@Jace Jenkins & @César Ionesco

La journée se terminait enfin, laissant César vidé, épuisé par le poids des retrouvailles avec Misha. Les émotions qu'il a refoulées pendant des années ont éclaté à la surface, il était pourtant persuadé de les avoir laissé loin derrière lui, de les avoir profondément enfoui. Après avoir mis un terme abrupt à leur rencontre peu avant l’heure du déjeuner, il s’était échappé, cherchant désespérément à se distancer de cette situation insupportable. Chaque tâche servit de prétexte pour l’éloigner de Misha et pour éloigner les idées qui lui embrumaient l’esprit. Il se plongea dans son travail pour éviter de penser à elle, à ce qu’ils avaient été, à ce qu’ils n’étaient plus. Pour éviter de penser à la distance qui s’était drastiquement réduite depuis son retour à Brisbane. Des milliers de kilomètres les séparaient depuis plus de neuf ans. Et désormais, elle était là. A seulement quelques mètres. Il lui avait même proposé d’emménager dans son appartement lorsque Jessie et lui auraient déménagé.

Quelle belle façon si peu paradoxale de maintenir la distance.

Pourtant, il avait promis à Misha qu’ils pourraient travailler ensemble, qu’il était passé à autre chose. Neuf années s’étaient écoulées, assez pour tourner la page, du moins c’est ce qu’il se répétait, ce dont il s’était persuadé. Il avait assuré qu’il n’y avait rien, plus rien, qui pourrait l’empêcher de la revoir, chaque jour, à ses côtés. Sentir son parfum flotter dans l’air, croiser son regard, toucher sa peau par inadvertance... Tout cela ne devait plus rien signifier. Ne signifiait plus rien. Il avait insisté qu'il était capable de travailler avec elle quo-ti-dien-ne-ment.

Bien sûr.

Heureusement, sa soirée s’annonçait comme le remède parfait. Dès les premières lueurs du matin, ils avaient prévu de passer la soirée ensemble. Au fur et à mesure de la journée, ce n’était plus une question de vouloir ou d’avoir envie. Il en avait besoin.

Et à en croire les messages échangés, Jace aussi.

En fin de journée, Jace arrive enfin pour le récupérer au sanctuaire. Il a insisté pour venir le chercher, trop heureux de pouvoir piloter de nouveau, même dans les rues étroites de Brisbane.

« Tu ne pouvais pas arriver à un meilleur moment ! » Il s'approche de la voiture, l'air amusé, et tape dans la main de Jace. Le simple fait de le voir lui apporte aussitôt un semblant de réconfort. Il respire de nouveau. Il n’y a pas besoin de mots entre eux ; un simple échange de regards, une tape dans la main, et tout est dit. « Je crois que cette soirée est plus que nécessaire quand je vois nos têtes... »

HJ:

Dans sa voiture, la musique fini par calmer cette frustration qui demeure difficile à s’effacer. Les mots se pointent les uns après les autres face au rappel d’une nuit qui avait fini en un véritable cauchemar pour laisser place à la colère qui cette fois-ci l’avait touché de plein fouet. S’il sait au plus profond de lui, que ces mots étaient loin d’être aussi sincère se doutant de ses regrets après les avoir dits, le mal avait été fait incapable de s’y soustraire au point d’y laisser la distance se créer entre eux quand leur relation n’était pas non plus clair et en réalité, il n’était pas certain de vouloir le savoir lorsqu’il songeait lui aussi que peut-être tout allait trop vite. Il inspire profondément, le regard concentré sur la route, les mains sur le volant se sentant presque libre à ne plus trop réfléchir quand dans cette voiture qui l’amenait jusqu’à son meilleur ami semblait l’aider à oublier tous les tracas du quotidien. Besoin de faire le vide tout comme lui, il savait que dans ces moments-là, qu’une soirée entre mecs étaient nécessaire se doutant que pour César la boisson serait de rigueur. Il n’avait pas plaisanté à lui dire qu’il s’abstiendrait sans doute par le fait que sa douleur était loin de s’être dissipé et que face à ce qu’il prenait et bien plus que la dose prescrite aurait pu avoir des conséquences auxquelles il préférait ne pas songer se doutant que si tout finissait mal, il la verrait une nouvelle fois culpabiliser. Toutefois, une bière ne lui ferait pas de mal. Le vent lui fait du bien encore plus quand il appuie davantage sur la pédale d’accélérateur sans pour autant aller au-delà des limites, une certaine frustration s’y glisse et cela même s’il redoutait au fond la saison prochaine qui le mettrait à nouveau sur les pieds avec la question que tous ne cessaient de lui poser pour finir par l’agacer. Était-il prêt à retrouver les compétitions quand des mois durant, il s’était retrouvé malgré lui à l’écart face à cet accident qui avait causé bien des conséquences ? Regard qui se perd tentant d’effacer cette frustration qui le percute et l’agace, à force, il ne savait plus le sentiment qu’il éprouvait. En seulement quelques mois tout avait basculé si rapidement qu’il n’arrivait plus à réfléchir correctement sans songer une seule seconde au retour de cette brune dans sa vie qui réussissait toujours à chamboulé de manière si évidente sa vie, flamme loin d’être éteinte ou dix années où elle avait disparu de sa vie n’aura pas suffit à l’effacer. Toutefois, rien n’était évident, les sentiments brûlant avait beau ne pas les avoir quitter, leur relation quelqu’il soit rendaient les choses compliqués sans douté lié à ces personnes extérieurs qui semblait avoir un avis sur le sujet et dont Derya n’arrivait pas à effacer. Colère qu’il tente de canaliser secouant quelques secondes la tête où véritablement, César n’était pas le seul à avoir besoin de se changer les idées surtout lorsqu’il arrive près du sanctuaire se doutant que sa mère devait s’y trouver. S’il sourit, il n’ose pas y sortir, si elle le voit, il sait déjà qu’elle ne va pas le lâcher aussi rapidement, et au fond, il n’a pas envie de lui parler de sa relation avec Derya et cela même si elle tentera de le rassurer quand ce soir tout ce qu’il désire, c’est oublier le temps d’une soirée tout ce qui torturait un peu trop son esprit ou portable à la main il envoie un simple message à son meilleur ami pour le prévenir de son arriver se doutant que sa journée avait dû être aussi intense et certainement loin d’être la meilleure.

Accoudé contre sa voiture les bras croisés, il tient cette cigarette entre ses doigts hésitant toujours à l’allumé pour l’entendre sa voix inquiète assez pour balancer sa tête en arrière à croire que quoiqu’il faisait, elle résonnait à être jamais de lui et si une partie de lui n’en démordait pas à ce que sentiment lui plaise, elle se mélangeait toujours par ces mots qui l’avait touché en pleins cœurs. « Tu ne pouvais pas arriver à un meilleur moment ! » le regard qui se pose devant lui pour sourire quand il voit enfin César arrivé pour laisser sa cigarette glissé dans la poche de sa veste comme si à sa manière il avait eu la réponse à cette question. Check qu’il lance d’une main dans la sienne, il se doute que derrière son sourire, il était aussi perdu qu’il pouvait l’être, mais ne le relève pas tout de suite. « C’est mon don ! Tu devrais le savoir pourtant que je suis doué pour toujours arrivé quand il le faut ! » il se doute déjà de ce qui serait capable de lui lancer amusé tenant par ce biais de détendre l’atmosphère même s’il sait que César n’est pas dupe, il avait beau se montrer désinvolte, sa manière de ne rien montrer, ce soir c’était perdu d’avance. « Je crois que cette soirée est plus que nécessaire quand je vois nos têtes... » il n'avait pas idée à quel point, n'en disant pas plus tentant simplement d’afficher un sourire avant de monter dans la voiture quand il avait choisi de partir en direction de sa villa se doutant parfaitement que celui-ci ne serait pas capable de rentrer chez lui, pas au vu de son état actuel. « Je te demande pas comment c’est passé la fin de ton après-midi, c’est presque inscrit sur ton visage » il se doute que le retour de Misha était loin d’avoir été aussi plaisant et heureux sans doute pour cela qu’il ne lui pose pas vraiment de questions préférant le laisser venir à lui. « Je voudrais bien te demander quand même si ça va, mais au vu de ton regard, je crois que j’ai la réponse... » il se doute que leur rencontre et leur conversation avait dû être très déplaisant, il le savait sans doute parce qu’il était par-là assez pour observer quelques secondes César bien trop silencieux. « Tu sais que ça ira quand même et là j’en parle en connaissance de cause pour savoir ce que ça fait de se retrouver avec une ex de retour dix ans après sans prévenir » il avait l’impression de se voir en César quand quelques mois avant, il avait eu le même sentiment face à Derya ou son retour était loin de l’avoir enthousiasmer bien au contraire. « Ta femme sait au moins que t’es avec moi parce que je te dis tout de suite, j’ai déjà prévu la chambre d’ami pour ce soir et c'est pas négociable ! » il ne lui posait pas la question se doutant déjà de leur état à venir et puis au fond, il savait qu’il risquait d’être de mauvais humeur face aussi aux conséquences de leur couple qui tentait à avoir un enfant sans y parvenir. « Ce soir, je serais ton psy, tu sais le genre de psy qui te fera aussi boire si c’est pas cool ça ! » il espérait le voir un peu sourire au moins pour calmer toute ses idées noires même si cela était temporaire au moins cela lui permettrait de lâcher prise et surtout cette pression qu'il se mettait un peu trop sur ses épaules.

@Jace Jenkins & @César Ionesco

Ces retrouvailles avec Misha avaient été un choc, un tremblement de terre émotionnel qui laissait César complètement déstabilisé. Chaque détail de leur rencontre, chaque mot qu'elle avait prononcé, résonnait encore en lui comme un écho assourdissant, incapable de se taire. Il n'avait pas seulement été touché par ces retrouvailles, il en était profondément bouleversé. Cela se lisait sur son visage. Les conséquences de cette rencontre étaient évidentes. Ce soir, il lui était tout simplement impossible de rentrer chez lui et de prétendre que tout allait bien. Et à cet instant précis, il se demandait même s’il en serait seulement capable un jour. Misha avait non seulement ravivé des souvenirs, elle avait aussi réveillé des émotions qu'il pensait avoir enterrées depuis longtemps. Elle lui avait complètement retourné le cerveau, pour ne pas dire le cœur. Chaque mot échangé avait ouvert des brèches dans les défenses qu'il avait passé des années à construire, et maintenant, tout revenait à la surface, menaçant de le submerger.

Quand il retrouve Jace, il sent une bouffée de soulagement. Fidèle à lui-même, il cherche immédiatement à alléger l’atmosphère. « C’est mon don ! » Et malgré lui, César sent un sourire étirer ses lèvres, un sourire qu’il croyait impossible après la journée qu'il venait de vivre. « Tu devrais le savoir pourtant que je suis doué pour toujours arriver quand il le faut ! » César apprécie cette tentative de réconfort. « Pourquoi crois-tu que je t’ai envoyé des SMS ce matin... ? Le mien de don c’était de savoir que cette journée allait être merdique de bout en bout... » Il ne peut s’empêcher de sourire en repensant à l’enchainement de sa journée. Depuis hier, les mauvaises nouvelles s’accumulent. D’abord avec sa femme, Jessie, et ce nouvelle tentative infructueuse. Puis aujourd’hui avec Misha. Non vraiment, la vie avait décidé de ne pas l’épargner. Ce mois d’août s’annonçait vraiment exceptionnel. « Je ne vais même pas te demander comment s’est passée la fin de ton après-midi, c’est écrit sur ton visage. » Les mots de Jace résonnent en César, qui lève les yeux vers lui, une moue explicite se dessinant sur son visage. Il laisse échapper un soupir, long et profond. « Si tu savais... Elle débarque après dix ans et je dois faire comme si tout était normal... Bien sûuuur ! » Son ton était empreint d’une incompréhension totale et s'attarde longuement sur son dernier mot, il se moque de lui-même, de la situation, de ses sentiments contradictoires. « Je voudrais bien te demander si ça va, mais au vu de ton regard, je crois que j’ai déjà la réponse... » César ne peut s’empêcher de sourire faiblement. « Ca ira mieux après quelques bières, crois-moi ! On ve pas se laisser abattre hein ? » Et son sourire s’étire davantage, il se force, mais l’effet attendu est bien là. Sourire pour y croire. Et tout devient réel. Il opine de la tête vers Jace, cherchant la validation de son côté aussi. Il s'adosse quelques secondes à la voiture à ses côtés. « Tu sais, ça ira quand même. Je parle en connaissance de cause. Se retrouver avec une ex qui revient après dix ans sans prévenir, je sais ce que ça fait. » César hoche lentement la tête, sachant effectivement que Jace connaît bien cette situation. Il y avait même une sorte de réconfort (sain?) à savoir qu’il n’était pas le premier, ni le dernier, à faire face à une telle situation. Cela ne rendait pas les choses plus faciles, mais quand même. « Ce soir, je serai ton psy, » déclara Jace avec cette pointe d’humour qui lui était si caractéristique. « Et le genre de psy qui te fera aussi boire. Si c’est pas cool ça ! » Et là, le rire de César éclate sincèrement. Non vraiment, ils s’étaient bien trouvés des années plus tôt.

« Je crois que la profession toute entière de psy de Brisbane devrait prendre exemple sur ta thérapie... Je posterai une recommandation sur Doctolib ce soir si c’était assez effiace... » Il fait le tour de la voiture et s’empresse de monter à l’intérieur. « Et oui Jessie est au courant. Comme d’hab, elle t’adore donc tu pourrais m’emmener à Las Vegas qu’elle ne dirait rien... C’est fou ça, je sais pas ce que tu lui as fait comme thérapie à elle aussi mais elle te prend vraiment pour un saint » Ses lèvres se pincent en un sourire moqueur alors qu’il s’installe à l’intérieur de la voiture, côté passager. Jace démarre, et César observe rapidement les lumières de la ville défiler. Ses pensées tourbillonnent encore dans sa tête, s’entrechoquant sans qu’il puisse les saisir, les organiser, ou même les comprendre. Mais heureusement, plus les minutes défilent, plus elles semblent s’atténuer.

« C’était… pire que ce que j’imaginais » avoue-t-il finalement. « La revoir après tout ce temps... j’avais pas prévu ça aujourd’hui ni dans la décennie à venir... » César sent un frisson lui parcourir l’échine en repensant au moment où il a croisé son regard. Il marque une pause. L’évocation de cette idée suffit à faire remonter une vague d’émotions contradictoires : la douleur, la nostalgie mais aussi la colère et l’incompréhension. Il passe une main sur son visage, essayant d’effacer la fatigue qui se lit sur ses traits, mais aussi de chasser les souvenirs qui continuent de s'imposer à lui. « Je t'avoue que je pensais être prêt. Je pensais que dix ans seraient suffisants pour tirer un trait définitif » Il serre les poings sur ses genoux. La vérité, c’est qu’il avait construit sa vie autour de cette idée : celle que le temps guérit toutes les blessures, que l’oubli viendrait avec les années. Mais il se rend compte maintenant que tout cela n’était qu’une illusion. Dix ans, vingt ans, peut-être même une vie entière, ne suffiraient jamais à effacer Misha de sa mémoire.
César se tourne légèrement vers Jace, cherchant dans le regard de son ami un signe, une sorte de validation, un encouragement qui lui dirait qu’il n’était pas fou de ressentir tout cela. Ils finissent par arriver chez Jace. Cet endroit familier, un autre sanctuaire où Misha n’existe heureusement pas. Jace coupe le moteur, et César descend tout en inspirant profondément l’air frais autour de lui. « Ah, ça fait du bien ! Promis je vais être de meilleure compagnie dans quelques minutes et surtout... Je vais t’écouter aussi... Y a pas de raisons qu’il n’y est que moi avec des problèmes de ... » De cœur ? « De femme ! »

Confusions de sentiments jusqu’à y perdre la folie sans y trouver de répit, il sait ce que sait, il le sait pour l’avoir vécu auprès de la brune qui dès lors esquisse un sourire à ses côtés, c’est son âme qui l’emporte dans un raz de marée violent de sentiments qu’il ne peut pas contrôler. Des années à tenter de l’effacer elle qui avait refait sa vie loin de lui avant de lui revenir le cœur qui part à la dérive sans être capable d’admettre au plus profond de son être que s’il n’a pas été capable de passer à autre chose c’est parce qu’elle est là enfoncée dans on épiderme, elle le prénom longtemps interdit pour en devenir celle qui la sauvée de ces ténèbres. Entre eux rien n’est jamais simple, amour trop intense, sentiments beaucoup trop fort et sans égal au point qu’elle demeure à avoir marqué sa vie de biens des façons. Flammes qui s’éveilles souvent eux au point que face à deux âmes parfois trop rivales, le palpitant éclate quand les mots fustigent de manière trop intense. Ils s’aiment, pas toujours de la bonne manière parfois trop incontrôlable, trop imposés, trop semblables, trop de mots qui finissent par faire d’eux deux êtres qui ne sont pas capable de se lâcher. Dix années et elle demeure à celle qu’il toujours désiré assez pour le comprendre César, il sait que c’est compliqué plus encore face à l’alliance son annulaire lui qui a refait sa vie avec Jessie cette femme qu’il apprécie au point que Jace se rend bien compte de l’évidence à aimer sans doute deux femmes, les pensées se perdent entre passé et présent qui ne cessent de combattre. Il pourrait très bien lui dire de penser à ce qu’il a, mais il le sait que c’est plus compliqué que ça, quand le cœur est impossible à contrôler toutefois, Jace redoute l’idée de le voir commettre une erreur et qui s’en morde les doigts assez pour garder le silence tenant à sa manière de lui changer les idées jusqu’à ce que César se dévoile devant les confidences qu’il sait finirait par le torturer jusqu’à dévorer son âme face à ses femmes qui pourraient facilement lui faire perdre la tête. Le regard qui se tourne vers lui où il est loin sans doute un peu trop face à ses pensées qui se cogne bien trop souvent au point de tenter l’humour seul façon de le ramener vers lui et qu’il puisse avoir un temps de répit, car il le sait ce soir, il a besoin d’effacer ces retrouvailles et de penser à lui quand avec Jessie la déception elle aussi est trop grande sans doute la raison qui l’emmène dans sa villa au risque de le voir commettre une connerie. « Pourquoi crois-tu que je t’ai envoyé des SMS ce matin... ? Le mien de don c’était de savoir que cette journée allait être merdique de bout en bout... »  S’il sourit un instant, celui-ci se perd face à ces quelques paroles, il le sait que tout est frais dans sa tête assez pour ne rien dire tout de suite, le regard concentré sur la route pour laisser la musique frayer un chemin vers leur cerveau complètement à l’envers. Il parait que la musique apaise, il espère sans doute que ce soit-le cas pour lui. « J’sais bien que tu vis un cauchemar, je le sais parce que je suis passé par là pourquoi tu crois que je vis loin de la ville. » Il n’en dit pas plus. Jace n’avait pas choisi cette maison situé au-delà des falaises pour rien, l’océan à perte de vue où très souvent quand il avait besoin de réfléchir, c’était sur le sable qu’il se trouvait assis pour contempler les vagues qui déferlaient parfois de manière violente comme si de cette façon elle tentait de dialoguer avec lui. Sans doute dans ces moments-là perdait-il la tête, mais il n’en avait que faire. « Si tu savais... Elle débarque après dix ans et je dois faire comme si tout était normal... Bien sûuuur ! » À cet instant, il a le sentiment d’entendre sa propre histoire, les mots se répètent assez pour le surprendre avant de soupirer de le voir dans un tel état. « Elle t’a dit quoi exactement ? » Il sait qu’il a besoin d’extérioriser au risque de finir par lâcher prise autant le faire maintenant dans cette voiture où s’il avait besoin de hurler autant le faire quand ils n’étaient que tous les deux. « Et crois-moi je le sais sans doute mieux que personne ! » Devait-il réellement lui parler de Derya ? Au fond, ce soir il n’en a pas envie, pas après leur dernière altercation où ses mots résonnent toujours au plus profond de lui où les doutes persistent au point que Jace refuse de les partager. « Ca ira mieux après quelques bières, crois-moi ! On ne pas se laisser abattre hein ? » Il n’avait pas tort, ce n’était pas son genre de se laisser abattre même si Jace le sait entre le retour de la blonde et les projets d’enfant, c’était un choc trop violent pour lui, un choc auquel il avait besoin d’effacer le temps d’une nuit. « Y a pas que des bières dont tu aurais besoin si tu veux mon avis, mais pas d'inquiétude, j’ai tout ce qu’il faut ! » Le sourire de Jace s’élargit, la nuit est sombre dû à l’hiver, il ne fait pas si froid que ça, si ce n’est de sentir le vent soufflé assez pour entrouvrir quelques peu la fenêtre se doutant que cela ferait du bien à César qui définitivement ressemblait à une bombe à retardement loin d’avoir envie de le voir exploser.

Jace apprécie de l’entendre rire à ses bêtises, si quelque chose ne collait pas à la casquette de Jace s’était sans doute et irréfutablement celui d’être psy. Il n’en a pas l’étoffe même s’il savait écoutait, il était loin d’être aussi à l’aise plus encore pour donner des conseils sur les relations quand la sienne explosait déjà de toute les manières possible ou la colère avait fait rage au point d’en refaire la déco chez lui. « Je crois que la profession toute entière de psy de Brisbane devrait prendre exemple sur ta thérapie... Je posterai une recommandation sur Doctolib ce soir si c’était assez efficace... » Jace se met à son tour à rire, cela lui fait du bien à lui aussi n’imaginant pas la réaction de ses pauvres médecins de la profession quand il le sait, qu’il en serait capable. « Et oui Jessie est au courant. Comme d’hab, elle t’adore donc tu pourrais m’emmener à Las Vegas qu’elle ne dirait rien... C’est fou ça, je sais pas ce que tu lui as fait comme thérapie à elle aussi mais elle te prend vraiment pour un saint » Il connaissait Jessie depuis qu’il s’était mis ensemble, il les avaient vu dans les bons moment, le bonheur qui respirait jusqu’à ces tensions installés face aux difficultés d’avoir un enfant, s’il les soutenaient parfois Jace le reconnait, il se sentait impuissant. « Ouais enfin je vais éviter Vegas pas certain que Jessie me pardonne ce coup-là ! et j’ai rien fait de plus que l’écouter comme je le fais avec toi. » Lorsqu’il passait pour voir César, il pouvait remarquer aussi Jessie loin d’aller bien conscient que ce n’était pas facile l’un pour l’autre, la culpabilité rôder chez chacun parfois le silence demeurait quand les paroles aurait nécessité à s’accorder. Un instant, Jace manque de s’étouffer arquant un sourcil devant les quelques paroles qui lui crache à la gueule pour le voir presque sérieux et secouer la tête. « Et puis une chose est certain, c'est que je suis tout sauf un saint, c’est juste qu’elle ne connait qu’une partie de ma vie et c'est sans doute mieux ainsi. » Il ne comptait par déborder sur ce sujet se doutant que César finirait par lui aussi avoir des questions. Sujet houleux ou Jace ce soir n’avait guère envie d’en parler et ça même s’il le sait un jour ou l’autre il devra s’y lancer. « C’était… pire que ce que j’imaginais » Jace l’écoute avec attention loin d’être surpris vu leur passé, le contraire aurait été surprenant. « La revoir après tout ce temps... j’avais pas prévu ça aujourd’hui ni dans la décennie à venir... » Ça il peut le comprendre, il l’a vécu au point d’y perdre pied ne sachant pas ce qu’il pouvait ressentir entre choc, surprise, colère et frustration un tas de sentiment qui lui était revenu sans pouvoir contrôler quoique ce soit. « Je t'avoue que je pensais être prêt. Je pensais que dix ans seraient suffisants pour tirer un trait définitif » La confusion s’installe dans son esprit sans trop savoir ce qu’il tentait vraiment à lui dire, il soupire simplement avant de l’observer voyant bien à quel point il pouvait être paumé. « C’est normal de ressentir ça, t’es aussi sous le choc de l’avoir revu, ça s’oublie pas ce genre d’histoire, mais n’oublie pas aussi que c’est pas forcément le bon moment pour toi de penser à tout ça avec la déception que t’as eu. » Il se doute qu’il avait espéré entendre que cela avait fonctionné, l’idée d’avoir un enfant, il les avaient entendu souvent en parler assez pour se douter que la nouvelle avait été chaotique et le retour de Misha n’aidait en rien. « Je pourrais te dire ce que tu veux entendre, mais ce serait te mentir et t’as pas besoin de ça, ce que tu as besoin c’est de reprendre tes esprits, de ne pas réfléchir et pour ça je suis bien placé pour t’aider/ » Il ne pourrait pas lui dire quoi faire parce qu’il le sait que face à son état, cela serait une mauvaise idée, resté près de Jessie finirait par les faire se sauter à la gorge et avec Misha, il ne doutait pas que la colère avait pris aussi le dessus assez pour songer qu’il serait mieux de laisser tout ça de côté au moins le temps de le voir calmer toute ses émotions. Jace ne met pas longtemps à se garer face au silence, un moment de pur délivrance où Jace l’admet lui aussi en avait bien besoin. « Ah, ça fait du bien ! Promis je vais être de meilleure compagnie dans quelques minutes et surtout... Je vais t’écouter aussi... Y a pas de raisons qu’il n’y est que moi avec des problèmes de ... De femme ! » Jace secoue la tête sans dire quoique ce soit, il n’est pas le genre à être facilement à se confier même avec lui, il n’a guère envie de reprendre le sujet de la soirée d’anniversaire et surtout les mots virulent de Derya quand il sait que lorsqu’elle était en colère elle déferlait parfois à blesser dans ses paroles, mais cette fois-ci Jace avait dû mal lui aussi à redescendre. « Tu sais, y pas grand-chose à dire de plus, une dispute entre Derya et moi c’est pas nouveau et ce sera pas la dernière, c’est juste que je m’en veux d’avoir gâché son anniversaire… » Affirmation qu’il sait face à leur caractère et parce qu’au fond rien n’avait jamais été facile entre eux et pourtant, c’est à elle que toutes ses pensées s’en vont à se demander comment elle allait. Il efface rapidement tout ça pour se concentrer à nouveau sur César qui le suit dans la villa et se plonger dans une ambiance plus léger avec le besoin d’aérer leur esprit. « Sers-toi, t’es chez toi et puis si jamais tu plonges dans le coaltar tu feras pas de conneries ici surtout que t’es clairement pas mon genre ! » Il ironise la situation parce que finalement au fond l’un comme l’autre en avait besoin devant une soirée où il sait sera signe de liberté.