the ghost of you (kleo)

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 the ghost of you (kleo)


Alfie Maslow
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MEMBRE ☆ ordinary love
we'll build our house in the trees
Alfie Maslow
paper rings
messages : 11
rps : 1
pseudo : marie
id card : paul mescal ; (av.) labonairs (gif) laeticiawright
pronom irl : marie (elle/she/her)
âge : twenty-eight, la vingtaine qui se fait la malle tranquillement, alors que la trentaine elle, s'approche à petit pas. bientôt les ridules et les cheveux blancs. (12.08.1995)
statut civil : in a relationship, elle est douce clara. elle calme les terreurs nocturnes, elle rassure lorsque les fantômes décident de danser derrière ses paupières closes. mais clara, elle aimerait qu'ils continuent à avancer ensemble, alors que lui semble stagner.
occupation : stocker at the grocery store, il est celui à qui l'on demande l'allée dans laquelle se trouve un quelconque produit, celui qui place méthodiquement les conserves sur les étagères. rien de bien glorieux, mais il se complait dans sa routine, dans la répétition des tâches, et dans le fait de savoir de quoi sera fait demain. heureux que le chaos qu'il ait pu connaitre lorsqu'il était au front soit derrière lui.
intervention pnj : Non
pronom perso : il/he/him
trigger : à discuter en amont
warning : mention de situation de guerre, ptsd, bombardement sur civils, amnésie traumatique
infos rp : 500 mots minimum, dialogues fr/en, 3e personne du singulier au passé. (1/4) kleo
disponibilités : présence tous les jours sans doute, rp surtout les weekends.
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
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· Dim 14 Avr - 11:19

the ghost of you

@kleo ackerley & @alfie maslow
Les jours se suivaient et se ressemblaient pour Alfie. Toujours, ils commençaient de la même façon. Le réveil qui sonnait à sept heures, un saut dans la douche tandis que la cafetière faisait son travail – s’assurant de dispenser cet or liquide qui lui permettait de rester éveillé même lorsque les nuits s’étaient avérées terriblement courtes – les tranches de pain qu’il garnissait de beurre et de Vegemite, controversé, il en était bien conscient, Clara se chargeait bien de lui rappeler qu’un brossage de dent quasi excessif était nécessaire après qu’il en ait mangé parce que god, ça sens mauvais – qui disparaissaient de son assiette en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Le journal était posé sur la table, ouvert à la page des mots croisés, la grille qu’il s’afférait à remplir tranquillement tandis qu’il sirotait ce café qui lui brulait la gorge, lui rappelant à chaque gorgée qu’il était toujours en vie, quand bien même il aurait parfois souhaité qu’il en soit autrement. Si les propos pouvaient sembler alarmant, ils n’étaient sans doute pas inhabituels pour quelqu’un avec bagage semblable au sien. Son psychologue avait abordé le sujet, creusé un peu, mais rien n’était réellement sorti de ces conversations. Le survivor guilt définitivement trop présent alors que ses nuits étaient hantées par ces fantômes qui ne semblaient pas vouloir le quitter, les visages de ses camarades qu’il avait laissés derrière et qui semblaient déterminés à lui faire ressentir cette culpabilité qui le rongeait un peu plus chaque jour. Comme s’il avait besoin de ça.

Ce matin-là n’était en rien différent des autres, se tenant à cette routine qui était devenue sienne au fil du temps. Si pour certains, la chose aurait sans doute été ennuyante, la rigidité de ce carcan retirant à la vie un peu de sa spontanéité, Alfie y trouvait là une certaine rassurance, la certitude de savoir à la seconde près, presque, de quoi serait fait sa matinée. Après avoir passé des années à ne vivre entouré que de chaos, à ne vivre que d’inconnu, il appréciait pleinement la familiarité qu’il trouvait à poser les mêmes gestes chaque jour. C’est d’ailleurs ce désir, cette recherche de constance qui l’avait fait accepter ce travail que certains jugeaient bien au-dessous de ses capacités. Sharp shooter qu’il avait été, lui voyait difficilement comment ses talents, s’il était possible de s’exprimer ainsi sur ses habiletés au combat, pouvaient lui servir dans ce qu’il appelait aujourd’hui le monde réel, la vraie vie. Il savait pertinemment également qu’il ne pouvait pas s’adonner à n’importe quelle activité, les analyses des multiples experts dans leurs domaines qu’il avait consulté à son retour le diagnostiquant d’un trouble de stress post-traumatique dont les effets sur sa vie lui auraient difficilement permis d’effectuer un travail autre que celui qu’il possédait aujourd’hui. Les situations qui pouvaient provoquer chez lui une réaction étaient multiples et, s’il avait pris connaissance des choses qui pouvaient déclencher de vives réactions il préférait ne pas se risquer à s’insérer dans des situations dans lesquelles il ne pouvait anticiper ce qui pourrait le faire réagir. Alors, comme à chaque matin depuis presque deux ans, après avoir terminé sa routine matinale, posé un baiser sur les lèvres de Carla, accompagné d’un je t’aime qu’il ne savait parfois plus s’il disait simplement par habitude, il quittait la maison, les écouteurs dans les oreilles et entamait la courte marche qui le mènerait jusqu’à son lieu de travail.

Après avoir enfilé son uniforme, Alfie s’attela directement à la tâche. La répétition du geste rendait la chose presque mécanique et il venait même presque à en oublier ou il était. Les boites voyageaient du chariot sur lequel elles étaient posées jusqu’aux étagèrent, toutes placées de la même façon, presque au millimètre près, de quoi rendre ses supérieurs plus qu’heureux du travail qu’il faisait. Entre deux conserves placées, on vint parfois à l’interrompre pour lui demander l’emplacement d’un quelconque produit, avant de se remettre à la tâche. Les interactions avec les clients, aussi brèves soient-elles n’étaient pas l’aspect qu’il préférait de son travail. S’il avait pu, il aurait préféré se cantonner uniquement à mettre en ordre le back room, mais la tâche n’était pas assez importante pour n’être que la seule qu’on lui désigne. Il était donc généralement assez rapide lorsqu’il s’agissait d’aider les clients, une façon pour lui de se débarrasser des conversations malaisantes auxquelles ces inconnus pouvaient s’adonner pendant les quelques secondes, voir minutes, qu’Alfie leurs accordaient avant de retrouver sa routine.

Puis vint l’accident. Un fuck qui passa ses lèvres sans qu’il n’ait pu le retenir alors que le pot en verre qui lui glissa des mains avant de venir éclater en mille morceaux au contact avec le sol. Le bruit était vaguement familier, déclenchant de vieux réflexes qui rendirent autant les clients qui se trouvaient dans les environs que ses collègues perplexes quant à sa réaction. Accroupi au sol, il lui fallu quelques secondes, qui manquèrent de se transformer en une minute complète, avant qu’il ne retrouve sa position initiale, l’embarras clairement visible sur son visage lorsqu’il revint à la réalité, qu’il retrouva le moment présent et croisa les regards tantôt inquiets, tantôt confus des gens autour. Vous allez bien? Que lui demanda une dame à quelques pas de lui. Un hochement de tête accompagné d’un oui lancé sans doute plus par réflexe qu’autre chose, s’il avait pris une seconde pour évaluer la situation, il aurait remarqué les éclats de verre qui étaient venus se loger dans sa jambe. On se chargea de lui faire remarquer, mais il ne se contenta que de balayer la chose du revers de la main. Un superviseur arriva quelques minutes plus tard pour évaluer la situation et s’assurer que les débris au sol soient ramassés avant quelqu’un d’autre ne se blesse. On s’enquit à nouveau de son état, lui qui clama bien aller, avant qu’il ne fasse quelques pas et qu’une douleur lancinante n’attaque sa jambe toute entière. Peut-être qu’il n’allait pas si bien au final. Après avoir évalué la situation et jugé qu’il vaudrait sans doute mieux que des mains habiles ne s’occupent de ces morceaux de verres logés dans sa jambe, on le conduisit à l’hôpital le plus proche, là ou il s’enregistra et expliqua sa situation à la préposée. On l’intima de s’assoir et de patienter, qu’on viendrait s’occuper de lui dès que possible. Les minutes passèrent et on appela finalement son nom, le faisant se lever pour se diriger vers la salle qui lui était assignée, non sans grimacer légèrement à la douleur provoquée par chaque pas.


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the ghost of you ;; and all the wounds that are ever gonna scar me, for all the ghosts that are never gonna catch me
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Kleo Ackerley
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Kleo Ackerley
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âge : vingt-six ans.
statut civil : Solitude marquée et affirmée, la notion de couple repoussée par manque de temps et manque de considération ; farouchement célibataire, elle voit l’attachement romantique comme un monde à part dont elle ne saisit pas pleinement l’utilité.
occupation : diplôme d’infirmière en poche, déployée pendant un an dans des zones militaires sensibles pour des raisons humanitaires ; bosse maintenant dans l’un des hôpitaux de Brisbane, entre des murs blancs qui n’ont jamais connu le martèlement des balles par centaines. 

intervention pnj : Non
pronom perso : elle.
trigger : injection de drogues, romantisation des relations toxiques, age gap 15+, grooming, agressions sexuelles.
warning : ptsd, déréalisation, domaine millitaire et médical.
infos rp : • 800-1600 mots mots en général, selon le type de rp
• dialogues en français uniquement
• 3e personne du singulier
• réponses généralement sous deux semaines.

disponibilités : 3/3 — plus de nouveaux jeux.
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
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· Lun 22 Avr - 7:19

the ghost of you

We make believe
I've never seen your face, you neither me






tw : mention de guerre, domaine militaire, blessures physiques, ptsd, amnésie, domaine médical.

L’anesthésie.
Cours d’infirmière de première année ; notion basique. L’anesthésie, on avait tendance à dire que c’était la privation de douleur : dans une société où celle-ci se trouvait chassée à la manière des sorcières d’un temps suranné, où l’on traquait chaque crampe, chaque saisie musculaire aigüe à l’aide de petites pilules, le silence des corps devenait une sorte de Saint-Graal auquel aspirer. Mais s’il avait fallu être plus exacts encore, on l’aurait plutôt définie comme l’exemption totale de sensations : lorsqu’on piquait une jambe pour l’insensibiliser et la rendre artificiellement morte, ce n’était pas seulement les pincements ou les brûlures, qu’on lui confisquait – mais aussi les caresses, les frôlements de tendresse. Autrement dit, pour se protéger du pire, il fallait aussi s’amputer du meilleur.
Elle avait pris l’habitude de s’infliger cette anesthésie mentale chaque matin, avant même de passer les portes de l’hôpital, avant même son premier café. Réflexe de survie pris là-bas, lorsqu’elle avait expérimenté la lucidité comme souffrance, témoin de ce que voir et entendre, de ce que témoigner pouvait avoir de terrifiant. De ce que rester voulait vraiment dire. Elle avait découvert le principe d’insensibilité auprès des soldats, ceux qui, après avoir survécu des mois et des mois, enregistraient froidement l’horreur de ce qu’ils vivaient chaque jour – anesthésiant la perception qu’ils avaient de celle-ci et de ce qui les entourait. D’une certaine façon, il lui avait toujours paru qu’ils en étaient comme prisonniers, peinant à s’en extirper même à l’abri d’une tente de soin ou d’une zone neutre. Et ils avaient ces regards, surtout ; l’œil gris, un peu hagard – une expression à la fois lointaine et vigilante qu’elle n’avait jamais vue que là-bas. Lorsqu’elle touchait leur peau, recousait leurs blessures, ils ne protestaient jamais. Et Kleo avait fini par se dire que c’était parce qu’ils devaient avoir tant dissocié leur corps de leur esprit, que les circuits habituels d’identification de la douleur se trouvaient eux-mêmes sabotés. Elle n’aurait pu émettre le moindre jugement à cet égard, car elle avait fini par le saisir : survivre était là-bas le verbe-idole, le verbe seul, celui qui supplantait et ridiculisait tous les autres d’une seule et brève évocation. Le reste finirait toujours en cendres, entre les lèvres balbutiantes des soldats qui rentraient.

Par mimétisme, elle avait appliqué la même recette. Les corps défilaient chaque jour devant ses yeux comme morceaux de chair, et ses gestes se déroulaient avec un automatisme pétrifiant. Car c’était l’erreur qu’elle avait pu commettre là-bas ; se saisir de la fragilité de chaque humanité avec délicatesse, et conscience pleine de son individualité. La subjectivité l’avait fusillée, elle en gardait les séquelles sur le coin de ses souvenirs, de ses rêves. Alors avec application, elle essayait désormais péniblement de trouver l’équilibre précaire entre conscience entière et déshumanisation. Un chantier de chaque heure, de chaque seconde, qui menaçait de s’écrouler à tout instant – elle le savait. Comme elle savait que sans ce mécanisme, sans cette piqûre mentale qu’elle s’infligeait par réflexe, elle n’aurait jamais été en mesure de pratiquer ce métier chaque jour, chaque nuit.

La garde avait été longue, comme souvent. Kleo a les yeux qui piquent, les paupières qui s’affaissent vaguement devant les voyants bleus de la machine à café. Le ronronnement du mécanisme et de la boisson qui coule contre le plastique du gobelet la berce pendant une poignée de secondes, jusqu’au long bip caractéristique. Les lèvres se trempent dans le liquide brûlant, dont la température lui arrache une grimace de surprise ; c’est à peine cinq secondes avant que Rachel ne déboule d’un couloir d’un pas rapide, s’arrêtant à peine quelques secondes à sa hauteur.

Kleo, on a un homme avec la jambe criblée de verre dans la 2, tu peux t’en occuper ? Lance t-elle à la va-vite. J’ai pas fini avec le môme à la brûlure au poignet.
Ouais, j’arrive.

Un souffle léger s'extirpe d'entre ses lèvres, et durant une seconde, ses paupières se ferment – tâchant de contrer machinalement la déception de voir son répit si rapidement écourté. Le café est avalé en une gorgée, la langue brûle ; Kleo s'en cogne, au moins restera t-elle caféinée pour le temps qu'il reste de sa garde. Le gobelet s'écrase contre sa paume, puis trouve dans la corbeille non loin un panier de choix.

D'un pas rapide, l'infirmière s'échappe alors vers la petite salle désignée par sa collègue, saisissant au passage un dossier médical vierge à l'entrée de celui-ci. D'un mouvement d'épaule, c'est le battant qu'elle pousse, faisant déjà résonner le clic du stylo saisi à la volée. Un homme se tient de dos, légèrement vouté, assis sur la table d'examen au papier blafard.

Bonjour, fait-elle machinalement. On m'a dit que vous aviez eu un petit accident de verre cassé ?  

Les mots s'extirpent de ses lèvres avec naturel ; l'esprit est ici, mais il est aussi ailleurs, brouillé par l'anesthésie coutumière et préparé aux visions dont il se ferait réceptacle. Plaies, sang, douleurs. La piqûre est faite – Kleo est prête.
Mais les épaules de l'homme se tournent, son visage se découvre, et l'engourdissement prend fin brutalement. Le souffle se coupe dans sa gorge, ses doigts se crispent sur la plaquette en plastique du dossier ; elle le regarde comme un fantôme – peut-être parce que c'est exactement ce qu'elle a devant les yeux.
Instinctivement, peut-être aurait-elle prononcé son prénom si elle n'avait pas eu la bouche si sèche ; mais elle se rattrape de justesse, se rappelant sans doute que si elle le faisait, elle devrait immédiatement se justifier. Elle devrait avouer le connaître, elle devrait expliquer tant de choses qu'elle n'a strictement aucune envie de confesser. Qu'ils se sont connus. Qu'elle l'a aimé.
Qu'il l'a oubliée.

Et si elle n'a pas l'habitude de composer avec les surprises de ce genre, Kleo a cependant suffisamment d'instinct pour gérer les situations d'urgence : celle-ci en était une – peut-être ironiquement presqu'autant pour elle, que pour lui. Alors le flottement ne dure sans doute qu'une seconde avant qu'elle ne se ressaisisse, coinçant machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille en laissant la pointe du stylo griffonner sur le papier.

Est-ce que vous pouvez me donner votre nom complet ? Tâche t-elle de lâcher avec détachement.

Question désuète, parce qu'avant même de l'avoir questionné sur le sujet, elle avait déjà inscrit celui-ci sur le papier.

Maslow. Alfie Maslow.


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