@Jacob O'Reilly & @Joan Oswald

Les jours se suivent, se ressemblent, diffèrent un peu. Joan tente d’avancer, continuer à s’en sortir. On lui a pris de l’aide, elle ne veut pas mettre de pression, elle l’attend. Jacob commence doucement à prendre ses marques à l’aider, notamment avec Gisèle. Un poids en moins lorsqu’elle rentre plus tard, lorsqu’elle a du travail. Mêle si Camille l’aide beaucoup pour la librairie, il faut avouer que ce n’est jamais réellement facile. Il y a toujours un cœur solitaire, plein de solitude et les mots qu’elle a besoin de couché pour exprimer les désirs, les fantasmes que son esprit esseulé est capable de créer. Elle a revu la fin de son roman, un conseil du premier éditeur qu’elle a rencontré. Il est prêt à lui laisser sa chance mais voit le potentiel d’une suite... la fin presque tragique de cette histoire est belle mais il faut laisser aux lecteurs la possibilité d’entrevoir la lumière pour ce personnage auquel on s’attache. Alors elle a laissé parler ses pensées, la muse des écrits l’a quitté dans ce qu’elle devait écrire rajouter. Et ce soir, lorsqu’elle se gare devant la maison, elle est quelque peu sur les rotules. Elle se sent fébrile par la fatigue, un mal de tête s’est installé derrière ses yeux et il faut avouer qu’elle n’a qu’une hâte, manger un petit truc et aller se coucher. Oui, on ne peut pas dire que Joan soit une femme très fun... elle le déplore elle-même, elle aimerait être plus drôle, fun mais avec une grand-mère à charme, les choses sont tout de plus ancrées dans une réalité sombre. Presque prisonnière d’un univers qu’elle ne peut pas contourner, éviter.

La libraire regarde dans la boîte aux lettres. Une relance pour payer le service d’aide soignants qu’elle emploie pour aider Gisèle la journée et parfois en soirée selon les emplois du temps de chacun. Elle attend une aide censée rendre la somme exorbitante un peu plus acceptable, mais elle tarde à venir. Et voilà que c’est déjà la deuxième relance. Un nœud se créait dans son estomac, qu’est-ce qu’elle est censée faire ? Rester dans une forme de déni et attendre que tout se règle ? Elle n’en a pas la moindre idée. Elle prend son visage entre ses mains, elle ne veut pas rentrer et pleurer, il est tard, Gisèle doit être couchée, elle espère. Et Jacob ? Est-il là ce soir ? La lumière dans la maison lui indique qu’il n’est pas ressorti, bien dans la maison. Elle monte les quelques marches, le bois de la terrasse craque un peu, la double porte moustiquaire claque puis la porte d’entrée se referme. Elle dépose sa veste et son sac au porte manteau surchargé, il faut qu’elle fasse un peu de rangement dans cette maison qui se noie dans un espèce de fouillis de souvenirs et de bazar.

Elle pose le courrier sur une petite commode dans l’entrée avec ses clés de voiture et alors qu’elle s’apprête à pénétrer dans le salon pour se poser un moment dans le canapé, c’est une scène tout autre qu’elle interrompt. Les sourcils de Jo se froncent... L’incompréhension résonne dans sa voix lorsqu’elle prononce : « - Qu’est-ce que tu fais ? » Il cherche, il fouine... pourquoi ne pas attendre qu’elle soit là ? Pourquoi tenter de le faire en douce ? « - Qu’est-ce que tu cherches ? » Les sourcils toujours froncés, sans comprendre un tel comportement, peut-être qu’elle interprète mal. Il n’y a rien à voler, alors elle n’y songe même pas mais pourquoi fouiner de la sorte ? Et en avançant... elle se rend compte de ce qu’il cherche. Son estomac refait des nœuds... elle voit la mine déconfite de son colocataire. Sa poitrine se soulève, une inspiration angoissée... « - Oh... » Lance-t-elle, presque désolée du ton qu’elle a pris. Ian... son fils... le neveu de la librairie... Elle a réussi à éviter le sujet jusqu’ici mais maintenant elle va devoir s’y confronter.

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Est-ce trop demandé une soirée de paix ? Il semblerait que cela ne soit pas pour ce soir. Parce que Jacob est là, dans le salon et semble avoir un peu détrousser les tiroirs et les placards à la recherche de souvenirs. Pas n’importe quels souvenirs, pas juste des photos avec Cat... non ce qu’il veut, ce sont des explications sur Ian et sur l’enfance qu’il a eu et la vie qu’il vit maintenant. Le cœur de Joan se serre. Pour plusieurs raisons, il faut l’avouer, parce que les relations entre la tante et son neveux sont relativement tendues... et parce qu’elle ne sait pas du tout comment annoncer cela à Jacob. Évidemment qu’il a subi le manque de son père, même si les femmes de son entourage ont tout fait pour l’aider et combler ce vide, aucune n’a été un père pour lui. Les choses se sont tendues à la mort de Cat, lorsque Ian a voulu savoir ce qui se passait avec son père, si Joan savait quelque chose. Elle a respecté le choix de sa sœur de ne rien dire mais Ian a bien compris qu’il y avait un mensonge lorsque Gisèle a mentionné le fait qu’il ressemble à son père... un moment d’égarement comme elle en a bien trop maintenant. Et comment est-elle annoncée cela à Jacob, que par sa faute, elle a perdu son fils... Ian est quasiment un fils pour elle aussi... et elle n’a pas été à la hauteur, il a pris de la distance... mais surtout il a sombré dans une phase sombre de dépendance.

Les jambes de Joan la font presque tomber à genoux, elle regarde les clichés qu’il a sorti, son cœur se serre, les souvenirs sont violents et dans un élan de panique, elle lui prend les photos des mains, les larmes qui commencent à vouloir couler. « - Tu ne peux pas fouiller comme ça, ce sont des souvenirs...Je... » Elle n’a pas les mots, elle est dans en tort, elle le sait parfaitement. Elle reprend les photos une à heure, chacune est un coup de poignard dans le cœur, elle est empile, elle veut les ranger dans un coin et encore une fois rester dans le déni, c’est tellement plus simple. « - C’était une autre vie Jacob » Pas si éloignée que cela, elle le sait, le drame est survenu après la mort de Cat. Il était déjà border, le déséquilibre de l’absence d’un père... et la révélation d’un mensonge. Elle n’a pas su le garder à ses côtés. Il a fui et cela fait plusieurs mois qu’elle n’a plus de nouvelles. Il écrit des cartes à sa grand-mère parfois, indirectement, elle sait où il se trouve mais est-ce qu’il reviendra ? Elle ne sait pas. Jacob pourrait être la solution mais est-ce qu’il voudra la croire ? Et Jacob comment va-t-il prendre le fait que Cat est toujours caché à son fils qu’il existait ? Un non de la tête, elle ne veut pas rentrer dans ses histoires là, c’est trop pénible. « - J’essaie d’avancer, tu ne peux pas venir ici et ressasser ce passé triste comme ça... » C’est sa façon de se défendre. Et lorsqu’il finit par lui demander s’il aimerait le connaitre elle se fige, elle remet les photos en place avant de prendre son visage entre ses mains... Elle calme sa respiration. Puis finalement elle envoie tout valser, elle se lève en furie pour sortir dehors... elle trépigne, elle a du mal à gérer tout cela, elle ne parvient pas à mettre les mots qu’il faudrait pou Jacob, comment est-elle censée l’aider ?

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Elle se braque immédiatement Joan. C’est stupide mais elle a peur, peur de ce que pourrait penser Jacob, peur qu’il lui en veuille, peur qu’il disparaisse et qu’on finisse encore par la délaisser. Elle ne supporte plus cette solitude que le monde lui offre. Elle ne peut pas se permettre de perdre encore une personne de son entourage. Est-ce la seule raison ? Pas la seule. Ressasser le passé lui est pénible, terriblement pénible. Elle aimerait simplement que pour une fois que ce soit l’avenir radieux qui s’offre à elle, pas le passé compliqué. Elle ne supporte pas que Jacob ait eu besoin de fouiner dans les souvenirs bien rangés. Pourquoi ne pas avoir demandé ? Aurait-elle répondu ? Elle ne sait pas, ne peut pas savoir ce qu’elle aurait prononcé en réponse. Mais le surprendre de la sorte, cela réveille des choses qu’elle aurait préféré garder tout cela pour elle. Remplie d’une espèce de fureur, elle tente de s’échapper, mais pour aller où ? Faire quoi ? Elle s’arrête sous le perron de la maison, elle cherche un peu d’air mais elle a tout de même cette impression de suffoquer. Ses bras se croisent sur sa poitrine, elle est littéralement fermée. La voix de Jacob ne tarde pas à se faire entendre à nouveau. Ses yeux roulent, elle se retient de râler, non elle n’a pas envie de cette dispute mais il semble qu’elle va bel et bien avoir lieu.

« - C’est facile de te position en fardeau, tu n’étais pas là ! » Elle s’écrit sans doute plus fort qu’elle ne voudrait. Son cœur bat tellement fort. Ses paumes cachent son visage. « - Tu n’étais pas là et j’ai dû faire avec les choix de Cat. » Pas les siens mais elle a des regrets, des regrets de ne pas avoir dit la vérité, d’avoir continué à la cacher. Tellement de regrets sur tout ce qui s’est passé. « - Tu ne peux pas forcer les choses, le destin… Qu’est-ce que je suis censée faire ? Trahir la parole que j’ai donné à ma sœur ? Te faire confiance ? Tu vois ? J’en sais rien, rien du coup, tu bouscules tout et tu ne fais pas attention aux dommages causés… » Les larmes montent, elle n’a pas envie de lui offrir de larmes mais c’est dur, si pénible. « - Et si la vérité ne te plaisait pas ? » Elle tourne la tête pour plonger ses yeux noisette dans le froid de ses iris bleu. Elle frémit, rapidement elle se sent obligée de détourner, c’est si compliqué dans sa tête.

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Il ne tarde pas à la retrouver sous le perron de la maison. Cette discussion va devenir impossible à éviter. Jacob ne lâchera pas et elle risque de perdre de nouvel allier précieux. Non. Elle ne peut pas, ne veut pas. Son cœur se serre à cette idée, c’est insurmontable. Sa respiration s’accélère, les bras toujours croisés sur sa poitrine, elle retrouve le regard froid de son ex-beau-frère. Elle ne le lâche pas cette fois-ci. Il veut la vérité sans comprendre ce qu’elle signifie et elle ne veut pas être celle qui lui annonce, ne veut pas être celle qu’il déteste pour les choix d’une personne qui n’est plus. C’est trop facile… Le silence s’installe entre les deux protagonistes de cette dispute. Ses sourcils sont froncés, elle ne parvient pas à trouver l’idée bonne… vraiment pas. Une larme coule sur sa joue, elle s’empresse de l’essuyer pour ne pas laisser la satisfaction à Jacob de la faire pleurer. Quand bien même cela ne doit pas être le but de l’ex-prisonnier. « - Ne me regarde pas comme ça… » Elle détourne le regard pour ne pas pleurer encore. Joan renifle un peu, elle tente de calmer les émotions qui la régit à l’instant. Pour que les mots soient plus faciles à poser. « - Et si tu me détestais après ? » Sa voix se brise un peu… l’idée lui fait mal, ils ont trouvé une complicité qui n’existait pas, elle aime l’avoir à la maison… Elle ne s’enfonce plus autant quand il est là. « - Parce que tu n’auras personne d’autres à haïr que moi… et si je veux pas être cette personne ? J’en ai marre de porter les décisions des autres… » Elle renifle encore. Elle porte aussi trop de regrets, mais est-ce qu’elle est prête à s’en délester ? Rien n’est moins sûr. Cela fait peur de changer ses habitudes, les sentiments que l’on porte. Joan ne sait juste pas comment dire à Jacob qu’elle n’a pas fait ce qu’il fallait.

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Elle se braque par le ton qu’il emploie. L’impression de ne pas compter dans l’équation, de ne pas être un membre de sa famille à l’heure actuelle. Il ne prend nullement en compte ce qu’elle ressent et elle ne saurait expliquer pourtant, c’est si douloureux. La solitude, toujours elle, cette vieille amie. Et Joan finira par l’enlacer. C’est écrit non ? Jacob n’attend que d’elle des nouvelles de son fils, pourtant attendre plus longtemps s’il n’y a que cela qui le retient, si vraiment c’est ce qui compte. Rien d’autres. Pourquoi désirer ce lien qui n’est pas réciproque ? Elle lâche un rire froid, plein de larmes, parce qu’elles finissent par perler sur son visage. Elle assimile ce qu’elle perçoit, comprend. « - Je vois, rien d’autre ne compte. » Elle a été stupide. Elle ne peut que s’en prendre à elle-même. « - Parfait. » Il lui en voudra. Elle le sent, le sait. « - Cat a dit à Ian que tu étais mort. Pour qu’il n’attende pas un père qu’il pourrait ne jamais connaître... » Et Joan a cautionné, elle a soutenu même. Elle a pensé au bien-être de sa sœur avant de réfléchir aux conséquences, sans penser qu’elle reverrait cet homme en face d’elle. « - Ian a toujours cru que tu n’existais plus... il a grandi... il a grandi avec l’absence d’un père, c’était viscéral, comme il en a cherché un... » Elle pleure en parlant, mais ses mots restent audibles. Les émotions, les souvenirs... « - Il a toujours porté une forme de colère en lui... d’injustice à l’idée de ne pas t’avoir dans sa vie, comme s’il n’avait jamais accepté cette mort » Elle tente d’expliquer clairement. « - Il a noyé cela dès l’adolescence dans la drogue...L’alcool aussi... persuadée qu’il n’y avait pas de rapport, Cat n’a rien dit... et elle, elle est partie. La perte de sa mère a mis un coup de grâce à ton fils... j’ai essayé d’être là... mais sa sensibilité n’a pas supporté... et... Gisele a commencé à perdre la tête... et c’est là qu’elle lui a dit que tu n’étais pas mort... » Les paupières de la libraire se referment... Elle souffle... « - Il m’en a tellement voulu d’avoir caché cela... d’avoir couvert ma mère qu’il a claqué la porte... Je l’ai perdu... je n’ai pas été à la hauteur... » Et elle s’en veut... elle ignore ce qu’il fait, où il est... « - Il envoie parfois des cartes postales à Gisele... mais je ne sais pas où il est... comment le faire revenir... Jacob... c’est de ma faute... »

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Elle déballe ce qu’elle craignait tant Joan. Elle lui parle de cette histoire, du secret. De toute façon Jacob n’en a que faire d’elle, elle ne compte pas. Il vient clairement de le dire alors perdu pour perdu, pourquoi le retenir ? Il s’est servi d’elle pour rebondir et maintenant il va repartir pour aller chercher son fils. La famille c’est ça ? Drôle de conception. C’est certain. Le cœur de la libraire est brisé, perdu... elle se noie littéralement, ne parvient pas à reprendre son souffle pour nager encore. Elle sombre dans les profondeurs... Jacob l’a lâché. Il demande alors d’où vient la dernière carte postale, il parle, elle n’écoute qu’à moitié, elle est en train de prendre conscience que sa soirée est vraiment merdique et qu’elle regrette d’être rentrée. Parfois elle n’a plus envie de remettre les pieds dans cette maison, elle n’y arrive pas, plus. Elle est à bout nerveusement. Lorsqu’il passe sa main devant ses yeux, elle sursaute presque, il faut qu’elle réponde, elle est ailleurs, partie. Il a fait ça, mais n’en est pas conscient. « - Darwin... » Un murmure. A l’autre bout du pays. « - Elle vient de Darwin la dernière carte... » Elle ne le regarde pas... Une dernier larme, ronde, roule sur sa joue. Elle n’a pas assimilé la dernière phrase annoncée par Jacob, sur ce ton trop dur. Joan a érigé des barrières. C’est mieux comme cela... Liam ne lui avait-il pas dit de faire attention ? Elle n’a pas écouté, rien. Elle a voulu laisser parler son empathie et maintenant elle se prend un revers colossal. Un hochement de tête pensif, les bras croisés sur sa poitrine se resserre contre elle, elle frissonne à l’air frais de la soirée. « - Si c’est Ian que tu voulais depuis le début, tu n’étais pas obligé de jouer le couplé de la famille... Si on ne compte pas avec Gisele, tu peux partir, je ne te retiendrais pas. J’ai déjà tout perdu, je me ferais à l’idée que tu n’étais que passager... » Mais ça lui brise encore plus le cœur d’imaginer cela. Encore une larme, elle l’essuie immédiatement. Elle ne regarde pas Jacob... elle n’en est pas capable. Déglutir est pénible. « - Je suis désolée... de l’avoir perdu, tu sais... il n’y a pas une journée où je ne pense pas à lui... pas une nuit où j’arrive à dormir... sans désirer qu’il dorme sous ce toit » Mais cela ne semble pas réellement compter pour Jacob.

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Cette discussion est pénible. Impossible d’y échapper, elle devait arriver. La repousser inlassablement n’était pas une solution viable, elle le sait parfaitement Joan et pourtant, elle se sent quelque peu perdue. Quel va être le résultat des faits ? Il pourrait parfaitement décider de prendre ses affaires et de déguerpir sans demander son reste. Est-ce vraiment cela qu’elle craint, ce qui la fait dans le fond paniquer. Elle ne parvient pas à imaginer se retrouver à nouveau seule. Elle l’a déjà été assez. Il y a ce silence, qu’elle trouve affreusement long. Elle n’ose pas bouger, elle calme les hoquets qui la saisissent, un trop plein d’émotion qu’elle ne peut pas gérer à la perfection. Joan intériorise tant de choses. Pourtant le bois du perron craque, Jacob s’approche, elle n’ose toujours vraiment le regarder, craint de voir de la colère dans son regard. Il finit par la prendre dans ses bras. Des paroles qui ont pour but d’apaiser. Les mots qu’il lui offre la font totalement fondre. Son corps se décontracte, elle craque. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas autorisée une telle chose ? Il n’a pas conscience de l’état dans lequel elle se trouve à l’intérieur et sourire à tout va n’est pas possible. Elle n’y arrive plus. Être forte oui, mais pour quoi ? Cela semble avoir des limites et ils viennent d’en franchir une apparemment. « - Je suis désolée... » Murmure-t-elle encore entre deux sanglots... elle le redit plusieurs fois. A qui s’excuse-t-elle vraiment ? Elle ? Lui... Cat ? Ian ? Elle finit par se reprendre un peu, elle s’écarte quelque peu, gardant ses mains sur ses bras, un contact qui stabilise tout. « - Il faut qu’on le retrouve... » Même si elle craint le jugement de son neveux, qu’elle a presque élevé comme son fils. « - Son absence a trop duré... il faut qu’il revienne... te retrouve... » Elle aussi elle veut le retrouver mais comme à son habitude, elle se place en retrait.