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statut civil : Célibataire, sans enfant. L'engagement en amour, très peu pour elle. Et des enfants, elle n'en veut pas.
occupation : Propriétaire de la Hope of Shades Art Gallery sur south bank & west end. Sahar aime dénicher de nouveaux artistes et exposer ceux issus des minorités que les autres galeries jugent comme n'étant pas prêts.
adresse : Un appartement haut perché qui dispose de tout le confort nécessaire et d'une vue imprenable sur le cœur de ville et la Brisbane River situé au #66 central business district.
Graydon Gallery (new farm) ⋄ samedi 14 septembre › 21:20
La Graydon Gallery est une institution en ville autant que dans le monde de l’art. Nulle surprise, donc, que sa nouvelle exposition soit sur toutes les lèvres depuis quelques jours. Pas étonnant, non plus, que Sahar ait reçu son invitation parmi les premières pour le vernissage qui a lieu ce soir au sein de cet établissement emblématique de la ville. Pour la nouvelle promotion de ses artistes, la Graydon Gallery a choisi d’axer les œuvres autour d’un seul et même thème : le noir. L’exposition porte d’ailleurs le nom de « black » et, si les supports sont divers, tous les artistes ont dû exprimer leur art en n’utilisant que des couleurs sombres, dérivées du noir.
Si elle est arrivée pour le discours d’ouverture à vingt heures trente, en compagnie d’une jeune artiste prometteuse qu’elle aimerait représenter, ce n’est que lorsqu’elles commencent à visiter l’exposition qu’elles tombent nez à nez avec une autre figure du monde artistique que l'iranienne aurait préféré ne pas voir : son père, Syrus Hosseini.
- Sahar, la salue-t-il froidement avant d’abattre son regard noir sur la jeune femme aux bras de sa fille. Mademoiselle.
Un bref « salut » passe les lèvres de Sahar. S’il y a une personne avec qui elle ne souhaite pas discuter ce soir, c’est bien son père. Moins encore alors qu’elle se rapproche enfin de son objectif de faire signer Ashlyn dans sa galerie - le flirt qu'elle a initié n'y étant sans doute pas pour rien. Les intentions de Surys ne sont jamais bonnes et Sahar ne le connaît que trop bien pour savoir qu’il essaiera de lui mettre des bâtons dans les roues. Le mieux est encore de l’éviter et c’est ce qu’elle fait sans sourciller en profitant du passage d’un des artistes de la soirée pour embarquer Ashlyn sous son aile et aller lui adresser ses félicitations. Ce n’est que lorsque le danger semble éloigné que la galeriste propose à sa partenaire du soir d’aller leur chercher un verre. Grossière erreur. Syrus profite de cette opportunité pour tenir compagnie à Ashlyn et anéantir tous les efforts qu'a fait Sahar en vue de la faire signer.
- Ma fille ne nous a pas présentés tout à l’heure, s’impose-t-il face à Ashlyn. Syrus Hosseini. C’est moi qui ai tout appris à Sahar. Elle aurait pu réussir, accomplir de grandes choses. Malheureusement, elle a fait le choix de chemins sinueux qui la conduisent à sa perte. Vous avez probablement entendu parler du fiasco qu’a été sa dernière exposition. Nul besoin de s’épancher dessus, juste d’en tirer les conséquences : vous commettriez une erreur à lui faire confiance, aussi bien professionnellement que personnellement. Ma fille n'est pas une personne fiable, une fois qu'elle en aura eu assez de votre joli petit cul, elle vous laissera tomber, comme elle le fait avec tous les autres. Croyez-moi, vous perdez votre temps. Le mieux pour vous est encore de partir tant qu'il est encore temps.
Décontenancée, Ashlyn reste un instant pantoise. Il faut dire que Surys a cette carrure imposante et ce regard sombre qui pourraient impressionner plus d'une personne. Toujours est-il qu'il réussit son pari puisqu'il ne faut finalement pas plus de dix secondes à la jeune femme pour tourner ses talons et s'en aller à la hâte, sous le regard ahuri de Sahar qui assiste à la scène de loin et qui abandonne immédiatement sa mission de récupérer des verres. Malheureusement, les choses se passent trop vite pour que l'iranienne ait le temps d'intervenir et de rattraper Ashlyn : cette dernière quitte déjà la galerie d'un pas pressé, non sans bousculer une autre femme loin d'être une inconnue de Sahar, le tout sous le regard conquis de Syrus.
- Qu'est-ce que tu es allé lui dire ? crache-t-elle à son père en passant à ses côtés, prête à rejoindre Ashlyn.
Mais alors qu'elle progresse en direction de la sortie, son regard accroche celui de celle qui vient de se faire bousculer. Ce serait mentir de dire que son coeur ne fait pas un bond dans sa poitrine en voyant Adelaïde. Ses pieds l'arrêtent d'elle-même et c'est alors qu'elle remarque que la professeure se tient l'épaule.
- Hey... ça va ? s'adresse-t-elle à Adelaïde en posant doucement sa main sur le bras de la professeure qui n'a pas amorti le choc de la bousculade.
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s e t y o u r s e l f f r e e let every breath you lose uncover you set yourself free from what arrests you
Adelaïde Brekker
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MEMBRE ☆ midnight love i'm not your consolation prize
âge : Trente-cinq années passées, bientôt une année à ajouter à ce compteur qui grimpe sans pouvoir être freiné.
statut civil : appelez cela comme vous voulez, auto sabotage, fuite, trouille... Adelaïde n'a jamais été douée lorsqu'il faut parler sentiments, lorsqu'il faut s'attacher. elle reste indéniablement célibataire, parce qu'au moins elle sait le gérer ça.
occupation : une vie avec plusieurs activités. d'abord archéologue métier délaissée pour élever une enfant... devenue alors professeur d'histoire en lycée... et actuellement en congés sans solde... il va falloir songer à reprendre si on ne veut pas voir les finances virer au rouge.
Graydon Gallery (new farm) ⋄ samedi 14 septembre › 21:20
Un coup d’œil à son téléphone. Vu l’heure à laquelle le rendez-vous avez lieu, elle est presque sûre que le date ne viendra pas. Ce n’est pas rare sur tinder. Et à chaque fois, elle se dit qu’elle devrait arrêter ce genre de plan mais Adelaïde est un papillon qui aime se brûler les ailes. Elle vogue, elle vague là où elle voit la lumière. C’est une façon de ne pas s’enfermer dans tous ses problèmes de famille. Elle a besoin de se divertir. Où est-ce qu’elle va ? Ce qu’elle cherche ? elle ne sait pas vraiment. Addie n’est pas certaine de savoir aimer. Elle a fui ce sentiment si longtemps qu’elle a peut-être oublié. Elle se prive peut-être de quelque chose à fuir ce sentiment et l’attachement. Il faut vraiment qu’elle parvienne à se stabiliser peut-être et la situation avec sa mère ne lui en offre pas. Qui voudrait s’embarquer dans une telle aventure avec une fille en prime ? Adelaïde fera toujours passer Sophie en priorité dans tous les cas. Quitte mettre son cœur en berne et ses sentiments en mode pause.
Elle finit par ranger le smartphone, elle n’est pas ultra fan de nouvelle technologie, elle aime l’authentisme. Son regard se perd sur des personnes qui ne pensent à se prendre en photo alors qu’ils sont face à des œuvres d’art. C’est fort dommage de ne pas savourer. Et ça serait dommage de ne pas prendre un peu de temps – même sans être accompagnée – de ne pas profiter. Alors elle déambule, elle se créé même sa bulle. Une coupe de champagne à la main qu’elle sirote doucement. Elle était censée aller dîner après et son estomac est vide, donc il serait mal vu d’être pompette avec un verre, le champagne est traitre, c’est bien connu. La soirée pourrait s’arrêter là, en sortant, elle pourrait s’arrêter au resto japonais qu’elle adore et comment un plat avant de le dévorer après avoir revêtu une tenue confortable. Sa petite robe noire marche en générale à tous les coups pour les dates. Ce soir, elle ne fera mouche avec personne. Peut-être qu’elle pourrait aborder des gens mais son humeur ne la pousse pas à le faire.
Alors qu’elle a le regard perdue dans une œuvre, qu’elle effectue quelques pas, une femme lui fonce dessus pour se diriger vers la sortie. Le choc est un peu douloureux mais surtout, il fait éclater cette bulle de sérénité qu’elle s’était créée pour ne pas fuir la soirée. Elle se retourne pour tenter de voir ladite femme mais elle semble avoir déjà filé. Elle a de la chance, elle n’a pas lâché sa coupe de champagne. Mais la voilà qui se masse un peu l’épaule et le dessus de la poitrine. Et lorsqu’une voix bien s’enquérir de son état, elle éclate une seconde fois la bulle. Sahar. Elle lève les yeux vers l’iranienne, surprise de la voir ici. Pourtant... n’est-ce pas son domaine ? La professeure d’histoire déglutit. « - Oh... Hum oui, disons que c’était violent comme collision, quelle mouche l’a piqué pour sortir aussi vite ? » Elle remue en peu son épaule. « - Salut... » Finit-elle par lâcher, parce qu’elle semble contente de la croiser et que sa soirée ne sera peut-être pas si maussade. Un regard vers sa main sur son bras. « - J’aurais dû me douter que tu serais présente ce soir... » Elle esquisse un petit sourire. « - Tu exposes ? »
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(Houdini) I come and I go Tell me all the ways you need me I'm not here for long Catch me or I go Houdini I come and I go Prove you got the right to please me Everybody knows Catch me or I go Houdini
Sahar Hosseini
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Graydon Gallery (new farm) ⋄ samedi 14 septembre › 21:20
Partagée entre l’envie de rattraper Ashlyn pour ne pas tout foutre en l’air et celle de s’assurer qu’Adelaïde va bien, Sahar finit par choisir l’option qui s’impose à elle. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle opte pour la solution de facilité puisque toute notion de « facilité » les a quittées depuis plusieurs mois maintenant. Seulement, Adelaïde se trouve là, face à elle, tandis qu’Ashlyn a probablement sauté dans le premier taxi pour s’éloigner de cette étrange soirée, de ce monde qu’elle n’est pas certaine de vouloir rejoindre. De plus, l’épaule de la professeure semble douloureuse et la confusion habite encore ses traits ; Sahar ne peut pas se résoudre à lui tourner simplement le dos. Elle abandonne donc toute idée de partir à la poursuite de celle qui vient de partir pour fixer fermement ses pieds là où ils se trouvent.
Quelle mouche l’a piquée ? Un rire bref mais sarcastique passe ses lèvres. Elle ne ferait pas référence à la mouche pour évoquer son père, mais bien d’animaux plus vicieux, vénéneux, méchants. La seule chose qui rassure Sahar dans la phrase qu’elle entend, c’est qu’Adelaïde n’a probablement rien entendu des propos tenus par Syrus. Si elle-même était trop éloignée pour les entendre, elle connaît suffisamment bien le spécimen qu’est son paternel pour savoir qu’il était certainement en train de la critiquer négativement, que ce soit elle en tant que personne, ou en tant que professionnelle. Depuis qu’elle a repris la galerie et qu’elle a changé le paradigme de celle-ci en laissant leur chance aux artistes trop longtemps laissés dans l’ombre pour des raisons ethniques ou sociétales, Syrus est loin d’être le premier soutien de sa fille. Il a longuement essayé de la faire revenir à une galerie plus traditionnelle, l’a alertée sur les risques qu’elle prenait, en vain. La dernière exposition en date de la Hope of Shades Art Gallery, qui a reçu un accueil mitigé du public, a été l’occasion parfaite pour que Syrus se pavane devant sa fille en lui rappelant ô combien elle avait fait les mauvais choix.
- C’est pas une mouche, c’est un véritable serpent, ouais, maugrée-t-elle.
Elle n’a pas franchement envie de s’épancher sur le sujet, Sahar. Aussi préfère-t-elle reporter son attention sur la blonde, tout en stoppant le geste qu’elle a initié. Un bref sourire passe ses lèvres en notant qu’Adelaïde serait presque étonnée de la trouver ici. Pourtant, il n’y a rien de plus normal à cela. Cet univers a toujours été le sien et les évènements comme ceux-ci se comptent souvent avec sa présente.
- En effet, tu aurais pu parier un petit billet sans prendre trop de risque, réagit-elle en ramenant, comme souvent, cela à son amour pour le jeu. Je n’expose pas, non. J’expose rarement en dehors de ma galerie, sauf sur des projets collaboratifs, explique-t-elle. Tu es venue seule ? s’enquiert-elle enfin.
Sahar ne voit pas que le requin qui rode depuis tout à l’heure autour d’elles s’avancent désormais en leur direction.
- Sahar, exposer ici ? intervient Syrus en se posant juste à côté des deux femmes. Faudrait-il encore que le monde de l'art lui offre à nouveau la possibilité d'exposer. Sa dernière exposition a été... disons... un vérita... - Stop, l'interrompt Sahar. Je ne crois pas que ce soit le lieu, ni le moment. Maintenant, si tu veux bien nous laisser. - L'exemple même de l'expression "monter sur ses grands chevaux", se désole l'homme en arrêtant ses yeux bruns sur Adelaïde. Si je n'ai qu'un conseil à vous donner, faites attention à vous. Ce que j'ai dit à l'autre femme vaut également pour vous : elle va vous faire perdre votre temps, informe-t-il Adelaïde en désignant d’un geste du menton sa propre fille.
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Adelaïde Brekker
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statut civil : appelez cela comme vous voulez, auto sabotage, fuite, trouille... Adelaïde n'a jamais été douée lorsqu'il faut parler sentiments, lorsqu'il faut s'attacher. elle reste indéniablement célibataire, parce qu'au moins elle sait le gérer ça.
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Graydon Gallery (new farm) ⋄ samedi 14 septembre › 21:20
Peut-être qu’elle aurait dû se douter que Sahar pourrait être présente ce soir. Seulement les échanges par messages qu’elles ont eu récemment l’ont quelque peu refroidi. Elle n’a pas eu l’impression que la galeriste souhaitait à tout prix la voir. Et elle ne peut décemment pas lui en vouloir. Les choses sont étranges et c’est sa faute. C’est ce qui se passe lorsque l’on disparait plusieurs semaines sans donner de nouvelles. Cela affecte Addie, parce qu’elle avait commencé à éprouver des choses pour l’iranienne mais Sophie passe avant et ce n’est pas quelque chose qu’elle a pris le temps d’expliquer à son ex-amante. Une part d’Adelaïde est contente de la retrouver là, une autre un peu mal à l’aise. Elle devait avoir un rencard de base. Rien de sérieux, parce qu’Addie n’arrive pas réellement à se poser elle aime trouver un feeling avec ses partenaires et depuis Sahar, il faut avouer que les temps sont durs. Elle n’a peut-être pas la tête à ça. Qui sait ?
Adelaïde se masse encore un peu l’épaule après avoir été percutée par une personne que la galeriste semble connaître. Celle-ci maugréé quelque chose qu’elle n’est pas certaine de comprendre. Elle ne relève pas, si Sahar veut en parler, elle le fera, mais elle n’a pas l’intention de chercher. Adelaïde tente de lancer une conversation. Il faut qu’elle tente, elles sont là, comme si le destin leur laisser une chance. Il faut se saisir de l’occasion. Est-ce cela fonctionnera ? En tout cas, la professeure aurait dû se douter que Sahar serait de la partie. L’art c’est son truc, un truc qu’elles partageaient autrefois. Ce soir, elle n’expose pas, dommage, en règle générale, elle aime voir les tableaux, les œuvres qu’elle déniche et c’est sans doute parce qu’elle n’a pas vu son nom figurer quelque part qu’elle n’a pas pris la peine d’imaginer la croiser ce soir. « - Euh... oui, je suis venue seule. J’attendais quelqu’un mais je crois qu’on m’a oublié alors je suis belle et bien seule » Un petit haussement d’épaules... et avant qu’Adelaïde ne puisse rebondir, un homme se pointe jusqu’aux deux femmes.
La scène est particulièrement... malaisante ? Pas tant que ça, finalement, elle comprend qu’elle a affaire à quelqu’un de jaloux ? Non ? Sinon quoi d’autres ? Adelaide ne supporte pas le ton qu’il emploie et surtout à quel moment on parle de Sahar comme ça ? Cela la démange... L’enseignante regarde, non, détaille l’homme. Des traits familiers... Son père ? Oh, elle ne sait pas grand-chose sur la situation familiale de son ex-amante, elle n’en parle pas beaucoup mais de ce qu’elle sait... les tensions sont aussi présentes que dans sa propre famille. Et elle ne sait pas réellement ce qui lui prend, elle abuse peut-être mais elle veut juste que ce type, qui soit-il, comprenne qu’elle ne perdra jamais son temps en compagnie de la galeriste.
Addie se positionne à côté de Sahar, elle passe un bras autour du sien, elle force un sourire arrogante, elle est largement capable de faire ça. « - Oh, mais je crois que c’est votre présence qui nous fait perdre notre temps... » Elle ne scille pas, elle ne flanche pas. Est-ce qu’elle est en train de défendre l’honneur de l’iranienne ? Il y a des chances, sans avoir autant droit, c’est certain. « - On fait un tour pour regarder les œuvres ? » Elle ignore le regard de l’homme, peut-être quelque peu interloqué. Addie les fait se tourner, pour littéralement tourner le dos de cet homme. « - C’est qui ce crétin ? » Lance-t-elle en se fichant pas mal qu’il entende.
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(Houdini) I come and I go Tell me all the ways you need me I'm not here for long Catch me or I go Houdini I come and I go Prove you got the right to please me Everybody knows Catch me or I go Houdini
Sahar Hosseini
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Graydon Gallery (new farm) ⋄ samedi 14 septembre › 21:20
Syrus et Sahar Hosseini ne se comprendront jamais. Ils n’ont pas la même vision du monde et, en dehors de leur sensibilité commune pour l’art, peu de choses les rapprochent. S’il fut un temps où ils parvenaient à collaborer, il va sans dire que les orientations prises par Sahar avec sa galerie sont aujourd’hui incomprises de Syrus. Plus que critique envers sa fille, il se montre dur, intraitable. Selon lui, sa fille a commis de grosses erreurs qui auraient pu être évitées si elle avait suivi ses conseils. Malheureusement, Sahar n’est pas de ceux que l’on peut facilement dompter et rien ne lui fait plus plaisir que de donner tort à son père. Si on s’en réfère à sa dernière grosse exposition, malheureusement, la galeriste ne peut pas se prévaloir du plaisir d’avoir eu raison. Pas à 100%, à tout le moins, puisqu’une part de vraie réside dans ce que dit Syrus : « dans les yeux d’Ahmed » a été une exposition très controversée et les avis ont été extrêmement partagés.
Là où Sahar ne donnera pas une once de crédit aux propos de son père, en revanche, c’est lorsque celui-ci s’invite sur des terrains privés. Ce qu’il se passe dans la vie de sa fille ne le regarde pas. Qui elle fréquente, ou qui elle aimerait fréquenter, ne doit pas être une question sur laquelle il doit s’attarder. Pourtant, cela fait deux fois qu’il raconte aux femmes qu’il voit en compagnie de Sahar que celle-ci leur fera perdre leur temps. Quoi que les relations de l’iranienne puissent être critiquées, la constante et la longévité n’étant jamais de la partie, Sahar est consciente que ce n’est pas pour ces raisons que son père s’arroge son droit de s’inviter dans des discussions qui ne le regardent pas. Elle sait qu’il ne le ferait pas si Sahar se tenait aux côtés d’un homme et c’est aussi pour cela que son regard se veut si dur à l’égard de son paternel.
Par chance, Adelaïde n’est pas davantage quelqu’un à qui l’on peut dicter ses codes. La professeure a ses avis bien à elle sur toutes sortes de questions, y compris sur la manière de gérer sa vie. Aucun conseil extérieur, moins encore d’un inconnu, n’est le bienvenu sur lui dire comment dicter sa vie. Le sourire arrogant qu’elle force en est la preuve, tout autant que la répartie qui est la sienne. Elle n’hésite pas à renvoyer Syrus d’où il vient, avant de prendre le large avec Sahar. Ne pouvant décemment pas passer à côté de cette porte de sortie qui lui est offerte pour s’éloigner de son père, la galeriste ne prend qu’à peine le temps d’adresser un sourire conquis – comme si elle avait gagné à la partie – à son père avant de s’éloigner en compagnie de la blonde.
- Ce crétin, c’est mon père, répond Sahar dans un bref rire ironique. Je t’avais dit qu’on avait toutes les deux nos parental issues.
Renouant avec des habitudes pas si lointaines, Sahar s’octroie le droit d’enlacer son bras à celui de la blonde pour avancer avec elle bras-dessus, bras-dessous. C’est ce qu’elle s’était imaginé faire, des mois plus tôt, lorsqu’elle avait pensé inviter Adelaïde à la première de son exposition pour être à ses côtés. Comme son invitée officielle, comme sa +1. Une chance qui ne lui a finalement jamais été donnée et une envie qu’elle n’a jamais exprimée à la principale intéressée, vu la tournure qu’a pris leur relation peu de temps avant le vernissage.
- Tu attendais quelqu’un, tu dis ? la reprend-elle en arrivant face à un imposant tableau de trois mètres par quatre. Pour qu’on t’ait posé un lapin, ça devait être un date Tinder. Mais tu crois vraiment qu’il y a beaucoup de personnes qui veulent aller à un vernissage pour un premier rancard ? Surtout sur Tinder… se permet-elle d’ajouter pour souligner le type de relations éphémères qui sont le plus souvent recherchées sur cette appli de rencontres.
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Adelaïde Brekker
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Ah donc le crétin c’est le père de Sahar. Adelaïde se remémore immédiatement les paroles de l’iranienne lors de leur dernier échange. Effectivement, elles semblent avoir un sacré point commun et pas des moindres. Des parents toxiques. C’est presque risible lorsque l’on y repense, pourquoi les parents font des enfants si leur but est de contrôler leur existence et d’en faire des marionnettes à leur effigie ? Vous savez quoi ce genre de personne ne devrait pas avoir le droit de procréer, c’est totalement l’avis d’Addie, elle pense que sa mère n’aurait jamais dû se reproduire. Quitte à ne pas exister. La professeure d’histoire inspire profondément et souffle aussi, elle ne cache pas que ce type – papa Hosseini a un peu pourri l’ambiance. « - Je vois, j’ai le droit de dire que c’est un crétin j’espère… » Elle se pince les lèvres pour ne pas trop en rire. Elle le pense et Adelaïde a tendance à dire ce qu’elle pense qu’importe les conséquences, c’est un gros problème parfois. Elle n’a pas envie que Sahar se braque, bien qu’apparemment les rapports père/fille ne semblent pas être sublimes, ensoleillés ou tout ce que vous voulez de positif.
Ce qui surprend quelque peu Adelaïde par la suite, c’est le geste de son ex – peut-on dire qu’elles sont exs ? Oh sans doute, elles sont quand même évoluées quelque peu ensemble non ? Avant qu’Addie ne gâche tout, parce qu’elle sait largement faire ça ! Une spécialité. Mais c’était quelque peu pour la bonne cause et penser comme ça c’est tenter de se dédouaner sur une bêtise qu’elle a quand même faite. Si le geste la surprend, elle n’en est pas moins contente qu’il ait lieu. Elle aime toujours autant la présence de la galeriste à ses côtés et elle se surprend à regretter leurs moments ensemble. Pas que ceux qui avaient lieu dans l’intimité d’ailleurs. Juste partager la vie avec elle, c’était plaisant, bien que Sahar ne partage pas tout, puisque Sophie n’était pas tellement dans les projets de son ancienne partenaire. Peut-être que c’est mieux ainsi, peut-être qu’elles n’étaient pas vouées à se trouver, ni à se retrouver.
Elle soupire encore à la fin des questions de Sahar concernant la soirée, Adelaïde se sent quelque lasse parfois, l’envie de partager des choses avec une personne commence à se faire ressentir. Personne pour l’épauler et parfois c’est lourd. La solitude elle commence à peser quand tout ce qui se passe autour de vous est flou et incertain. Des bras qui réconfortent ça devient nécessaire. Puis elle lâche un léger rire. Au final, Sahar doit avoir raison. « - Je cherche à tromper la solitude, tu vois, je pensais que ça serait efficace ce soir mais forcée de constater que non. Tu as sans doute raison, il n’y a que les galeristes incroyablement belles qui aiment passer du temps dans ce genre d’endroit » Compliment pour l’iranienne, loin d’être cachée, presque grossier. « - Pardon c’est sans doute déplacé… mais je me devais de te le dire, tu es sublime ce soir. » Voudra-t-elle partager sa soirée avec la blonde ? « - Je te monopolise, mais peut-être que tu es venue avec quelqu’un… je ne voudrais pas m’imposer tu sais… » Elle n’a pourtant pas envie que les choses se terminent déjà. « - ça me manque souvent ce genre de soirées que l’on passait ensemble… » Alors qu’elles regardent ce grand tableau, Addie finit par tourner la tête vers sa partenaire, elle s’éloigne du sujet de l’art… quoique, d’une certaine manière, à ses yeux, Sahar, c’est l’art.
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Sahar Hosseini
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Elle use de qualificatifs bien moins polis pour parler de son père, Sahar. « Crétin » en serait presque gentil, vu le type qu’il est, qui n’a pas hésité à abandonner femme et enfants pour une autre femme avec un autre enfant. Il est donc évident qu’elle ne tient pas rigueur à Adelaïde d’avoir choisi ce mot pour parler de Syrus. Pourtant, objectivement, a-t-il tort ? La galeriste n’est pas connue pour être constante dans ses histoires de cœur et sa vie amoureuse pourrait être comparée à ces grosses boîtes dont le turn-over est important. Le paternel Hosseini ne dit pas tout à fait faux lorsqu’il indique aux demoiselles susceptibles d’attirer l’attention de Sahar que cette dernière leur fera perdre leur temps. Elle n’est pas quelqu’un qui veut s’engager dans des histoires sérieuses, Sahar. Elle sait qu’elle ne trouvera pas son épanouissement dans une vie de couple et que, même si elle s’y essayait, la lassitude viendrait la trouver. Elle ficherait tout en l’air ; des mois, voire des années de relation, qu’elle pourrait envoyer valser en quelques secondes à peine. Elle s’interdit toutefois de penser à cela, préférant s’éloigner de cette vérité qu’elle ne souhaite pas entendre autant que de son père qui ne connaît finalement rien d’elle.
- Tu as le droit de dire ce que tu veux sur lui, je ne t’en voudrais pas une seule seconde.
À la différence d’autres choses… Sahar ne peut faire autrement que laisser cette place importante à ses pensées qui s’orientent vers le passé. Ces quelques mois passés aux côtés d’Adelaïde, où leur lien s’intensifiait de jour en jour, jusqu’au moment brutal de son départ. Le silence radio. L’absence de toute nouvelle. La désertion de la ville. Si la galeriste a, depuis lors, obtenu des éléments d’explication à ce sujet, il ne le rend pas parfaitement à l’aise pour autant. Elle a pris conscience, en parlant avec Luther notamment, qu’elle était sans doute allée trop loin dans cette histoire. Que le stade de simple « plan cul » avait été dépassé depuis longtemps et qu’elle s’était engagée dans quelque chose de beaucoup plus grand qu’elle. Avec du recul, l’iranienne a fini par se convaincre que le départ d’Adelaïde n’était pas une mauvaise chose. Elle a permis de mettre un point final à ce elle-ne-sait-quoi qu’elle n’était plus en mesure de contrôler.
Toutefois, certaines habitudes ont la vie dure. Comme le fait d'attraper le bras d'Adelaïde pour évoluer avec elle avant de la lâcher une fois devant le tableau, ou les compliments qui reviennent entre elles comme s’ils étaient toujours les bienvenus. Elle est touchée, Sahar. Presque fière qu’Adelaïde la trouve toujours belle. Sublime, même. N’est-ce pas encore un degré au-dessus de la beauté ? Alors que les yeux sombres de l’iranienne s’arrêtent un instant dans ceux bleutés de son interlocutrice, Sahar prend conscience des choses. Elle ne peut pas donner de crédit à ces mots ; elle ne peut pas retourner dans ce jeu de séduction qui a toujours été le leur. Ce serait si simple, pourtant, de s’y laisser aller. De flancher. De la retrouver.
- Merci.
Elle se contente d’une réponse épurée. Elle aurait pu retourner le compliment à la professeure, mais en faisant cela, Sahar aurait mis la main dans l’engrenage et, avant la fin de la soirée, ce serait tout son bras qui se serait pris dans la mécanique. Elle détourne donc son regard de la blonde pour le porter sur le tableau face à elle, alors que la professeure poursuit. Elle évoque l’idée que Sahar ne soit pas seule, avant de compliquer une nouvelle fois les choses. En effet, Adelaïde ne facilite pas la tâche de Sahar – qui doit agir avec prudence – lorsqu’elle se remémore nombreux moments qu’elles passaient ensemble et qu’elle évoque le manque qui en résulte, maintenant que tout est fini. Leurs regards se tournent au même instant pour s’intercepter quelques secondes, avant que Sahar ne repporte son attention sur la toile.
- Je ne crois pas que tu devrais me dire ça… fait-elle savoir en restant concentrer sur le tableau face à elle pour avoir un support matériel auquel se raccrocher. En réalité, je suis venue avec Ashlyn, la femme qui t’a bousculée et que mon père a fait fuir.
Elle ne fait pas que répondre à l’interrogation d’Adelaïde, Sahar. Elle se dit que les pensées de la professeure feront peut-être un travail de déduction qui lui fera comprendre qu’elles ne peuvent pas s’aventurer sur le terrain qui était auparavant le leur. Tant pis si cette déduction est tronquée et ne reflète en rien la réalité. Il est sans doute préférable qu’elles se protègent, l’une comme l’autre.
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s e t y o u r s e l f f r e e let every breath you lose uncover you set yourself free from what arrests you
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It's a waste of time, isn't it? (Adelaïde & Sahar)