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TW : relations familiales conflictuelles, deuil, dépendance aux opioïdes
âge & naissance : Marlon Francis O'Connor est né le 26 juillet 1981 au domicile de ses parents. Son père, trop accaparé par son poste de télévision, n'a pas cru bon de conduire sa femme à la maternité avant la fin du match malgré ses contractions de plus en plus rapprochées. Lorsque le Brisbane City Football Club s'est imposé deux à un contre l'équipe de football de Blacktown City, Jane et Bryan venaient de devenir parents de leur premier garçon. Cette histoire vient de fêter ses 42 ans, tout comme Marlon. origines & nationalité : son patronyme renvoie au sang irlandais que lui a légué sa famille paternelle. Du côté de la branche maternelle, quelques origines européennes se croisent, dont certaines proviendraient d'Europe du Nord. Il n'a pas plus de précisions à ce sujet, Marlon, mais il aime à penser que du sang viking coule dans ses veines, lui qui est passionné par cette culture. C'est toutefois la nationalité australienne qu'il détient. Elle est bien loin, la Scandinavie qui le fait tant rêver. finances et emploi : $$$$$, Marlon appartient au milieu modeste. Après avoir embrassé une très courte carrière dans l'armée, c'est vers le métier de pompier qu'il s'est naturellement dirigé. Il faut dire que c'est la seule profession qu'il a trouvé pour lui permettre d'assouvir son besoin de venir en aide aux autres sans être obligé de faire des études. Il porte l'uniforme depuis plus de quinze ans et a accédé en 2015 au grade de lieutenant. Il s'est finalement découvert une vraie vocation, là où ses rêves de gosse l'amenaient pourtant sur une toute autre voie. Enfant, Marlon rêvait de devenir voix-off. statut civil : Célibataire, en couple, fiancé, marié, divorcé. Marlon est passé par tous les états, sauf le fameux et dérangeant « c'est compliqué ». Plus adepte des relations sérieuses que des aventures d'une nuit, trois femmes ont particulièrement marqué sa vie amoureuse. Il a même passé la bague au doigt à l'une d'entre elles, Bethany, pour qu'elle finisse par l'enlever en 2018. Depuis, Marlon a connu une autre histoire significative, mais celle-ci s'est également soldée par un échec. Il se décrit aujourd'hui comme un homme célibataire même s'il est bien obligé de cocher la case divorcé sur les papiers officiels. orientation sexuelle : hétérosexuel. Marlon ne s'est jamais posé la moindre question sur son orientation sexuelle, lui qui n'a toujours eu d'yeux que pour la gent féminine. situation familiale : Jane l'hystérique et Bryan l'immature sont tombés amoureux dès qu'ils se sont rencontrés. Ils auraient dû se contenter de cet amour à deux, d'une simple vie de couple. Mais ils ont voulu fonder une famille et l'agrandir à pas moins de quatre reprises. C'est ainsi qu'ils ont donné naissance à quatre enfants. Quatre garçons. Marlon est le fils aîné, suivi de Taron, de Keith et enfin d'Irwan. Quatre fils, c'est un brouhaha constant, des piles de chaussettes sales qui trainent, du chahut permanent. Quatre fils à la maison, notamment quand le foyer n'a pas beaucoup de moyens financiers, c'est aussi quatre fois plus de bêtises. Surtout quand en tête du cortège des idioties se trouve Marlon, jamais en reste pour faire une nouvelle connerie plus grande que la précédente. Il a établi des records dans la stupidité, Marlon. Et il faut dire qu'il trouvait une certaine satisfaction à rendre sa mère folle. Ils n'ont jamais su s'entendre, ni s'écouter, ces deux-là. Quant au père de famille... il était plus occupé à charmer son épouse qu'à comprendre pourquoi son plus grand pouvait se montrer aussi turbulent. signe astrologique : Marlon n'a aucune connaissance dans le domaine de l'astrologie. Il sait uniquement que sa date de naissance veut qu'il soit Lion. D'ailleurs, quand ses collègues de la caserne se mettent à lire à tous les horoscopes de l'équipe au petit-déjeuner, Marlon n'y prête une attention particulière que si les prédictions lui sont favorables. Dans le cas contraire, la disparition d'un morceau de sucre dans un café aura beaucoup plus d'intérêt à ses yeux que le mauvais sort jeté à son signe pour la journée à venir. le pire tue-l'amour : le faire à la caserne alors que les collègues sont à côté. Outre le manque de respect que cela représente, Marlon déteste l'idée de se coucher dans un lit où d'autres se sont envoyés en l'air quelques heures plus tôt, même si les draps ont été changés. un fantasme : son fantasme pourrait se réaliser. Il suffirait juste d'un timing parfait et de résoudre les inconnues de l'équation. Mais, sur le papier, Marlon se retrouverait à passer la nuit avec la femme qu'il aime dans une bulle, en Islande et ils feraient l'amour à la lueur des aurores boréales. à Brisbane depuis : toujours. Mais peut-être pas pour toujours. Une partie de lui rêve de tout quitter pour recommencer sur une page vierge, en Islande. traits de caractère : D’apparence enjoué et communicatif, volontiers moqueur, Marlon n’en reste pas moins quelqu’un qui n’aime pas parler de lui et qui accorde une grande importance à son jardin secret. Tendre avec ses proches, il est soucieux de leur bonheur et sera toujours désireux de leur faire plaisir. Il a appris à aimer les moments de calme et préfèrera toujours la solitude à une compagnie insatisfaisante. Autrefois connu comme un enfant instable et agité, désobéissant et désordonné, Marlon est devenu quelqu’un de concentré, de sérieux et d’accompli. Même si ça n’a pas été évident, il a aujourd’hui une bonne opinion de lui-même et est perçu comme étant quelqu’un de plaisant par son entourage. Ceux qui se contentent des raccourcis auront tendance à le voir comme quelqu’un d’orgueilleux en raison de son profil assuré et de sa capacité à commander et à guider des troupes. Marlon pense plutôt que sa force de persuasion vient de son caractère dynamique, sociable, attentif et volontaire tout autant que de son sens aigu de l’initiative. Extrêmement instinctif et légèrement obstiné, Marlon n’est pas un fin psychologue et a parfois du mal à comprendre les réactions humaines. Il ne supporte pas les mesquineries et déteste la contradiction et l’injustice. Il ne s’est d’ailleurs jamais retrouvé à travers les discours politiques et exècre ce milieu où règne l’art du mensonge et du faux-semblant. Son mode de vie est d’ailleurs plutôt minimaliste ; il choisira toujours de réparer un objet pour lui donner une seconde vie plutôt que de le remplacer par du neuf. Marlon s'est affranchi il y a bien longtemps de certains dictats et vit aujourd'hui sa vie comme il l’entend, tout en gardant à l'esprit qu'il vaut mieux qu'il n'attende jamais rien des autres. avatar : Justin Hartley (English, Irish, smaller amounts of German, Swedish, French, Dutch).

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romantisme (90%)	level de drague (65%)
engagement (80%)	passion (90%)
performance au lit (90%)	fidélité (95%)
nombre de cœurs brisés (98%)	recherche de l'amour (40%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
La plus belle des histoires, c'est celle qui ne voit jamais le jour. C'est celle qui ne vit que dans l'imaginaire. Les baisers les plus passionnés sont ceux qui n'ont jamais été donnés, les caresses les plus ardentes celles qui ont toujours été retenues. Telle est la vision du grand amour selon Marlon ; lui qui n'a jamais été autant amoureux que de cette femme qu'il n'a pas le droit d'aimer. Alors non, il n'est pas à sa recherche actuellement et ne le sera jamais. Il sait que son grand amour lui est interdit. La règle est faite d'or et il s'y astreint, Marlon : il ne faut jamais tomber amoureux de sa meilleure amie, même si elle est son grand amour, au risque de tout foutre en l'air.

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
La question devrait lui être posée différemment. Inversée, peut-être. Marlon n'a pas réellement vécu de déception amoureuse. En revanche, il est à peu près certain d'être la déception amoureuse d'au moins trois femmes : Sloane, Bethany et Abigail. Il est resté en couple avec chacune d'entre elles plusieurs années. Le temps suffisant pour s'aimer, vivre des expériences à deux, se créer une plénitude de souvenirs, mais pas pour bâtir solidement un futur. Il n'a jamais réellement réussi à se projeter, Marlon, et chacune de ses trois vraies relations s'est terminée pour une raison qui lui est propre. Même si ses histoires ont eu leur lot de réussites et d'échecs, Marlon en garde globalement un bon souvenir. Il se dit que si ces histoires sont arrivées à leur terme, c'est probablement parce qu'ils étaient venus au bout de ce qu'ils pouvaient vivre ensemble.

(en vrac) #01. Son groupe de musique favori est Wardruna. Marlon a déjà songé à se laisser pousser la barbe pour avoir la même que celle d'Einar Selvik. (✠) #02. Il pratique le football en équipe depuis une dizaine d'années. En raison de ses impératifs professionnels et de ses gardes, il ne peut pas toujours participer aux matchs, ni aux entraînements. (✠) #03. Il fume comme un pompier mais vous ne le surprendrez jamais à jeter le moindre mégot au sol. Chaque cigarette est toujours suivie d'une pastille mentholée. (✠) #04. Il voue une adoration aux parties de basket que ses coéquipiers et lui organisent à la caserne lorsqu'ils ne sont pas sur le terrain. Il est d'ailleurs l'un des premiers à les proposer. Ses frères et lui ont également l'habitude de marquer quelques paniers ensemble. (✠) #05. Quel que soit l'avis de sa mère sur une question, Marlon soutiendra toujours pour le point de vue inverse. Eux deux n'ont jamais su se comprendre et être en opposition constante avec Jane semble être inscrit dans son ADN. (✠) #06. Il a acheté en 2014 une maison à rénover avec Bethany. Son travail lui prenait trop de temps et les travaux ont sans cesse été remis à plus tard. Jusqu'à ce que son divorce soit prononcé en 2018, qu'il rachète la part de son ex-femme et qu'il effectue les rénovations nécessaires pour s'y installer. D'ailleurs,  Marlon n'est pas quelqu'un qui attache une grande importance au matériel. Son domicile est assez minimaliste et Marlon n'a que très peu de biens propres. Manuel, il essaie toujours de donner une seconde vie à ses objets avant de les jeter. (✠) #07. Il a une très bonne oreille musicale et un don pour imiter la voix des autres. Il aurait pu devenir imitateur si la vie l'avait guidé vers son premier rêve, celui de devenir voix-off. Mais il n'en a rien été. Son talent est demeuré caché, gâché. Autodidacte, il a néanmoins appris à jouer de la guitare. (✠) #08. Il adore camper. Ses vacances idéales se dérouleront toujours au milieu de nulle part, sous une toile de tente.  (✠) #09. Il s'est mis à la pêche il y a deux ans. Il apprend encore les rouages de ce sport mais apprécie le calme et la patience qu'il requiert. (✠) #10. Bien qu'il ne soit pas un gros buveur, il tient extrêmement bien l'alcool. (✠) #11. Sa carte bancaire lui sert uniquement à effectuer des retraits ; Marlon paie tout en espèces. (✠) #12. Quand il avait douze ans, Marlon a décrété que 12 était son nombre préféré. Sa mère a ri en lui indiquant que c'était le nombre d'Apôtres de Jésus et que la famille O'Connor n'avait jamais rien eu d'une famille catholique. Brillant dans l'opposition avec sa mère, il n'en a pas fallu plus pour que ce nombre s'inscrive en lettres d'or dans son cœur. La chance lui a d'ailleurs souri quand il a été transféré à la caserne n° 12 de Brisbane.

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TW : infidélité, transphobie
âge & naissance : Deuxième et dernière de la fratrie Saunders, Yaël est née le jeudi 3 septembre 1981. Depuis longtemps fan des petits savoirs inutiles, Yaël a très tôt su que le 3 septembre était également la fête du drapeau australien ou encore le jour où Fleming a découvert la pénicilline. À quarante ans, Yaël continue d’apprécier cette période de l’année qu'elle appréhende comme une possibilité de remettre les compteurs à zéro pour mener la vie qu'elle souhaite. origines & nationalité : Si la famille Saunders a la nationalité australienne depuis plusieurs générations, leur arbre généalogique révèle des origines anglaises, allemandes et écossaises. finances et emploi : $$$$$ Yaël gagne généreusement sa vie. Après sept années d’études en droit et une courte carrière sur le banc des avocats, Yaël est passée de l’autre côté du prétoire. Depuis 2012, elle défend les intérêts de l’État en sa qualité de Procureur. Elle est aux affaires générales, essentiellement en charge des poursuites d’infractions financières, de cybercriminalité et de cyberintimidation où elle occupe un emploi à 80% afin de concilier vie professionnelle et vie de famille. statut civil : Mariée depuis le 16 décembre 2017, Yaël partage en réalité sa vie avec Daphne depuis bien plus longtemps. 2007 a été le début de cette histoire qui dure depuis quinze ans mais qui tend malheureusement à s'essouffler. orientation sexuelle : Yaël n'a jamais caché son homosexualité. Année après année, elle continue de lever les yeux au ciel lorsque certaines personnes se montrent trop intrusives à ce propos. situation familiale : Deuxième et dernier enfant de Lisa et William Saunders, Yaël a toujours été choyée par ses parents. Ces derniers lui ont communiqué le sens de la Justice à travers une relation qui a toujours été fusionnelle, lisse et portée sur le respect mutuel, là où les choses étaient autrement plus compliquées avec le premier enfant Saunders. Plus jeunes, Megan et Yaël, très différentes l'une de l'autre, n'avaient pas une relation aussi complice que l'aurait souhaité la benjamine. Si la situation tend à s'améliorer depuis une dizaine d'années entre les deux sœurs et que Yaël s'est montrée bienveillante lors du coming out de Megan, elle n'est pas parvenue à être aussi présente qu'elle l'aurait souhaité pour elle au cours de ce long combat identitaire. S'agissant de sa vie de famille, Yaël aimerait dire qu'elle est mère de deux enfants. Cependant, d'un point de vue légal, seul Jude, né le 21 juin 2015, est son fils. Malgré les démarches qu'elle a effectuées il y a quelques années pour adopter officiellement Elijah, le fils de Daphne, Yaël n'est jamais allée au bout des choses et les documents de demande d'adoption dorment toujours dans son tiroir. signe astrologique : Il se dit de la femme vierge qu’elle est consciencieuse, discrète, agréable à côtoyer, et qu’elle a un sens inné de l’organisation et du devoir. Ce portrait ressemble à la femme qu’est Yaël, elle qui ne sait quitter son domicile ou son travail sans que tout soit parfaitement ordonné. Bien qu’elle soit de nature à l’aise, la femme vierge – à qui Yaël correspond – a tendance à être anxieuse, ce qui peut être un frein dans son quotidien, avec cette peur quasi constante de mal faire ou de ne pas donner entière satisfaction à son entourage. le pire tue-l'amour : L'infidélité. Qu'elle soit réelle, virtuelle, ou même intellectuelle, l'infidélité aura pour effet de couper tout désir à Yaël et de mettre fin aux rapprochements d'ordre physique ou affectif. un fantasme : Yaël en est arrivée au stade où une soirée simple devient le théâtre de son plus grand fantasme. Elle partagerait avec Daphne un pique-nique sans prétention devant un soleil couchant, se délecterait d’une délicieuse bouteille de vin autant que des mots doux de son épouse, et s’autoriserait à parler de l’avenir comme avant, comme s’il leur appartenait encore. Elles se retrouveraient dans ce qu’elles forment de plus singulier et de plus beau, avec pour unique complices les étoiles qui protégeraient encore un peu leur Amour. à Brisbane depuis : Toujours. traits de caractère : Prévoyante, minutieuse, ordonnée, Yaël est de ceux qui aiment avoir les choses en main et qui dressent des listes à tout va. Sa loyauté, son intégrité et son sens de l’écoute font d’elle une femme très appréciée de son entourage. Combien de fois lui a-t-on dit que la connaître, c’est l’aimer ? Yaël ne compte pas ; en réalité, la pudeur et la discrétion qui la caractérisent tendent à l’éloigner des éloges et du feu des projecteurs. Yaël est bien mieux lorsqu’elle est dans un environnement sécuritaire, entourée de quelques personnes en qui elle a parfaitement confiance, qu’au milieu d’une horde d’inconnus. Yaël est généreuse, sociable, volontaire, elle n’hésite jamais à prêter main forte et elle tire une réelle satisfaction à aider les autres. Elle peut parfois renvoyer l’image agaçante de mieux savoir tout que tout le monde et d’être mieux que les autres – une déformation professionnelle, peut-être –, mais il n’en est en réalité rien et la vérité tendrait même à dévoiler un léger manque de confiance derrière l’assurance qu’elle dégage au quotidien. Au travail, Yaël est un subtil amalgame de compréhension et d’autorité, de fermeté et de deuxième chance, ce qui peut déstabiliser ses contradicteurs mais qui lui permet généralement d’être entendue. Malgré un tempérament droit, juste et raisonnable, Yaël est sujette aux tergiversations et peut parfois se mettre à angoisser et à imaginer le pire sans aucune raison valable. Dans ce cas, Yaël se mettra à ranger la maison pour ordonner ses idées en même temps que son intérieur. Adepte de jardinage et amatrice d’art, elle s’octroie également du temps pour elle afin d’entretenir son extérieur et d’assister aux expositions qui éveillent sa curiosité. avatar : Abigail Spencer (anglaise, allemande, écossaise)

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romantisme (98%)	level de drague (55%)
engagement (100%)	passion (92%)
performance au lit (85%)	fidélité (100%)
nombre de cœurs brisés (43%)	recherche de l'amour (2%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ?
Yaël a cette chance de pouvoir personnifier le grand amour et, pour elle, il s’appelle Daphne. Depuis ses 27 ans, c’est aux côtés de la rouquine qu’elle écrit son histoire. S’il a parfois été nécessaire de faire de réelles concessions et de surmonter de vraies difficultés, Yaël est fière de s’être battue pour son couple. Pour elle, le grand amour s’écrit en tout temps, en eaux claires mais aussi en eaux troubles. En plus de lui procurer des bonheurs, des sourires et des extases, Daphne a offert à Yaël l’incroyable plaisir d’être mère. En devenant la belle-mère d’Elijah, tout d’abord, puis en se lançant dans le fastidieux parcours de la procréation médicalement assistée pour finalement accueillir leur deuxième garçon en 2015. Alors, même si depuis quelques temps leur mariage tend à s’essouffler, Yaël ne perd pas espoir ; elle est même déterminée à reconquérir le cœur de celle qui l’a fait craquer quinze ans plus tôt et pour qui elle serait prête à tout sacrifier.

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
Elles avaient la vingtaine, la vie devant elles, et un crayon entre les mains pour écrire l’histoire qui aurait pu être la leur. Elle fut la première personne que Yaël présenta à ses parents et la première aux côtés de laquelle elle rêva son futur. Elles en parlaient tellement qu’elles pouvaient visualiser les plans de la maison qu’elles feraient construire lorsque le moment serait opportun, l’emplacement du mimosa qu’elles planteraient dans leur jardin, et la disposition des chambres de leurs deux futurs enfants. Elles habitaient ensemble depuis quelques mois et venaient rentrer de leur voyage au Brésil lorsqu’un point d’arrêt, aussi brutal qu’inattendu, fut mis à cette histoire. Une rupture dont Yaël ne fut pas à l’initiative et pour laquelle elle ne reçut jamais une explication claire de la part de Rosalina.

(1981) Jeudi 3 septembre, 7h00. Lisa et William Saunders accueille leur deuxième enfant, une petite fille, qui répond au prénom de Yaël. C’est déjà de l’adoration qui inonde les yeux du juge et de la greffière pour la chair de leur chair. Avec Logan, trois ans et demi, qui écrase son nez sur la couveuse de sa sœur, le tableau est complet. À cet instant, la famille Saunders est le reflet de l’idéal. (1984) Lundi 6 février, 9h00. Aujourd’hui, Yaël effectue sa toute première rentrée des classes. Elle n’est encore qu’une toute jeune enfant et, pourtant, elle se réjouit de découvrir ce monde de l’école maternelle que son frère, lui, connaissait déjà. À en répéter les propos de sa maîtresse, Yaël est le stimulateur de cette journée : elle est volontaire, curieuse, s’essaie à chaque activité et prend même le temps de réconforter ses camarades les plus craintifs en les invitant à jouer avec elle. (1986) Vendredi 18 juillet, 16h08. Yaël aura bientôt cinq ans, son grand frère en a huit. Il est jaloux qu’elle sache déjà faire des bulles avec les chewing-gums alors que lui n’y arrive toujours pas. Mais Yaël a promis de lui apprendre ; l’énorme boule de gomme dans leur bouche en est tout aussi témoin que le rire cristallin de la petite fille face aux échecs répétés de Logan. (1989) Lundi 18 décembre, 6h08. La famille Saunders s’envole pour Melbourne. Au programme de ces dix jours de vacances, exploration de la capitale, découverte des quartiers identitaires, planification de visites culturelles. Yaël foule pour la première fois le plancher du musée national du Victoria et comprend enfin l’adoration avec laquelle ses parents parlent d’art. Elle se nourrit des différentes cultures représentées par les œuvres face à elle, questionne ses parents, intercepte les guides et impressionne les visiteurs par les réflexions qu’elle peut déjà tenir du haut de ses huit ans. (1991) Mardi 20 novembre, 14h30. La scolarité de Yaël est exemplaire. Habituée à être parmi les premières de la classe, c’est sans surprise qu’elle se retrouve sur l’estrade du concours d’orthographe ce mardi après-midi. Elle perd ses moyens lors de la finale, lorsqu’elle doit épeler le mot « asphyxie ». Ses parents sont tout de même fiers de sa deuxième place et, s’il est évident qu’elle aurait été encore plus heureuse avec la première, elle a la maturité nécessaire pour se satisfaire de son résultat. Maintenant, place à un peu de repos, son dernier match de tennis de la saison a lieu le samedi qui suit et Yaël veut être au maximum de ses capacités pour, là aussi, donner le meilleur d'elle-même. (1992) Mercredi 14 octobre, 17h15 Face au bureau de son professeur référent, Yaël est encerclée par ses parents. Contrairement aux convocations auxquels doivent faire face Lisa et William quand il s’agit de Logan, c’est dans un tout autre registre qu’ils sont aujourd’hui reçus. Yaël est l’opposée de son frère : elle est sérieuse, respectueuse, intéressée et ses résultats sont très bons. Si bons, que le corps enseignant se pose la question de lui faire sauter une classe afin qu’elle ne s’ennuie pas et qu’elle rejoigne un niveau qui est le sien. Il va sans dire que ses parents sont fiers et surtout heureux de ne pas rencontrer les mêmes difficultés avec leur cadette qu’avec leur aîné. Ils laissent tout de même le choix de la décision finale à leur fille et lui offrent une glace sur le trajet du retour. Un cornet aux trois chocolats, son préféré. (1993) Lundi 8 février, 8h30 La décision finale est revenue à Yaël qui a décidé de rester avec sa classe et ses camarades. C’est décidé, dès l’année suivante, elle prendra des cours optionnels : histoire de l’art et peuples aborigènes. Ses parents l’ont alerté que ça risquait de faire beaucoup avec le tennis et les leçons de piano, mais Yaël se sent d’attaque. À la différence de son frère, elle préfère passer des heures le nez dans les bouquins pour apprendre des choses, plutôt que derrière un écran et une manette pour zigouiller fictivement des gens qui n’ont rien demandé. D’ailleurs, à chaque fois qu’elle questionne Logan sur l’intérêt de ses jeux-vidéos, elle se retrouve à soupirer et à lever les yeux au ciel en l’entendant inlassablement répéter « bah m’amuser », avec sa voix d’ado débile. Yaël aurait donné cher pour avoir une grande sœur avec qui elle aurait été proche, plutôt que ce frère qui cumule les bêtises pour accaparer leurs parents. (1999) Mercredi 15 décembre, 9h40. Sans grande surprise, à dix-huit ans, Yaël obtient son diplôme avec les félicitations du jury. C’est la page des nombreuses années passées sur les bancs de l’école publique de Brisbane qui se tourne, des amis qui s’apprêtent à partir et des rencontres à venir qui attendent Yaël. Mais avant cela, elle va se rendre à l’énorme fête organisée par Josh pour fêter cette ère qui se termine. (1999) Jeudi 16 décembre, 3h02. Yaël n’a pas réfléchi. Elle a embrassé Sophie au bord de la piscine. Elle en avait envie depuis si longtemps. Dès que ses yeux se posaient sur elle, en classe, Yaël se surprenait à rêver de la tenir dans ses bras, de sentir ses lèvres contre les siennes. Est-ce qu’elle est amoureuse ? C’est la question qui peut se lire dans ses yeux lorsque Sophie la regarde, surprise. Yaël elle-même ne s’attendait pas à temps de spontanéité de sa part. Pourtant, c’est comme un couple qu’elles ont passé la fin de cette soirée, s’endormant même dans les bras l’une de l’autre. (2000) Lundi 21 février, 10h15. Elle ne comprend toujours pas comment c’est possible, mais Yaël entre dans l’amphithéâtre avec quinze minutes de retard. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû faire confiance à Logan pour l’emmener à la fac. Louper sa première rentrée universitaire, ça craint. Mais, évidemment, son frère ne pense pas comme elle, et il n’a pas compris l’angoisse grandissante de Yaël à mesure que la circulation se densifiait. L’enfer. L’horreur. La honte. C’est, minuscule, que l’étudiante en droit de première année rejoint la première place libre de l'amphithéâtre de l'université du Queensland. Son voisin palpe rapidement son malaise et lui murmure qu’elle n’a rien loupé de véritablement intéressant, juste un blablabla du directeur de la formation qui les met en garde sur la nécessité de travailler avec sérieux s’ils veulent réussir. (2003) Jeudi 21 août, 19h33. Yaël concilie travail et soirée. Depuis sa rentrée en deuxième année, elle a un studio juste à côté de l'université et peut profiter de tous les avantages du campus. Les soirées du jeudi ne font pas exception et elle rejoindra d’ailleurs celle de ce soir après avoir dîné avec cette fille qu’elle a rencontré quelques semaines plus tôt. Est-ce qu’il s’agit d’un rendez-vous galant ? Yaël n’en a pas la moindre idée mais s’apprête de son mieux, avant de retrouver sa cavalière devant les résidences universitaires. Le restaurant de sushis devient le témoin de leur complicité naissante, puis de leur premier baiser. C’était donc bien un rendez-vous galant et Yaël oublie la soirée qui l’attendait pour rester un peu plus longtemps avec cette fille qui provoque en elle tout un tas de sensations. C’est différent de ce qu’elle a partagé avec Sophie lors de la soirée chez Josh. C’est aussi différent des quelques aventures qu’elle a pu avoir pour « expérimenter ». Lorsqu’elle se réveille, le lendemain matin, son corps nu contre celui de sa belle, Yaël se pense enfin amoureuse. A-t-elle un cœur artichaut ? (2003) Vendredi 19 décembre, 10h15. Dans le hall de l’université, Yaël attend depuis deux heures les résultats de sa session. Si elle est validée, elle obtiendra sa licence en droit. À ses côtés se trouve sa petite-amie. Quatre mois se sont écoulés depuis leur première soirée au restaurant de sushis et, cette fois-ci, Yaël en est sûre : elle est amoureuse. C’est d’ailleurs sa main qu’elle tient fermement lorsque les résultats sont affichés et qu'elle découvre qu'ils sont favorables. Yaël est diplômée, Yaël est amoureuse, et Yaël est pleine d’envies. Sa décision est prise : elle parlera de sa petite-amie à ses parents dès le lendemain. (2003) Samedi 20 décembre, 13h30. Yaël a vingt-deux ans, Logan en a vingt-cinq, et le fossé entre les deux est sans appel. Lui, il enchaîne les petits boulots, là où Yaël se destine à une carrière dans le monde de la Justice, à l’instar de ses parents. Quand vient le dessert et que l’on trinque à la réussite de Yaël, cette dernière s’éclaircit la voix pour enfin parler de celle qui partage sa vie depuis quelques temps. « J’ai rencontré quelqu’un ». Voilà tout ce qu’elle trouve à dire, alors que le sourire rassurant de ses parents se porte sur elle et que son père lui demande : « elle s’appelle comment ? ». Encore quelque chose que Yaël a dû manquer, mais qui rend son coming out bien plus facile que ce qu’elle craignait. L’idée soufflée par Logan plus tôt dans le repas, d’ouvrir un camping, passe au second plan et la fin du déjeuner s’axe autour de Yaël et de la volonté des parents de rencontrer celle qui a volé le cœur de leur fille chérie. (2004) Mercredi 4 août, 13h00. Sept mois se sont écoulés, au cours desquels Yaël s’est concentrée sur l’examen du barreau. La compétition est ardue et les exigences sont élevées. Yaël a cette chance de figurer au titre des admis. Une nouvelle victoire à son compteur, fêtée en famille avec, cette fois-ci, celle qui partage son quotidien depuis bientôt deux ans. Le petit break qui attend Yaël avant son entrée à l’École de droit pour suivre sa formation pratique va lui permettre de partir un mois au Brésil avec son amoureuse. (2004) Samedi 2 octobre, 12h02. Leur voyage au Brésil était magique. Seulement, rien n’est plus pareil depuis qu’elles sont rentrées. Le couple ne se projette plus comme elles avaient l’habitude de le faire, et Yaël sent sa chérie réticente à l’idée d’emménager avec elle, comme elles se l’étaient pourtant promis. Elles vont tout de même aller visiter des appartements. Advienne que pourra. (2005) Lundi 3 janvier, 15h02. La nouvelle année est là et la nouvelle année commence mal. Yaël ne comprend pas pourquoi, en rentrant de chez ses parents, elle croise sa petite-amie en train de charger dans sa voiture une valise et quelques cartons. Elle s’en va. Tout ceci, ce n’est pas ce qu’elle veut. Voilà les seules explications auxquelles Yaël a droit, sur un trottoir, après deux ans et demi de relation. Yaël tient bon mais s'effondre une fois sur le canapé d’un appartement désormais vide. Elle vit sa première rupture amoureuse. Dieu ce que ça fait mal. (2006) Mardi 28 mars, 19h02. Pendant des mois Yaël a essayé de réparer son couple. Mais son ex petite-amie a été catégorique : leur couple ne se reformerait jamais. Affectée par cette rupture, Yaël s’est concentrée dans ses études. Si elle a continué de suivre ses amis en soirées, elle a gardé éloignée la perspective de rencontrer quelqu’un en repoussant chaque tentative. Cela a duré quelques mois avant qu’elle ne se laisse séduire par deux ou trois histoires, sans engagement. Alors, quand son voisin de pallier et ami lui a demandé comment elle imaginait son futur, Yaël, cynique, a répondu : férue de travail et vieille fille jusqu'à ce que la mort me prenne dans mon bureau. Ce n’était évidemment pas ce à quoi elle aspirait elle qui, depuis petite, s’imaginait vivre dans une maison et fonder sa propre famille. Il faut croire qu'elle avait encore le cœur meurtri. (2006) Dimanche 6 mai, 11h48 D’ici quelques mois, la formation de Yaël prendra fin. Elle sait ce qu’elle va laisser derrière elle – les amis, les soirées, la vie étudiante – et commence à appréhender l’avenir. Si elle est, comme toujours, consciencieuse dans ses études et que la filière qu’elle a choisie lui plaît, elle sait que le chemin sera long avant d’occuper le poste qu’elle souhaite réellement : celui de procureur. D’ailleurs, c’est presque en rougissant qu’elle évoque ses aspirations professionnelles auprès de ses maîtres de stage, consciente du chemin qui lui reste à accomplir et de l’exemplarité que devra revêtir son parcours. Alors, dès à présent, elle candidate dans des cabinets d’avocats pour commencer sa carrière dès son diplôme en poche ; plus vite elle se lancera, plus vite elle atteindra ses objectifs. (2007) Lundi 1er janvier, 6h15 En temps normal, Yaël serait déjà levée à cette heure. Sa soirée de la veille lui vaut cependant un mal de crâne carabiné et bien des regrets. Comment va-t-elle pouvoir commencer son nouveau travail le surlendemain si elle n’est pas en mesure de surmonter cette terrible gueule de bois ? (2007) Samedi 10 mars, 21h05 Yaël a pris ses marques au cabinet. Chaque jour, elle se forme auprès de son mentor. Ses parents ne sont jamais bien loin lorsqu’elle a besoin d’un conseil ou d’une aide. Elle tire une réelle satisfaction dans ce qu’elle fait mais, ce soir, elle met ses dossiers et ses clients de côté pour profiter d’une soirée entre amis. Elle arrive dans les premières, de sorte à avoir le temps d’échanger et de retenir les prénoms de ceux qu’elle ne connaîtrait pas, jusqu’à ce qu’une arrivée en particulier retienne son attention. Elle s’appelle Daphne, elle est rousse, elle est belle et elle a un sourire à décrocher des étoiles. Pour la première fois depuis plus de deux ans, Yaël a envie de séduire et de plaire. Rapidement, les deux femmes se retrouvent à discuter en tête-à-tête et se découvrent des atomes crochus. Elles rentreront ensemble, ce soir-là et Yaël connaîtra le coup de foudre. (2007) Samedi 25 août, 15h00 « Le cœur a ses raisons que la raison ignore ». Yaël ne s’attendait pas à tomber amoureuse de Daphne aussi vite, aussi intensément. Mais c’est arrivé et elle s’est trouvée à devoir faire un choix : se battre pour cette relation singulière et composer avec cet enfant déjà présent, ou laisser filer ce qui – Yaël en était intimement convaincue – pouvait devenir la plus belle histoire de sa vie. Yaël a choisi la première option, ouvrant non seulement son cœur à Daphne, mais aussi à Elijah. Il avait déjà onze ans et Yaël seulement vingt-six, lorsqu’elle est venue compléter ce tableau familial et qu’elle est devenue, par la force des choses, belle-mère. (2010) Mardi 17 avril, 14h45 Les premières années, quelques-uns se sont demandé si Yaël avait fait le bon choix en s’installant avec Daphne et Elijah. Surtout au vu du comportement d’Elijah, qui a, pour ainsi dire, rendu le quotidien de Yaël infernal. La nature patiente et compréhensive de Yaël l’efforce de rendre cette relation la plus sereine possible, avec les maigres moyens en sa possession. Elle se montre présente, aimante et attentive envers un adolescent virulent et difficile. Elle passe de l’énergie et du temps à tenter d’apaiser cette relation, afin de créer un réel lien avec celui qu’elle considère de plus en plus comme son propre fils. L’un des épisodes les plus difficiles à gérer est probablement le passage en centre de redressement d’Elijah. Comment nommer quelqu’un Procureur, en charge de la défense des intérêts de l’État, lorsque son beau-fils transgresse les lois et l’autorité ? À cette époque, Yaël voit sa demande de nomination en qualité de procureur être rejetée en même temps qu’Elijah se faisait placer. Elle n’a d’autre choix que de remettre ses projets à plus tard alors qu’elle continue de faire passer sa vie de famille en priorité. (2012) Lundi 9 janvier, 8h50 Le rêve de Yaël est atteint. Enfin, elle rejoint le bureau des poursuites en qualité de procureur. Elle est nommée à la section des homicides et violences. (2012) Lundi 21 mai, 19h12 Logan arrive en pleurs chez Yaël. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne l’a jamais vu dans un tel état. Mais comment pourrait-il en aller autrement alors qu’il vient de perdre à la fois l’amour de sa vie et le bébé qu’elle portait ? À cet instant, Yaël se fait la promesse d'être davantage présente pour son frère. Cette relation qu'ils n'ont jamais réellement su tisser au cours de toutes ces années est sans doute sa plus grande déception. (2013) Mardi 24 mars, 14h10 Un peu plus d’un an après sa prise de poste, Yaël a pris son courage à deux mains pour aller demander à son supérieur une nomination dans une autre section. Elle est contrariée à l’idée de travailler sur des cas similaires à ceux que sa femme peut rencontrer dans la police, s’agissant des violences domestiques, et se récuse elle-même pour prévenir tout risque de conflit d’intérêt. Bien que son poste à la section des homicides et violences la fasse vibrer, Yaël est prête à cette nouvelle concession pour Daphne. Daphne qui, aujourd’hui, fête ses 34 ans et qui aura la chance de se faire chouchouter par sa famille. Ce sera aussi l’occasion, pour Yaël, de lui parler de sa volonté d’adopter officiellement Elijah. (2013) Dimanche 7 avril, 15h23 La maison familiale des Saunders est bruyante. Pour l’anniversaire de Logan, Lisa a mis les petits plats dans les grands, et Daphne, Elijah et Yaël sont bien évidemment de la partie. Entre le café et le dessert, Yaël et Logan s’éclipsent à l’extérieur. Pour fumer une cigarette est la raison donnée à tout le monde. La réalité est toute autre et Logan confie ce qui, jusque-là, est son plus grand secret. Il s’est toujours senti différent et, depuis quelques mois, il a enfin compris pourquoi : Logan est une femme et a plus que jamais besoin du soutien de sa sœur. (2013) Dimanche 14 juillet, 13h00 Les semaines se sont écoulées et ont été chargées pour Yaël. Si elle a entamé les premières démarches pour l’adoption d’Elijah, elle décide de ne pas lui en parler pour l’instant. Certes, leur relation s’est améliorée. Mais Yaël doit maintenant se focaliser sur sa sœur et lui apporter le soutien qu’elle lui a demandé, surtout au vu de la réaction de leurs parents qui ne comprennent pas tellement ce qui se passe. Tout cela sans parler du fait qu’à la fin du mois de juillet, Yaël quittera la section des homicides et violences pour rejoindre la section des infractions financières, de la cybercriminalité et de la cyberintimidation. (2013) Lundi 7 octobre, 23h51 Daphne et Yaël en parlent depuis quelques mois. Elles ont le projet d’accueillir un nouvel enfant dans leur nid. La volonté de Yaël d’être enceinte les orientent vers la procréation médicalement assistée et le premier rendez-vous avec le médecin a lieu le lendemain. Yaël est fébrile, elle a du mal à s’endormir. (2013) Mercredi 18 décembre, 16h51 Yaël a 32 ans, Daphne 34, et elles viennent de recourir à leur toute première FIV. Le médecin les a alertées sur le risque d’échec mais leurs sourires montrent à quel point elles y croient. (2014) Vendredi 3 janvier, 11h00 Yaël a fait des tests de grossesse. Ils sont tous ressortis négatifs. Le médecin lui avait dit que cela ne servait à rien, mais elle n’a pas su l’écouter. Aussi, quand il les informe, avec Daphne, que la première tentative n’a pas été couronnée de succès, le couple accepte plus facilement la nouvelle et prend rendez-vous pour un deuxième essai. Ils se reverront en avril. (2014) Lundi 31 mars, 10h30 Yaël ne s’était pas attendue à devoir poser un jour de congé pour accueillir chez elle sa belle-famille. C’est pourtant bien ce qu’elle s’apprête à faire alors qu’elle finit de ranger la maison, dans l’attente que Daphne arrive avec Aldrich et leur petite sœur. Ils vont vivre ici, pendant un temps. (2014) Jeudi 5 juin, 13h30 Le rendez-vous d’avril pour la deuxième FIV a été annulé. Avec l’arrivée du frère et de la sœur de Daphne, ce n’était pas le bon moment. En ce début du mois de juin, alors que la stabilité est de retour, le moment semble plus opportun. Daphne et Yaël se rendent à leur rendez-vous et croisent les doigts pour que cet essai soit le bon. (2014) Mercredi 15 octobre, 18h15 Il faut finalement attendre la troisième FIV pour réussir. Cette fois-ci, c’est officiel, le médecin l’a confirmé : Yaël est enceinte. (2015) Dimanche 21 juin, 2h21 La nuit a été longue. Après des heures de travail, Yaël a enfin la chance de tenir son nouveau-né dans les bras. Son sourire, épuisé et heureux, se porte sur Daphne à qui elle murmure un je t’aime. Elles y sont enfin arrivées. D’ici quelques heures, Elijah viendra rencontrer Jude et la famille se retrouvera au complet. Yaël a hâte ; elle a l’impression de ne jamais avoir été si épanouie. L’essentiel se résume en un mot : famille. (2017) Samedi 16 décembre, 14h27 « Moi, Yaël Saunders, je te reçois, Daphne Sadie Mitchell, comme épouse et je te promets de rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie ». Dix ans après sa rencontre avec Daphne, Yaël a enfin le bonheur de prononcer ces mots devant le maire de Brisbane, entourée de tous ses proches. Son émotion est palpable et un sentiment d’accomplissement total s’empare d’elle lorsqu’elle capture les lèvres de celle qu’elle peut désormais appeler sa femme. (2022) Dimanche 20 février, 14h00 Jude, 6 ans et demi, sort la citronnade sur la terrasse. Yaël quitte ses gants de jardinage et rejoint à table Daphne et Elijah venu pour l’occasion. C’est un dimanche comme tant d’autres où la famille se retrouve autour d’un dessert que Yaël a pris le temps de cuisiner le matin même. Elle les regarde à tour de rôle et se surprend à vouloir figer le temps. Elle en est consciente, depuis quelques temps, les choses lui échappent. Elle n’a aucune idée de comment inverser la tendance pour tout revienne à sa place mais donnerait cher pour préserver ce qu'elle a.

(En vrac) #01 Yaël fume une cigarette de temps à autre. #02 Elle aimerait avoir une relation beaucoup plus complice avec sa sœur. #03 Elle n’a jamais osé parler de l’adoption à Elijah, par crainte d’être rejetée, alors qu’elle le considère comme son propre fils et qu’elle avait commencé les démarches pour l'adopter. #04 Elle regrette que Daphne n’ait pas la même complicité qu’elle avec Jude. #05 Yaël a la main verte : les plantes de la maison, c’est elle qui les entretient. #06 Yaël a pratiqué le tennis et le piano durant des années. Aujourd’hui, ces passe-temps ne sont qu’occasionnels, bien qu’elle ait toujours des bases solides dans ces disciplines. #07 Elle a ouvert sa garde-robe à Megan lorsque celle-ci a fait son coming out trans pour lui permettre de se sentir vraiment elle-même avant de l’accompagner dans les magasins. #08 Yaël aime que tout soit carré et a tendance à être exigeante aussi bien envers elle-même qu’envers autrui. #09 Elle a en horreur l’indiscipline, ce qui a rendu ses relations avec sa sœur et son beau-fils compliquées. #10 Yaël croit en l’amour et chérit la vie qu’elle a su construire avec Daphne, malgré les difficultés. #11 Depuis la naissance de Jude, Yaël travaille à 80%, de sorte à avoir tous ses mercredis pour s’occuper de son fils. #12 Il y a quelques années, Daphne et Yaël ont adopté un caniche blanc, Oliver.

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