@Adelaïde Brekker
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La semaine avait été longue et le weekend bien trop calme avec l'absence de Lou qui passait les 2 jours auprès de sa mère. Quand il avait récupéré la petite, elle avait tant d'histoires à raconter que Tobby ne savait pas comment tout retenir. Mais sa fille n'était pas spécialement le genre d'enfants à revenir sur ses histoires en espérant qu'on puisse tout lui répéter. Non, Lou était plutôt le genre d'enfants à dire "Non non oublie ça c'est pas important ! écoute là il y a Suzie qui a fait.." et s'attendre à une attention totale à Suzie et son nouveau jouet bleu cyan taché de boue après qu'elle ait pas été très fûtée et fait tomber le jouet dans un caniveau en courant pour attraper le bus du matin... Et des histoires comme ça, Tobby y avait droit tous les jours. Il écoutait au mieux mais parfois il appréciait d'avoir un break. Notamment quand il déposait Lou à ses activités sportives après les cours. Gymnastique les lundi et jeudi soir, Aïkido les mercredi et vendredi et le mardi elle forçait son père à suivre un cours de poterie parent-enfant. Leur appartement commençait à avoir des pots, des bols, cendriers, animaux en céramique et autres créations dans toutes les pièces. Une énième chose que Tobby ne pensait pas vivre un jour. Il s'était imaginé tout sauf père, tout sauf acceptant de se faire maquiller à une kermesse ou se balader avec un sac plein des objets et snacks préférés de sa fille. Il pensait qu'il continuerait de vadrouiller, changer de ville et de job tous les 3 mois, pendant un moment.. puis ce petit miracle était arrivé dans sa vie il y a 8 ans et maintenant il ne s'imaginait pas vivre une vie sans Lou.
Et même si certains amis qu'il avait aujourd'hui l'avaient connu quand il était encore insouciant, casse-cou et juste bon à faire la fête à tout va (un style de vie plus vraiment en adéquation avec la parentalité) Tobby n'avait pas tant changé au fond. Il restait un grand enfant. Et ce soir, se pointant à la maison d'Adélaïde avec des cafés et un cake qu'il avait fait pendant le weekend vu que Lou n'était pas là pour lui tenir compagnie, c'était avec un grand sourire et l'envie de juste passer un moment avec une amie avant d'aller récupérer sa fille à son club plus tard « Addie ! » chantonna-t-il en sonnant à la porte de la maison. Il n'avait pas envoyé de messages mais osait espérer qu'elle serait chez elle. Les horaires d'école de leur deux enfants étaient assez différentes donc il ne pouvait pas supposer mais il avait un peu d'espoir. Sac à gâteau bras et cafés dans l'autre il sourit en attendant devant la porte. Si personne n'ouvre dans 15 mississippis, il sonnera à nouveau.. puis peut être enverra un sms.

@Tobby Ashton
tw - consommation de vin

Le manque se fait sentir. L’angoisse aussi. La courrier est toujours sur la table basse, la maison n’est pas véritablement rangée. Pourtant Addie aime l’ordre dans sa demeure, même si dans sa tête, c’est un chaos sans nom. Et là, comme le chaos est plus grand que d’habitude... forcément cela se voit. Les pieds sur ladite table basse, les yeux qui fixent le vide et une de ses mains tenant un verre de vin blanc. Le mal de tête assuré pour demain. Un long soupir, la recherche du courage pour que la soirée ne soit pas que lamentation muette. Suki qui grimpe sur les genoux de la professeur d’histoire. Elle vient patouner un petit coup, un ronronnement qui fait chaud au cœur. Une caresse, un bisou déposé sur sa tête. Ce chat ne fait que rappeler que Sophie est en internat pour petits génies à l’âge de 7 ans. N’est-ce pas triste ? A-t-elle le choix ? Elle déteste cette situation.

Elle écarte l’animal et elle finit cul sec le verre. Il est délaissé à côté de la bouteille loin d’être vide, Addie se motive à faire un peu de vaisselle et ranger la cuisine. Il faudrait qu’elle mange, boire du vin sans manger c’est toujours une très mauvaise idée. Elle ne reprend pas le travail tout de suite mais tout de même. Il faut qu’elle se remette dans le droit chemin, elle ne peut pas se laisser abattre par sa mère. N’était-ce pas son combat durant sa jeunesse ? De la faire perdre à tout ? Pourquoi ne pas recommencer ? Elle en est largement capable. Alors qu’elle termine de nettoyer et de remettre un peu d’ordre dans la maison, elle reprend un peu de poil de la bête. Comme si remettre de l’ordre dans sa maison lui permettait de remettre de l’ordre dans sa tête. Fort possible.

Elle se glisse dans sa salle de bains, elle se déshabille et détache sa tignasse couleur noisette pour filer sous la douche. L’eau chaude finit de la détendre, mais ce qu’elle n’avait pas prévu en sortant de la baignoire c’est qu’on sonne chez elle. Il n’est pas tard cela dit mais après une session de ménage, une douche s’impose toujours. Elle enfile rapidement une tenue confortable, legging noir et t-shirt sombre, ses cheveux sont encore humides mais qu’importe. Elle n’a pas entendu la voix de son ami Tobby donc lorsqu’elle ouvre à la volée avant que la personne ne renonce, elle est surprise mais contente de le voir. Ses lèvres esquissent d’ailleurs un sourire. « - Oh Tobby, quelle belle surprise, tout va bien ? » Elle s’inquiète immédiatement bien qu’elle note les cafés et ... des possibles pâtisseries dans un sachet. Les sourcils sont un peu froncés, parce qu’elle se demande bien ce qui l’amène ici. « - Entre, ne reste pas là ! » Addie se reprend et lui ouvre la voie. « - Je sors d’un douche, désolée, je ne suis que moyennement présentable ! » La porte refermée sur son ami, elle se tourne vers lui « - Je suppose que je ne te propose pas à boire ? » Les yeux font des allers-retours entre lui et les boissons qu’il tient.

@Adelaïde Brekker
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Se pointer chez les gens à l'improviste n'était pas spécialement bien vu souvent, pas très poli à vrai dire. Mais Tobby ne se permettait pas ce genre d'exubérance avec n'importe qui. Il savait qui dans son entourage aimait un petit message pour prévenir, chez qui il se présenterait juste en passant pour discuter devant la porte avant de filer et chez qui il pouvait toujours tenter pour voir. Si Adélaïde ne répondait pas à la porte, il ne s'en serait pas vexé et surtout il lui aurait écrit après pour lui proposer un vrai rendez vous, programmé, organisé plus tard dans la semaine. Il ne voulait pas être le genre d'amis qui bouleversent les habitudes, et osait croire que son entourage savait qu'ils pouvaient lui dire qu'il ne venait pas au bon moment. Pour le cas d'Adélaïde, il avait la sensation que la professeure manquait un peu de son entrain habituel ces derniers temps et ce petit passage par chez elle ne durerait peut être pas longtemps mais au moins il aurait tenté. Tobby tenait juste à la voir un peu, être sûr que tout aller bien.. quitte à reporter à une autre fois un temps plus long ensemble. Seulement, il sonne et personne ne répond. Alors il compte le développeur. un mississippi, deux mississippis, trois mississippis... le moyen mental de compter les secondes qu'il utilisait pour sa fille était à présent une habitude bien ancrée en lui et il s'approche des quinzes quand enfin la porte s'ouvre et il affiche un grand sourire en voyant la jeune femme dans l'entrebaillement de la porte. Cheveux trempés et tenue reflétant un début de soirée enfermée chez soi, Adélaïde reste un bout de fille agréable à regarder et si Tobby n'avait pas la décence de favoriser des amitiés saines à des flirts sans consistance, il lui aurait dit qu'elle était mignonne. Mais après tant d'années, ça n'aurait aucun intérêt. Il présente donc ses victuailles en souriant « Je suis passé proposer un goûter ! » Son visage s'éclaircit d'un sourire rieur et il entre dans la maison snas supposer des inquiétudes qu'elle puisse avoir. Laissant glisser sa sacoche sur son épaule pour l'abandonner devant la porte il lui tend le sac contenant un Carrot Cake -relativement réussi vu le nombre de fois où il avait été obligé de refaire le gâteau pour le plaisir de Lou qui avait eu une addiction à cette patisserie pendant un temps.. Aujourd'hui elle se passionnait pour les pâtes bolognaises. Un sacré revirement, mais Tobby s'adaptait. Une Lou heureuse était un Tobby reposé, et c'était ce qui comptait. Même s'il fallait manger Bolo tous les jours pour arriver là. « Je vais éviter de boire, je récupère la minimoy dans une heure et demi au sport.. mais je peux me garder le café et tu bois ce que tu as. » Il sourit et en prenant le temps de l'observer, ne pouvant retenir un froncement de sourcils en réalisant qu'elle a l'air plus fatiguée -ou peut être lassée ? tendue ?- qu'il n'a l'habitude de la voir. « Enfin j'voulais pas te déranger, j'ai du gâteau à partager mais je peux t'en laisser et tu me diras ce que t'en penses.. si tu veux retourner à ta douche. Au moins te sécher les cheveux. » il tapote sa tête en souriant en coin, l'air compatissant, moins rieur « Ou j'peux le faire si tu veux, je suis expert en brossage de cheveux et couettes avec des jolies rubans. » un petit clin d'oeil et son air amusé revient. Chassez le naturel, il revient au galot.

@Tobby Ashton
tw - consommation de vin
Il est vrai qu’Addie ne s’attendait pas à avoir un peu de visite en cette fin de journée. Alors elle n’est pas des masses présentable, seulement est-ce que c’est grave lorsque la porte s’ouvre sur Tobby ? Elle est un peu surprise et la première chose qu’elle demande c’est si tout va bien. Elle est cependant ravie de le voir là, les mains chargées de choses qui semblent agréables aussi. Alors un sourire se dessine sur son visage, ne tardant d’ailleurs pas à l’inviter à entrer, qu’importe la tenue presque digne d’un pyjama. Peut-être que c’est ce qui reflète le mieux son état d’esprit après tout. Elle ne lui propose pas à boire, puisqu’il semble avoir tout ce qu’il faut. Il est peut-être l’heure d’arrêter de picoler en fin d’après-midi Adelaïde. Mais parfois, l’alcool aide à faire passer les penser négatives. Là, en l’occurrence, c’est surtout l’arrivée de Tobby. « - Tu fais bien, je ne devrais pas m’y mettre, un café ne me fera pas de mal, ne t’inquiète pas » Un petit rire léger. Elle imagine déjà sa mère s’en servir contre elle. Impossible qu’elle le sache, cela ne sort pas de chez elle. Elle balaye l’angoisse de cette idée, elle garde un léger sourire. Tobby n’est pas encore au courant de tout ce qui se passe dans la vie de la professeure d’histoire. Peut-être va-t-il lui demander, après tout, elle est partie quelques semaines... devenues plusieurs mois, il faut des explications à tout cela. Elle n’en a pas donné à beaucoup de monde. Certaines personnes ont mérité des explications en priorité, peut-être.

« - Oh, vraiment tu ne me déranges pas, regarde comme c’est calme » Elle lâche un petit rire. La tornade Sophie étant dans une école spécialisée maintenant. Les semaines sont plutôt calmes. Il n’y a que Suki, le chaton pour venir mettre un peu d’ambiance. Elle pointe son petit nez blanc pour renifler le pantalon de Tobby avant de filer avec un espèce de ronronnement... roucoulement ? Le jeune âge... la fougue de ce chat, Addie peine parfois à comprendre. C’était la compagne de jeu de Sophie, maintenant, elle doit apprivoiser un chaton foufou de moins d’un an. « - On va se poser dans le salon, sur la table basse, je sors de la douche, promis je n’ai pas envie d’y retourner, je suis contente que tu aies frappé à ma porte, ne t’inquiète pas » Un petit sourire qu’elle veut rassurant mais rapidement, il devient un petit rire naturel. « - Tu me donnes presque envie de voir ce dont tu es capable, Sophie déteste qu’on lui touche les cheveux, comment tu fais pour dompter les crinières ? » Une petite plaisanterie. Addie attrape la bouteille de vin et son verre pour aller les mettre dans la cuisine, hors de sa vie. Ils finissent dans le salon, elle souffle doucement une fois posée dans le canapé. « - Alors, quoi de neuf depuis ces quelques... mois ? Je suis désolée, je n’ai pas vraiment donné de signe de vie, c’était... compliqué dirons-nous. »

@Adelaïde Brekker
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L'absence d'Adélaïde n'avait pas froissé Tobby, tout simplement parce que le jeune père était le genre à ne pas poser de questions et surtout à penser que chacun gère sa vie comme il veut. Se voir toutes les semaines n'était pas une condition sine qua non pour une  amitié solide. Certains de ses amis, il ne les voyait qu'une fois par mois et tout allait très bien entre eux. Depuis qu'il avait Lou de toute façon, Tobby avait pris la décision de ne plus se prendre la tête avec les relations humaines, celles-ci étaient trop souvent inattendues donc pas besoin de se froisser pour quelques mois sans nouvelles. Chacun ses raisons. Il sourit donc franchement à son amie, heureux de juste la retrouver. Il avait tenté cette visite sans être sûr qu'il serait accueilli à bras ouverts, ou même d'être accueilli tout court. Mais ça se tentait et finalement la porte s'était ouverte et maintenant il était dans l'entrée de la maison de la professeure, ses cafés à la main et son sourire candide plaqué sur le visage « aller café alors ! » il lui tend une des tasses en carton, acheté sur le chemin entre le gymnase où s'entraînait le club de Lou et le logement d'Adélaïde. Tobby trouvait toujours de quoi s'occuper sur ces créneaux de vide et prendre un café dans ce petit spot était une habitude qu'il était heureux de partager. Une fois les mains libres, il retire ses chaussures et sourit en évoquant les cheveux mouillés de son amie « top top.. je te suis. mais j'avoue que le calme est assez.. reposant. ça change de mon appartement et les musiques disney constantes de Lou » un rire sincèrement passe ses lèvres alors qu'il entre dans le salon, faisant attention à ne pas marcher sur le chat venu inspecter cet inconnu qui ose venir déranger la sérénité de sa maison. Lou avait une passion dévorante pour les chansons disney depuis 3 mois ce qui rendait le silence précieux pour son père. Il ne disait rien à sa fille, convaincue qu'elle finirait par se choisir d'autres passions -et fille heureuse, père reposé- mais parfois il aimerait l'introduire à d'autres musiques. Il faudrait qu'il tente à l'occasion... La petite terreur de 8 ans allait devoir libérer les droits à la chaîne hifi un jour ou l'autre de toute façon. « franchement, si je peux tresser la tête bouclée de Lou, je pense que je peux m'occuper de ta tête. Rappelle moi l'âge de Sophie ? Comment va-t-elle d'ailleurs ? » Tobby s'installe dans le canapé, posant gâteau et café sur la table basse avant de regarder autour de lui, amusé par les différences entre son intérieur à lui qui était marqué par le passage de la Tempête Lou, dessins, déguisement et livres traînant partout, par rapport à la maison d'Adélaïde où il devait chercher un peu plus les trâces de l'existence d'un enfant dans les parages. Il sourit quand elle va poser la bouteille et revient « depuis que Lou est petite, on a des rituels, les cheveux c'est un moment entre nous. ça aide beaucoup.. on met généralement un livre audio ou un podcast, on papote, elle me fait un masque sur le visage et moi j'ai le droit de lui faire ses cheveux. La dernière stratégie en date c'est qu'elle a droit de me mettre du vernis et en échange je peux la coiffer. Et puis elle choisit elle même les coupes. » cette partie était la plus ardue. Aller au travail avec un ongle ou deux rose ou bleu cyan était plus facile que maitriser les coupes de petites filles métisses que sa fille choisissait sur Pinterest. Plus d'une fois le résultat était loin de l'exemple. A force de pratique il finirait par y arriver. C'était obligé de toute façon, vie de père seul oblige. « Rien de fou, ma voisine me déteste, Lou grandit, le travail se passe, mon ex fait ce qu'elle peut et la vie avance... et toi ? compliqué comment ? enfin si tu veux en parler. » Il ouvre le sac contenant le gâteau en souriant gentiment, ne la pressant pas à répondre. Tobby n'aimait pas spécialement les gossip ou faire étaler leur vie aux gens. Toujours prêt à écouter, il préférait néanmoins être le genre d'amis avec qui on oublie qu'on a des soucis plutôt qu'une personne là pour tout ressasser.

@Tobby Ashton
Calme, trop calme. Addie n’est pas habituée à ne pas avoir sa petite tempête personnelle. Sophie lui manque, c’est indéniable et c’est peut-être là qu’elle prend conscience que cette enfant a pris une place prépondérante dans sa vie.  Un sourire, un peu nostalgique peut-être, à Tobby lorsqu’il évoque que le calme a quelque chose de reposant. « - Certes, mais ma petite tornade perso ma manque un peu, je dois l’avouer » Haussement d’épaules signe qu’elle ne veut pas s’attarder sur la chose. Adelaïde n’est pas réputée pour parler sentiments. C’est une chose que l’on ne fait pas chez les Brekker. Alors même avec ses amis, elle reste, disons pudique. « - Disney ce n’est pas si mal, ça pourrait être miraculous ou ce genre de choses » Elle s’amuse, Sophie a beau avoir une intelligence hors norme, elle aime les mêmes histoires que les petites filles de son âge. Il rit un peu, Addie avec des tresses et faîtes par Tobby, oui, cela a quelque chose d’amusant, à n’en pas douter. Elle sourit. « - Mes cheveux sècheront très bien comme ça, je te promets » Et seront en bataille demain et elle râlera mais c’est toujours comme ça. On ne change pas si facilement des habitudes. « - Elle a 6 ans en mars, elle grandit beaucoup trop vite. Sans compter son QI de petit génie… elle est devenue une petite fille et c’est fou. » Il y a un peu près cinq ans, sa sœur disparaissait… et elle se retrouvait avec un bébé d’un an sur les bras, ne sachant pas du tout comment s’en occupait. Rebecca voulait que sa fille connaisse une vie simple et normale, loin des standards attendus par les Brekker. Elle a fait tout son possible. La professeure d’histoire pousse un long soupir lorsqu’elle s’avachit presque dans son canapé. « - Elle va plutôt bien, elle est en école spécialisée pour petits génies… » La voilà qui vient frotter ses paupières, comme éreintée de cette histoire, c’est peut-être le cas. « - C’est… compliqué ces derniers temps. Ma mère ne me lâche pas avec l’éducation de Sophie. » Tobby n’a sans doute pas tous les tenants et tous les aboutissants, elle ne parle pas de sa famille, elle ne se sent pas liée aux Brekker, et surement pas à sa mère.

Un petit sourire à l’histoire de Tobby sur les rituels avec sa fille. Il l’imagine parfaitement. « - Tu choisis rose, le vernis, je suis sûre ! ça te va bien au teint le rose » Elle rit un peu. Cela l’amuse d’imaginer cela. Elle prend une gorgée du café rapporté par son ami, cela fait du bien aussi. « - Sophie déteste qu’on lui touche les cheveux, si j’arrive à lui mettre un serre-tête ou une barrette c’est bien, je me demande comment elle fait à l’école » Elle aimerait être une petite souris pour savoir comment le matin elle se prépare comme une grande. Cela cause un pincement au cœur, elle est toute seule… c’est terrible cette torture qu’elle s’inflige. Addie se met en position tailleur tournée un peu vers Tobby pour commencer à échanger tous les deux, demander ce qui se passe de beau dans sa vie. Les sourcils se froncent un peu mais elle a tout de même un petit air amusé. « - Qu’est-ce que t’as fait pour que ta voisine te déteste ? » Parce qu’il doit bien y avoir une raison, Tobby est plutôt sympa… et elle ne l’imagine pas en voisin relou. Le reste aussi mérite d’être approfondis mais chaque chose en son temps. Surtout qu’il veut savoir ce qui est compliqué en ce moment. Petite grimace et elle se lance. « - Comme je te le disais, c’est compliqué avec ma mère… elle a appris que j’avais fait passer des tests de QI à Sophie… bref, la petite a le même potentiel intellectuel que sa mère… et ma mère veut mettre main mise dessus… pour montrer à tout le monde que les Brekker conçoivent des génies ? Enfin j’en sais rien… elle n’est pas réellement capable d’amour, c’est une scientifique et ce qu’elle veut c’est une Rebecca bis… ce que ma sœur ne voulait pas… bref, on n’est pas d’accord et… en rentrant d’un séjour chez elle pour la faire changer d’avis… j’ai reçu une lettre d’un avocat… elle me traine au tribunal. Parfait ce retour, comme tu constates ! »

@Adelaïde Brekker
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Être léger par nature, Tobby prend l'existence avec une certaine distance, refusant de se prendre au jeu de l'anxiété ou du stress de son époque. Parfois cette façon de faire n'était pas bien vu, selon l'interlocuteur il pouvait passer pour quelqu'un de laxiste ou manquant de sérieux. Mais Tobby ne voulait juste pas être un homme inquiet. Eternel optimiste, il croyait que prendre la vie comme elle était évitait de se créer des problèmes en plus de ceux qu'on était obligés de traverser. Alors il était venu chez Adélaïde sans se poser de questions. Et la trouver, habillée à moitié à pyjama et l'air plus fatiguée qu'autre chose, il garde le sourire en posant des questions mais ne peut s'empêcher de s'inquiéter un tout petit peu. Après tout ça reste son amie. Il la suit dans le salon en plaisantant sur Lou et ses chansons, hochant la tête quand Addie évoque l'absence de sa nièce « je te prête ma fille quand tu veux si y a que ça... et puis Sophie ne rentre pas au moins les weekend ?» il n'avait pas suivi très attentivement les histoires d'internat de Sophie -pas un ami très concentré parfois- mais il imaginait que la petite fille avait aussi des occasions pour revenir avec Adélaïde. Le contraire lui aurait brisé le cœur pour elle, Tobby sachant combien la vie était différente avec une petite tornade sous son toit. Il ne s'imaginerait pas ne pas voir Lou régulièrement. Même si Derya demandait la garde demain, il aurait besoin de passer du temps avec sa petite. Il ne s'attarde pas sur ces pensées, proposant une coiffure à son amie en voyant ses cheveux encore mouillés avant de rire et reposer des questions sur Sophie. Il ne fait que prendre des nouvelles, pas sa faute s'ils sont tous les deux parents.« L'essentiel c'est qu'elle aille bien.. si c'est un environnement où elle peut s'épanouir c'est d'autant mieux. » en tout cas aux yeux du jeune père c'était le cas. Il n'irait pas mettre sa fille dans une école spécialisée à son âge, elle n'avait pas besoin pour l'instant, mais il comprenait le choix de parents qui y envoyaient leurs enfants avec des besoins spéciaux. Il ne pouvait pas juger. Tobby penche néanmoins la tête alors qu'il s'apprête à ouvrir la boite des gâteaux et regarde son amie, étonnée par ses histoires de mère « c'est toi qui a la garde pourtant ? c'est pas ses oignons.. » ça il osait donner son opinion. « j'espère qu'elle te lâchera la grappe..» dit-il avant de montrer les morceaux de cake qu'il avait ramené avant de sourire amusé quand elle lui parle de vernis rose. Le sujet de la mère vite évincé : c'est noté. Tobby n'évoquera plus la mère pesante. Il rit avec elle et montre son petit doigt encore petit en violet « loupé. Mais le rose est disponible à la maison.. elle a une phase paillette aussi. » dit-il amusé, se rappelant être allé au travail avec des ongles arc-en-ciel ou pailletés plus d'une fois. Les complexités d'être père célibataire d'une fille de 8 ans. Il ne s'en plaignait pas. Il boit son café doucement et se cale dans le canapé pour regarder Adélaïde quand elle parle de Sophie puis une moue courbe ses lèvres en évoquant sa voisine « elle n'aime pas les gens. et les enfants... donc elle passe son temps à grogner. l'autre jour elle m'a dit que j'étais un homme de toute façon donc j'étais forcément imparfait, voir con » il lève les yeux au ciel et prend une gorgée de café. Le concept même de ne pas aimer les gens juste pour ne pas les aimer, le dépassait totalement. Il n'arrivait pas à comprendre la psychologie des gens qui passent leur temps à se plaindre comme ça. Surtout qu'elle était mignonne si on oubliait son sale caractère. Mais elle avait parlé de se protéger dans un de ses derniers sms. Il avait bien compris que c'était ça depuis un bail mais quand même... lui avait-il donné des raisons de se protéger de lui même ? il ne pensait pas. « ce n'est que mon avis mais je pense qu'elle a eu beaucoup de mauvaises expériences avec les gens, peut être les hommes surtout, et elle préfère être grincheuse que prendre le risque d'être sympa et qu'on la déçoit. » c'est de la psychologie de comptoir, il se trompe sûrement mais Tobby ne s'attarde pas sur l'idée préférant retourner les questions vers son amie, lui offrant un sourire compatissant « oh wow... » Tobby pose la cup de café et croise les bras en se plaçant mieux dans le canapé pour regarder la brune à ses côtés « Okay mais ce qui me dépasse là.. c'est que tu as la garde légalement non ? elle peut pas te traîner en justice si ta soeur a dit que tu gardais Sophie. Et puis en plus, c'est une enfant, pas une expérience sociale.. pardon. » il passe la main sur son visage puis pose une main sur l'épaule d'Adélaïde en affichant une mine gênée mais sincère « est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour t'aider ? »