Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
occupation : artiste dans l’âme et dans l’action, tu touches à toutes les possibilités : illustration, collage et peinture, sculpture, linogravure, photographie. ton coeur aventurier a aussi eu envie de donner un peu de toi aux autres en filmant ta vie, ton travail, tes questionnements. à côté de ton travail artistique, tu as une chaîne youtube où tu parles d’art, de lifestyle, de ta vie. créatrice de contenus, c’est ce qui paie majoritairement tes factures et te permet de tester des choses en te créant une communauté fidèle et inspirante.
adresse : 535 west end w/ Enzo et Leila
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
Le coeur battant, tu restais passive, sirotant ton verre tranquillement. Tu regardais à droite, puis à gauche, dans l'espoir de trouver une issue de secours. Tu étais loin de la porte d'entrée, et la musique, trop forte à ton goût, te tapait déjà sur la tête. Ton poing se serra sur ta cuisse, sursautant légèrement en sentant que les ongles s'implantaient dans ta peau. Le brouhaha ambiant te donnait le tournis, et tes yeux se levèrent à nouveau vers l'homme. Attendant Eugenia et ayant un peu d'avance, tu avais décidé de prendre un verre. C'était tout, aussi simple et banal que ça. C'était sans compter sur ce type, sorti de nulle part, qui s'était perdu sur le tabouret à côté du tien. Perché en hauteur, il bombait le torse, jouait avec sa paille en te lançant des regards qui pourraient te faire vomir de rage. Calmement, tu lui avais dit que tu attendais une amie, lui faisant comprendre que sa présence te dérangeait. Tu aurais du plus claire, sûrement, peut-être, ou peut-être que c'était à lui de comprendre, de mieux analyser la situation, de voir que tu n'osais pas croisais son regard et que tu étais quasiment pétrifiée. "C'est un quartier assez populaire et prisé, j'aime pas tant m'y balader habituellement, mais j'ai bien fait de changer d'avis ce soir." Tu bus d'une gorgée le reste de ta boisson. Regrettant tour à tour d'avoir pris de l'alcool et fini le verre en un record depuis qu'il s'était installé à tes côtés. Mentalement incapable de lui reparler, tes doigts tapotaient à présent ta cuisse et les marques laissées par tes ongles quelques secondes plus tôt commençaient déjà à s'effacer. Il s'arrêta soudainement de parler, ce qui t'effrayait presque, et en trouvant la force nécessaire pour te tourner, il efflora d'un geste la paume de ta main. C'était la goutte de trop. Hoquetant de surprise, tu reculas ta main rapidement avant de prendre ton sac et de t'enfuir en direction des toilettes, plus proches que la sortie. Tout se fit en quelques semaines, mécaniquement. Refermant bien la porte derrière toi, sait-on jamais, tu tentais de te calmer en t'appuyant contre le mur et glissant pour t'asseoir sur le carrelage froid. Trouvant une nouvelle force pour attraper ton téléphone, tu composais le numéro d'Eugenia, priant pour qu'elle réponde mais ne sachant comment articuler correctement ce que tu avais à dire. "Gin, c'est moi ... je ... je suis au bar comme prévu mais je ..." Ta tension était encore haute, tu pouvais le sentir dans tout ton corps. Si tu n'étais pas déjà au sol, tu te serais certainement écroulée. Rien de grave ne s'était passé pourtant, rien d'insurmontable. Mais il y avait cette face cachée. "... je suis enfermée aux toilettes, tu pourras m'y retrouver quand tu arrives ?" Le soulagement de la réponse de ton amie t'apaisa un petit peu. Appel terminé, le silence demeura cruel, mais pour le moment plus rassurant que l'intérieur du bar.
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'cause the girl in your soul's seen it all, and you owe her the world
Eugenia Fairchild
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
âge : troisième décennie de passé. l'année qui s'additionne ne fait plus aussi mal. (31 ans le 31 octobre)
statut civil : Si le mont couple n'a pas encore été prononcé, les sentiments qu'elle éprouve pour Benicio sont biens réels.
occupation : Youtubeuse connue pour ses vidéos sur des lieux d'urbex et hantés. Elle adore tenir une caméra et parfois se retrouver derrière. Ses amis restent ses meilleurs acteurs. Et puis elle est professeur de théâtre dans un lycée, ce n'est pas du plein temps mais le théâtre c'est sa deuxième passion alors autant tout conjuguer.
adresse : appartement 401 Kangaroo Point avec Charlotte
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
trigger : à discuter ensemble.
warning : abandon - adoption - milieu religieux - accident de la route - paranormal - deuil - addiction antalgiques
infos rp : environ 500 mots + troisième personne du singulier + réponse régulière
disponibilités : josephine + charlotte + marcus + ben + raven + ruben (full)
tw : ptsd, drague lourde Il faut savoir une chose chez Gin, elle n’est jamais à l’heure. Et maintenant qu’elle a une démarche à la docteur House, cela a un peu empiré. On lui pardonne toujours évidemment, elle ne sait pas de qui elle tient cela. Ses parents adoptifs étaient pourtant ponctuels mais elle... Elle est le genre de fille à qui il faut parfois mentir sur l’horaire si vous voulez êtes certain qu’elle se pointe à la bonne heure. En général, c’est quinze minutes, vingt en ce moment parce qu’elle clopine à moitié. Et ce soir c’est un peu près cela. Elle est dans son taxi, en plus il y a de la circulation et elle voit l’heure défiler sans pouvoir accélérer le temps de trajet. Gin a pourtant hâte de retrouver son amie, Raven, une soirée entre filles, pour se vider l’esprit, tout ce dont elle a besoin. Elle est vêtue d’un jean taille haute, un t-shirt à l’effigie d’un jeu vidéo fantastique – geek un jour, geek toujours et elle a une paire de basket confortable. Sous son jean large, une attèle souffle qui maintenant encore son genou. Elle n’en peut plus de la porter mais elle n’a pas terminé la rééducation. La plateau tibial est une des parties les plus complexes à se remettre. Elle ne parvient pas encore à plier correctement sa jambe et les douleurs sont toujours présentes. Un enfer. Si ces derniers temps, elle semble avoir trouvé un équilibre pour le sommeil dans les bras de Ben – n’allait pas croire que c’est une histoire de coucherie, c’est plutôt... étrange ? Bizarre, mais dormir l’un avec l’autre les apaisent finalement tous les deux. Enfin bref. Le taxi s’apprête à arriver dans la rue du rendez-vous quand son portable vibre. Un appel, Raven. Elle décroche s’apprêtant à lui dire qu’elle est là dans cinq minutes et que la première tournée est pour elle quand celle-ci prend la parole. Des mots maladroits trahissant que quelque chose ne va pas. « - Qu...Quoi ? » Parce qu’elle est étonnée d’entendre qu’elle s’est enfermée dans les toilettes. « - T’es sûre que ça va ? t’es malade ? J’ai un taxi, si tu veux.. » Raven la supplie presque de la retrouver à l’intérieur, elle ne fait pas d’état d’âmes, elle les aura les réponses, le taxi vient de s’arrêter devant. « - J’arrive, je paye le taxi, bouge pas » Elle raccroche pour payer avec son téléphone sa course et elle s’extirpe de l’habitacle. Outch, merci la canne de l’aider dans ce moment -quasi- de panique.
Elle pénètre dans les lieux, ses yeux mordorés cherchent immédiatement le panneau toilettes. Alors qu’elle traverse la salle en passant devant le bar, elle se fait alpaguer. « - Seulement pour les clients » Un sourire arrogant, un regard agacé. « - Ma pote est là-dedans, si tu veux qu’on consomme, c’est là que je vais » Le barman rabroué, elle pénètre dans les toilettes, comme il n’y a personne, enfin si Raven du coup, elle ferme la porte d’entrée à clé, le temps de savoir ce qui se passe. « - Rav’, c’est Gin, t’es là ? Tout va bien, tu peux sortir, il n’y a personne »
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(stranger) I tried for you Tried to see through all the smoke and dirt It wouldn't move What could I do ? I touch your head to pull your thoughts into my hand, But now I can't. Say isn't it strange ? Isn't it strange ? I am still me, you are still you, In the same place Isn't it strange ? How people can change From strangers to friends, Friends into lovers
Raven Butler
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MEMBRE ☆ instant crush and we will never be alone again
occupation : artiste dans l’âme et dans l’action, tu touches à toutes les possibilités : illustration, collage et peinture, sculpture, linogravure, photographie. ton coeur aventurier a aussi eu envie de donner un peu de toi aux autres en filmant ta vie, ton travail, tes questionnements. à côté de ton travail artistique, tu as une chaîne youtube où tu parles d’art, de lifestyle, de ta vie. créatrice de contenus, c’est ce qui paie majoritairement tes factures et te permet de tester des choses en te créant une communauté fidèle et inspirante.
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L'appel est à peine terminé que tu regrettes déjà d'avoir contacté Gin. Merde. Tu vas la faire paniquer pour rien. Tu vas devoir lui expliquer pourquoi tu es bêtement enfermée dans les toilettes. Tu vas devoir lui faire comprendre, à demi-mots ou entièrement, pourquoi la drague un peu lourde d'un inconnu t'a mise dans un tel état. Si tu ne dis rien, elle va comprendre quand même que quelque chose cloche chez toi. Pire que tout, pour toi, elle va te voir en état de faiblesse. T'as jamais été la fille faible. T'es la fille solaire, excentrique, dans sa bulle, aventurière, qui n'a peur de rien. Pas celle qui panique. Pas celle qui laisse ses troubles et ses problèmes prendre le dessus sur son apparence face au monde. T'as toujours su esquiver ce moment terrible où tu devais avouer que non, ça ne va pas ou oui, il y a quelque chose qui cloche. L'esquive étant souvent la fuite. Le problème actuel de ce plan c'est que tu n'arriveras pas à fuir sans l'intervention d'Eugenia. Cercle vicieux. Elle apprend encore à te connaître, Gin, qu'est-ce qu'elle va penser de cette situation, de ta réaction, de toi. T'as toujours été assez perméable aux jugements de ce que tu respectes et à qui tu tiens. Les inconnus, tu n'en a que faire, tu feras bien comme tu voudras, mais tes proches, c'est différent. C'est bien pour cela qu'il a été plus facile de quitter le pays que d'affronter ta situation, il y a de ça huit ans, et à nouveau fin 2023. Un traumatisme à traiter ? Il sera résolu par la fuite et l'ignorer. Ignorer un problème c'est quasiment le résoudre. Pas vrai Raven ?
Alors que les pensées se confondent - le type au bar, Gin qui arrive, l'excuse que tu vas devoir trouver, comment gérer la suite de la soirée- tu entends une voix t'appeler. Elle te sort de tes rêveries. Gin est arrivée. Dans sa voix, tu sens l'inquiétude. Evidemment. "J'arrive." Toujours assise au sol, tu puises dans tes dernières forces pour te relever. La tête qui tangue. La chaleur qui te donnerait presque la nausée. Pas de miroir dans les toilettes. Aucune idée de la tronche que tu présentes. Tu souffles, t'avançant vers la porte. Il va bien falloir y aller. Arracher le pansement d'un coup sec, comme on dit. Timidement, tu ouvres la porte. Apparait une Gin inquiète et curieuse. "Gin." Qui d'autre ? "Ah, c'est bête, vraiment bête, désolée pour ce coup de téléphone." Tu ris nerveusement, t'approchant du miroir et en profitant pour te passer un coup d'eau sur le visage. T'essuyant avec de l'essuie-main, tu te retournes vers ton amie, toujours confuse. "Il y avait un type, au bar, un peu trop insistant et -" Tu avoues, enfin, sauf que tu prends peur en cours de route, en cours de phrase. "... j'ai paniqué et me suis réfugiée ici. Mais faisons comme si rien ne s'était passé, d'accord ?" Tes yeux osent enfin affronter ceux de ton amie. T'es contente qu'elle soit là, vraiment. T'essaies de faire bonne figure, reprenant des forces, mais incapable de savoir comment tout cela est perçu par la jolie brune en face de toi.
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tw : ptsd, drague lourde L’empathie de Gin a son summum. Lorsqu’elle pénètre dans les toilettes du bar dans lequel, elles avaient rendez-vous, Gin sent une angoisse folle s’emparer d’elle. Gin n’est pourtant pas du genre à se mettre une telle pression. Et elle a l’habitude de ce genre de chose, l’empathie à son maximum et les antalgiques ont tendance à faire tomber totalement les barrières qu’elle s’érige pour se protéger. Cette angoisse ce n’est pas tout à fait la sienne, elle le sait et comme à priori, elle comprend qu’il n’y a que Raven présente dans l’un des toilettes... c’est à elle toutes ces émotions. La vidéaste lui indique qu’elle peut sortir, qu’elle ne risque plus rien. Elle s’appuie contre le meuble où se trouvent les vasques des éviers. Le temps de poser sa jambe abîmée et de caler sa canne dessus. Elle patiente. Et alors la sublime Raven sort de sa cachette. Elle ressemble à une biche effarouchée. Rapidement son amie tente de dédramatiser ce qui vient de se passer. Alors la brune fronce les sourcils et penche la tête sur le côté. Son regard suit les gestes de la biche, l’eau sur le visage et l’essuie main pour le sécher. Elle sent bien que Raven tente de minimiser les faits. Gin se pince les lèvres et elle croise encore les yeux de son amie. « - Raven... tu sais que tu peux me parler... ça n’avait pas l’air d’être juste un mec lourd... il a fait un truc ? Je peux aller lui foutre un coup de canne entre les jambes... mais... je vois bien que tu n’es pas dans ton état normal... bichette... tu peux me faire confiance, tu sais ? » Certes, elles viennent d’un milieu où les médias vont vite, elle le sait, Raven le sait. Seulement la réalité c’est plus important et Raven est devenue une amie que chérit largement Gin, elle ne lui ferait jamais à l’envers. « - T’es pâle en plus de ça... ne me dis pas que c’est rien s’il te plait, ça m’inquiète davantage » Elle offre un petit sourire et un petit haussement d’épaules. « - On est toutes les deux ici, les toilettes sont pas trop dégueulasses, du coup, j’ai tout le temps et si c’est pour retourner au bar et que tu sois mal... » Elle pose sa main sur son bras, elle cherche les yeux de la belle, de la biche apeurée pour tenter de sonder son âme. Elle n’insistera pas plus si Raven décide de ne pas parler, elle respectera mais il est vrai que ça Gin est du genre protectrice après tout.
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En temps normal, tu n'aurais pas passé d'appel. Tu serais restée enfermée dans les toilettes une heure s'il fallait, le temps de calmer ton esprit et de mettre en place un plan d'attaque. Affronter les choses seule plutôt que de te dévoiler aux yeux du monde. Le comble pour une créatrice de contenus qui a misé sa carrière sur le fait de documenter sa vie et son art, les deux choses les plus intimes que tu puisses avoir. Mais ce soir, ce n'était qu'une question de temps avant que ton amie arrive, et elle n'aurait pas bien compris pourquoi tu n'étais pas dans le bar et pourquoi tu aurais ignoré ses appels. Alors, instinctivement, tu l'as appelé. Raven ayant besoin de quelqu'un ? C'était nouveau. C'était terrifiant. Mais pas aussi terrifiant que l'idée d'affronter la sortie de bar seule, et la possibilité de recroiser ce type que tu as fui. Sortant difficilement des toilettes, tu n'entendais cependant que la voix rassurante de Gin. Elle était seule. Tu pouvais sortir en confiance. Autant que possible au moins. Essayant de faire bonne figure, de reprendre tes esprits, de ne pas croiser le regard de la jolie brune pour ne pas flancher, tu t'activais dans tous les sens, allant de l'évier à l'essuie-main, ne te retournant qu'au bout de quelques longues minutes. Tu entendais les mots de Gin. Ils te touchaient droit au coeur. De connaissances grâce à votre métier en commun, vous aviez réussi à nouer une jolie amitié qui ne demandait qu'à grandir davantage. Peut-être que cet instant de confidence, et de confiance, permettrait de solidifier les bases que vous aviez. Tu ne pouvais pas passer ta vie à fuir la vérité et la réalité. Tu l'avais fait pendant huit ans, te construisant autour de ce modèle. Mais était-il vraiment viable ? Tu savais que non, mais faire l'autre était plus facile, moins exigeant. Vos regards se rencontrent alors, et Gin dépose une douce caresse sur ton bras. Toi qui n'es pas très tactile, ce rapprochement te fait du bien, tu te sens en confiance. "Non, non, il n'a rien fait à part un peu insister. C'était pénible mais il n'y a pas mort d'homme." Même si l'idée que Gin puisse le cogner avec sa canne ravivait en toi un peu de joie, prenant cette image amusante pour désamplifier la situation. "C'est juste que ..." Qu'allais-tu bien pouvoir dire pour continuer cette phrase ? Les mots sortaient trop vite, tu n'avais pas le temps de les arrêter. Merde. Gin attendait, il fallait bien dire quelque chose. "J'ai déjà eu d'autres expériences peu agréables de ce genre, ça a dû un peu me trigger je crois." Des expériences plus graves aussi, qui ont commencé comme ça, mais ça tu n'étais pas prête à le révéler, quasi-certaine que cette mauvaise expérience resterait secrète jusqu'à ta mort. "Enfin, je veux pas passer la soirée à ressasser ou me plaindre, ce n'était pas le programme !" Tu tentes un sourire à Gin. Tu n'as aucune envie que cette expérience vienne gâcher votre soirée, tu l'attendais tellement, de pouvoir la voir et passer un bon moment. "... est-ce que tu penses qu'on peut aller ailleurs par contre ?" Tu sais que tu ne seras plus à l'aise ici, à te demander constamment si le type est toujours là, s'il risque de revenir.
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tw : ptsd, drague lourde Gin a déjà subi de la drague lourde. Oh, elle évolue dans un milieu principalement masculin, le contenu de vidéo, c’est beaucoup d’homme car souvent, cela concerne les jeux-vidéos. L’urbex n’est pas un milieu très féminin, Gin n’est d’ailleurs pas forcément la plus féminine des filles mais pour dire, elle a subi des remarques déplacées, des gestes déplacés... oui oui oui dans des salons, quand elle était plus jeune. Elle ne s’est jamais laissé faire parce qu’elle a une fervente féministe après tout mais il faut avoir le caractère qui va avec. Et puis, les mecs n’ont pas tous le même niveau. Ce qu’a vécu Raven, elle n’en sait rien, mais quand elle lui dit qu’un homme a été un peu lourd au bar en l’attendant elle comprend. Seulement, elle a déjà dû vivre des choses similaires pour qu’elle se renferme de la sorte. Eugenia tente d’être bienveillante, elle tente de l’écouter et de lui monter qu’elle peut être une oreille attentive. Ce n’est pas évident de parler de ce genre de traumatisme, les deux jeunes femmes ne se connaissent pas par cœur, mais c’est sa façon de lui montrer qu’elle peut lui faire confiance. Et Raven, doucement, tente de mettre des mots. Aucun jugement de la part de la brune, elle regarde tendrement son amie pleine de compassion. « - Ne t’inquiète pas, je comprends, ne te sens pas obligée de m’en parler si ça te dérange » C’est sincère.
Rav’ semble ne pas vouloir monopoliser la conversation avec ce genre de pensées, ce qui ne dérange pas outre mesure la youtubeuse. Gin hausse les épaules. « - Si cela te fait du bien d’en parler, aucun souci tu sais ? Je ne te jugerais jamais de mon côté et je suis une oreille attentive quand on me demande de l’être » Un petit sourire chaleureux. « - On adapte le programme, ne t’inquiète pas ! » Elle veut lui montrer qu’elle n’a pas plomber l’ambiance ou autre. La soirée est à écrire, elles ont le temps d’en profiter. « - Oh mais oui, bien sûr, pas question que tu sois mal à l’aise, on bouge » Cela l’amuse puisqu’elle a presque promis au barman qu’elle prendrait une conso mais en fait, il n’en sera rien et c’est tant pis pour lui, vu l’amabilité qu’il a eu à son égard. « - Il y a un bar à cocktail, ambiance un peu londonienne au bout de la rue, si ça te dit ? le mixologue taille la glace devant toi, c’est assez stylé et je suis sûre qu’on ne trouvera pas de gros lourd, quand bien même, j’ai une canne, ça peut faire des dégâts » Elle tente un peu d’humour pour détendre Raven. « - ça va aller ? tu te sens de traverser ce bar pour sortir ? » Eugenia prend soin de son amie, c’est quelque chose qu’elle fait toujours après tout.
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Peur panique d'avoir gâché la soirée. Vous n'êtes pas encore ce genre d'amies là, Eugenia et toi. Ce qui vous a rapproché c'est ce métier un peu hors du commun que vous faites toutes les deux, de la création de contenus sur Youtube. C'est détonnant, comme métier, et ça éloigne beaucoup d'une sociabilité au travail quand vous êtes dans votre cas, des auto-entrepreneuses qui géraient votre chaîne et votre société toute seule. Alors ça t'a fait du bien de la rencontrer, Gin et de te lier d'amitié avec elle. Tu as vu beaucoup de monde ces huit dernières années, et t'es une fille sociable, alors t'aimes ça, les rencontres. Mais avoir quelqu'un qui te comprend un peu plus que les autres, c'est une bouffée d'air frais. C'est l'effet que ça te fait d'avoir Gin dans ta vie. C'est réconfortant d'être comprise, même si vos thèmes de contenus sont plutôt bien opposés. Alors Gin, quand elle te connaît comme la fille fun, passionnée et solaire, te voit faire une crise de panique dans les toilettes d'un bar, ça te fait réfléchir. Les regrets, les scénarios complètement paranoïaque, ces pensées angoissantes d'avoir merdé pour votre soirée et pour votre amitié. Mais Gin, douce, bienveillante, apaise les démons qui sommeillent en toi. Elle n'est pas qu'un réconfort dans le monde professionnel, finalement ? T'es surprise, mais en bien. C'est chouette d'être comprise, de ne pas être jugée et de sentir que vous êtes peut-être toutes les deux prêtes à faire avancer cette jolie amitié. "J'ai pas l'habitude de parler de moi, tu sais." Tu souris, reprenant des couleurs. La tête ne te tourne plus, l'environnement a arrêté de s'agiter comme s'il allait s'effondrer. Tu reprends peu à peu le contrôle sur ton corps, sur l'espace, sur la situation. Ouf. "Peut-être une autre fois ? Mais merci, vraiment, d'être là." Tu sais qu'elle ne te forcera pas, la jolie brune, qu'elle ne te poussera pas trop loin dans tes retranchements. Tu as besoin de ça, d'être soutenue et pas forcée de faire ce que tu ne veux pas. Ça fait bien longtemps, d'ailleurs, que tu ne fais que ce qui te chante. "Si tu te retrouves en crise de panique un jour, n'hésite pas à me passer un coup de fil, qu'on soit quittes." Tu souris, reprenant le dessus avec un peu d'humour, accompagné de celui d'Eugenia. T'aimes sa façon d'être, de réagir, de détendre l'atmosphère. Oui, définitivement, t'avais besoin de ça. Et t'as aussi et surtout besoin de changer d'air, de quitter ce bar. Ne jamais y revenir, sûrement. Pas avant un certain temps en tout cas. "Ouh, tu me vends du rêve ! C'est vendu, on s'en va découvrir un peu Londres." Dernier coup d'oeil dans le miroir -c'est bon, tu te reconnais enfin- tu fais signe à ton amie que tu es prête. Gin ouvre la porte et lance la marche. Ton regard traverse toute la pièce, à la recherche du fameux type. Le coeur serré, qui bat un peu trop fort. Mais tu ne le vois pas. Tu penses le deviner dans une ou deux silhouettes mais tu comprends vite que c'est ton imagination qui te joue des tours. Coeur toujours battant, tu avances vers le comptoir, ton verre encore sur celui-ci. "Pour le verre." Tu dis, déposant un billet -dieu merci tu as toujours le réflexe d'avoir de la monnaie sur toi- avant de susurrer un bonne soirée. L'air est étouffant ou ça vient de toi ? Puis la porte d'entrée s'ouvre, et tu retrouves l'extérieur. Le coeur est déjà moins lourd, alors que tu lances un regard rassuré -et que tu tentes rassurant- à l'encontre de Gin.
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