Nana Hepburn---------------------------------- MEMBRE ☆ old wounds you got a little more to prove paper ringsmessages : 644
rps : 81 pseudo : bleulaine.
id card : alice pagani, horyia (avatar), aimee19 (edits)
pronom irl : elle.
à contacter : ruben (☼) · juniper (☽) · jorja (☆). présence : présente.
âge : trente années à errer, sans trouver sa place. les traits tirés par ces nombreux hivers et trop rares printemps, son âme millénaire ne trouve pas de repos. - (05.03.1994)
statut civil : les yeux creux peuplés de visions nocturnes, portrait d'une muse malade qui n'inspire plus personne. célibataire, le coeur absent, mis en silencieux. sourde à sa complainte quand il lui réclame d'être réanimé et de battre à nouveau.
occupation : peut prétendre s'être élevée au rang d'artiste dans cette société, maintenant qu'elle peut se présenter en tant que dj, productrice, mannequin et poétesse secrète à ses heures perdues. ce qui paie le loyer, c'est son job de réceptionniste au castillo casino, à observer des âmes plus désespérées que la sienne.
adresse : #199, southbank&west end, un minuscule studio en désordre avec un mur recouvert d'affiches de film, d'affiches d'expos et d'œuvres en tous genre.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle.
trigger : pédocriminalité.
warning : mp pour te prévenir si besoin. rien d'explicite mais peuvent être mentionnés : délits (vols), usages de toxiques, addictions, escorting, vss, abandon d'enfant, tca.
| · Jeu 11 Avr - 18:06 | |
| I don't care how long it takes As long as I'm with you I've got a smile on my face (♫) ft. @Hailey Roberts southbank&west end
(tw : addictions) La lumière automnale est assez douce pour ne pas éblouir ses yeux fatigués, quand Nana s’échappe des quatre murs de son studio et pointe son museau dehors, après avoir dormi une bonne partie de la matinée. Son visage n’a pas vu l’éclat du jour depuis qu’elle enchaîne les créneaux de nuit au casino ; même si elle s’est toujours définie comme un animal de nuit et que vivre comme un vampire ne la dérange pas, Nana souffre de ne plus se remettre aussi bien de ses nuits blanches, qu’il y a quelques années. La vieillesse peut-être, ou le fait qu’elle ne fasse plus appel à la poudre dans des moments pareils. Non, elle n’y touche plus, mais si elle y pense encore souvent, à cette solution de facilité. Parce que des fois, ça lui demande beaucoup, de s’adapter à la réalité. Ses proches n’ont pas le même rythme de vie et que le cours monde ne s’interrompt pas quand elle doit rattraper son temps de sommeil la journée. Il y a des choses à faire, des rendez-vous à ne pas manquer, impossible à réaliser si on ne se lève pas avant quatre heures de l’après-midi. Si la lutte n’est pas physique, elle est mentale. Heureusement, cette fois, c’est plutôt facile de ne pas craquer. Avant de plonger dans ses draps au petit matin, elle s’était rappelée qu’elle devait mettre un réveil car Hailey et elle avaient prévu de se voir, aujourd’hui, au programme, café et dénicher de quoi décorer le nouveau bureau d'Hailey. D’ailleurs, c’est bien l’une des seules raisons – hors obligations administratives – qui peut la motiver à sortir du lit. Enfin extirpée de sa torpeur, elle apprécie l’air frais qui lui fait du bien, jusqu’à la rendre guillerette. Le pas léger, elle donne l’air de sautiller sur ses bottes à talons, de quoi doublement attirer l’attention. La foule est au rendez-vous, elle aime l’animation calme de son quartier et l’énergie bohème qui s’en dégage. Sans qu’ils ne lui soient familiers, certains visages lui sourient dans la rue quand les regards se croisent et elle leur rend timidement, tout en savourant cette paix intérieure qui se dégage de ces échanges silencieux. Le café où les deux jeunes femmes doivent se retrouver n’est qu’à quelques rues de chez elle. Le choix du lieu était stratégique, pour qu’elle ne fasse pas trop patienter Hailey si elle ratait son réveil et l’une et l’autre trouveraient leur bonheur pour petit-déjeuner/goûter. Nana s’installe en terrasse et profite de ce moment de flottement pour griller sa première cigarette de la journée. Elle fait à peine attention aux patients, même si se yeux accrochent certaines silhouettes des yeux, elle est surtout distraite par ses pensées. On pourrait difficilement lui décerner la médaille de meilleure amie de l’année, après le coup qu’elle vient de faire à Hailey – une moue nerveuse se dessine sur ses traits. L’idée partait d’une bonne intention, Lee avait flashé sur elle, une nuit où elle était venue lui rendre visite et depuis, il n’arrêtait pas de lui parler d’elle. Elle avait bien vendu le barman auprès de la blonde, plus pour qu’il arrête de la harceler que parce qu’elle pensait sincèrement qu’ils formeraient un beau couple. Il est certes bienveillant, s’assure qu’elle ne se fasse jamais emmerder au travail, mais elle n’avait jamais tenu plus de dix minutes de conversation avec lui, ça restait un collègue, elle n’en savait pas plus sur sa personnalité et sa vie, en dehors de ce cadre. – « Hailey ! » l’interpelle-t-elle, quand elle la voit dans son champ de vision. Nana écrase sa cigarette et avale une grande gorgée d’eau, avant de se lever à côté de sa chaise pour l’accueillir dans ses bras. Elle sent bon, pas comme elle, qui doit sûrement sentir le tabac froid, mais elle sait qu’elle ne lui en tiendra pas rigueur. – « Ça va ? » Ça l’air d’aller. Elle ne résiste pas à l’envie de mettre directement les pieds dans le plat, en enchaînant avec une question pleine de sous-entendu. – « Alors, est-ce qu'au moins une de nous deux a passé une bonne nuit ? »
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☾☾☾ I am nothing. I’m like someone who’s been thrown into the ocean at night, floating all alone. I reach out, but no one is there. I call out, but no one answers. I have no connection to anything. (murakami, 1Q84)
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