LIBRE

tw - handicap, blessures
Sur une échelle de 0 au nombre de multivers dans le MCU, Poppy avait la sensation d'avoir atteint le boss final en tombant ce matin là. A quelques centimètres près, elle aurait évité la plaque, la flaque, la semelle qui glisse, la chute, le coup et surtout l'humiliation totale de finir à genoux sur un trottoir à deux doigts de pleurer. Mais elle n'avait pas évité tout cela. Et la blonde se retrouvait à remettre en question tous ces choix de la journée les yeux embrumés de larmes, le genou douloureux et les mains posés face à elle, assise par terre en plein Brisbane à deux pas du lagon.

La journée avait pourtant bien commencé. La doctorante avait passé la matinée à bosser, se baladant entre sa chambre et la cuisine de la coloc dans son pyjama disney préféré, livre et surligneur en main et mug de café sous le bras. Puis il avait fallu sortir pour acheter du café. Alors une douche, une queue de cheval, un peu de motivation et elle avait pris le chemin du centre. Quitte à être dehors, autant en profiter. Le travail de la matinée était suffisant pour justifier une balade au lagon après avoir acheté son liquide d'obsidienne. Et son corps lui permettait pour une fois. Ses symptômes étaient viables ces dernières semaines. Pas trop de bleus, pas de cheville tordue ou de rotule trop mobile et elle avait même réussi à aller à la plage avec des amis sans que courir dans le sable et faire un volley sans rien se casser. Bien sûr Poppy pouvait mettre cela sur le compte d'amis compréhensifs et d'une météo clémente - la pluie et le sol mouillé étant ses pires ennemis. Mais une part d'elle voulait croire en sa bonne étoile.
Jusqu'à ce qu'elle tombe en pleine rue et soit obligée de rester assise par terre, tenant son genou contre sa poitrine pour retenir ses larmes. Le choc n'avait pas été violent. N'importe qui se serait déjà relevé et avancerait sans se soucier de quoi que ce soit. Mais pas Poppy. Le coup avait eu l'effet d'une décharge dans tout son corps. La douleur était suffisante pour la garder par terre incapable de décider de tenter de se relever. A quoi bon de toute façon ? La blonde savait déjà qu'elle se retrouverait à boîter jusqu'au banc le plus proche et y resterait assise jusqu'à ce qu'elle ai le courage de se lever pour prendre un uber et rentrer. Et ce seulement dans le cas où la douleur se calmerait et qu'elle aurait la certitude de ne pas s'être cassée quelque chose.. Son jean avait-il suffit à faire renfort ? pour protéger sa rotule des pavés ? Rien de certain. Aussi ne tenta-t-elle pas de se lever pendant une petite minute avant de lever les yeux vers la première personne qui l'approcha « excusez moi, vous pourriez m'aider à me lever s'il vous plaît ?» voix larmoyante, moue d'enfant blessée et allure de jeune fille en détresse, qui refuserait de lui venir à l'aide ?

@Marcus Klein & @Poppy Myers


Écouteurs plantés dans les oreilles, Marcus a décidé de sortir de chez lui, de ne pas prendre ses cigarettes avec lui et de prendre la direction de dehors … pour courir. S’aérer l’esprit et surtout essayer de rester en forme. Qui dit nouveau boulot dit beaucoup trop de stress pour flâner. S’aérer l’esprit ? Vraiment ? A vrai dire, la musique essaie surtout de se placer au-dessus de ses pensées qui se bousculent dans son esprit. Il se rend compte que courir n’est pas la solution pour atténuer, éteindre le flux de ses pensées. Ses pensées se bousculent toujours. Elles sont peut-être moins criantes mais elles sont toujours là. Sera-t-il à la hauteur ? Va-t-il se ridiculiser ? Est-il trop jeune pour être nommé comme chef d’orchestre de cet orchestre ? Est-ce qu’il va finir par être la risée de ses compères ? N’est-ce pas trop tôt pour atteindre ses rêves ? Et si jamais il faisait la moindre erreur lors de la première … ses parents seraient là ? La musique étouffe mais les pensées sont là … encore et encore. Les sourcils se froncent. Il décide alors de monter le son et d’accélérer le rythme. S’il se met à courir plus vite, ça tuera les pensées, non ? Mais ce n’est pas la musique qui hurle dans ses oreilles qui le fait sortir de ses pensées. Ce n’est pas non plus son cœur qui tambourine dans sa poitrine. C’est cette scène sous ses yeux qui le fait sortir de ses pensées. Aussitôt, il retire un écouteur de son oreille droite ce qui met aussitôt la musique sur pause. Les sourcils se froncent, non pas de colère mais d’inquiétude. Et quand le regard de la jeune femme se pose sur lui, il y voit les larmes …

« Excusez-moi, vous pourriez m’aider à me lever s’il vous plait ? » Il glisse les deux écouteurs dans la poche de son pantalon pour finalement s’approcher d’elle. « Bien sûr … », réplique-t-il aussitôt pour finalement lui tendre un bras pour qu’elle s’y appuie et l’aider à se lever avec la plus grande précaution … comme si elle avait été une poupée de porcelaine. Une main prudente posée dans son dos, l’autre tenant son bras. « Ça va aller ? », son regard balaie les lieux,  « on peut aller se poser là-bas… » et il désigne d’un signe de tête un banc un peu plus loin. A vrai dire, il ne sait absolument pas ce qu’il s’est passé … il ne connaît que les conséquences.

@Marcus Klein
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Poppy ne détestait pas sa maladie 95% du temps, ce n'était pas tant une histoire de "souffrir de" plutôt que "vivre avec". Et quand il s'agissait juste de faire des examens réguliers, ne pas très bien cicatrisée d'une coupure ou gérer le stress des os fragiles au moindre choc, elle avait presque l'habitude. Les années lui avaient appris à savoir quand être triste et quand je remettre sur pied rapidement.. mais parfois, juste parfois, Poppy avait envie de hurler. Pourquoi elle, pourquoi aujourd'hui, pourquoi comme ça, pourquoi ici... la liste des questions résonnant en elle s'allongeait plus elle restait au sol, regardant le trottoir avec des perles mouillées au bord des yeux. L'envie de tenter de se lever était là bien sûr mais le défaitisme dépassait sa force mentale naturelle. Quand elle finit par le lever le nez et chercher un regard et une main pour l'aider c'est seulement parce qu'elle ne s'imagine pas abandonner. L'homme qui répond à son appel à l'aide est rapide dans sa réaction et un instant la petite blonde se dit que peut être tout n'est pas désespéré. Elle s'appuie sur son bras en fronçant le nez, la douleur dans son genou lui rappelant une chute qu'elle avait fait quelques mois auparavant. Une radio serait de mise... «zut zut zut» peste-t-elle intérieurement avant de se redresser totalement au côté de l'inconnu « merci.. oui je crois.. oui ça ira.» La petite blonde prend une grande inspiration en posant le pied par terre. Sa moue blessée se tord avec la douleur et Poppy baisse les yeux vers sa genoux en se mettant à cloche pied « si.. si ça vous gène pas de m'aider oui. » elle commence à clopiner avec l'aide de l'inconnu, se concentrant sur la destination à atteindre et le fait de ne pas retomber. Impossible de risquer une chute supplémentaire. Par le passé elle avait déjà eu les deux jambes immobilisées, ce n'était pas dans ses plans de recommencer la même erreur par maladresse « pourquoi moi...? » murmure-t-elle en tentant de rejoindre le banc, trop concentrée sur ses mouvements pour se rappeler qu'elle se fait aider et peut être entendu.

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« Merci.. oui je crois.. oui ça ira. Si … si ça vous gêne pas de m’aider oui. »
« Aucun souci. » Le regard du géant se pose sur ce petit bout de femme qui essaie tant bien que mal de lui faire comprendre que ça ira mais à voir la manière dont elle se comporte, il n’en est pas vraiment convaincu. Il se contente de lui offrir son bras, l’aidant du mieux qu’il peut à rejoindre ce fameux banc qui ressemble de plus en plus au Graal.
« Pourquoi moi …? », qu’il l’entend murmurer alors qu’il s’approche un peu plus du banc.
« On y est presque », il essaie du mieux qu’il peut de lui donner un peu de force et de courage pour rejoindre ce fameux banc. Il accompagne même ses paroles d’un sourire, qui se veut rassurant. Alors qu’en réalité, il n’a aucune idée de l'étendue des dégâts tout comme il n’a aucune idée de ce que cette chute représente vraiment pour cette parfaite inconnue. Et, finalement, ils y arrivent et il lui tend les deux mains tout en se plaçant face à elle pour l’aider à venir s’asseoir sur ce fameux banc. Son devoir aurait pu s’arrêter là. Il aurait pu repartir en courant, continuer sa route sans laisser le moindre regard en arrière, sans lui accorder la moindre attention … mais ce n’est pas son genre. Une petite qualité qui s'immisce parmi la longue liste de défauts maintenue avec soin par Victoria d’ailleurs. S’accroupissant devant elle, il lève son regard pour pouvoir l’observer : « je ne veux pas mettre en question ta condition en fitness mais je suis pas certain que tu puisses rentrer chez toi à cloche pied, si ? » Il ne sait pas. Il dédramatise. Il essaie de relativiser, rendre la situation moins dramatique … mais ne l’est-elle pas pour elle? Il se redresse pour prendre place à ses côtés, attendant qu’elle reprenne doucement ses esprits … quelque chose lui dit de rester.

@Marcus Klein
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L'envie de pleurer est omniprésente, lui serrant la poitrine et menaçant de la transformer en enfant à nouveau. Déjà qu'avec son visage poupin et son mètre cinquante-deux elle a du mal à passer pour autre chose qu'une adolescente la plupart du temps, quand elle pleure c'est presque pire. Mais Poppy ne veut pas craquer. Parce qu'à 25 ans, elle a l'habitude maintenant. Elle sait que ce n'est pas la fin du monde, qu'elle va s'en remettre, que la douleur est temporaire, que l'handicap n'est pas éternel et qu'elle va finir par guérir quelque soit le type de blessure qu'elle doit gérer. La guérison sera longue, le poids psychologique sera élevé et elle va à nouveau avoir l'impression d'être revenue à la case départ, mais ça n'empêche qu'elle peut le faire. Qu'elle l'a déjà fait. t'es plus forte que ça lui souffle une petite voix intérieure alors qu'elle avance avec difficulté aux côtés du patient inconnu qui l'aide à rejoindre un banc. Elle lève un regard désolé vers lui et le sourire qu'il lui offre n'est qu'un répit temporaire face aux tumultes intérieurs que ressent la blonde. Mélange d'envie de se cacher sous un caillou par honte d'être tombée si bêtement et d'appeler une ambulance parce que dans tous les cas c'est à l'hôpital que finira cette histoire. « Merci.. » dit-elle doucement, avec une grimace, quand elle arrive à s'asseoir sur le banc. Un soupire épuisé passe ses lèvres et Poppy regarde son sauveur l'air de dire vous pouvez y aller ça ira.. mais il ne bouge pas vraiment de là, l'interrogeant sur la suite des évènements et un sourire penaud courbe les lèvres de la jeune femme qui regarde à nouveau sa jambe. Du bout du doigt elle presse doucement autour de son genou en pinçant les lèvres « c'est gentil de vous inquiéter je... je vais pas rentrer de toute façon. dans mon état, la case médecin est obligé. » Poppy relève les yeux vers l'inconnu alors qu'elle tend un peu la jambe, espérant ne pas aggraver la douleur lancinante dans son genou en bougeant « j'ai.. l'habitude. » dit-elle en faisant des guillemets avec ses doigts. « faut juste que j'appelle un uber pour m'emmener et ça ira, je crois. »

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« Merci… »
« Pas de problème… », souffle-t-il une nouvelle fois, lui assurant qu’il n’y voit aucun problème.
A vrai dire problématique est plutôt qu’il soit le seul à avoir vu et réagi mais c’est un autre débat.
« C'est gentil de vous inquiéter je... je vais pas rentrer de toute façon. dans mon état, la case médecin est obligé. » A ce point ? C’est ce qu’il se dit. Il n’a peut-être pas vu la chute mais il ne s’imaginait pas que la case médecin soit essentielle et elle semble s’y convaincue que cette case soit à passer. « J’ai… l’habitude. » Intrigué, il penche la tête sur le côté. « Faut juste que j'appelle un uber pour m'emmener et ça ira, je crois. »
«L’habitude ? Habitude ou non, je ne vais pas repartir en vous laissant en plan comme ça … c’est hors de question. Déjà parce que si ma mère apprenait que j’ai laissé quelqu’un de blessé sans rien faire, elle me tuerait … et ensuite, parce que … non, l’argument de ma mère suffit. » Et, il ponctue sa phrase par un sourire. « Vous avez mal où ? Au genou ? Vous vous êtes déjà blessée au genou ? »

@Marcus Klein
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Poppy n'aimait pas afficher ses difficultés mais quand une chûte en public avait lieu malheureusement c'était compliqué de faire semblant. Elle avait conscience que pour n'importe qui d'autres, une simple glissade sur une plaque d'égout était sûrement sans gravité. Mais dans son cas la chûte pouvait aller d'un bleu qui durerait 3 semaines à un os cassé. Elle s'était cassée un os de la main ainsi une fois, le souvenir n'était pas agréable. Tout ça parce qu'elle avait tapé sa main contre un meuble. Une vraie poupée en porcelaine... La blonde avance donc avec difficulté vers le banc en s'imaginant tous les résultats possibles pour son genou alors que l'inconnu très aimable l'aide à marcher -à clopiner plutôt- et elle ne laisse échapper un soupir qu'une fois assise. Une petite larme et l'air déprimée s'installe sur son visage alors qu'elle regarde son genou et soupire des explications à l'inconnu. Il ne peut pas comprendre bien entendu et quand il répond, Poppy le regarde intrigué avant de se rappeler que sa maladie n'est pas écrite sur son front donc forcément ça peut surprendre. Le médecin pour une petite chûte dans la rue, qui fait ça ? Elle sourit légèrement, même si la peine se lit toujours sur son visage « j'ai une fragilité osseuse.. et ligamentaire. et musculaire.. bref je.. je suis un peu en coton donc ce genre de chûtes m'atteint plus que le commun des mortels. » elle tente de l'humour, refusant de dire gens normaux car elle est totalement normale, elle a juste une petite différence génétique. «Mais je comprends pour l'argument de votre mère. Hm.. oui, mon genou surtout.» elle regarde ses mains, quelques eraflûres, rien de grave puis elle reprend son examen de son genou, à la recherche de la zone réellement douloureuse, appuyant du bout du doigt les côtés de sa rotule « j'ai juste besoin d'une radio je pense. Au moins vérifier que rien n'a cassé. » murmure-t-elle en fronçant le nez quand elle sent le choc électrique de la douleur alors qu'elle appuie sur son genou. Elle retire sa main en soupirant « ça promet.. désolée de vous embêter avec ça »

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« J'ai une fragilité osseuse... et ligamentaire. Il acquiesce d’un signe de tête. et musculaire… Et de nouveau, il acquiesce alors que son sourire rassurant s’intensifie, car il comprend peu à peu l’enjeu potentiel de cette chute. bref je.. je suis un peu en coton donc ce genre de chûtes m'atteint plus que le commun des mortels. » « Je vois », souffle-t-il en se rendant compte que cela lui donne même une raison de plus pour ne pas la laisser seule. « Mais je comprends pour l'argument de votre mère. Hm.. oui, mon genou surtout. » Le regard du chef d’orchestre baisse à son tour vers l’objet de l’inquiétude principale : son genou. Il fronce les sourcils en la voyant inspecter d’un air expert l’état de ce dernier, il ne sait pas si c’est une bonne idée de vérifier par soi-même mais il sait aussi qu’il n’y connaît rien en rien … et qu’il doit juste être là, au cas où. Patient, silencieux, il attend qu’elle lance son verdict. « J'ai juste besoin d'une radio je pense. Au moins vérifier que rien n'a cassé. » Le regard retrouve celui de la jeune femme et il fronce les sourcils en voyant son visage se figer, maqué par la douleur. « Ça promet.. désolée de vous embêter avec ça. »

« Oh … », il ne trouve d’abord rien de mieux à dire. « OK, c’est simple. Je vais vous accompagner, je servirais de béquille … quoique je crois que je suis même capable de vous porter », pour sûr! Avec ses quasi deux mètres, ce ne serait pas surprenant. « J’appartiens au commun des mortels mais j’crois que je peux faire ça », elle était la super héros et il était le commun des mortels, reprenant le terme qu’elle avait employé. « Et, hors de question de refuser, comme je l’ai dit, il en va de ma propre survie … ma mère », et d’une voix rieuse, il roule des yeux en passant la main sous son cou comme si elle pouvait le tuer si elle apprenait qu’il n’ait pas aidé son prochain.

@Marcus Klein

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Parler de sa condition physique n'était pas quelque chose de difficile en soi, mais le faire avec des inconnus n'était pas commun pour elle. Poppy préférait éviter de s'étaler sur les détails de sa maladie, surtout quand elle savait que ça n'avait pas vraiment d'intérêt dans ses conversations habituelles. Elle essaie de garder un visage ouvert mais la douleur est telle que la jeune femme ne peut s'empêcher de grimacer en parlant. Quand elle se tait c'est pour lever un regard peiné vers l'homme venu l'aider « Oh.. non laissez moi ici. Je vais attendre que la douleur se calme et appeler un taxi ou commander un taxi. » Poppy touche doucement son genou à la recherche de sensations étranges mais à part la douleur, rien ne semble la faire réagir et elle regarde l'homme à ses côtés « au commun des mortels.. » elle rit doucement amusée, oubliant une seconde sa douleur avant de rajouter « d'accord d'accord.. pour votre mère. Mais je préfère qu'on reste là. » elle tend la main avec un sourire douloureux « Poppy, merci pour votre aide. Votre mère serait fière. » elle essaye de garder un air un peu léger, pour elle même comme pour son interlocuteur. Les années lui ont appris quelque chose : les gens sont comme des enfants, si on montre une expression de douleur, les autres réagissent dans ce sens. Aussi tentait elle un maximum de ne pas présenter l'entièreté de sa douleur, pour éviter d'inquiéter les gens qui ne savaient pas réagir à bonne hauteur face à ce qu'elle vivait. Les pires moments étaient souvent quand elle ne montrait rien à vrai dire. « je me sens un peu bête d'avoir fait une chûte comme ça en pleine journée.. fait si beau et en même temps si j'suis blessée je pourrais même pas profiter du lagon, c'est nul » elle rit un peu et souffle doucement, pour contrôler la douleur lancinante dans son genou « vous êtes sortis pour prendre l'air ? »

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« Au commun des mortels… d'accord d'accord… pour votre mère. Mais je préfère qu'on reste là. »
« Et bien, dans ce cas, on reste là. »
Il acquiesce d’un signe de tête, sans perdre son sourire et en donnant même plus d’assurance à ses propos. C’est elle qui décide après tout. La main tendue est aussi saisie.
« Poppy, merci pour votre aide. Votre mère serait fière. »
Un éclat de rire pour répondre en écho à ses propos tout en lui serrant la main.
« Marcus. Je lui en dirais deux mots … histoire d’être sûr. Ravi de faire ta connaissance Poppy … même si les conditions ne sont pas tout à fait optimales »
Pas vraiment non.
« Je me sens un peu bête d'avoir fait une chute comme ça en pleine journée... fait si beau et en même temps si j'suis blessée je pourrais même pas profiter du lagon, c'est nul. Vous êtes sortis pour prendre l'air ? »
« Y’a pas à se sentir bête mais c’est vrai que c’est un peu dommage, disons ça comme cela. Je pourrais mentir et dire que j’essaie de me maintenir en forme, ou que je suis extrêmement sportif … mais disons que j’essaie surtout d’échapper au stress et de mettre en sourdine quelques pensées … paraît que le sport libère de la dopamine ou un truc du genre. » Il secoue la tête peu convaincu par le concept … c’est plutôt cette rencontre qui le faisait sortir de ses pensées et lui avait fait oublier ses soucis. Comme quoi …

@Marcus Klein

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Dire qu'elle se sent bête de s'être blessée aussi simplement est un euphémisme. Poppy sait faire attention à son corps autant qu'elle se fait souvent avoir par les circonstances et oublie qu'elle doit prendre des précautions. Il lui arrive trop souvent de prendre la vie comme elle vient et espérer que les planètes seront alignées et qu'elle ne se blessera pas. Mais aujourd'hui est un jour sans. Alors elle tente de garder le sourire, toujours sourire et regarde son preux chevalier avec reconnaissance alors qu'ils s'asseyent sur un banc. Elle masse doucement son genou, sentant où la douleur se cache, la faisant grimacer « Merci Marcus donc.. et ça arrive, on ne rencontre pas toujours les gens dans les meilleures conditions. » ça se saurait sinon ! la vie serait bien moins drôle si tout allait dans le sens que l'on veut et qu'on ne faisait que des rencontres heureuses. Elle a appris à faire avec ces petits aléas. Après plus de 10 ans avec ses fragilités, son diagnostic, la blonde a compris que c'était mieux de vivre avec optimisme. Voir le meilleur dans toutes les situations, même les plus embêtantes. « oh c'est pas grave, on peut dire que j'ai été bête ! » elle rit doucement « je suis ok avec ça ! ça tombe, littéralement, mal c'est tout.. » elle sourit en regardant son compagnon de misfortune et l'écoute parler de sport et d'hormone du bonheur ce qui l'amuse un peu dans cette situation. Elle qui trouvait sa dopamine dans la lecture de livres n'était pas beaucoup plus convaincue que lui sur l'utilité du sport pour se sentir bien dans son corps « la musique ça aide à mettre en sourdine et c'est moins fatiguant sinon » elle sourit doucement et repose ses yeux sur les gens qui passent et les voitures, rêvassant un instant « je fais beaucoup d'expéditions dans la nature sinon, j'ai appris que pour se vider la tête, il n'y aussi rien de tel que la nature parce qu'une fois qu'on a décidé d'écouter l'extérieur on apprend à ne plus écouter les bourdonnements en soi. ça fait beaucoup de bien. » elle philosophe un peu mais elle y croit pour le coup, le pouvoir du silence d'un désert ou d'une forêt, quand soudain on réalise qu'il y a bien des bruits autour de soi, on avait juste pas la capacité de les entendre correctement avant. Il faut sortir de soi même.
« vous êtes sortis pour prendre l'air ? »

@Marcus Klein & @Poppy Myers



« La musique ça aide à mettre en sourdine et c'est moins fatiguant sinon. »
« Le hic, c’est que la musique, c’est mon boulot et que ça a tendance à avoir l’effet inverse … », dit-il en levant les épaules, affichant une petite moue désolée même si son sourire est amusé.
« Je fais beaucoup d'expéditions dans la nature sinon, j'ai appris que pour se vider la tête, il n'y aussi rien de tel que la nature parce qu'une fois qu'on a décidé d'écouter l'extérieur on apprend à ne plus écouter les bourdonnements en soi. Ça fait beaucoup de bien. »
Peut-être que c’était ça la solution : courir dehors était idiot, il pouvait tout autant marcher, se contenter de marcher tout en se laissant emporter par la mélodie de la nature. Ça avait peut-être davantage d’impact que se tuer à la tâche comme il le faisait en sprintant comme un idiot dans des parcs.
« Vous êtes sortis pour prendre l’air ? »
« Pour penser à autre chose --- je vis une période plutôt stressante en ce moment », il acquiesce ses propres paroles en tournant la tête vers la jeune femme. « Certaine qu’il y a rien de casser ? », qu’il demande en pointant de l’index son genou, « oh et on peut passer au « tu », non ?… »

@Marcus Klein

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La douleur est supportable même si elle est clairement là et contrairement à ses douleurs habituelles, Poppy ne peut juste l'ignorer.. elle doit faire avec. Elle se masse doucement le genou, des mouvements concentriques comme elle le fait chaque fois qu'elle manque de se blesser sévèrement. Après, un chose qui la rassure c'est qu'il n'y a pas de sang.. juste une douleur. Peut être ça ne sera qu'un bleu. Elle regarde son nouveau compagnon de banc et sourit comme elle peut en discutant « ah zut.. peut être des podcast alors ? ou des audiobook ? que quelqu'un parle à la place des voix qui vous embête. » elle tente de trouver des solutions à ses problèmes à lui alors que visiblement elle est face à quelqu'un qui veut juste la divertir de sa propre douleur. Elle physique, lui mental elle suppose. Poppy cesse de toucher son banc et se laisse aller dans le banc en lui parlant de ses études, ses recherches. Elle aime ce sujet au fond, il est facile. « ça devrait aller. Vraiment, j'ai l'habitude. Je sais reconnaître quand il y a de la casse » et pour le coup, elle était convaincue qu'elle allait surtout finir avec un sale bleu et sûrement une petite immobilisation. Dans ces moments, elle savait que son plus gros risque était la déchirure de muscle. Les plus embêtantes à survivre à ses yeux. La rééducation était tellement plus sensible. « tu ça me va aussi ! mais je ne suis pas froissée par les vouvoiements hein. Merci de rester avec moi en tout cas. » elle est sincère, elle n'aime pas avoir besoin d'aide mais d'un autre côté il lui était agréable d'avoir quelqu'un à ses côtés. Elle aurait trouvé presque déprimante l'absence de compagnie. « pour votre vie stressante, enfin ta vie stressante, je conseille de sortir de la ville, prendre l'air.. et pour ma blessure... je pense qu'il me faudra un petit stop dans une pharmacie. Trouver une bombe de froid. J'étais sortie me balader, je pensais pas en avoir besoin. ça m'aidera à rentrer à la maison en oubliant la douleur. »

@Marcus Klein & @Poppy Myers



« ah zut.. peut être des podcast alors ? ou des audiobook ? que quelqu'un parle à la place des voix qui vous embête. » Il claque des doigts et se tapote la tempe. « Audiobook, j’ai jamais tenté --- ça pourrait le faire. » Il tentera le coup, ça vaut bien la peine. « ça devrait aller. Vraiment, j'ai l'habitude. Je sais reconnaître quand il y a de la casse » « Ça marche, je n’insiste pas. » Après tout, elle a raison. il n’y connaît rien et elle semble suffisamment maline pour savoir juger si c’est grave ou non. il acquiesce d’un faible signe de tête en reposant son attention sur elle et non sur son genou.

« Tu ça me va aussi ! mais je ne suis pas froissée par les vouvoiements hein. Merci de rester avec moi en tout cas. Pour votre vie stressante, enfin ta vie stressante, je conseille de sortir de la ville, prendre l'air... et pour ma blessure... je pense qu'il me faudra un petit stop dans une pharmacie. Trouver une bombe de froid. J'étais sortie me balader, je pensais pas en avoir besoin. ça m'aidera à rentrer à la maison en oubliant la douleur. » « Sortir de la ville, tu dis ? Des idées d’endroits à visiter, … tu sembles être de bons conseils. Tiens, on n’a qu’à faire comme ça ; je t’accompagne à la pharmacie, et tu me donnes des idées d’endroit à visiter pour prendre l’air … gagnant-gagnant ? »