Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
i don't really care how bad it hurts when you broke me first (seova)
Novalyn Carrington
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MEMBRE ☆ midnight love i'm not your consolation prize
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messages : 44
rps : 2
pseudo : ms.
id card : c. kimberly (midnight shadow, ames, devilscherubs).
pronom irl : elle.
multicomptes : none.
présence : présente en soirées + week-ends.
âge : 25, soon to be 26 (02.11.98).
statut civil : Célibataire, incapable de s'attacher émotionnellement à quiconque, ce qui ne l'empêche pas de laisser les mâles froisser ses draps. un seul nom qui brûle entre ses lèvres, mais qu'elle ne s'autorise pas à prononcer, sentiment d'abandon effroyable.
occupation : Héritière de la société immobilière Carrington Property Group de son père, position qui lui a été attitrée sans qu'on ne lui demande son avis. Pomme qui tombe non loin de l'arbre, elle a entrepris des études en architecture. Fraîchement diplômée, elle s'est envolée pour Rome en mai 2024 dans le cabinet de ses rêves en qualité d'Architecte Junior avant que tout ne s'effondre et n'acte son retour en ville en septembre.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle.
trigger : maladies infantiles ; accompagnement en fin de vie.
grande passionnée d'arts, on la retrouve souvent le nez à l'air, admirant des tableaux durant des expositions ✧ surprise par un gros orage lorsqu'elle était enfant, jamais rassurée par ses parents de toute façon absents, elle en est toujours terrifiée aujourd'hui et ne s'apaise qu'en se cachant sous la couette ✧ raffole des glaces italiennes... et de l'Italie tout court ✧ elle possède 2 chats, Mocha & Daisy qu'elle considère comme ses enfants ✧ fumeuse depuis qu'elle a 16 ans ✧ véritable perfectionniste, rien ne va si ce n'est pas comme elle le souhaitait. difficulté à gérer la frustration lors d'un imprévu ✧ artiste en herbe, elle manie le crayon et le pinceau à la perfection, laissant ses émotions la guider que ce soit sur une toile vierge ou une simple feuille de papier ✧ il est rare de la voir sans rouge à lèvre (le rouge étant sa signature) ou sans eyeliner, ils font partis de son identité ✧ son carnet à dessins, c'est comme son journal intime, de loin la chose la plus précieuse qu'elle possède et qui renferme ses secrets les plus sombres, mais encore faut-il comprendre son art pour les déchiffrer ✧ sans surprise, c'est une accro aux réseaux sociaux et plus précisément à instagram dans lequel elle est très active ✧ ses dessins sont authentiques et comportent toujours une histoire
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≈ ≈ ≈ { You could say you miss all that we had but I don't really care how bad it hurts when you broke me first } crédit : midnight shadow - w/@Seojun Gim
ootd - T’as échoué, Nova. Encore une fois. Tu pensais que ton retour passerait inaperçu, comme si tu ne savais pas qu’il le saurait. Emprisonnée entre ses griffes, t’as l’impression que jamais tu ne lui échapperas. T’es qu’une poupée chiffonnée dont les membres sont accrochés à ces fils d’or tenus par ton paternel. T’as quitté New-York le cœur brisé pour Rome dont tu es tombée éperdument amoureuse. A son tour, il t’a écrasé le myocarde entre les doigts, sans une once de pitié, sans une once de remords. T’es de retour à New-York, le cœur toujours autant brisé. Les fissures se sont multipliées, se sont enfoncées plus profondément pour ne laisser que des creux sans vie, des trous béants dont la douleur vive se réveille chaque fois que tu souhaites remonter la pente. Les souvenirs te font mal, Nova, ils t’anéantissent comme si tu n’étais jamais partie, comme si tu les revivais à nouveau. Mais ça n’a pas d’importance, pas vrai ? Ça ne t’empêche pas de t’habiller de cette magnifique robe qui épouse tes courbes à la perfection. Ça ne t’empêche pas d’épingler tes cheveux après les avoir rassemblés en un large chignon. Ça ne t’empêche sûrement pas d’enfiler cette paire de talons hors de prix ou de parfumer ton épiderme de notes ambrées, à peine sucrées. Mieux encore, rien ne t’empêche de t’habiller de cette confiance superficielle qui est ton meilleur atout. Parce que mentir, simuler et jouer, c’est ce que tu sais faire de mieux. Armée d’un sourire infaillible, Novalyn Carrington détourne tous les regards alors qu’elle fait son entrée au The Point Brisbane. La reine échappée de sa tour d’ivoire est de retour et impressionne toujours autant. Sûrement la seule chose qui reste constante dans ta vie, peu importe ce que tu fais, peu importe ce que tu dis, tu restes cette hit girl de la Grosse Pomme. Soirée caritative à laquelle tu ne peux échapper, apparences trompeuses habituelles des Carrington qui te forcent à suivre les pas du couple fané qui t’a donné la vie. Tu ne sais même pas comment va ta mère, si sa énième crise dépressive est derrière elle, en attente de la prochaine ou si le magnat de l’immobilier qu’est ton père l’a forcé, elle aussi, à jouer un rôle qu’elle manie, elle aussi, à la perfection. Petite famille parfaite, sans défauts, sans ombre au tableau. Si loin de la vérité. Si loin de la manipulation, de l’infidélité, des mensonges et stratégies cruelles qui virevoltent dans ton quotidien depuis plusieurs mois maintenant.
Son silence. Son absence. Ce sont les premières choses qui te giflent en plein visage lorsque tu croises ses iris sombres. Souvenirs amers, ses mots ou plutôt, ses mensonges défilent dans tes tympans comme une vieille chanson qu'on n'arrive pas à oublier. Douleur lancinante qui te déchire sur place à mesure que tes prunelles glissent jusqu’à la silhouette qui l’accompagne. Princesse au visage de poupon dans lequel tu rêverais d’enfoncer tes ongles acérés, elle qui respire pourtant l’innocence, telle un ange dont les ailes brûleraient sans aucun doute si elle s’approchait trop près de ta noirceur. Rythme cardiaque instable, tu ne t’autorises à défaillir que durant ces quelques secondes, brève instant où ton regard s’adoucit avant de retrouver sa dureté de surface. Un peu plus et il aurait peut-être vu dans ton regard à quel point il te manque. Parce que c’est le cas, Nova. Chaque parcelle de ton corps te hurle de le retrouver, de réduire ces quelques mètres qui vous séparent l’un de l’autre depuis trop longtemps. Entendre le son de sa voix. Sentir à nouveau son parfum. Deviner la chaleur de sa peau. Toutes ces choses qui t’ont poussé à te remettre en question une fois New-York quittée. Il devait y avoir une explication, pas vrai ? Pourquoi tu ne te sens pas toi, sans lui. Pourquoi tout te semble fade, sans lui. Pourquoi tu as l’impression d’étouffer, sans lui. De perdre tout repère, sans lui. Mais tu veux pas savoir, tu n’as pas besoin de savoir. Tu continues de te noyer dans tes ténèbres, exactement là où il a décidé de lâcher ta main pour tenir celle d’une autre. Alors tu détournes le regard et te promets de ne plus jamais poser les yeux sur lui. Parce que ça fait mal. Putain, que ça fait mal. Mais ça ne se voit pas. Personne ne peut déceler ce qui se joue dans le fond de tes prunelles, personne n’est capable d’éteindre ce feu qui brûle ardemment en toi, prêt à tout détruire autour de toi. La bombe est à nouveau enclenchée et même toi, tu n’arriveras pas à la désamorcer. Éviter les dégâts. Éviter les dommages collatéraux. C’est pas pour ça que t’es là, Nova. Alors tu presses le pas jusqu’au premier serveur qui se balade dans la foule un plateau en main, t’avales d’une traite un premier verre de champagne, t’aurais d’ailleurs tout donné pour que ce soit de la tequila ou mieux, ta came. Verre vide posé à sa place initiale, t’attrapes le deuxième de ce qui va sembler être une longue série. Portes de balcon ouvertes, rideaux qui flottent dans l’air, tu trouves l’endroit idéal où te rabattre le temps de respirer à nouveau. Apportez-moi quelque chose de plus fort que tu lâches avant de te diriger vers ton échappatoire, l’air frais qui te mord les joues. Paquet noir que tu sors de ton sac, brèche de nicotine que tu allumes délicatement avant d’inspirer et d’expirer tout le malheur du monde de tes poumons sous forme de fumée. Putain, quelle soirée de merde.
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"If u see me crying, it's because my moon is in cancer"
— she was a mess. the kind of girl who staged riots in her own heart. she fought her demons during the day and danced with them at night.
Seojun Gim
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· Lun 28 Oct - 14:01
≈ ≈ ≈ { You could say you miss all that we had but I don't really care how bad it hurts when you broke me first } crédit : midnight shadow - w/@Novalyn Carrington
ootd - un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le monde semble bien vide depuis quelques mois, vide de sens. En a-t-elle déjà eu un ? Tu te le demandes. Toute ta foutue vie tu t'es demandé ce que tu foutais là, pourquoi ton père t'avait gardé à ses côtés alors que tu ne lis que regret et colère quand il pose les yeux sur toi. Comme destiné à ne pas être aimé, désiré, ton chemin a croisé le sien. Soudainement, la vie semblait plus appréciable. C'est elle qui a donné un sens à ton existence. Elle et l'amour qu'elle te portait, elle et ses mimiques qui te faisaient rire. c'était elle et toi contre le reste du monde. Tu perds pied sans elle. Vous n'en êtes pas à votre première dispute, certaines ont été longues, mais jamais tu n'as senti que tu la perdais. Et c'est arrivé, tu l'as perdue avant même qu'elle ne disparaisse, avant même que la cérémonie ait lieu. T'aurais pas cru ça possible, les rares fois où t'as pensé à l'avenir, elle en faisait partie. Toujours. Pas moyen d'imaginer une vie sans elle, plutôt crever. T'as tant besoin d'elle pour te sentir vivant, Seojun. L'idiot que tu es s'en est rendu compte trop tard. Mis au pied du mur tant de fois, tes amis essayant de te montrer la vérité que tu refusais de voir jusqu'ici. Fierté mal placée, gamin qui ne sait pas aimer correctement ou peur viscérale de détruire votre amitié, peu importe la raison finalement quand désormais tout ce qu'ils étaient n'est plus. Relation devenue poussière, réduite à l'état de souvenirs douloureux.
Nova, tu es le souvenir qui continue de me briser le cœur.
Olympe est belle ce soir, elle l'est toujours. Elle joue le jeu dès qu'elle apparaît à ton bras, s'habille de son plus charmant sourire ainsi que de ses plus belles robes pour briller dans ce monde. Tu l'aimes bien, cette blonde. Elle est douce, brille plus que l'astre solaire et illumine ta vie sombre. Les soirées de ce genre te paraissent moins longues avec elle, vous aviez pour habitude de vous moquer de certains invités avec la plus grande discrétion possible. (Chose parfois difficile) Votre amitié naissante n'a pas échappé à vos paternels qui ont vu là une bonne chose pour votre union à venir. Ils restaient tout de même méfiants et n'oubliaient pas le scandale que tu as créé en t'échappant de la cérémonie. Ton père a tapé son propre scandale dans son bureau, t'a hurlé de ne plus le plonger dans un tel embarras. Une honte pour cette famille, voilà ce que t'as été. Il a fallu trouver une excuse qui tienne la route pour expliquer ton départ précipité de ton propre mariage. Ils n'ont rien trouvé de mieux qu'une poussée de fièvre violente et un malaise évité de justesse pour justifier ton acte. Ridicule. La douce créature à tes côtés arrive à t'arracher quelques sourires, vient remettre ta cravate en place en te murmurant à quel point cette soirée est déjà ennuyante. Tu t'apprêtes à acquiescer quand ton regard se relève et croise les iris d'un fantôme par dessus l'épaule de la blonde. Novalyn. Ta nova. Ici. Le brouhaha disparaît, te plongeant dans un silence des plus profonds qui ne laisse entendre que les battements de ton myocarde qui s'affole. Tu crois rêver et demanderais bien à Olympe de te pincer pour le vérifier, mais impossible de laisser échapper le moindre son. Plus rien n'existe autour de toi. De vous. Elle est cette touche colorée dans ce monde en noir et blanc, cette étoile dans cette nuit obscure. Tu restes bêtement là, à la regarder, ignorant complètement ton cœur qui essaie de s'échapper de ta poitrine tant il bat fort. Les secondes s'écoulent, les minutes peut-être, et aucun des deux ne semble se détacher du regard de l'autre. Le temps semble figé. Olympe doit probablement te dévisager ou regarder dans la direction de Nova, mais tu ne le remarques pas. Tu sembles plongé dans une transe dont tu peines à sortir jusqu'à ce qu'elle prenne la fuite. Non. Pas maintenant. Pas encore. Tu l'as laissé filer une fois, jamais plus tu ne recommenceras. T'as bien trop peur de ne plus jamais la revoir si tu la laisses s'en aller. "Excuse-moi." est soufflé rapidement à ta partenaire et tu presses le pas, traînant ta carcasse à travers la foule à la recherche de la brune. Les iris balayent la salle, la repèrent non loin du balcon. Tes pas t'y conduisent sans même que tu ne saches quoi lui dire. Tu as écouté le message qu'elle t'a laissé, t'as hésité plus d'une fois à la rejoindre sans même savoir où elle serait précisément. Tu as ouvert votre conversation un nombre nombre de fois. T'en as écrit des messages, les as effacés. T'as recommencé, encore et encore, mais t'as jamais rien envoyé. Tu passes les portes ouvertes, te fais petit à ses côtés. Tu t'attends à tout, à un silence douloureux, un regard noir à transpercer tout ton être, une gifle largement méritée ou des mots aussi tranchants que des lames. Tu t'attends aussi à une totale ignorance de sa part, chose qui serait pire que tout. Ton corps se glisse à ses côtés, se positionne près d'elle mais pas trop non plus, juste au cas où elle tenterait de s'en aller. « tu m'en passes une ? » qu'il demande simplement, mains fourrées dans les poches de ton pantalon. Approche qui n'est pas la meilleure, mais dans votre situation, aucune approche aurait été la bonne. « t'as l'air en forme. J'suis content de te voir. » tu m'as manqué, beaucoup trop. C'est ce que tu voudrais dire. Ton corps ne veut qu'une chose ; se hisser contre le sien. Tes bras ne désirent que de l'enlacer. Ton enveloppe charnelle hurle de ne pas pouvoir exprimer ce manque qui t'a bouffé de l'intérieur ces derniers mois.
Novalyn Carrington
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ootd - Le souffle coupé, l’esprit embrumé et le myocarde en vrac. Exactement dans le même état que lorsque tu es montée dans cet avion quelques mois en arrière. Rien n’a changé. Tout est pareil. Triste constat qui t’arrache un léger rire tellement la situation te paraît absurde. Persuadée que tu avais l’étoffe pour t’en sortir toute seule, les capacités et le talent. Illusions qui se sont évaporées à mesure que tu découvrais que c’était encore ton père qui était derrière tout ça. Encore et toujours lui. Il avait ce don de toujours te rappeler la réalité, ta réalité. Avec tes émotions en ébullition alors que les prunelles noires de Seojun ne quittent plus ton esprit, tu réalises à quel point le paternel a raison. Incapable d’aller de l’avant, t’accrochant désespérément à ce que tu penses être tien avant de te rendre compte finalement qu’une nouvelle fois, tu t’es trompée. Mais pas lui, t’en étais sûre. Pas Jun. Ton Jun. Parce qu’il te ferait jamais une chose pareille, pas vrai ? Te lâcher la main, laisser le temps ou la distance s’imposer entre vous, il ferait pas ça. C’est toi et lui contre le reste du monde. Le même monde qu’il a parcouru pour une autre. Le même temps qu’il a laissé filé avant de daigner donner signe de vie. La même distance entre vous qu’il a ignoré sans jamais te retrouver. C’est stupide, mais t’y as cru, quelque part. Que votre relation était unique, qu’il était l’un des seuls qui ne t’abandonnerait jamais, si ce n’est le seul. T’y as cru, qu’il t’empêcherait de partir, qu’il remuerait le ciel et la Terre entière pour que l’avion ne décolle jamais. À défaut, pour te rejoindre et te ramener auprès de lui. Mais il ne l’a jamais fait, Nova. Toutes ses promesses sur ce que vous étiez t’attrapent à la gorge et te nouent l’estomac au point de te donner la nausée. Tu fermes les yeux un instant, tentant en vain de canaliser ta colère, ta tristesse et ta déception, mélange explosif que tu retiens depuis longtemps. Trop longtemps. T’es bien trop sobre pour supporter tout ça et même la cigarette qui roule entre tes lippes vermillons ne te décharge pas.
Le son de sa voix te parcourt l’échine et te fait l’effet d’un électrochoc. Cette voix que tu attendais à chacun de tes appels, laissant uniquement le silence comme unique réponse. Pas maintenant, Jun. Pas maintenant. La tempête qui se déchaîne en toi ne demande qu’à sortir, mais tu ne peux plus te le permettre. Il ne peut plus désamorcé la bombe que tu es, Nova. Tu ne peux plus te laisser aller devant lui ou tout simplement être toi. Puis, qui es-tu Novalyn ? Tu sais pas. Tu sais plus. Les jointures de tes doigts blanchissent tellement tu serres le point qui ne porte pas la tige de nicotine. Expiration d’une bouffée de fumée que tu lâches pour répondre à sa question. L’ignorance, c’est ce que tu sais aussi faire de mieux. L’ignorance, c’est la pire de tes réponses et ça, il le sait mieux que quiconque. C’est aussi ce qui fait le plus mal, même si t’es persuadée que ça fait bien longtemps que ton existence l’importe peu. Mais il te connaît, Jun, il sait que si tu l’ignores, ça signifie qu’il ne signifie plus rien pour toi, qu’il n’a plus aucune importance. Le message était assez clair ces derniers mois, il a commis la seule chose qu’il avait promis de ne jamais faire. Le deuxième verre que tu glisses jusqu’à tes lèvres et que tu vides tout comme le premier. T’as qu’une seule envie, te barrer d’ici. Tu pourrais en réalité, rester dans le déni, penser que sa présence ne te met pas dans tous tes états, qu’il ne te manque pas, qu’il n’est rien. Oui, tu pourrais, mais rien de tout cela n’est vrai. Comme si tu venais de retrouver cette moitié que tu avais perdu, tel un aimant, tout te pousse à réduire la distance entre vous. Tu voudrais partir, mais pas un seul de tes muscles ne bouge. Tu ne peux que continuer ton petit jeu, jusqu’à ce qu’il se lasse et s’en aille de lui-même. Comme la première fois qu’il est parti.
Plan que tu décides de tenir : ne pas le regarder, ne pas lui répondre, pour lui faire comprendre que c’est peine perdue, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. T’as l’air en forme. C’est tout ton monde qui s’écroule instantanément. Le temps se fige et le froid pénètre sous ton épiderme et te glace le sang. Tu ne retiens même pas la cigarette qui glisse d’entre tes doigts et dégringole le bâtiment pour s’écraser sur le bitume, plusieurs mètres plus bas, comme paralysée. Comment peut-il…? Comment ose-t-il ? Le souvenir de ces nombreuses nuits passées à ne pas fermer l’œil, le mal être qui te colle à la peau comme un tissu soyeux, les pilules que tu avales sans compter, juste pour oublier. Puis, celle où tu as presque atteint le point de non retour, prête à t’en aller définitivement… Le désespoir qu’il était le seul à déceler dans tes prunelles malgré tes efforts pour tout dissimuler… Il n’était même plus capable de te lire, Nova. Le muscle battant qui se fissure un peu plus, si fort que tu as l’impression d’entendre les craquements. Ça fait mal. Trop mal. Pourquoi est-ce que c’est si facile pour lui, alors que t’es sur le point de te liquéfier à ses pieds tellement la douleur t’accable et te paralysie. Tu voudrais que ce soit lui qui souffre, de ce qu’il a dit, ce qu’il a fait, qu’il regrette tout et qu’il voit à quel point t’as besoin de lui, à quel point t’es sur le point de tomber de la falaise, juste pour te rattraper et t’enfouir dans ses bras. Tu voudrais que ta colère s’abatte sur lui, qu’il voit les dégâts qu’il a causé en toi, mais tout ce que tu es capable de faire à cet instant précis, c’est poser tes doigts fin sur sa cravate pour la remettre en place délicatement, ce que visiblement l’ange aux cheveux blonds n’avait pas réussi à faire plus tôt. Incapable de croiser son regard de peur de craquer, tu te concentres sur le tissu que tu manipules avec soin, parce que c’est toujours toi qui l’a fait. Sentiment de reprendre cette place qui a toujours était tienne l’espace de quelques minutes, distance réduite entre vos visages et tension à son comble. « Moi aussi, j’étais contente de te voir, Seojun » que tu lâches presque dans un murmure, assez pour qu’il puisse malgré tout t’entendre. Utilisation du passé, signant tes paroles comme si tu faisais tes adieux, prononçant son prénom en entier alors que seul la dernière moitié t’appartenait. Mais il n’est plus tiens Nova, c’est fini. L’envie, non, le besoin pressant de partir, le chagrin qui inonde chaque parcelle de ton corps, le rythme cardiaque qui augmente, les sueurs froides… Plus rien ne peux t’arrêter, ni te retenir, l’angoisse commence à prendre le contrôle de tes membres. C’est bien trop pour une seule personne, tu n’y arrives plus. Faire semblant, comme si ça ne te touchait pas, comme si tu pouvais encore encaisser. Le regard embué par des larmes naissantes, tu refuses d’offrir ce spectacle à quiconque, serres un coin de ta robe pour tenir un peu plus le coup et presses le pas pour voler entre les invités et finalement quitter la salle. Putain de crises d’angoisse. Putain de mariage. Putain de Jun. Plusieurs portes enfoncées, tu t’engouffres finalement vers l’escalier de secours, loin de tous les regards pour poser ton dos contre un mur froid et te laisses glisser tout du long pour tenter de reprendre ton souffle, perdant le contrôle au fil des secondes.
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· Lun 18 Nov - 22:37
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ootd - Mille scénarios se sont joués dans ta tête alors que tu traversais la pièce pour la rejoindre sur le balcon. Mais aucun ne correspond à celui qui se joue à cet instant. L'ignorance est celui que tu n'as même pas envisagé, celui que tu ne voulais pas voir se réaliser, et pourtant il est celui qui te frappe de plein fouet. Un mutisme aussi violent qu'un coup de poignard, bien plus puissant que la colère ou la haine. Elle ne t'adresse même pas un léger regard, fait semblant de ne pas t'avoir entendu. Te tenant légèrement en retrait derrière elle, cette distance semble naturelle maintenant alors qu'elle ne l'a jamais été entre vous auparavant. Tu te serais sûrement glissé à ses côtés, lui aurais soufflé un compliment comme à ton habitude parce que sa beauté t'ensorcelle, et tu lui aurais pris des mains son verre ou son tube de nicotine en fonction de ton humeur.
Tu la connais par coeur, tu le croyais du moins, mais elle parvient encore à te surprendre. Tu es surpris quand elle s'avance vers toi et attrape ta cravate maladroitement nouée entre ses mains pour l'ajuster. Tu n'as jamais été doué pour ça, tu finis toujours par la desserrer un peu quand tu te sens étouffé (ce qui est souvent le cas ces temps-ci). Ses doigts fins ajustent le noeud avec cette habilité familière, la légère brise diffuse son parfum qui te parvient et affole tes sens. Ton myocarde s'emballe, si fort qu'elle l'entendrait sûrement si elle y faisait attention. Mélange de sentiments que tu ne sais gérer, tu te mues dans ton silence en observant son visage baissé. Tu refuses de comprendre le sens des mots qu'elle prononce, tu refuses ces adieux qu'elle formule, ce n'est pas ce que tu désires et tu sais que ce n'est pas non plus ce qu'elle désire au fond d'elle. Et elle s'envole aussi vite qu'elle est réapparue dans ta vie, prenant la fuite sans se retourner. Si elle est rancunière, toi tu es borné et ne lâches pas quand tu n'as pas dit ton dernier mot.Tu la poursuis, forces le passage d'un pas décidé et sa silhouette disparaît peu à peu. Ce n'est que plusieurs secondes plus tard que tu te défais de la foule, mais tu as perdu sa trace. Elle n'est pas simplement partie de la sorte, tu le sais. Tu le sens. Elle est encore là, quelque part. Tous tes sens éveillés semblent au travail pour la retrouver. Des indices ici et là sont laissés, des portes ouvertes alors que la soirée se joue dans des pièces plus éloignées et tu décides d'aller voir. Tu refuses de la laisser s'en aller une nouvelle fois.
Les pièces sont passées une à une, la dernière porte fermée face à toi te confronte au vent léger de cette douce nuit qui est tombée depuis un certain temps maintenant. Les poumons s'emplissent à nouveau, loin de cet événement et de ces gens aussi étouffants les uns que les autres. Et elle est là, assise contre le mur, semblant suffoquer malgré l'oxygène qui vous entoure. Tu la connais bien, trop bien, comme si elle était cette autre moitié de ton être, et tu n'as pas besoin de lire dans son regard pour comprendre ce qu'il se passe. Veste de costume est alors retirée et tu passes une jambe au-dessus des siennes pour lui faire face. Accroupi devant elle, t'installant comme tu peux, le vêtement vient trouver ses épaules pour les recouvrir. Aucun mot n'est nécessaire, l'alarme silencieuse retentit pourtant si fort quand tu la regardes. Elle se sent mourir à chaque seconde, la panique prenant le pas sur la raison, impossible pour elle de se calmer seule. Tes doigts viennent alors doucement attraper sa main, se serrant autour de celle-ci que tu maintiens ouverte, et tu viens la poser contre ton torse habillé de cette chemise blanche hors de prix que tu portes. Juste là, sur ton coeur, royaume dont elle est reine sans même le savoir. Ta main ne lâche toujours pas la sienne, la sert un peu plus fermement pour ne pas qu'elle refuse ton aide en la repoussant, mais aussi pour montrer que t'es là pour elle.
« Nova, regarde moi. »
Tu cherches son regard qui jusque-là n'a pas voulu croiser le tien, tentative pour avoir son attention.
« Concentre toi sur les battements de mon coeur. Tu les sens ? »
Elle ne répond pas et tu ne la tiens pas coupable de ce mutisme là. Tu poursuis, d'une voix calme et posée pour ne pas qu'elle panique davantage, un contraste avec la tempête intérieure qui doit se jouer en elle.
« Compte-les et essaie de respirer en même temps que moi. Allez, un.. deux.. trois.. »
Ta respiration est lente et exagérée volontairement, ton torse se soulève et s'abaisse grossièrement pour qu'elle suive le rythme. Tu veux qu'elle ne se concentre sur rien d'autre que toi pour chasser ses démons qui la rongent de l'intérieur. Tu n'as pas réellement idée d'être la cause de cette souffrance, la cause de cette crise familière, tu veux simplement la ramener sur terre. La ramener à toi.
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