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statut civil : Célibataire, malgré la pression de ta famille. Eux veulent te voir mariée à un « bon parti », toi, ça t’intéresse pas vraiment.
occupation : Vétérinaire, tu possède ton propre cabinet depuis quelques années. Tu es spécialisée dans les animaux domestiques, mais tu vas régulièrement donner un coup de main au Lone Pine Sanctuary, histoire de ne pas perdre tes acquis concernant la faune locale.
Au fil des ans, de l’expérience que t’engrengeais dans ton métier, tu t’es habituée aux situations potentiellement stressantes. T’as gagné en confiance, en maturité, et aujourd’hui, les actes quotidiens de ta profession sont devenus naturels, même ceux qui auparavant étaient source d’angoisse, comme la chirurgie. Bien entendu, certaines grosses interventions restent stressantes, et même pour les opérations de routine, le risque est toujours présent, il faut être particulièrement vigilant. Mais ça ne génère plus de puissantes montées d’adrénaline comme quand tu étais plus jeune. Sauf lorsqu’un cas d’extrême urgence se présente à toi, le genre de cas où chaque seconde compte. Le genre de cas qui malheureusement ne se terminent pas toujours comme tu le souhaiterais. Ça aussi, ça était difficile à vivre au début, et si ça n’est toujours pas facile, tu t’y es faite.
Quand t’a reçu le coup de fil, en fin de journée, te demandant si tu pouvais rejoindre une opération de sauvetage en cours, relativement loin de la ville, t’as vite compris qu’il s’agissait là d’une de ces urgences. Depuis plusieurs années, les incendies de forêt se sont multipliés dans le pays, conséquences majeure du réchauffement climatique, et si la plupart de ces évènements ne touchent pas directement les humains - comme celui-ci, trop loin de la ville pour la menacer - les animaux eux, voient leur habitat se faire réduire en cendres, souvent sans avoir le temps de fuir, se retrouvant pris au pièges, blessés, et pire encore.
T’as pas hésité une seule seconde à sauter dans ta voiture pour rejoindre le lieu du drame. Des opérations comme celle-ci, t’en as déjà fait plusieurs, tu sais à peu près à quoi t’attendre. Sur place, une plusieurs grandes tentes sont dressées, à distance du danger, dans lesquelles vétérinaires, soigneurs, et bénévoles s’activent déjà, récupérant les animaux que les soldats du feu et les bénévoles retrouvent dans les zones entièrement calcinées, où même parfois fuyant les arbres en flammes. Les animaux les moins touchés sont rapidement évacués vers des centres de soin, plus loin, tandis que les autres doivent d’abord être stabilisés avant d’être déplacés.
La personne chargée de coordonner les équipes t'accueille rapidement, en même temps que d’autres volontaires fraîchement arrivés. Le temps presse, le briefing est succinct, et tout le monde se répartit rapidement en petit groupes, deux ou trois, afin d’être le plus efficace possible. Parmi ceux arrivés en même temps que toi, tu remarques la présence d’un visage familier, vers qui tu te diriges naturellement. “Salut Oswin !” Il bosse au Lone Pine Koala Sanctuary, où tu te rends des fois donner un coup de main pour garder un pied dans les soins des animaux sauvages. L’heure n’est pas aux amabilités, cependant, et vous êtes rapidement mis à contribution, un wombat présentant de sérieuses brûlures étant amenés devant vous.
Tu ne sais combien de temps s’écoule avant que vous ne puissiez vous arrêter cinq minutes, courte pause au milieu de toute la frénésie. Pause nécessaire, pourtant, si vous voulez tenir la durée. Profitant de l’occasion pour te dégourdir un peu les jambes, tu reviens rapidement à ton binôme avec deux bouteilles d’eau et deux petits sandwich, en-cas rapide qui vous permettra d’avoir un peu d'énergie pour poursuivre ce qui durera probablement encore longtemps. “Ça va, tu tiens le coup ?”
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Oswin Hughes
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
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tw : mention explicite d'incendie, de mort d'animaux, d'animaux blessés et de blessures/brûlures/sang durant ce rp.
fin février, début de soirée · Le jour décline, la soirée s'installe mais il ne le remarque pas. Depuis combien d’heures est-il déjà sur place, les mains abîmées de griffures d’animaux, les genoux et les bras écorchés, endoloris et douloureux ? Des minutes, des heures ? Il ne le sait pas. C’est comme si son cerveau était court-circuité ; il ne réfléchit pas, il ne ressent rien, il agit simplement. C’est à peine si le soigneur animalier décroche un mot à ses collègues depuis son arrivée sur les lieux. Lui qui d’ordinaire est souriant, agréable à vivre et plutôt volubile ; ne répond aujourd’hui que par de simples sons gutturaux tout au plus. Même lorsque Marnie est venue le saluer, il n’a qu’à peine répondu, laissant s'extirper un simple “Hey”, regard azur fuyant, sourcils froncés avant de se plonger corps et âmes dans son travail. Ca n’est pas contre elle évidemment mais il n’a pas envie de discuter, il n’a pas envie d’être engageant. Pas maintenant, pas dans ce contexte, pas quand la situation lui semble aussi funeste et grave.
Au bout d’un moment, il a honnêtement envie de pleurer mais se retient. Les cris des animaux de souffrance lui tordent l’estomac ; frissons d’horreur parcourant son échine à chaque fois que ses yeux clairs se posent sur la peau calcinée d’une pauvre bête. Peut-être que si chaque humain vivait cette expérience au moins une fois, peut-être qu’enfin réagiraient-ils en conséquence ; peut-être feraient-ils plus attention à cette planète qui suffoque chaque jour un peu plus, à cette faune et cette flore qui n’a rien demandé mais se retrouve souvent à payer les pots cassés d’une négligence de la part de leur voisins les Hommes.
Pensée pour sa fille qui va devoir grandir dans ce monde où les choses vont de plus en plus mal ; c’est aussi pour elle qu’il ne compte plus les heures sans repos, qu’il se bat pour sauver la vie de ces créatures dont l’habitat a été réduit en cendre en cette terrible journée. Il veut qu’elle puisse encore s’émerveiller longtemps de la beauté du monde dans lequel ils vivent ; et qu’elle puisse être fière de savoir que son père a contribué à cette préservation.
Au bout d’un moment le rythme ralentit ; les pompiers continuent de ramener régulièrement des animaux blessés, surtout des koalas mais le chef du soigneur anomalier finit par convaincre ce dernier de prendre une pause, ce serait-ce que quelques minutes. De la sueur froide s’est accumulée sur son front, ses yeux sont rouges et ses épaules sont terriblement tendues ; “tu fais peur à voir Oswin, repose-toi un peu, j’voudrais pas que tu nous claques entre les doigts.” lui dit-il et en apercevant rapidement son reflet, il ne peut que se rendre compte par lui-même à quel point l’autre homme a raison. Le grand blond sort alors en trombe de la tente de fortune, s’assoit contre un arbre, rapprochant ses genoux de son torse pour poser mollement ses bras par dessus, se mettant à fixer le vide.
Il est rejoint par la Powell qui lui tend une bouteille et un sandwich, se rendant compte à ce moment-là avoir été en binôme avec elle depuis des heures sans véritablement intégrer cette information. Il était tellement obnibulé par l'idée de sauver toutes ces pauvres bêtes, que Charles III aurait bien pu le superviser, il ne s'en serait pas rendu compte non plus. Il relève la tête dans sa direction, lui offrant un sourire poli en récupérant l’eau et la nourriture, l'estomac et la gorge encore trop noués pour réussir à ingérer quoi que ce soit pour l'instant ; mais il apprécie l'attention, cependant. “Merci…” Elle lui demande ensuite s’il tient le coup et il prend quelques secondes avant de répondre. “Je crois… Il le faut. Pour eux.” Répond-il finalement en désignant les tentes aménagées d’un vaste signe de la tête. “Qui va s’en occuper si on ne le fait pas ?” Sa voix est un peu lasse et il hausse des épaules.
Il soupire, les yeux baissés sur ses mains. Il n’y a pas besoin d’être particulièrement futé pour comprendre à quel point toute cette situation le touche, ni à quel point il s’implique personnellement là-dedans ; peut-être même trop pour son propre bien. La plupart de ses collègues arrivent à dresser une barrière entre eux et leur travail, mais lui n’y est jamais parvenu. Peut-être est-ce pour cela que les animaux du Lone Pine Sanctuary semblent autant l’apprécier. Mais c’est aussi une faiblesse ; à cet instant il lui est difficile de ne pas perdre la face, de ne pas s’effondrer à chaque animal qui finit par décéder devant lui. Peut-être que ce métier n’est pas totalement fait pour lui finalement. Dans ces moments-là, il se le demande. “Et toi, comment tu te sens ?” L’interroge-t-il à son tour en tournant le visage à nouveau dans sa direction, ses traits s’adoucissants légèrement.
statut civil : Célibataire, malgré la pression de ta famille. Eux veulent te voir mariée à un « bon parti », toi, ça t’intéresse pas vraiment.
occupation : Vétérinaire, tu possède ton propre cabinet depuis quelques années. Tu es spécialisée dans les animaux domestiques, mais tu vas régulièrement donner un coup de main au Lone Pine Sanctuary, histoire de ne pas perdre tes acquis concernant la faune locale.
Dans les situations comme celles-ci, pas le temps de réfléchir. L'adrénaline prend le dessus, les gestes deviennent automatique, presque mécaniques. C’est nécessaire, tant la charge de travail est importante, et urgente. Pas le temps de se poser de questions, de tergiverser, de laisser libre court aux émotions. Mécanisme de protection, aussi, tant ce qui se déroule sous vos yeux est déchirant. Mais dès que tu t’arrêtes, tout te revient dans la tronche, et c’est dur. Éprouvant. Pour tout le monde. Même pour toi. De voir des animaux succomber à la vieillesse, ou à une maladie, c’est déjà très difficile, malgré l’habitude. Mais de voir là tous ces animaux qui étaient en pleine santé, qui vivaient tranquillement dans leur habitat naturel, souffrir pour quelque chose qui aurait pu être évité … c’est pire.
Ça fait mal, de s’arrêter et de mesurer l’ampleur du désastre. Et si tu le pouvais, tu continuerais, sans relâche, jusqu’à ce que tout soit terminé. Mais l’être humain aussi, à ses limites, et les pauses sont nécessaires, tant pour tenir sur la durée que pour éviter des erreurs bêtes. Comme toi, ton partenaire n’a pas envie de s’arrêter, et il lui faut les mots de son supérieur pour accepter de se retirer quelques minutes. De retour de la tente de ravitaillement, tu le retrouves assis au pied d’un arbre, la mine basse. Tu t’assois à côté de lui, avant de décapsuler ta bouteille d’eau et d’en vider la moitié d’une traite. T’avais même pas réalisé à quel point t’avais soif.
“Ouais …” Il a raison. Peu importe comment vous allez, il faut continuer, s’accrocher. Pour eux, qui n’ont rien demandé, pour eux qui méritent que vous fassiez tout en votre pouvoir pour les sauver. La tête en arrière, appuyé contre le tronc, tu tournes le regard vers le soigneur animalier. Il semble particulièrement atteint par ce qui se déroule autour de vous, et tu viens poser une main compatissante sur son genou. “J’ai connu mieux, tu penses bien … Mais comme tu l’as dit, pas le choix que de continuer.” Malgré ta gorge nouée, tu prends une bouchée de ton sandwich, qui te semble particulièrement fade. Oswin, lui, n’a encore touché à rien, et tu peux le comprendre. Malgré tout, tu t’assureras quand même qu’au minimum, il boive un peu avant de reprendre.
“On s’y habitue jamais, à ce genre de choses, hein …” Le rythme a beau être un peu moins effréné, les pompiers, et les autres secouristes continuent de s’affairer dans un ballet ininterrompu. “Au moins, y’a du monde qui est venu donner un coup de main …” C’est triste à dire, mais ce n’est pas le premier incendie que le pays ait connu, et sans doute pas le dernier, aussi la réponse rapide, tant pour combattre le feu que pour sauver les animaux commence à être bien rodée. Tu observes un instant, avant de reporter ton attention sur ton binôme. “Ça fait longtemps que t’es arrivé ?” Il était là avant toi, ce qui explique sans doute aussi son état.
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