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partager son intimité, s'ouvrir sur sa vie privée, devoir se remémorer encore et encore les douloureux événements de son enfance. ce n'était pas facile et ça commençait à peser lourd sur bailey. elle aimerait tellement pouvoir tout effacer de sa mémoire. faire le vide pour mieux recommencer. retourner dix-sept ans en arrière pour changer le cours du destin. mais malheureusement c'était impossible, donc bailey devait apprendre à conjuguer avec cette perte. pour s'aider, elle avait entamé un suivi avec un psychologue il y a quelques mois. elle s'y rendait encore régulièrement, pour une thérapie de groupe sur la gestion de la colère.
aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec son thérapeute. bailey s'était préparée mentalement à laisser percer sa carapace à coup de questions et de pistes de réflexion. comme avant chaque séance, elle devait patienter dans la salle d'attente, qui n'avait plus aucun secret pour elle tellement elle en avait retenu les moindres détails avec le temps. il reste encore vingt minutes avant son rendez-vous. bailey se demande comment elle va s'occuper pour passer le temps, quand elle voit ula perkins entrer dans la salle. aussitôt, bailey est prise d'un sentiment d'angoisse. comme si elle s'était faite prendre la main dans le sac. que les gens sachent qu'elle voyait un psy, c'était une chose, mais de croiser une connaissance chez le psy, c'est mille fois plus gênant. ce n'était pas la première fois que bailey croisait ula au cabinet, mais elle ne s'y était pas encore habituée. les deux jeunes femmes n'étaient pas assez proches pour que ce soit considéré comme un "événement banal". la jeune sawyer eut alors le réflexe de se lever pour s'éloigner en douce. elle se croyait subtile et croyait avoir réussi son coup, lorsque son regard croisa celui d'ula. bailey esquisse un sourire gêné. maintenant qu'elle l'a remarquée, il n'y a plus moyen de s'échapper. bailey sait qu'elle doit entamer une conversation. "salut ula. désolé, je m'apprêtais à aller à la salle de bain lorsque je t'ai aperçue." bailey ne savait trop quoi ajouter. pouvait-elle dire: encore ici ? cela faisait un peu étrange et indiscret. "je ne m'habituerai jamais à croiser des visages familiers ici..." voilà ce qu'elle trouva à ajouter. et elle s'habituerait encore moins à se faire reconnaître comme étant « une patiente ». malgré les années et tout le chemin qu’elle avait parcouru, elle ressentait encore une grande honte liée au fait d'avoir besoin de consulter un professionnel.
Ula Perkins
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
âge : une vingt-cinquième bougie soufflée toute la vie devant elle. et une ribambelle d'aventures en pagaille. gamine qui n'en est plus vraiment une. adulte qui ne veut pas grandir. le quart de siècle atteint et l'impossibilité de continuer de chanter "and i feel like 22". (14.02)
statut civil : cœur émietté le regard au loin. le palpitant à l'arrêt. le myocarde éteint. la femme de l'ombre. celle qui encaisse tout. sait tout. et se contente de n'être que la confidente d'un amour où elle interprète la cinquième roue du carrosse de cendrillon. cette sensation de ne pas être assez. assez bien. assez forte. assez charmante. et une maladresse à révéler des sentiments qu'elle a appris à enfouir depuis longtemps.
occupation : sous-chef, pâtissière à ses heures perdues, accro aux réseaux gamine dévoilée dans master chef. avec des inconnus. des amateurs. et une tête brune qui se démarque. et remporte la première place. créativité. intuition. et un goût pour les mélanges insolites. révélation. projecteurs et coups de lumière. ula a tout raflé en gagnant l'une des saisons. y compris une place de sous-chef dans l'un des meilleurs restaurants de brisbane. mais l'ambition est grande. tentative de pâtisser. des gâteaux à la pelle. les lèvres couvertes de sucre. et les réseaux qui semblent redemander ses recettes.
adresse : #032 kangaroo point un appartement dont elle est propriétaire. petit cadeau qu'elle s'est offerte avec une partie de ses gains de masterchef. un premier pas dans le monde adulte. un crédit dont elle est presque fière. ula a bien grandi.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle/her/she
trigger : inceste, torture animale, les rps explicites
you see my problem is this. i'm dreaming away. wishing that heroes, they truly exist. i cry, watching the days. can't you see i'm a fool in so many ways. but to lose all my senses, that is just so typically me. oh baby, oh. oops, i did it again
il y avait un tas de raisons qui avait poussé la jeune Perkins à faire appel à un psy. à commencer par son enfance. par le départ de sa mère. par cet abandon qu’elle avait parfois encore du mal à accepter. se dire qu’elle n’avait pas été suffisamment importante. suffisamment bien aux yeux de sa mère pour que cette dernière ne fasse le choix de rester. s’en étaient suivies les pertes. cette femme qu’elle avait considéré comme une véritable figure maternelle. et son frère. demi. véritable frère avant tout. un père en commun. et ça lui avait suffi, à ula. ce petit bonhomme devenu prunelle de ses yeux. leur disparition avait laissé une plaie béante dans la poitrine de la jolie brune qui, encore à ce jour, ne s’en remettait pas. faut dire que ça commençait à faire beaucoup. et elle finissait presque à se dire qu’elle avait été maudite à la naissance ou un truc du genre. le mauvais oeil jeté sur son berceau au lieu d’une marraine la bonne fée la couvant d’enchantements. y’avait ça. et y’avait tout le reste. eli. ce qu’elle traversait. ula n’en avait parlé à personne mais elle s’enfonçait dans un cercle vicieux, une chaîne de haine sur les réseaux qui mettait à mal son estime de soi. alors ces rendez-vous hebdomadaires lui faisaient du bien. autant qu’une séance qu’ula passait à regarder le mur en attendant que la montre de son psy ne lui indique que la séance était finie. la brune n’était pas des plus bavardes et il lui arrivait d’être vite frustrée par les “mmh. je vois” constant de son psy. pourtant … elle n’aurait pu y renoncer.
rendez-vous de plus. rendez-vous était pris. libération. partager ses états d’âme et ses petits tracas. elle ignorait à quelle sauce elle allait être mangée aujourd’hui. mais lors de leur dernière séance, ula n’avait pas été des plus bavardes. elle n’avait prononcé que quelques mots en une heure. et se demandait ce que son psy avait bien pu écrire sur le calepin qu’il sortait toujours en début de séance. parfois, elle était convaincue qu’elle voyait son stylo montait et atteindre le haut de la page avant de redescendre et de partir à droite, à gauche. elle l’imaginait bien en train de gribouiller, dessiner pour passer le temps. fallait dire que ça devait être long. surtout si elle en voyait que des comme elle. incapable d’exprimer le mal-être intérieur qui la rongeait depuis bien trop longtemps. la porte du cabinet était devant elle. il lui suffisait de la pousser. c’était simple. un geste des plus faciles. pourtant, cela lui demandait toujours un travail immense. oser. franchir le cap. franchir le pas. et passer la porte. main tremblante posée sur la poignée, ula la tourna d’un geste très lent. petit escargot. et elle finit par pénétrer entre ces quatre murs. profonde expiration avant que ses yeux ne viennent faire le tour de la pièce. évidemment, elle n’est pas seule. et ses pupilles ne peuvent s’empêcher de se poser sur bailey. connaissance commune avec eli. sa soeur en réalité. c’est toujours si bizarre de croiser un visage connu. encore plus lorsqu’il avère que c’est une personne aussi proche que ça de son meilleur ami (enfin plus ou moins proche lorsqu’on était un peu au courant de la situation familiale). ula ne s’attend pas à un geste de la main. à vrai dire elle n’espère rien et souhaite juste passer incognito. se poser. attendre d’entendre son nom. et repartir. comme elle est venue. ni vue ni connue. enfin presque visiblement. aucune des deux ne semble à l’aise en voyant l’autre. et aucune des deux ne semble vouloir commencer à prendre la parole. pourtant bailey finit par oser pendant qu’ula se contente de fixer ses chaussures. bailey ! ne t’inquiète pas. tu peux continuer à y aller. loin d’elle l’envie de la chasser ou de la faire se sentir comme une outsider mais à cet exercice, ula n’était pas des plus à l’aise. et moi donc … à croire que le monde est vraiment aussi petit que ce qu’on dit. petit rire lâché alors qu’elle ose enfin reposer ses pupilles sur bailey. est-ce qu’elle voit parfois eli ? est-ce qu’elle lui dit parfois qu’elle croise ula ? elle ne sait pas ce qu’eli sait. ignore si son jardin secret a été mis à mal. parce qu’il y a des choses, sa maladie y comprise, qu’elle n’est pas encore tout à fait prête à assumer aux yeux du monde.
by delirium
Bailey Sawyer
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
paper rings
messages : 89
rps : 21
pseudo : little.fireflie
id card : charleen weiss (despechass ava + penumbra gifs)
pronom irl : elle
multicomptes : heidi (e. purnell), archer (c. wood)
les rendez-vous chez le psychologue s'enchaînaient, mais les résultats se faisaient attendre. bailey avait l'impression de toujours rabâcher les mêmes sujets, les mêmes pensées lourdes, la même histoire tragique, mais elle ne sent pas qu'elle va mieux. il y a ce je-ne-sais-quoi qui reste toujours présent, malgré le passage du temps et toutes les séances de thérapie auxquelles elle a participé. cela voulait dire qu'elle avait encore du chemin à faire. encore des séances de thérapie à suivre. donc.. elle n'a pas fini de se retrouver dans ce cabinet. cela veut dire plus de risques de croiser des gens qu'elle connaît. comme ula. prise d'une panique soudaine, elle a tenté de s'esquiver incognito, de fuir, mais son côté poli et bien élevé a fait en sorte qu'elle n'a pu s'empêcher de saluer la jeune femme quand leurs regards se sont croisés. bailey hésitait toujours à entamer la conversation avec ula, car elle était une amie de son frère avant tout. bailey, elle, la connaissait à peine. donc elle ne savait pas quelles retombées cela pouvait avoir. quand ula lui fait savoir qu'elle n'a pas à changer ses plans pour elle, bailey apprécie cette attention, mais décide plutôt de profiter de l'occasion pour discuter avec la jeune femme. "bof... c'est pas urgent. j'irai plus tard." évidemment, ula ne savait pas que c'était seulement un prétexte utilisé par bailey pour éviter la conversation, mais elle n'avait pas été capable de mener son stratagème à terme, car elle avait elle-même initié la conversation. il y avait une part d'elle qui était trop curieuse d'avoir des nouvelles de son frère indirectement pour avoir envie d'aller où que ce soit. "comment vas-tu ?" peut-être que ses séances avec le psy étaient plus efficaces que celles de bailey. mais la jeune sawyer doutait qu'ula s'ouvre sur cet aspect. c'était trop personnel à ce stade de leur relation. bailey dû faire un effort monumental pour ne pas demander de nouvelles de son frère. mais après tout, s'il restait muet, c'est qu'il devait avoir ses raisons de ne pas vouloir lui parler, leur relation n'étant toujours pas au beau fixe. en plus, ula ne trahirait sûrement pas son meilleur ami en parlant de sa vie privée à sa soeur dans son dos. mais même sans demander de nouvelles d'eli directement à ula, rien ne l'empêchait d'aborder le sujet d'un autre angle. cela faisait un moment que bailey voulait revenir sur le geste dévoué qu'ula avait fait pour elle. "tu sais... ça fait un moment que j'veux te remercier de m'avoir donné l'adresse d'eli. j'ai enfin pu lui parler." ce geste lui avait fait chaud au coeur et ç'a fait le plus grand bien à bailey de renouer avec son frère. "je ne pensais pas que tu ferais ça pour moi vu qu'on ne se connaît pas beaucoup. je t'en dois une !" attention de ne pas tomber dans l'émotion. elle n'allait pas commencer à s'épandre dans de longues phrases larmoyantes tout de même.
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