Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
statut civil : célibataire depuis peu, quittée sans comprendre pourquoi tout ton monde s'effondre
occupation : couturière au moon's couture situé à new farm
adresse : #400, fortitude valley
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
warning : rupture, religion
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
Oh, oh. Ce n'était pas une bonne idée. Tu as même l'impression que ce n'était pas ton idée, mais celle d'un double maléfique ou d'une possession démoniaque qui a réussi à s'emparer de toi. Assise sur le canapé du salon, tu zappais de chaîne en chaîne sans véritablement chercher de quoi t'occuper, sans être vraiment là. Puis t'es tombée sur un clip vidéo. D'abord intriguée par la mélodie, tu as été happée par les paroles, et le clip en lui-même. Une histoire de tromperie. Ton sang ne fait qu'un tour alors que tu te prends de compassion pour la protagoniste qui découvre l'infidélité de son cher et tendre. Si ça tétait arrivé, tu ne l'aurais pas supporté. Tu ne supportes pas la rupture non plus, mais il y a quelque chose d'encore pire dans le faire d'être trompé, t'as l'impression. Puis le cerveau qui s'en mêle, la fatigue qui n'aide pas, les pensées qui virevoltent dans tous les sens. Mais en fait, t'en sais quoi s'il ne t'a jamais trompée, Adam ? Il t'as bien laissée en plan après dix ans d'amour ? Tu soupires, grognes, éteins la télévision. Le silence n'aide pas à calmer tes pensées. Tu te lèves, fais les cent pas dans l'appartement, lâches quelques oh ou quelques non ? d'un air dramatique. C'est à ce moment précis que la double maléfique -ou l'entité démoniaque- est entrée en jeu. T'étais chez toi, tranquillement, ou presque, et d'un coup, tu te retrouves à prendre le volant de ta voiture et à rejoindre le nouveau quartier de ton ex. T'es déjà arrivée quand tu te rends compte de la situation. Bloquée dans la voiture, que tu as garée à quelques rues de chez lui, tu tapotes sur le volant. Est-ce que tu vas sortir ? Ou est-ce que tu vas être censée et raisonnable et reprendre le chemin de la maison ? À croire que la raison a quitté ton corps car tu es déjà dehors. Tu claques la porte, mets tes mains dans les poches de ta veste en jean et commences à marcher. Tu n'es jamais venue -enfin si, t'es déjà passée juste une fois par curiosité mais t'es jamais revenue- mais tu marches dans la bonne direction comme par automatisme. C'est drôle. Ca te fait drôle. Tes jambes ne s'arrêtent plus. Tu passes devant l'appartement. De loin, tu observes. Il n'y a pas de lumière. Il fait nuit dehors, pourtant, si Adam était chez lui, il y aurait de la lumière, des signes, quelque chose. Là, il n'y a rien. Boudeuse mais rassurée, tu rebrousses chemin, passant devant un restaurant plutôt chic. Ton regard s'arrête sur une silhouette carrée que tu pourrais reconnaître entre mille. Adam. En compagnie d'une femme. Bon dieu. Tu le savais ! Le clip l'avait prédit. Incapable de bouger, tu restes plantée comme une idiote au milieu du passage. T'entends même pas qu'on t'interpelle pour que tu te pousses. Ta bouche est ouverte, les larmes au bord des yeux prêtes à couler. Adam est là, avec une fille. Une fille qui n'est pas toi.
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Archibald Gunn
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
statut civil : il passe de fiancé & cocu à célibataire, pas prêt de poser son genou au sol une seconde fois.
occupation : interne en cardiologie au sein du centre hospitalier de brisbane.
adresse : new farm, appartement beaucoup trop grand et luxueux pour un interne en médecine jamais là, #266
intervention pnj : Oui
pronom perso : he, him
trigger : violences faites envers les animaux
warning : homophobie, homosexualité refoulée, marriage arrangé, éducation autoritaire
infos rp : entre 500 et 800 mots, ça dépend, je m'adapte et je ne mets (et ne mets) pas la pression. j'écris à la troisième personnel du singulier, la majeure partie du temps au présent. je réponds dans les quatre jours.
ce soir, ce n’est pas son soir. aujourd’hui, ce n’est pas son jour. il y a des jours comme ça où rien ne va. tout va de travers. et bien voilà, c’est un jour comme celui-ci. déjà, il a dû annoncer au boulot que la gamine d’un couple n’allait pas recevoir de transplantation à temps et qu’ils devaient lui dire au revoir. ensuite, il s’était renversé son café sur lui --- une odeur de caféine l’avait suivi presque toute la nuit. il avait appris que josephine vivait le parfait amour avec son abruti de petit-ami. il avait également appris que shiloh vivait le parfait amour avec son bonhomme et un autre type, qui plus est. tout le monde autour de lui allait pour le mieux. lui, il était pathétique. pathétique et fatigué. Vision en tunnel, il y a cette silhouette qui est sur son chemin. Un petit bout de femme. « y’a un sitting d’organisé ou c’est quoi le délire ? taylor swift est de passage ? », qu’il demande avec un air faussement théâtral avant de poser son attention sur la jeune femme et de remarquer les yeux rougis de la jeune femme. « oh », souffle-t-il et son regard se tourne vers ce qui semble captiver l’attention, toute l’attention de cette bonne dame. Il ne saurait pas trop dire. est-ce qu’elle fixe ce couple ? est-ce qu’elle fixe le petit vieux qui est assis près de la fenêtre ? ou la serveuse qui sourit ? c’est quoi son problème au juste ? « ça va ? » non, mais il faut bien commencer par une question non ?
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Gracie Moon
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Les yeux fixés dans ce restaurant, à voir Adam tout sourire avec une jeune femme, te fait perdre la notion d'espace et de temps. Tu ne comprends pas que tu bloques le passage, car pour toi le passage n'existe plus. Tu ne comprends pas que tu es bêtement plantée au milieu du chemin, avec un air bizarre, à lorgner étrangement à l'intérieur du restaurant, car tu ne te rends plus compte de ce qui t'entoure. Tu ne le vois que lui. Lui et elle. Et c'est qui, elle, d'ailleurs ? Depuis combien de temps il la connaît ? Tu ne reconnais pas ses traits, et tu connais tous les amis d'Adam. C'est donc quelqu'un qu'il n'a jamais daigné te présenter. Et les voilà à sourire ensemble comme cul et chemise. Il y a peut-être une bonne raison au fait que tu ne la connaisses pas. Comme un secret trop bien enfui ou comme une bouffée d'air frais après avoir mis fin à dix ans de relation. Soudainement, tu entends une voix. Elle parle trop, cette voix, mais tu sens qu'elle te parle à toi. Ton cours reste en place mais ta tête pivote, et apparaît devant toi un homme d'à peu près ton âge, le regard inquiet. "Hein ?" Comme abasourdie par la situation, tu mets quelques secondes à revenir à un état normal. Enfin aussi normal que possible, alors que tes yeux sont brouillés par les larmes et que ton palpitant est à deux doigts de sortir de ta cage thoracique. "Je -" Super Gracie, t'es incapable de faire une phrase maintenant. Tu retournes ta tête vers le restaurant, pointant du doigt Adam. Heureusement qu'il est trop occupé avec la jolie blonde qui l'accompagne, car tu n'es d'aucune discrétion. "Mon copain, là." Ton doigt reste en l'air, aussi pathétique que ce dont tu as l'air. Ton visage se retourne vers l'inconnu, qui regrette sûrement déjà de s'être arrêté pour te demander si ça allait. "Vous trouvez qu'il a l'air heureux avec cette jolie femme ?" Tu le regardes, en attente d'une réponse de sa part, comme s'il avait envie de prendre part à la vie amoureuse d'une inconnue prête à pleurer en plein milieu de la rue. Il est pourtant la seule consolation que tu trouves autour de toi à cet instant, alors tu vas t'accrocher à lui autant de temps qu'il voudra bien t'accorder son attention. Comme tu as toujours fait avec toutes les personnes qui font ou on fait partie de ta vie.
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Archibald Gunn
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« je » elle commence à parler et si elle n’avait pas un regard d’épagneul, il lui aurait sans doute sauté à la gorge mais à la place, il fronce les sourcils et attend la suite de sa conversation. je quoi ?, c’est ce à quoi ressemble son regard. mais quand elle pointe un type avec une blonde, il fixe le duo en se demandant ce que cela veut dire. « mon copain, là. » il lève un sourcil tout en fixant le duo. si c’est son copain, il a l’air plutôt occupé en ce moment … et elle n’est pas son occupation principale. « vous trouvez qu'il a l'air heureux avec cette jolie femme ? » apparemment, il n’est pas le seul sur cette planète à être cocu ou à le devenir … « oh --- je vois --- », souffle-t-il alors en reposant son attention sur la jeune femme qui est à côté de lui. « j’sais pas s’il a l’air heureux mais elle a l’air d’être un peu cruche, à sourire comme ça, à tout bout de champ --- vous la connaissez ? » il repose son attention sur le duo dans le restaurant, « est-ce que vous êtes censée être là ? », à voir tout ça de vos propres yeux ? pas sur. il parle en connaissance de cause. il se souvient très bien de cette sensation quand il avait surpris josephine, main dans la main, avec martin. son monde s’était effondré. plus rien n’avait eu de sens. tout semblait vain et futile.
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Gracie Moon
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Tout s'enchaîne trop rapidement pour ton coeur qui n'est pas en mesure d'affronter ce qu'il voit. Cela ne fait même pas un mois que vous êtes séparés, comment se fait-il qu'Adam ait déjà rebondi comme ça alors que le chagrin te terrasse un peu plus chaque jour ? Tu ne devrais plus l'appeler ton copain, mais après dix ans passés ensemble, comment lâcher ce mot si facilement ? Tu ne devrais pas le suivre non plus, mais sa présence te manque, tant elle était ton tout. Ce n'est pas une mince affaire de claquer la porte de cette relation pour passer à autre chose. Pour toi en tout cas. Adam avait à peine claqué la sienne qu'il en ouvrait déjà une autre, sous les traits d'une jolie blonde, beaucoup plus ravissante que toi. "Non, je ne sais pas qui c'est." Tu souffles en réponse à l'inconnu qui a le mérite de ne pas s'enfuir et de poser des questions, de s'inquiéter, presque. "Et je connais toutes ses amies et ses collègues." Tu rajoutes pour que cet inconnu comprenne bien là où tu veux en venir, qu'il ne te pense pas folle, qu'il comprenne que tu as tes raisons d'être dans cet état. Pourquoi avoir toujours ce besoin de validation des autres ? Trait de caractère qui ne cesse de te dégoûter de toi-même, mais tu persistes malgré tout. "C'est vrai qu'elle a l'air cruche." Adam aussi, d'ailleurs. Les deux font un duo idiot que t'as pas envie de continuer à voir. Et pourtant, tu bouges pas d'un iota, comme ancrée dans le sol. A la question, es-tu censée être là, tu hoches la tête négativement. Non bien sûr que tu ne devrais pas être là. Bien sûr que tu prends ton copain avec une autre en flagrant délit. Tu allais ouvrir la bouche envers ce type, ce gentil inconnu, pour t'excuser de ton comportement, lui dire de ne pas t'inquiéter et que tu vas rentrer chez toi, mais tu es coupée dans ton élan par un serveur. "Bonsoir, vous désiriez une table ?" Tu tournes alors ta tête vers lui, et tu prends sa question comme un signe. Si on te le propose c'est que tu dois continuer à te confronter à la réalité, pas vrai ? "Oui, une table !" Pas trop loin d'Adam pour pouvoir le surveiller, mais pas trop prêt pour ne pas te faire remarquer. C'est tout ce que tu souhaites.
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Archibald Gunn
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« non, je ne sais pas qui c'est. » c’est mieux ou pire que de ne pas connaître celle avec qui on se fait remplacer ? excellente question. il avait connu de nom, de vue le mec qui avait pris sa place auprès de sa fiancée. fiancée, on précise fiancée car il se pensait engagé à l’époque. la tête du médecin s’enfonce un peu plus entre ses épaules. il est désolé. tout simplement. « et je connais toutes ses amies et ses collègues.» « outch ! » souffle-t-il avec douceur, le regard presque compatissant car il sait exactement ce que cela signifie. « c'est vrai qu'elle a l'air cruche. » sourire complice et il acquiesce d’un signe de tête. « bonsoir, vous désiriez une table ?» archibald se tourne vers le serveur qui leur propose une table ou lui propose une table. Aucune idée. Il fronce les sourcils quand il voit l’inconnue répondre de but en blanc : « oui, une table ! » « euh --- certaine que ce soit une bonne idée ? je pense pas que ce soit une bonne idée de --- », il essaie de la raisonner mais il sait également que c’est une mauvaise idée --- la dernière fois qu’il avait croisé l’autre type, il lui avait donné un coup en plein nez --- aucune idée de comment cette inconnue réagirait une fois qu’elle serait face à cette nouvelle vérité.
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Gracie Moon
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Est-ce que c'est vraiment une bonne idée, Gracie ? Est-ce que tu ne ferais pas mieux de rentrer chez toi, ou chez tes parents, ou chez des amis, mais faire tout sauf mettre un pied dans ce restaurant ? Pourquoi la tentation est aussi grande alors ? Tu n'as jamais été du genre à aller à l'encontre de ce qu'il fallait faire, pourtant. Jeune fille sage, toujours, pas prête à sortir de ta zone de confort, sachant respecter les règles. Dans la famille Moon, c'est ta petite soeur qui ose se brûler les ailes, qui sait aller là où on ne l'attend pas. Des fois, tu enviais son courage. Peut-être qu'il y a un peu d'elle en toi ce soir alors que tu réponds au tac-au-tac au serveur, que oui, tu désires une table. Tu as parlé sans réfléchir. C'est rarement ton cas. Mais ce soir, tout est sur le point de changer, tu peux le sentir dans le creux de ton ventre. La peur de la confrontation et de la trahison est bien présente mais elle ne t'empêchera pas de faire ce que tu as à faire. "J'ai besoin d'être sûre." Que tu souffles, à l'inconnu qui doute -à raison- que ce soit vraiment une bonne idée de rentrer dans le restaurant et t'installer à une table comme si l'amour de ta vie n'était pas aux côtés d'une jolie femme. Tu ne sais pas pourquoi t'essaies de lui expliquer mais t'as l'impression que s'il a déjà pris du temps pour t'aborder et voir si ça allait, il méritait peut-être de comprendre pourquoi tu sembles agir aussi étrangement. "C'est vraiment gentil de vous être arrêté pour voir si tout allait bien." Peu de personnes ne l'auraient fait, t'en es sûre. Il aurait été plus facile de t'ignorer ou de te demander de bouger et d'arrêter de bloquer le chemin. Mais non, lui a décidé d'être de bonne foi et de voir ce qui faisait que tu étais bloquée. "Bonne soirée ?" Tu ne sais pas pourquoi la tournure de ta phrase prend la forme d'une question. Tu lui souris, séchant un peu les larmes qui montaient dans tes yeux. C'est presque rassurant, de savoir que tu vas avoir un oeil sur Adam. Tu lâches du regard l'inconnu pour suivre le serveur, prête à être installée dans le restaurant. Le coeur prêt à lâcher.
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« j'ai besoin d'être sûre. » phrase criante de vérité. besoin viscéral. il comprend et ne peut qu’acquiescer silencieusement d’un signe de tête. il aimerait pouvoir lui dire qu’il comprend et que ça va sans doute être encore plus douloureux. car là, elle pense sans doute à ce minuscule scenario dans lequel cette bonne femme est qu’une amie, une connaissance lointaine … une fois la vérité connue, ce scenario disparaît et il ne reste que le cœur brisé. « c'est vraiment gentil de vous être arrêté pour voir si tout allait bien. bonne soirée ? » il lui rend son sourire, timide, doux et presque réconfortant. « pas de souci --- je croise les doigts », réplique d’abruti, mais il n’a pas trouvé mieux. il la suit du regard s’engoufrer dans le restaurant en compagnie du serveur et se demande un instant ce qu’il va se passer. elle est déjà en larmes. elle a déjà le cœur en miettes. ils sont deux. elle est seule. et merde ! il fait soudainement demi-tour et s’engouffre à son tour dans le restaurant pour les rejoindre et dans le dos du serveur, il lance : « une table pour deux » un sourire en direction de cette inconnue et il ajoute rien que pour elle : « si ça avait été moi, j’aurais aimé ne pas être seul --- alors disons que je suis le buddy pour la soirée, celui qui va payer la consommation --- ok ? »
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Gracie Moon
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La soirée prend véritablement un tournant inattendu. Tu avais, en effet, fait le chemin pour voir Adam. Mais pas dans ces conditions. Pas comme ça. Pas comme si les dix dernières années de sa vie n'avaient pas compté. Il a toujours été moins sentimental que toi, tu le sais bien. Dans votre couple, tu étais la plus sensible, le coeur tout doux, la légèreté un peu naïve. Lui, au contraire, était d'une sociabilité sans égale, qui savait rebondir facilement. Il le prouvait une fois encore. Il avait du monde autour de lui, et toi, tu n'avais personne. Résumé criant de votre relation. Mais peut-être que tu n'allais pas être si seule finalement ? Tu entendis la voix de l'inconnu derrière-toi, alors que tu étais déjà rentrée dans le restaurant. Te retournant, tu admirais ses traits, essayant d'y détecter si tu lui avais gâché la soirée ou s'il était là de façon sincère. Tu pensais que oui. Tu lui offris ton plus beau sourire, presque radieuse de ne pas être toute seule dans cette situation. Il est étrange comme on peut des fois compter sur des êtres inconnus dans des moments aussi difficiles. Le serveur vous guida, proposant une table. Tu ne voyais pas assez bien en direction du couple. Tournant le regard de gauche à droite, tu pointas du doigt une autre table. "Est-ce que celle-ci est libre ?" Le serveur acquiesça, et tu t'installas en silence, guettant, à quelques tables de toi, ton ex petit-ami. Il était de dos. C'est donc bien elle, que tu voyais. Le serveur déposa deux menus et s'en alla. "Les consommations sont pour moi, si déjà je vous traîne dans cette aventure." Hors de question qu'en plus de devoir supporter ta situation, il doive y mettre de l'argent. "Je pense qu'on peut faire les présentations maintenant ? Moi c'est Gracie." Tu avais la sensation de jouer un rôle, de ne pas être toi. La Gracie que tu avais toujours connue n'aurait jamais eu le culot de s'installer à cette table, d'espionner sans honte. Tes yeux naviguaient entre le menu, la tablée au loin, et cet étranger qui n'en serait bientôt plus un.
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archibald prend place à la table désignée par cette inconnue. Malin. Elle va pouvoir jeter un coup d’œil à l’autre table sans se faire repérer par le type en question. « les consommations sont pour moi, si déjà je vous traîne dans cette aventure. » l’invitation ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. « ça marche mais va falloir qu’on passe au tutoiement alors --- histoire que ça soit un peu mois bizarre », il accompagne le tout d’un sourire qui se veut complice et rassurant. après tout, il va être en train de partager un événement important avec elle. car il sait – en connaissance de cause – qu’on ne sort jamais indemne de ce genre d’expérience --- peu importe le résultat. « je pense qu’on peut les présentations maintenant ? moi c’est gracie. » « archibald, archi, enchanté », qu’il dit en s’emparant du menu qu’il balaie du regard en sachant pertinemment qu’il va simplement se prendre un thé. il repose son attention sur l’inconnue, gracie. « et donc ? c’est ton copain ce type là-bas ? », qu’il demande curieux et surtout intéressé de connaître vraiment les détails de toutes cette histoire.
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Vous êtes tous les deux installés à la table et la situation te semble impensable. Comment peux-tu te retrouver à jouer les espionnes en ayant pour compagnie un type rencontré il n'y a même pas dix minutes ? Dans ton monde habituel, ça n'arrive pas. Mais ton monde habituel, il a été chamboulé complètement quand Adam a décidé de mettre fin à votre relation. Alors il a bien fallu faire preuve d'un peu d'imagination. L'option était toute trouvée quand un serveur s'est approché de toi pour te proposer une table. C'est le destin qui parle, t'en es sûre. Tu dois te pointer dans ce restaurant pour avoir le coeur net sur la situation. Tu sais que le retour va être terrible, que les pleurs vont reprendre de plus belle quand tu seras à nouveau chez toi. En attendant, l'adrénaline de faire quelque chose de presque interdit -jusqu'à qu'elle point c'est légal d'espionner les gens comme ça ?- t'empêche de vouloir pleurer. "Enchantée Archi." Tu passes du mystérieux à la révélation. L'inconnu n'en est plus vraiment un. Connaître son prénom et pouvoir vous tutoyer, ça te rassure. Rapidement, il demande à en savoir plus. C'est légitime. Tu aurais été tout aussi curieuse si la situation avait été inversée. Prête à répondre quand le serveur revient. "Je vais vous prendre une soupe à la butternut. Et un grand verre d'eau." Tu sens ton ventre se crisper. Tu manges très peu depuis la rupture, l'envie n'est plus là. Mais tu retrouves un peu de couleurs à cet instant, alors tu en profites. Laissant Archi répondre pour lui, tu attends que le serveur s'en aille, commande prise et menus en main, pour retourner ton attention vers le jeune homme. "Adam. On est ensemble depuis le lycée, ça va faire dix ans." Pente glissante, tu te décides à dire un peu plus la vérité. Mais la vérité c'est que t'as un mal fou à comprendre que ce n'est plus ton copain. "Il vient de me quitter. Sans vraiment d'explications. Une histoire de profiter un peu de la vie chacun de son côté, de ne pas passer à côté d'autres expériences." Tu serres un peu le poing, ça te met en colère, cette explication à deux balles. "On peut dire qu'il n'a pas attendu longtemps." Référence à la blonde qui se trouve avec lui. Tu la vois rire, de là où tu es, et cette image t'est insupportable.
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il passe commande auprès du serveur comme si tout ceci était parfaitement normal alors que soyons honnêtes, tout cela est tout simplement fou. « adam. on est ensemble depuis le lycée, ça va faire dix ans. » elle en parle au présent. ils sont ensemble donc cela veut dire qu’ils forment toujours un couple et qu’il est en train de la tromper --- en face d’elle. outch ! « il vient de me quitter. sans vraiment d'explications. une histoire de profiter un peu de la vie chacun de son côté, de ne pas passer à côté d'autres expériences. » archi lève un sourcil et hoche d’un signe de tête. apparemment, elle est la seule à parler, à vivre les choses au présent car son petit-ami ne l’est plus. « on peut dire qu’il n’a pas attendu longtemps. » archi se tourne un instant, les observe une seconde avant de reposer son attention sur cette inconnue qui ne l’était plus vraiment --- surtout depuis qu’il commençait à apercevoir les fêlures et blessures. « tout le monde n’a pas les couilles de se lancer dans une vraie histoire --- tout arrêter au bout de dix ans, du jour au lendemain, avec une excuse aussi bidon que celle-là --- », il hausse les épaules, « j’ai passé quatre ans de ma vie fiancé à une fille qui ne m’a sans doute jamais aimé, qui m’a largué alors qu’on organisait notre mariage --- enfin pendant que j’organisais notre mariage, elle fricotait avec un type deux fois plus vieux qu’elle --- je vois à peu près ce que tu ressens », ou peut-être pas en fait, « et tu comptes faire quoi --- là ? maintenant ? »