@Simon Gallagher & @Simon Gallagher

Il n’a pas dit grand-chose. Non, le mystère prime littéralement pour cette soirée. Et évidemment cela met Calliope dans tous ses états. Si, le message indique de se mettre sur son trente-et-un. Mais n’est-ce pas quelque peu vague ? Comment choisir une tenue lorsque l’on ne sait pas ce que l’on va faire. Combien de temps met-elle pour choisir sa robe ? Elle n’a pas eu le temps d’aller faire du shopping mais la peintre estime qu’elle doit bien avoir une tenue dans son dressing qui correspond à ce dont elle a besoin. Son lit est rempli de tenues, des robes, des ensembles, des combinaisons. Deux robes lui font de l’œil. C’est la couleur de l’espoir qui l’emporte. La verte en satin gagne la partie. Elle est sans doute un peu audacieuse mais ce soir, c’est ce qui lui permettra de rassembler tout son courage, elle en a besoin. Si cela se passe plutôt bien entre Simon et elle, notamment depuis qu’ils ne se cachent plus, cela n’empêche pas qu’elle veut toujours être à la hauteur pour lui. Elle se retrouve devant le miroir de la salle de bains, elle tire un peu sur les légers rides qui s’installent aux coins de ses yeux... au niveau de son front. Elle ne les a jamais autant détestés. Heureusement, elle n’a pas encore de cheveux blancs et elle espère qu’ils ne se décideront jamais à venir. Sans doute que la vieillesse ne l’a jamais autant obsédée que depuis qu’elle fréquente un homme plus jeune. Elle se maquillage joliment, pas trop, le juste milieu. La voilà qui tente d’onduler un peu ses cheveux, elle a l’impression d’avoir vingt ans de moins, qu’elle se prépare pour l’un de ses premiers rencards mais Callie y prend du plaisir. Elle aime se faire belle pour Simon, aime voir qu’elle lui plait dans son regard, voir qu’il est fier d’être à ses côtés. N’était-ce pas les craintes qu’elle avait, que la différence d’âge dérange ? Qu’elle soit compliquée à assumer ? Pour l’heure, elle n’a pas eu de soirées encore avec ses proches, c’est peut-être tout ce qu’elle craint, que la différence d’âge se fasse sentir et que Simon se rende alors compte que cette relation ne va nulle part. En tout cas, de son côté à elle, Luther semble apprécier le jeune homme, ce qui s’avère être une très bonne chose. Doucement, Calliope a l’intention de lui présenter ses autres amis. Yaël notamment, elle reste sa meilleure amie après tout aussi. Et puis il faudra qu’il rencontre Tobias et c’est peut-être ce qui lui fait le plus peur, parce que cela rendra la relation totalement engagée et importante. Il faudra alors que Simon soit prêt... surtout. C’est encore autre chose sans doute. Et ce n’est pas le moment de stresser pour ce genre de chose. Le rouge aux lèvres est posé sur sa bouche, les bijoux en place, les yeux ressortent par le fard à paupières sombre qu’elle a posé dessus. Une brume de parfum, douce odeur d’ambre sucrée qui la caractérise si bien. Loin de celle de la peinture où du white spirit pour une fois. Dans sa chambre, le satin vient frôler sa peau. Pas peu fière qu’elle loge toujours dans cette tenue. Cela doit bien deux ans qu’elle ne l’a pas porté cette robe. Elle se redécouvre dedans.

Calliope ne tarde pas trop. Elle délaisse Foxy pour la soirée, elle la retrouvera un peu plus tard. La peintre opte pour un taxi, elle donne l’adresse au chauffeur et celui-ci se met en route. La boule qu’elle porte dans son ventre ne fait que grandir, c’est terrible. Pourquoi stresser de la sorte ? La chauffeur s’arrête. « - Vous êtes sûre que c’est l’adresse ? » Un regard par la fenêtre, c’est une rue lambda. Un regard au message. « - Oui, oui, c’est bien l’adresse, je vais me débrouiller » Elle paye et sort de l’habitacle. La voiture part et elle est dans la rue, quelques restaurants et bars sont animés, elle se demande dans lequel de ses endroits il va vouloir l’emmener. Elle a l’impression d’être trop habillée pour tous les établissements autour d’elle. Un regard vers son portable à nouveau, l’heure du rendez-vous approche, les iris bleues de Callie cherchent partout Simon, elle n’a qu’une hâte, le retrouver.

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La sensation est difficile à décrire. Elle porte une belle robe, elle a même des talons. Cela faisait combien de temps qu’elle ne s’était pas autant apprêtée... bon ça lui arrive mais même à son dernier vernissage, elle n’était pas aussi apprêtée. La volonté de rendre Simon fier, qu’il ait des étincelles dans les yeux, qu’il soit heureux d’être à ses côtés. Oui, elle craint toujours de ne pas être à sa hauteur, il ne se rend surement pas compte. L’âge c’est une chose mais Simon c’est une personne incroyable qu’elle continue de découvrir jour après jour. Il est foncièrement bon et elle peine à croire que la vie a pu mettre un tel homme sur sa route. Et surtout qu’il ait posé ses yeux sur elle... Elle ne peut s’empêcher de repenser à leur rencontre. Impossible pour elle d’imaginer qu’un homme comme lui pose les yeux sur elle, impossible au début, durant les premiers mots échangés, d’imaginer qu’il ait pu être attiré par elle. Jusqu’à ce qu’il lui demande son numéro de téléphone. Elle s’est souvenue s’être demandé si cela se faisait toujours. Et c’est sans doute ce qu’elle a préféré et ce qui l’a le plus touché. Impossible pour elle d’imagine que huit mois plus tard, ils s’en seraient là, tous les deux. Aujourd’hui, si on lui demandait elle ne sait pas si elle serait capable de le dire... mais elle ne se voit plus évoluer sans lui, elle a tant à apprendre de lui, elle ne veut pas que cela s’arrêter, cette sensation grandissante dans sa poitrine, ce sourire qui se dessine sur son visage lorsqu’il apparait dans son champ de vision. Non, comment vouloir que cela s’arrêter ?

Une longue inspiration. Ses pupilles qui se baladent un peu partout autour d’elle. Elle cherche Simon forcément, sans réellement savoir par où il va arriver. La boule dans son ventre ne disparait pas, elle est là présente, elle trépigne, ses jambes bougent presque toute seule. Qu’est-ce qu’il a préparé ? Et elle ne tarde pas à avoir un avant-goût. Les paumes de son petit ami viennent se poser sur ses yeux, un sourire se dessine sur son visage. Un frisson parcourt son échine, le son de sa voix au creux de son oreille. Un léger rire et sa réponse ne tarde pas à suivre : « - Un peu trop, mais je vais te laisser une seconde chance » Le taquine-t-elle. Un nouveau petit rire. Elle ne doit pas rouvrir les paupières, Simon veut garder la surprise jusqu’au bout. « - Tu as vu que je portais des talons ? » Un nouveau rire sincère. « - Tu aurais dû me dire : belle tenue mais chaussures tout terrain » Elle commence à suivre le mouvement, les pas ne sont pas certains, forcément. Il faut avouer que déjà de base, Calliope ce n’est pas la femme la plus agile du monde. Certes ses coups de pinceaux le sont, mais ses mouvements ? Beaucoup moins. Ils avancent à bonne allure, lorsqu’il prévient qu’ils sont bientôt arrivés, elle est soulagée mais le voilà qui se met à accélérer le rythme... « - Attends, tu vas trop vite... je te rappelle que je ne vois toujours rien » Parce qu’elle est sincère, qu’elle joue le jeu, elle veut vivre la surprise à fond pour que tout soit parfait. Simon semble s’être donné tant de mal pour que tout soit beau. Elle ne peut pas lui faire cela. Et ce n’est pas sans sa nature la triche, sans doute est-elle une personne un peu trop sincère.

Une musique commence alors, Callie imagine qu’ils sont arrivés à destination. Encore une fois, la chair de poule la saisit. Elle n’a pas encore ouvert les yeux et maintenant voilà qu’elle angoisse presque à cette idée. Tout semble déjà si parfait, c’est fou, n’est-ce pas ? Et puis il lui annonce que c’est le moment, elle peut ouvrir les yeux. Une inspiration, cherche-t-elle à se donner du courage ? Peut-être un peu, c’est vrai. Alors elle ouvre les yeux et elle découvre la beauté de l’endroit. Sans voix, c’est comme cela qu’elle reste. Quelques pas pour admirer, d’abord les illuminations, parce que c’est ce qui capte son attention en premier. Puis, elle voit tout ce qu’il a préparé pour qu’il puisse passer la soirée, la nuit peut-être même ici. Callie se retourne vers lui, émue, éblouie. « - C’est toi qui as fait tout ça ? » Elle déglutit, elle n’en revient pas, encore quelques secondes, peut-être des minutes à se perdre dans la beauté de l’endroit. Et puis, elle inspire, se reconcentre sur l’homme qu’elle aime et avance vers lui. « - C’est incroyable Simon ! » C’est un baiser qu’elle vient voler. Doux, long, elle n’a pas envie de se séparer de lui, comme à chaque fois. « - Que me vaut l’honneur de tout ça ? » Ses lèvres se pincent, forcément, son regard ne lâche pas le sien. « - Tu es incroyable tu le sais ? Et tu as prévu que l’on passe la nuit ici ? » Le ton est un peu plus badin, taquin. Parce que l’idée est aussi quelque peu excitante aussi er complètement folle.

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La surprise est totalement. Comment aurait-elle pu soupçonner que Simon lui avait concocté ce genre de chose ? Elle a craint la demande en mariage, elle ne peut pas le nier, craindre c’est le bon verbe, le bon terme, elle n’est pas prête à dire oui à un homme, pas encore. Peut-être qu’un jour Simon parviendra à réparer cela aussi. Il semble s’y prendre à merveille pour tout. Il dompte son cœur comme aucun homme avant lui, en l’avait fait. Et doucement – mais sûrement – il parvient à balayer les craintes de cette femme blessée par la vie. Elle tremble presque. Les paupières s’ouvrent et elle découvre à quel point Simon a fait les choses bien. Très bien. Pas de demande, alléluia. Pas de trucs extravagants. Non, cette surprise, c’est lui, totalement lui. Totalement ce qu’elle aime chez lui. Des paillettes dans les yeux, elle regarde partout. Elle ne veut rien louper, mais elle ne sait pas où poser les yeux. Il y a de l’émotion, c’est vrai, parce qu’elle découvre ce genre d’attention, elle n’était sûre de pouvoir recevoir ce genre de chose un jour. La peintre se tourne vers son amant, totalement subjuguée. Les mains de son compagnon se posent sur elle, sur le tissu doux et soyeux de la robe qu’elle porte. Elle aime tant lorsqu’il la touche de la sorte. Elle a envie de l’embrasser mille fois, encore et encore, sous le charme de la surprise, totalement oui. Un petit rire s’échappe de ses lèvres, Simon la fait rire, toujours. « - Petit malin » Glisse-t-elle. La réponse suivante est littéralement étonnante. Il avait juste envie de lui faire plaisir ? N’est-ce pas juste fou ? Un nouveau rire, franc, résonne dans le lieu. Elle est surprise, elle en aurait presque le souffle court. Son regard azur se perd sur le matelas installé, la lèvre mordillée. « - Oh, je t’avoue que ça me tente bien de passer la nuit ici » Parce que c’est fou, parce qu’elle sera dans ses bras.

Il continue de lui expliquer le pourquoi du comment de ce soir. Qu’il a bossé sur l’exposition et qu’il a pensé à qu’elle, que cela lui plairait. Elle retient un petit sourire, attendrie toujours par ce que Simon dégage mais rapidement elle grimace un peu. Les sourcils de la jeune femme se froncent un peu. « - Tu es sûr que c’est une bonne idée ? » Elle se pince les lèvres. « - Je pourrais peut-être faire jouer quelques relations, si jamais les choses finissent mal » Mais elle ne le souhaite pas, parce que cela voudrait dire que leur petite bulle créée par Simon éclaterait et pour l’heure, c’est la dernière chose dont elle a envie. Un instant, son regard se perd à nouveau dans la salle, émerveillée encore. Et le compliment vient à ses oreilles. Un sourire doux se dessine sur son visage, la tête se penche légèrement, les joues chauffent un peu, se teintent peut-être un peu. Si elle accepte le compliment, elle n'a pas envie d’entendre qu’il n’est pas à la hauteur. « - Tu es parfait Simon, je ne savais pas à quoi m’attendre, je t’avoue, j’ai préféré assurer. Et puis je me suis dit que tu apprécierais de la retirer cette belle robe » Un regard taquin. « - Et puis même si ce petit pull te sied à merveille, il risque aussi de tomber et on sera à égalité » Un faux haussement d’épaules innocents. Un nouveau baiser volé avant qu’elle n’aille se perdre dans la pièce pour observer les jeux de lumières et holographiques. D’ailleurs, elle délaisse ses talons près du matelas et elle évolue dans les lieux nus pieds. Tout cela est fou, elle en perd ses mots... les lèvres pincées, ses yeux entre l’œuvre et l’amant... Elle finit par lui tendre la main pour qu’il s’approche d’elle, pour qu’elle puisse le sentir contre elle.

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C’est un mec bien. C’est certain. James n’aurait jamais fait cela pour Calliope. Jamais. Parfois un grand restaurant froid et trop sophistiqué pour Callie. Parfois un bouquet de fleurs lorsqu’il tentait de se faire pardonner. Impossible de pardonner la dernière erreur en date, celle qui a fait éclater leur famille en mille morceaux... celle qui a eu raison de leur couple. Tristement, c’est un mal pour un bien. Enfermée dans une relation qui ne convenait plus, ce rôle de mère assumé... mais elle n’était plus une femme... plus réellement. Elle s’est privée du regard des hommes par fidélité, parce qu’elle l’a promis lors d’une cérémonie qui aujourd’hui, n’a plus la moindre signification. Simon, c’est tout l’inverse. Simon, c’est un mec bien. Trop bien. C’est presque effrayant, ce genre d’homme qu’on ne croise pas dans toutes les vies, qui apaise les cœurs brisés, qui redonne confiance. L’impression que sa bonté ne peut être gardée pour elle, l’impression d’être égoïste à l’idée de le garder pour elle. Seulement voilà, pour rien au monde, Calliope souhaiterait partager Simon. Elle ressent tellement de choses pour cet homme que cela la dépasse. L’impression qu’il est fait pour elle, littéralement, l’impression qu’on a voulu mettre sur son chemin, un homme créait pour sa personne. Elle qui n’a jamais cru à la grande légende des âmes-sœurs... commencent à se poser des questions. Comment ne pas le faire ?

Il lui explique qu’il pourrait avoir des ennuis s’ils se faisaient prendre ici. La peintre n’a pas envie que cette soirée puisse lui porter préjudice, vraiment pas. Ce n’est aucunement son but. Elle tente de lui dire qu’elle peut faire jouer des relations si jamais cela tournait mal. Seulement Simon ne semble pas décidé à profiter de son réseau, si jamais. C’est évidemment adorable mais ils pourraient être dans une impasse à vouloir s’entre-aider de la sorte sans que l’autre n’ose. « - Tu sais que mon image n’en serait nullement impactée » Mais c’est adorable d’y penser, elle pense. Elle apprécie sa douceur, sa générosité. La suite de ses mots lui arrache un petit rire. « - Les caméras pourraient montrer que c’est la vérité. J’avais quand même les yeux bandés ! » Elle aime ce petit regard taquin qu’ils échangent, sa lèvre inférieure est alors mordillée et l’artiste sent bien ses joues qui chauffent, c’est fou l’effet qu’il a sur elle. Dingue. Est-ce que la réciproque est vraie ? Elle ose espérer que oui. En revanche, elle ne tarde pas à lui dire qu’il est très bien vêtu de la sorte, ce petit pull blanc lui va à ravir. Pas besoin d’en faire plus, elle est déjà sous le charme. Et il semblerait que l’évocation d’une robe retirée plaise aussi au jeune homme. Étonnant, n’est-ce pas ? Son corps frémit, il sait réveiller toutes les zone érogènes sous sa peau. Son contact a quelque chose de magique.

Les évocations, allusions quelque peu connotées ne tardent pas à faire leur entrée dans le discours des deux amants. Callie la première mais Simon n’est pas en reste. Baiser volé, Callie qui s’échappe de l’emprise folle de son amant pour commencer à admirer ce qui se trouve autour d’eux. Et de retirer ses talons qui risquent d’être une véritable torture pour ses pieds. Impossible de rester loin de l’homme trop longtemps, ses pieds nus la guide à nouveau près de lui. Le cœur qui bat à la chamade, l’envie de sourire constamment. Est-ce qu’ils seraient le summum de la niaiserie ? Elle n’en a pas l’impression, c’est si naturel entre eux. Simon se révèle alors. Callie arque un sourcil de curiosité, elle attend la suite, ne s’attend pas spécialement qu’il se montre aussi entreprenant. Mais voilà... elle adore. Prête à rugir pour lui, à faire tomber le vert qui couvre sa peau. Et ce baiser ? Il veut lui faire perdre la tête ? Sa langue passe sur ses lèvres à la fin de celui-ci, elle a définitivement trop chaud. Alors qu’il ramasse quelque chose qu’elle ne perçoit pas tout de suite, ses doigts passent sur les lèvres qu’il vient de marquer. Rêveuse ou presque, réveillée par le flash d’un appareil photo argentique jetable. Elle rit un peu Callie, parce que Simon la surprend encore. Un sourire aux lèvres, elle lui vole l’objet pour faire de même. « - Il faut la réponse à la photo, pour bien commencer cette exposition mon cher monsieur » Son nez se fronce un peu, elle rit encore. « - Je vous suis monsieur le guide, l’intérieur me convient totalement... mais dis-moi, pas de caméra dans les salles ? » A nouveau, elle arque un sourcil pour marquer le sous-entendu. Elle espère qu’il le comprendra. Avant qu’ils ne s’élancent, elle lit ses doigts aux siens, le visage relevé vers lui. Elle se délaisse de l’appareil pour que sa main libre caresse le visage de son amant. Simon lui évoque tellement de choses positives, généreuses, chaleureuses... « - Tu es incroyable, tu le sais ? » Elle tient à lui souligner avant d’ajouter naturellement un : « - Je t’aime tant... » Sans se rendre réellement compte que c’est la première fois qu’elle le prononce.