@Jorja Weaver & @Meredith Vaughan
Tu te baladais tranquillement dans les rues, Jorja, flânant dans les magasins, traînant devant les vitrines. Et puis, ton regard finit par tomber sur celle d'un magasin de musique. Difficile de résister : ta curiosité te pousse à en passer la porte, histoire de voir ce qu'il y a en rayon, telle la fan de musique que tu es. Tu pars en direction des CD et des disques de vinyles, quand un grand bruit attire ton attention en chemin : c'est Meredith qui vient de faire tomber un instrument, malencontreusement. Meredith, toi, tu voulais juste regarder cet instrument par curiosité, parce que c'est la nouvelle lubie de ta fille adolescente : elle veut se mettre à la musique. Un peu confuse et rougissante, tu vois Jorja s'approcher de toi pour s'assurer que tout va bien.

à savoir
- Il n'y a pas d'ordre précis, débute le rp qui veut.
- Une fois terminé pensez à faire archiver le rp.
- Amusez-vous.

@Jorja Weaver & @Meredith Vaughan
Jorja allait fêter ses trente-et-un ans en novembre. Elle connaissait enfin une existence stable et organisée, un équilibre auquel elle avait toujours aspiré. La chocolaterie se portait bien, elle faisait son métier avec la même passion qu’à ses débuts et elle était heureuse dans son couple. Enfin, elle faisait de son mieux pour se convaincre de ce dernier point. Depuis sa dernière discussion avec Johann, elle avait réussi à trancher ; elle ne voulait pas s’imaginer un futur sans lui, même si ça impliquait de faire une croix sur son envie d’être maman. Elle n’avait pas l’espace mental pour détruire la vie qu’elle avait si péniblement bâti et repartir de rien. Incapable de s’imaginer seule ou avec quelqu’un d’autre – son bonheur reposait sur la présence de Johann. Naturellement, elle ressentait le besoin prendre du temps pour elle-même, de se retrouver pour faire la paix avec cette décision. Sur son jour de repos, Jorja s’était laissée attirée dans le quartier le plus animé de la ville. Le printemps commençait à pointer le bout de son nez, les températures devenaient plus douces et elle avait hâte de revoir fleurir les rues. Elle entretenait une sorte d’espoir serein dans l’attente de cette nouvelle saison, une promesse de renaissance, un vent nouveau qui chasserait les nuages noirs qui planaient sur sa vie.

Elle avait fait déjà parcouru plusieurs magasins. L’australienne avait craqué pour de nouvelles boucles d’oreilles, une bougie senteur bergamote et ses pas avaient fini par l’amener chez Mannys’ music. Jamais deux sans trois, dit le dicton, elle pressentait déjà qu’elle ferait ici son troisième achat, curieuse de découvrir leur sélection. Elle était encore de la vieille école, Jorja. Elle écoutait des CDS en voiture, la radio sur un petit poste dans son atelier et elle avait un lecteur de vinyles chez elle. Bien avant la pâtisserie et parce que ça allait de pair avant la danse, la musique était sa première passion. Elle avait déjà une bonne collection de disques mais elle se laissait toujours tenter par une offre de promotion ou bien par un artiste dont elle connaissait le nom, sans y avoir prêté plus attention, histoire de se faire sa propre idée. Ses doigts glissaient sur les rangées, dévoilant des pochettes d’albums plus intrigantes les unes que les autres avant qu’un bruit de fracas la fasse sursauter. Quelques notes qui formaient un accord dissonant résonnaient encore, quelqu’un avait du faire tomber un instrument – ou plusieurs. La brune leva le nez, regarda autour d’elle et ne vit pas de responsable du magasin autour, personne n’avait bougé, en fait. Alors, elle prit l’initiative d’aller voir de plus près. En s’approchant de la pièce d’où venait le bruit, elle découvrit qu’il y avait bien quelqu’un à l’origine de tout ce raffut. La scène avait tout l’air d’un accident – ou au moins, d’une maladresse, elle afficha un air désolé, en signe de solidarité vers la femme au milieu de cette catastrophe :

– Vous allez bien ?  “Rien de cassé, à part les guitares ?” elle aurait pu oser, si elle voulait glisser un trait d’humour pour alléger l’atmosphère, mais elle n’était pas assez à l’aise pour le faire. Qu’est-ce qui vous est arrivé ?