talk me down.
Les rideaux volent au gré de la brise d’un été qui tend à se finir, laissant l’empreinte se poser à la faveur automnale. Saison qui a souvent raviver de bons souvenirs d’enfance, toujours durant cette période. À mi chemin entre les dernières festivités, on se perd dans l’effervescence des effluves gourmandes et des pensées que plongent dans les rassemblent familiaux. Un mince sourire vient naitre à la commissures de tes lèvres quelque peu sèches, puis vient se faner lorsque tes iris se posent sur ton iPhone. Passer sur la table basse du salon, l’écran est resté figé sur le contact du jeune Ferriz. Appellation de son surnom couplé à un sigle de la F1 et un petit koala. Énième naissance d’un sourire qui meurt dans tes larmes alors que tu enfermes ton visage dans le creux de tes deux mains. Tu ne sais pas pourquoi tu es autant à fleur de peau. Est-ce parce que tu es malade depuis quelques jours ? Parce que tu cumules les nuits à ne pas dormir ? Ou bien parce que cela fera bientôt une énième année où vous êtes séparés ? Tu refuses tomber sous les vagues de la tourmente de la douce réalité d’autrefois. Le faire serait te noyer vers la couleur édulcoré d’une existence qui n’est plus la tienne désormais.

Le chapitre de votre histoire est lointaine et proche à la fois. Encore plus proche depuis que vous avez échangés au téléphone. Tu as tenté de l’appeler par trois fois mais il était certainement occupé à gérer la prochaine saison des courses. Tu as tenté une dernière fois et il a décroché. Entre son timbre a brisé tes défenses te laissant davantage vulnérable - le fait d’être malade n’aidant pas. Tu es en colère contre Lee d’avoir pris l’initiative d’appeler Rafael. Ce dernier ne cessant de te dire que tu ne le dérangeais pas. Il a d’autres chats à fouettés et plus encore tu ne veux pas que vous vous voyez en face à face, cela te serait douloureux. Les images des nombreuses jeunes femmes magnifiques qui l’entourage dépeint une vie qui n’est plus la tienne désormais. Tu soupires doucement pour te reprendre et file en direction de la salle de bain. Tu as besoin de te laver de tout cela et rien de telle qu’une bonne douche pour te délasser et faire baisser la fièvre par la même occasion. Une bonne trentaine de minutes plus tard, tu sors de la salle d’eau vêtue d’un ensemble d’un legging noire et d’un grand t-shirt à l’effigie de ton ancienne faculté. Les cheveux encore enroulé dans ta serviette, tu t’apprêtes à aller dans la cuisine lorsque tu entends que l’on toque deux fois, puis la sonnette retentit. Tu fronces les sourcils, tu n’attends personne pourtant ? Ton cerveau est en ébullition, tournant à plein régime. Non, c’est pas possible … il n’aurait pas … et ton hypothèse se vérifie alors que tu entends la voix inquiète de Rafael de l’autre coté de la porte d’entrée.
@Rafael Ferriz