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-- ft @Aaron Miller  

La salle qu'ils avaient réservé pour finir leur préparation avant le procès était assez grande pour l'équipe entière mais Joy n'avait invité que Aaron à venir en avance pour les préparatifs. Le jeune avocat était une des additions dont elle était la plus fière dans son équipe. En prenant le poste d'associée en septembre, elle avait été obligé de prendre sous sa coupe une équipe d'avocats du cabinet avec des niveaux d'anciennetés assez variés. Préférant éviter les vieux de la vieille qui pensent tout savoir sur tout, Joy avait fait le choix de prendre plusieurs juniors et quelques avocats avec 4-6 ans d'expérience. C'était sa façon de s'assurer un minimum de jeunesse dans l'équipe, de la cohésion et surtout des idées nouvelles. 10 ans à arpenter les tribunaux en talon lui avait appris une chose : elle n'était pas jamais au bout de ses surprises et devait continuellement apprendre et innover pour gagner. Et parmi les personnes que la blonde avait choisi pour la soutenir dans sa volonté de continuer une carrière sans procès perdu, elle avait choisi Aaron. Rencontré quelques mois auparavant, le jeune avocat lui avait marqué l'esprit en reprenant un ancien dossier à elle. L'idée de voir ce procès revisité parce que l'accusé avait récidivé l'avait un peu secoué, elle devait l'admettre. Mais l'attitude et la verbe du jeune avocat l'avait satisfaite. Comme la sensation qu'elle pouvait lui faire confiance pour gagner. Et faire en sorte que ce connard soit virer des rues de Brisbane définitivement. Ou au moins assez longtemps pour que sa victime puisse être protégée et avancer dans sa vie... Et quelques semaines plus tard, Joy avait eu la satisfaction de découvrir qu'il avait bien gagné son procès. Aaron Miller était alors devenu un nom pour sa liste. Liste qu'elle avait posé sur le bureau de leur grand patron avec un sourire et un Eux. Ou rien. et quelques jours plus tard ils avaient pu commencer à travailler ensemble.
Aujourd'hui était leur premier procès en duo. Elle n'était en soi qu'un soutien senior dans cette affaire et vu leur préparation, Joy n'avait pas trop d'inquiétude sur le fait qu'il arriverait à se débrouiller pour 80% du procès sans son aide. Ce qui l'inquiétait c'était le cabinet adverse. Pour avoir travaillé contre eux plus d'une fois, l'avocate savait qu'ils avaient des techniques peu orthodoxe et ça ne l'amusait pas de laisser un de ses jeunes face à ce genre de magouilles. Tout était toujours légal, mais tellement complexe que les procès étaient souvent ajournés et des nouvelles preuves tombaient de nulle part, demandant des jours d'examen supplémentaires... une vraie course d'endurance. Et Joy n'avait pas envie de lui faire subir ça. Pas aujourd'hui. Pas pour ce procès là. Celui là, ils le gagneraient. Le Jour 1. Pas d'ajournement, pas de preuve sortie de nulle part, pas de témoin surprise. Prêt ? Joy pose deux dossiers sur la table pour les clients qui les rejoindront peu près sans lever les yeux tout de suite. Elle tenait à lui parler à lui d'abord et dès qu'Aaron a fermé la porte derrière lui elle ajoute Un meurtre au 2nd degré pour première affaire, on va marquer l'histoire du cabinet avec ça.. t'as fini de préparer ton plaidoyer ? son ton n'est plus aussi tranchant, une note de tendresse arrondirait presque les fins de ses phrases. Quelque chose qu'elle a découvert sur elle même en commençant avec son équipe : pas besoin d'être méchante pour les gens écoutent. Elle peut rester dure Joy, rigoureuse et parfois sévère, mais pas besoin d'être toujours désagréable... sauf avec les clients. Parce qu'après tout, ça ça fonctionne toujours pour qu'il ne lui cache rien d'important. et ça ne changera pas. Elle replace une mèche blonde derrière son oreille en levant les yeux vers lui Ah et oui, la couleur ça date d'hier. No comment.

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Aaron état la bonne surprise de l'année passée sur le plan professionnel. Bien sûr elle avait d'autres personnes talentueuses dans son équipe mais il y avait eu quelque chose chez l'avocat junior qui avait fait pensé à Joy à qui elle était en sortie d'école et après ça... elle se devait de le garder sous le coude. Peut être s'était-elle retrouver dans ses raisons de se batterepour ce procès de violences conjugales, ou était-ce cette façon qu'il avait d'être attentif mais aussi volontaire ? il y avait quelque chose dans son attitude qui l'avait captivé et elle ne regrettait pas. Après avoir pris le poste d'associée, elle l'avait pris dans son équipe sans trop réfléchir. Il avait gagné son procès cet été là, et une part d'elle même était étrangemment fière. Alors ce procès à deux avait un gout de voyons si l'élève dépassera le maître et ce même si elle n'avait pas vraiment eu le temps de lui apprendre grand chose. Il était en soi assez pro pour apprendre rapidement.. et en jetant un oeil à la plaidoirie qu'il avait préparé, l'avocate confirme ces suspicions : il ira loin. Aucun doute de côté là. Prenant un stylo rouge, elle s'assied sur le bord de la table à laquelle bientôt leurs clients s'assiéront pour qu'ils puissent être une dernière fois briefée sur les évènements de la journée. En attendant, la voilà qu'il passe un coup de stylo gris foncé sur la feuille. ça tu n'en parles que si l'avocat d'en face fait le con... ne déballe pas 100% de ton jeu directement. elle enchaîne les corrections dans la marge, s'assurant qu'il puisse faire aussi ses propres choix dans les formulations. 10 ans de carrière les sépare mais elle sait qu'il saura faire le boulot. Joy a confiance en son choix, il était la bonne personne pour cette affaire.
Une fois quelques coches et mots faits, elle lui tend la feuille et l'observe détends toi. si on reste sur ce qu'on a prévu, il n'y aura aucun souci. tu as pris un petit déj ce matin ? la question n'est posée ni par politesse ni pour changer de sujet. Mais Joy le voit bien stressé, un peu tendu, manquerait plus qu'il vomisse sur le parquet avant qu'ils aient pu prouver que les victimes méritent réparation. Bien sûr les preuves devaient faire l'affaire mais elle en avait vu des procès comme celui là.. et il suffisait qu'un des avocats d'en face arrive à faire prouver qu'une preuve n'était pas bonne et c'était retour à la case départ. Voilà des semaines qu'ils bossaient là dessus et pour une preuve non recevable, elle savait qu'ils perdraient à nouveau du temps. Ils n'avaient pas besoin de perdre du temps avec un Aaron malade aussi.je vais m'occuper de poser les questions à l'accusé, tu t'ocucperas des témoins. Tu sais déjà tout ce qu'on veut de leur part. On doit juste confirmer qu'il a été vu à l'endroit du crime, le reste coulera de source, impossible son ton est calme, posé, celui de quelqu'un qui connaît ce genre d'affaires mais surtout ne veut pas que son collègue ne stresse plus. Bien sûr une part d'elle même sait que cela peut tourner au vinaigre mais si elle ne l'affiche pas... ça passera non ? tu veux qu'on parle d'autre chose pour te calmer les nerfs ?

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tw- crime

Le pénal n'avait pas été tant un choix qu'une fatalité. Joy avait passé une grande partie de sa jeunesse a arpenté les couloirs du palais de justice pour suivre son père, la curiosité la poussant à choisir de passer du temps là où il était le plus souvent mais surtout à vouloir l'imiter. Sauf qu'une fois arrivé à l'université à Sydney c'était le droit financier et le droit des contrats qui l'avaient tenté. Il y avait une certaine beauté dans l'interprétation des petits caractères et d'attraper des gens pour des chiffres et non pas des actions morales. Le souci qu'elle avait souvent dans le pénal était la façon dont les gens tentaient de justifier leurs actions. Les gens mentent. Les chiffres ne peuvent pas. Et les contrats ? Ils disaient plusieurs vérités mais ne mentaient pas. C'était simplement à qui défendait mieux la sienne. Pourtant l'aînée des King c'était laissé séduire par l'adrénaline des procès pénales. Le frisson d'avoir gagné et prouvé l'innocence d'une personne ou au contraire voir un monstre mis derrière les barreaux. Elle gardait toujours un pied dans le monde qui lui plaisait à l'origine mais à ses yeux il était plus simple de commencer là où elle était puis se reconvertir plus tard que le contraire. Et avec son équipe, surtout ses juniors, elle voulait prouver ce point. S'ils se retrouvaient avec elle, c'est qu'ils comprenaient ça et elle comptait les accompagner dans leur carrière comme on l'avait fait pour elle, sans pour autant leur faciliter la tâche. Un jour ils n'auraient plus besoin d'elle mais juste que là elle profiterait de leurs talents en leur donnant de quoi être reconnaissant. Un bon deal. Okay, ne boit pas trop d'eau ou de café avant qu'on se lance, j'ai pas besoin de te le dire. Et si tu n'es pas stressé c'est l'essentiel. un petit sourire courbe ses lèvres puis son expression se referme légèrement à nouveau. Pas tant froide que parfois un peu distante, Joy n'était pas méchante quand on la connaissait et dans le travail, elle n'était juste pas spécialement émotive. Par contre, elle était capable d'empathie et les conseils donnés étaient autant pour son bénéfice qu'une manière de dire à Aaron qu'elle avait confiance en lui mais était là en support s'il avait besoin. Au fond, elle savait qu'elle n'était pas la chef la plus joviale du monde mais osait croire qu'elle était assez agréable pour que l'ambiance dans l'équipe et dans le travail soit okay. Personne n'avait fui pour le moment en tout cas.Huh ? oui quelques unes maintenant.. ce ne sont pas mes préférées pour autant.. elle s'étire et s'approche des fenêtres du palais de justice pour regarder un instant les gens dans les rues de Brisbane, profitant de la douceur estivale. Mais d'un autre côté, je trouve que ce sont des procès intéressants selon le crime. Joy se retourne vers Aaron avec un air pensif et continue Je n'ai jamais rien perdu, surtout pas ce type de procès. Si c'était arrivé je pense que je l'aurai très mal vécu, surtout que je ne me mets que du côté de l'accusation et des victimes, jamais du criminel.. sauf si je sais qu'il est véritablement innocent. Comme il y  a 5 ans.. l'affaire Carmichael contre Hopkins.. tu as lu le rapport ? un double homicide dans un quartier défavorisé de Brisbane, un enfant soudain orphelin, un accusé qui était simplement en mauvais terme avec un des parents mais aucune preuve tangible contre lui... ou pour lui. Une affaire qui l'avait secoué parce qu'avait cru perdre Joy. Elle ne voyait pas d'issue. Et pourtant au fond de son coeur, son intuition, lui criait qu'il était innocent. Par chance ils avaient trouvé in extremis des caméras vidéos qui avait pu placer l'accusé à l'autre bout de la ville à l'heure exact du crime. Le coupable avait été trouvé et jugé 2 ans après, après une interpellation de police.Un jour tu auras une affaire comme ça, ça sera l'occasion de te demander si tu veux continuer sur cette voie sincèrement.

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tw- crime
Bien que peu empathique Joy ne peut ignorer ce qu'elle lit dans l'expression de son junior. Il ne sera pas de ses jeunes pénalistes qui trouvent le rush d'adrénaline des procès de meurtres vivifiant. Et elle le comprend. Elle même ne s'était pas lancée là dedans pour ça et si elle ne défendait pas régulièrement ce type de cas, Joy gardait pourtant ces sujets sous son coude parce qu'elle se savait bonne. Et c'était potentiellement juste, son égo, qui la gardait sur cette voie. Ça et le fait que ces cas l'occupait assez pour oublier le reste de sa vie était un bonus indéniable. Ou l'avait été pendant 10 ans en tout cas. Je dois avoir le dossier détaillé chez moi... C'était une boucherie. J'ai mis des semaines à arrêter de remettre mon travail en cause après... C'était peut être un peu trop pour moi. elle assume le fait qu'elle a ses limites, estimant qu'il était sous ses ordres mais qu'elle n'avait pas besoin de mentir ou passer pour plus qu'elle n'était. Si Aaron décidait d'arrêter de travailler avec elle parce qu'elle était humaine et faillible, alors c'était son problème à lui. Oh les crimes financiers clairement. un sourire à la limite du sadique lui courbe les lèvres alors qu'elle se redresse, repensant à la dernière sentence qu'elle avait gagné. Plus jeune je trouvais qu'il y avait un peu côté Robin des bois dans le fait de faire payer des grandes entreprises qui pensaient pouvoir détourner des fonds ou voler leur client. Mais j'ai réalisé que c'était la précision des chiffres qui m'excitaient surtout. C'est la preuve ultime. Impossible à manipuler. la blonde jette un œil à sa montre en hochant la tête et soupire avant de demander et toi Aaron ? Vers quoi irais tu si tu pouvais?. ils ont encore un peu de temps avant que les clients arrivent et l'avocate voit bien que cette conversation a ses bienfaits. En sortant de là elle est convaincue qu'ils se connaîtront mieux mais surtout qu'ils auront gagné en ayant l'esprit un peu plus léger.

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Joy en a conscience, elle s'attendrit depuis qu'elle admit combien Anders est important pour elle et qu'elle a déjà de revoir certains paramètres de sa vie professionnelle. Ce petit revirement n'a rien de critique, elle le sait, mais elle apprécie finalement l'intimité que cela créer avec son équipe. Bien loin d'être la femme hargneuse et distancée qu'elle a été pendant une décennie, cette version d'elle est finalement tout aussi fonceuse mais sait s'ouvrir quand il s'agit du travail. Et Joy estimait qu'il était important qu'elle le fasse pour leur bien. Si avec son expérience, elle avait ce genre d'affaires et l'admettait, c'était parce qu'elle était convaincue que cela leur arriverait un jour et qu'ils auraient besoin d'être préparé. Attention.. des affaires compliquées, tu en auras quelque soit ton coeur de métier Aaron. son ton est sans équivoque, elle n'a pas envie qu'il pense qu'il y a des voies plus faciles que d'autres ou que choisir de faire du pénal, surtout du criminel, lui garantie que des affaires à traumatisme. La grosse majorité des dossiers qu'elle avait traité étaient liés à des degrés de violences. Les affaires financières avaient ça de complexe qu'il fallait trouver pile le bon chiffre pour prouver le tord de l'autre. Au lie d'une bataille d'influence comme le criminel pouvait souvent l'être à ses yeux, c'était une question d'intellect. Si les chiffres étaient en sa faveur, qu'importait la plaidoirie adverse. Pensant à la plaidoirie, la blonde vérifie sa montre avant de froncer les sourcils et regarder son junior. Les affaires familiales... Choix intéressant.. mais les violences conjugales, tu sais que tu pars avec le risque d'être souvent déçu par le jugement ? à son grand damne d'ailleurs. Joy avait eu à se battre pour plusieurs de ces affaires et une fois sur 3 fois sur 4, elle sortait de la salle en devant faire appel pour augmenter les peines. Le genre d'affaires qui demandaient des tripes presque plus accrochées à ses yeux que les meurtres.. une victime morte était mieux qu'une victime qui risque de le devenir et où elle ne pouvait rien faire. Son visage se refroidit considérablement en pensant à ces procès qui lui avaient donné envie de jeter ses principes à l'eau pour retourner la salle. Le sexisme ambiant ainsi que le traitement des victimes la rendait folle et elle n'avait pas envie de mettre ses émotions sur la table quand elle travaillait. Après il faut des gens comme toi je suppose.. je ferai ce que je peux pour te mettre sur ces dossiers dans ce cas.

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tw- crime
Loin d'être volontairement dure, Joy était simplement une personne détestant les fioritures. Elle n'était pas le coeur de la fête ou même du genre à occuper l'espace social, n'aimant ni les afterwork ni vraiment perdre du temps à chercher comment faire ami ami avec personne. Ses clients ne la décriraient pas non plus comme charmante mais pas parce qu'elle était désagréable. Joy était une réaliste. Une fataliste. Une personne qui avant tout voyait la réalité et ses fatalités avant de rêvasser d'un futur magnifique où la. Et cela pouvait être désagréable quand on n'avait pas l'habitude mais elle osait croire que son équipe comprenait. Qu'elle n'était pas directe pour être méchante. Elle estimait juste que les illusions empêchent d'avancer. Hm. C'est une façon de voir les choses, tout à ton honneur. les mots sont dit sans conviction mais elle sait qu'il n'a pas besoin qu'elle enfonce le couteau. Il faut qu'il fasse ses armes et elle préfère qu'il parte en se disant qu'il va les faire et espérer être prêt le jour où tout lui tombera dessus plutôt que foncer sur le premier cas juste pour se faire détruire... elle en avait vu des jeunes, devant changer de cabinet ou quitter cette voie parce qu'ils n'étaient juste pas fait pour ça ou que leur égo leur avait mené dans la mauvaise direction. Elle hoche la tête en surveillant l'heure quand ils évoquent d'autres voies possibles dans leur métier et se permet une remarque sur son choix des affaires familiales. C'était un domaine qu'elle n'avait qu'effleuré mais elle savait les difficultés qu'il risquait de rencontrer en allant dans cette direction. Il fallait savoir accepter que la justice n'est pas toujours juste et elle savait qu'elle ne pouvait plus le faire elle. Pas idéaliste. Je pense que tu peux essayer, tu peux apporter quelque chose. Mais il ne faut juste pas que tu oublies que tu ne changeras pas le système tout seul et du jour au lendemain. Tant que tu sais ça... Joy offre un haussement d'épaule avant d'ajouter qu'elle fera ce qu'il faut pour qu'il est l'opportunité d'aller lentement mais sûrement dans cette direction, construire sa réputation mais surtout son expérience ne me remercie pas trop vite. et tu as intérêt. il est l'heure. elle lève le nez de sa montre alors qu'un toquement retentit à la porte. L'avocate fait le tour de la table et va ouvrir à une policière accompagnant les plaignants que la blonde et son junior avait à représenter.

Leur montrant la table, elle les laisse s'asseoir et se pose sur le bord de la table pour leur parler, expliquant qui d'elle ou Aaron parlera et quand, mais surtout ce qui est attendu d'eux. La conversation n'est pas longue et Joy finit par regarder Aaron avec un sourire confiant Je te laisse refaire un tour des questions que tu leur poseras. Je vais vérifier un truc dans la salle. et on se retrouve tous là bas dans 5 minutesavant de quitter la pièce elle lui fait un signe de la tête et ramasse l'ensemble de leurs affaires pour les amener dans la salle où le public du procès commence à s'installer et quelques officiels sont déjà arrivés. Cordiale, elle serre la main de la défense puis s'installe. Le procès commence peu après qu'Aaron arrive avec l'accusation et le déroulé reste assez normal et en leur faveur jusqu'à ce que la défense sorte des preuves qui n'étaient pas dans le dossier Preuve non recevable votre honneur ! la défense n'a jamais fait part de ces éléments à l'accusation et elles ne sont enregistrées nulle part. Ils essaient d'introduire des soit disant preuves qui n'ont jamais été examiné par des experts assermentés par la cour ni.. Maître King, pas besoin d'argument. je suis d'accord. Néanmoins cet élément me paraît important. Combien de temps vous faudrait-il pour l'examiner et en prendre compte pour ce cas ?[/b] Joy s'apprête à répondre mais regarde son collègue censé leader l'audience avec elle. D'un regard elle interroge Aaron. De l'autre côté de la pièce, la défense déteint une vidéo indiquant que l'accusé aurait été enregistré à l'entrée d'un cinéma à une horaire proche du crime mais à l'autre bout de la ville. Elle est convaincu que c'est une imagerie détournée, ou du moins trop floue pour être utilisable.. mais elle sait aussi qu'au moment où les jury la verront certains seront tentés de penser à l'innocence de l'accusé et ils perdront leur avantage. Voulant faire confiance à Aaron, elle lui attend son signal avant de dire quoi que ce soit au juge. Elle ne perdra pas ce procès.

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-- ft @Aaron Miller  

Sa colère est sûrement palpable mais Joy n'en a rien à faire qu'on voit sur son visage qu'elle n'acceptera pas ce genre de manipulation. Le fait de rapidement mettre fin à la tentative du camp adverse est pour elle une nécessité surtout vis à vis du jury. Dans ce type d'affaires elle savait ô trop bien combien une seule phrase dit e au mauvais moment pouvait faire changer la donne pour tout le jury, altérant leur opinion à une vitesse grand V alors qu'après, l'avocate en aurait pour des heures à essayer de les faire réfléchir comme elle à nouveau. Pourtant Joy choisit de faire confiance à son junior pour décider la démarche à suivre et quand il prend le chemin qu'elle aurait choisit elle même, elle retient un sourire. En son for, elle n'avait aucun doute sur  la question, Joy l'avait choisit pour une raison après tout. Et l'ajournement offert par le juge la fait hocher la tête, déjà en pleine réflexion sur la démarche à suivre et les personnes à contacter selon l'importance de la vidéo. L'expression déconfite de l'équipe adverse lui confirme néanmoins que le contenu de la vidéo risque d'être moins problématique qu'elle ne pense et qu'avec un temps d'analyse ils pourront aisément construire un argumentaire pour prouver son invalidité.

réglos n'est pas un terme que j'emploierai pour eux clairement... tu as bien fait. dit-elle, avec une certaine amertume dans le ton avant de ramasser leur dossier et venir serrer la main des clients pour les rassurer sur le fait qu'il valait mieux un ajournement que risquer de perdre avec des "preuves" plus disruptives qu'autre chose. Avec un peu de chance, l'analyse permettrait même de dégager cette pseudo preuve. faut qu'on voit avec le juge pour récupérer la vidéo tout de suite.. intime-t-elle à Aaron en jetant un oeil à l'autre équipe qui commence déjà à faire en sorte de quitter la cour.  Tu parles au clerk, je m'occupe d'eux et ensuite on se retrouve dans la salle de tout à l'heure pour y jeter un oeil... Elle ne lui laisse pas beaucoup de temps pour répondre puis va accompagner les clients à sortir avant de demander au policier gardant l'entrée de la salle d'audience de bloquer l'autre équipe parce que son junior parlait avec les clerks donc ils devaient rester. Joy fit une moue angélique en justifiant qu'elle ne voudrait pas avoir l'air de faire des messes basses dans leur dos. L'échange dura assez de temps pour que Joy voit son collègue revenir puis elle montra la porte de la main Au plaisir de vous rappeler comment fonctionne vraiment la loi la prochaine fois. avec un grand sourire

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-- ft @Aaron Miller  

Joy faisait confiance -pas aveuglément mais quand même- à son partenaire et quand elle était allé mettre un stop au cabinet contre qui ils défendaient, elle l'avait fait sans se poser de questions. Dans cette histoire elle était convaincue qu'Aaron n'avait rien fait de mal dans les troubles du procès et l'ajournement ne l'arrangeait pas mais il était pas en cause. Le pire qu'il ait fait c'est se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment av et ce cabinet infernal. L'avocate avait bien vu leur nom sur le dossier, connaissait leur technique déloyal habituelle mais elle avait eu un peu d'espoir jusqu'à ce qu'elle voit que les gens dans la salle d'audience n'était pas des petits nouveaux encore naïfs mais des vieux bien intégrés aux mœurs douteuses du cabinet. Leur échange est rapide et teinté d'agacement des deux partis avant qu'elle n'aille retrouver Aaron avec la mine de quelqu'un qui préférerait ne pas rester là trop longtemps.

Le chemin jusqu'à la pièce où ils avaient précédemment échangé en préparation du procès se fait en silence, Joy rongeant un peu son frein en marchant. Quand la porte se relève derrière eux, elle retient un soupire -plutôt de l'ordre du râle, sa colère restant vive sous sa peau- et s'assied sur la table pour regarder l'ordinateur que sort Aaron. Elle pince les lèvres en le regardant mettre la vidéo. Comme elle craignait, la vidéo est risible. L'image ne montre rien, et on pourrait lui faire dire tout et son contraire. Donc ils auraient pu faire toute une démonstration qui aurait été facilement démonté mais le doute aurait été mis dans la tête du Jury... Ces connards... siffle-t-elle sous son souffle. Heu.. attends elle jette un oeil à ses notes, en fronçant les sourcils Celui à côté de l'hôpital central... ça n'a aucun sens non ? tu as l'heure sur l'image ? elle prend son téléphone et ouvre google en se demandant comment il serait physiquement possible de faire le trajet Faudrait qu'on regarde les films ce soir là et puis le temps de trajet.. ça me dépasse.