hold my girl (juliana)

@Juliana Chapman

Ruben avait pris des vacances pour les fêtes. Pour lever le pied, pour passer du temps avec ses colocataires, ses amis et sa famille. Pour se déconnecter du travail et de toutes les échéances qui allaient arriver avec la nouvelle année. Il avait également espéré pouvoir passer du temps avec Juliana, s’était surpris quelques fois à chercher des coins de nature sympa et de beaux hôtels pour qu’ils puissent faire une escapade à deux. Malheureusement, il y avait d’abord eu son long déplacement, un peu avant ses congés. Il lui avait glissé deux mots sur ses projets mais elle ne lui avait pas vraiment donné de réponse, disant juste qu’ils pourraient organiser ça à son retour. Puis à son retour, le projet de vacances en était resté au même point, à sa plus grande déception. Finalement, il s’était occupé différemment mais son absence lui avait fait quelque chose, un goût différent du manque qu’il avait déjà ressenti quand des semaines passaient sans qu’ils ne se voient, avant même qu’ils soient ensemble. Là, ça avait un petit goût amer. Il était le premier à comprendre que le travail comptait beaucoup pour Jules et il était même ravi que sa carrière soit aussi réussie quand bien même elle avait quitté le bateau politique mais c’était surtout leurs échanges ces derniers temps qui lui faisait se poser des questions. Avaient-ils trop précipité les choses ? Il voulait croire qu’elle lui aurait fait part de ses doutes si c’était le cas, ils avaient toujours réussi à communiquer et il était capable de tout entendre. En tous cas, elle semblait ailleurs. Loin lui en faire le reproche, il s’était contenté de lui proposer de se voir pour un dîner en amoureux et une part de lui avait été soulagée qu’elle accepte. Ça signifiait bien que tout allait bien entre eux, n’est-ce pas ?

Il lui avait donné rendez-vous dans un restaurant qui réussissait l’exploit d’avoir une ambiance sophistiquée et décontractée à la fois. Un lieu où ils pourraient discuter en toute intimité, la décoration verdoyante et les petites guirlandes de lumière se prêtaient bien à cette ambiance intime. Ruben était déjà assis à table, à siroter un verre en regardant le groupe jouer sur scène, en attendant que sa petite amie le rejoigne. Nerveux, il l’était un peu. Un drôle de pressentiment peut-être, rien qui n’allait pas disparaitre quand elle allait faire son apparition, lui sourire, le toucher. Bref, il attendait l’arrivée de Jules avec impatience.

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save the earth, raise a hippie

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@Ruben Roswell
Les derniers jours s'étaient précipités et les fêtes avaient pris tout leur temps en cette période de fin d'année mais Ruben lui manquait. Elle s'était montrée évasive dans leurs échanges et pourtant elle était plus qu'enchantée à l'idée de prendre des vacances en amoureux les premières qu'ils vivraient ensemble depuis qu'ils ont décidé d'officialiser leur relation, néanmoins elle n'arrêtait pas de penser au secret qu'elle lui cachait depuis qu'ils avaient gardé la fille de son ami ensemble ce baby-sitting improvisé lui avait permis d'entrevoir une facette de Ruben qu'elle avait apprécié et une ellipse de ce qu'ils auraient été tous les deux dans une autre vie. Juliana ne reste pas plus tard que prévu au travail cette fois car elle a rendez-vous avec Ruben et ne manquerait leur dîner pour rien au monde prenant un taxi pour pouvoir le rejoindre plus rapidement. Ce n'est pas ce qu'il y'avait de plus écologique mais c'est ce qui restait le plus rapide pour pouvoir être à l'heure. Ajustant son tailleur et recoiffant ses cheveux elle donne des billets au chauffeur pour payer la course et entre dans le restaurant ne tardant pas à le trouver car Juliana a toujours son regard attiré vers lui comme l'évidence qu'il représente à ses yeux.

Elle s'approche de la table en lui souriant et se penche vers lui pour lui donner un baiser, posant sa main contre sa joue, appréciant de le saluer de cette façon maintenant qu'il est son petit ami. « Bonsoir Ruben. » Il est difficile de s'en détacher mais elle prend tout de même place en face de lui, accrochant sa veste à sa chaise l'endroit est très beau et cosy c'est une ambiance qu'elle aime particulièrement. Sa main trouve instinctivement la sienne sur la table retrouvant ce contact qui lui a tant manqué et ce jour de l'an qu'ils n'ont finalement pas pu fêter ensemble la brune l'ayant passé au travail pour clore un dossier important. « C'est l'occasion de te souhaiter la bonne année de vive voix.» Elle s'en voulait de la distance qu'elle avait imposé entre eux il lui avait fallut du temps pour réfléchir et surtout pour savoir comment lui annoncer ce qu'elle avait sur le coeur. « Bonne année Ruben.» Surnom qu'elle n'ose pas encore lui donner bien qu'elle en est beaucoup en tête pour le qualifier.

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ft. @Juliana Chapman roswells' family home, kangaroo point ♫

Il a eu un peu de temps pour penser à ce qu’il lui dirait quand ils se reverraient, en ce début d’année. Nul besoin de grand discours, il ferait au mieux pour retranscrire ce qu’il ressent. Cette envie de poursuivre leur belle aventure, de vivre de nouvelles expériences avec elle, de continuer à partager sa vie – parce qu’il trouve que ça fonctionne plutôt bien. Ça le conforte dans l’idée qu’il ne se trompe pas avec Jules, comme si elle avait été crée juste pour lui. Ses pensées sont braquées à chaque seconde sur l’avocate, viennent et vont, en suivant le flot de la musique en fond. Bien sûr, il garde un œil sur les apparitions dans le restaurant et se redresse quand elle fait une place radieuse dans son champ de vision. La joue est percée d’une fossette, il sourit en la voyant, à la fois fier et charmé de la voir. Sa main vient au contact de sa hanche, quand elle se penche vers lui pour l’embrasser, diffusant l’air de son parfum qu’il aime toujours autant. Elle caresse sa joue, pendant qu’il darde ses yeux dans les siens, l’air béat. « Bonsoir Jules. » Continue de sourire, même s’il la regarde s’éloigner à contre-coeur pour s’asseoir en face de lui. Le contact retrouvé, le brun se rapproche pour s’accouder sur la table. Il opine du chef, cachant tant bien que mal ce petit pincement au cœur qui le prend, en repensant à la distance physique et morale qu’il a ressenti ces derniers temps. L’envie de lui demander directement, pour se défaire de ses doutes, s’il y avait un malaise entre eux ou s’il s’était fait des films dans sa tête mais il se retient, bien évidemment. « Bonne année, j’espère que cette année t’apportera plein de bonnes choses. » Ponctue ses mots d’un baiser sur ses phalanges. « Tu es partie longtemps… enfin, ça m’a paru être une éternité… » Sourit, même s’il sait que la phrase est déjà lourde de sous-entendus et tente de se rattraper. « Je suis content qu’on puisse se retrouver. Que dirais-tu de commander du champagne pour fêter ça ? »

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@Ruben Roswell
Le voir ici à l'attendre renforce les sentiments qu'elle éprouve à son égard Ruben n'a plus besoin de se mettre en avant pour la charmer car Juliana est conquise depuis de nombreux mois apaisée dans la relation qu'ils vivent ensemble son trouble de ces derniers jours n'étant dû qu'à elle et ce qu'elle lui cache elle ne pensait pas que ce serait finirait par être aussi lourd et elle ressent le besoin de lui partager avec lui avec la peur certaine qu'il pourrait ne pas lui pardonner or elle n'était pas prête à le perdre ni à envisager une fin à ce qu'ils vivaient ensemble mais le dire à haute voix est toujours plus difficile. L'avocate s'installe en face du politicien et la distance entre eux se réduit quand il se rapproche en posant ses coudes sur la table geste qu'elle imite pour se retrouver plus prés de lui car la distance de ces quelques jours avaient également été éprouvante pour elle bien qu'elle en ai été l'investigatrice et l'envie de s'en excuser est si forte. « Si elle commence à tes côtés elle le sera forcément .» Ruben rend sa vie plus belle et lui donne envie de s'ouvrir à des aventures nouvelles elle ne peut que passer une belle année s'il est à ses côtés. Il embrasse ses doigts et la chaleur qu'il diffuse est douce en elle son coeur se serrant face aux mots de son petit ami. « Excuses moi je ne voulais pas que ça te pèse...» Bien qu'elle se rende compte qu'elle l'avait blessé d'une certaine façon et la culpabilité s'était installée. « Avant que l'on fête quelque chose j'aimerais t'expliquer la raison de mon éloignement.» Car elle craignait qu'après ses explications il n'est plus envie de fêter quoi que ce soit à ses côtés. «Ce n'est pas par rapport à notre relation.» Elle rajoute pour ne pas l'inquiéter et l'empêcher d'imaginer des scénarios qui pourrait le blesser commençant à bien le connaître maintenant. Juliana tend ses doigts sur la table pour serrer sa main dans la sienne et avoir toute son attention.

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ft. @Juliana Chapman restaurant, southbank & west end ♫

« Très bonne réponse. Je vois que tu as pris comme résolution de continuer de me charmer. » Ruben lui offre un grand sourire, assis face à elle, les coudes sur la table, aussi proche d’elle que possible pour baigner dans son aura envoûtante. Plus rien d’autre n’existe depuis qu’elle est entrée dans la pièce, sans même qu’il ne s’en rende compte. Il y a juste elle et lui, c’est tout ce qui compte pour passer une bonne soirée et il espère aussi, une bonne nouvelle année à ses côtés. Sa main dans la sienne, qu’il n’est pas prêt à relâcher, malgré ses sous-entendus, le manque qui transparaît, soufflé sans aucune once de reproche mais une inquiétude qu’il ne peut cacher. Ils l’avaient déjà fait et étaient ressortis victorieux d’une longue période sans se voir mais ce n’était pas pareil, pas tout à fait le même investissement, à l’époque. Maintenant, ils étaient vraiment ensemble. Il voulait que ça marche et inconsciemment, le moindre caillou sur leur chemin devenait source d’angoisse, l’obstacle paraissait plus imposant que nécessaire. Secoue la tête, en signe de négation et lance avec un peu de légèreté. « Ce n’est pas ta faute si tu me manques, je sais que tu étais occupée. » Entre le travail, le deuil de son père, il comprenait qu’elle ait la tête ailleurs et des choses à faire, il le concevait très bien et ne voulait pas s’imposer. Ce n’était pas de sa faute si lui s’était ennuyé d’elle. Enfin… il pensait naïvement que ce n’était que ça qui pesait sur la jeune femme. Il faut croire que non quand elle aborde son éloignement – son impression était donc réelle –, conséquence d’une cause qu’il lui tarde de connaître. Lève un sourcil et se redresse légèrement par la même occasion, prend une posture d’écoute. « J’avoue que je me suis fait des films, même là, sur ce fauteuil alors que j’étais en train de t’attendre. J’ai bien senti que quelque chose n’allait pas mais je ne savais pas trop comment l’aborder avec toi… » J’avais peur que ce soit par rapport à moi… se retient-il d’ajouter. Peur des maladresses, peur des malentendus, peut-être qu’il aurait du, ou pas, quoiqu’il en soit, il était temps qu’elle lui en parle. Ruben la fixe toujours, serre un peu plus fort ses doigts dans les siens et lui confirme, sur un ton encourageant : « Je t’écoute… »

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@Ruben Roswell
«Te charmer sera toujours mon but premier monsieur Roswell.» Il en sera toujours ainsi car Juliana aimait l'effet qu'elle lui faisait et au travers du regard de Ruben elle se sentait belle il était bien le seul à faire naître ce sentiment chez elle. Leur relation avait évolué et ils avaient accepté de se donner une chance de vivre une histoire d'amour et cette histoire était aux yeux de l'avocate la plus belle de doute maintenant qu'ils apprenaient à se connaître et s'apprivoiser c'était la sensation la plus douce qui soit et elle ne voulait la perdre pour rien au monde ce qui devenait précisément la source de son angoisse à l'idée de lui parler de ce secret qui commençait à lui peser. Il n'était pas dupe et avait bien compris que quelque chose n'allait pas elle aurait du lui en parler bien avant mais face à son regard si doux elle avait toujours peur de le perdre car elle savait que leur relation n'avait pas toujours été rose et qu'ils apprenaient encore à avancer ensemble tout était à construire mais les fondations commençaient à être solides. C'était à elle de lui parler maintenant et c'est en prenant une longue inspiration que Juliana se lance dans son monologue n'osant plus vraiment le regarder. «Quand on a fait du baby sitting ensemble ça a fait remonté beaucoup de choses en moi et je me rends compte que j'aurais du te parler de ça bien avant.» Il ne peut pas avoir idée de ce qu'est ce "ça" elle va devoir être bien plus précise mais c'est difficile et elle craint qu'il ne se lève et ne parte de ce restaurant en décrétant que c'est terminé entre eux.

Elle prend une gorgée d'eau pour se donner du courage et reprend son histoire. «Quelques temps après la Nouvelle-Zélande je ne me sentais pas très bien j'ai commencé à avoir des nausées et des mots de ventres. Sur les conseils de mes colocataires j'ai fais un test de grossesse qui s'est révélé... positif.» Elle parle beaucoup trop vite mais c'est son angoisse qui parle pour elle et qui lui impose un débit un peu trop important. «Je n'avais pas de moyen de te contacter on s'était quitté sur le principe que ce n'était qu'une amourette de vacances.» Doit-elle vraiment lui préciser qu'elle ne l'a pas gardé car après tout il est évident qu'à l'heure actuelle elle n'a pas d'enfant non ? «Je suis désolée de te l'avoir caché j'arrivais plus à.. à te regarder comme si de rien n'était alors que je portais ce secret.» La voix de Juliana tremble et elle prend son courage à deux mains pour relever ses yeux dans les siens ayant peur de ce qu'elle va y trouver. «Tu vas me quitter ? »

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ft. @Juliana Chapman restaurant, southbank & west end ♫

Le jeune homme fait la moue, joue le faux timide devant sa déclaration. Elle lui fait plaisir – évidemment, même s’il se dit qu’elle n’a pas besoin de beaucoup peiner pour parvenir à ses fins. Cela avait pris une fraction de seconde et une robe de soirée dorée pour que le charme fasse effet sur lui. Juliana l’avait définitivement marqué et ce, d’une façon bien profonde qu’il ne l’avait réalisé. Assez souvent, il lui arrivait de se demander ce qu’il serait advenu d’eux s’ils ne s’étaient pas recroisés lors de ce gala de charité avant d’arriver à la conclusion qu’il avait été très chanceux et qu’il fallait en profiter. Et si le chemin semble parsemé d’obstacles plus ou moins importants, il est heureux de s’y être engagé et de l’emprunter main dans la main, Jules à ses côtés. Cependant, il se retrouvait dans une situation où il sentait ses doigts s’échapper, la distance s’installer entre eux, n’avait jamais envisagé la situation où cela arriverait. Surtout aussi tôt dans leur relation, sans pouvoir imaginer une raison pouvant expliquer son comportement – autre que lui même.

Ruben n’est pas surpris qu’elle ait quelque chose à partager avec lui, quelque chose qui semble lui peser sur le coeur et dans l’esprit. Une part de lui est presque soulagée de pouvoir démêler la situation. Alors que faire de mieux qu’écouter ce qu’elle a à dire ? Inconsciemment, il ne tient plus aussi près, lui laissant de l’espace pour s’exprimer, le bras posé sur l’accoudoir et le corps tourné dans sa direction. La tête étudie ses mots, les yeux, son expression. De ça ? “Ça”, c’est encore flou pour lui, il n’a aucune idée des révélations qu’elle va lui faire. Des mots-clefs ressortent, qu’il saisit dans son flot de paroles, reconstitue au fur et à mesure le puzzle. Juliana avait été enceinte de lui. Différentes émotions se succèdent sur son visage, finissant sur un air abattu quand tout se négative en lui, quand il ne sait pas quoi ressentir. Il sait encore moins quoi dire. Leurs deux regards se croisent. Une boule dans la gorge, bien nouée, impossible de respirer, impossible de produire un son. Étouffé par tout ce qui se passe en lui mais qu’il n’arrive pas à comprendre, il ne tente pas de se débattre pour s’en sortir, ne peut pas non plus prétendre que tout ça le rend indifférent. Ne peut plus soutenir son regard, cherche d’autres points à fixer, reflet de son esprit qui erre sans pouvoir trouver. La question aurait de quoi vexer. « Je ne sais pas… » Laisse planer un autre silence avant de se corriger. « Enfin, je ne sais pas quoi dire. » Main devant son visage, ses orbes reviennent de nouveau sur elle, l’air interdit. « Tu viens de me raconter tout ça, je n’ose même pas imaginer combien ça a du être difficile pour toi… » A lui d’enchaîner les phrases, sans que le fil de ses pensées ne suivent de logique. « Bien sûr que non je ne vais pas te quitter parce que tu me l’as dit ou parce que c’est arrivé… » Ruben s’agit sur place, en vient à faire des gestes avec les mains, mais ça ne l’aide pas plus, il le sait. Il ne saura pas trouver les bons mots dans cet état, mieux vaut laisser parler la vérité. Finit par soupirer, avec une expression lointaine sur le visage. « Je crois… je crois que j’aurais préféré le savoir plus tôt… »

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@Ruben Roswell
Pourrait-il seulement lui pardonner d'avoir gardé le silence aussi longtemps ? C'était la seule question qui subsistait Juliana espérant sincèrement que ça ne viendrait pas mettre un terme à leur relation mais c'était si compliqué comme vérité qu'elle ne savait pas ce qu'elle pouvait espérer prenant son courage à deux mains pour lui avouer ce qui l'avait préoccupé durant ces dernières semaines. La culpabilité de l'avoir inquiété était telle qu'elle se devait de lui donner les explications nécessaires à la distance qu'elle avait imposé sans vraiment le vouloir s'attendant à une réaction difficile mais pas à ce qu'il soit aussi perdu et son cœur tombe à ses pieds ne sachant pas comment faire pour le récupérer car Ruben lui semble soudain si lointain qu'elle a peur de ne plus jamais réussir à le ramener dans leur réalité ne vient-elle pas finalement de tout briser ? Il y'a tant d'émotions qui viennent se succéder sur son visage que Juliana ne sait pas toutes les déceler et pour la première fois elle n'arrive pas à lire ses émotions alors que Ruben est toujours si expressif habituellement mais elle ne peut pas revenir en arrière et lui demander d'oublie ce qu'elle vient de dire car on ne peut pas oublier une telle information. Son cœur s'arrête de battre quand il lui dit ne pas savoir quoi dire lui qui n'est jamais à court de mot le comble pour un homme politique mais Jules ne peut pas lui en vouloir consciente qu'elle les met tous les deux dans une situation très délicate. «Dis quelque chose n'importe quoi ?» Elle se contentera de tous les mots qu'il pourrait prononcer.

Il ne compte pas la quitter mais ça ne parvient pas à la rassurer pour autant car la distance entre eux c'est bien créer et elle ne sait pas comment la combler n'osant pas acquiescer pour appuyer que la situation a vraiment été compliquée pour elle car longtemps elle n'a pas su quoi faire s'imaginant le garder ou bien au contraire ne pas le faire et finalement elle avait décidé qu'être une mère célibataire ne pourrait pas coller avec les envies qu'elle s'était fixée elle avait donc pris la décision la plus juste à ses yeux sur l'instant mais il lui arrivait parfois de regretter et se demander comment aurait été sa vie si elle avait accepté de vivre cette autre vie. «Je ne savais pas comment te le dire... » A quel moment aurait elle pu imbriquer cette vérité dans une conversation alors qu'il leur a fallut tant de temps pour réussir à se comprendre et vouloir avancer ensemble ? «C'était si fragile et nouveau tout ça je ne voulais pas tout gâcher entre nous alors qu'on a peiné à trouver notre équilibre. » Cette équilibre qu'elle venait de faire contrebalancer du mauvais côté une nouvelle fois. «Je suis désolée. » Une larme roule sur sa joue n'ayant pas l'habitude de se montrer aussi vulnérable c'est nouveau pour Juliana loin d'être dans ses habitudes mais face à Ruben et cette situation elle ne peut réprimer la peur qui lui comprime la poitrine.

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Ruben pose cette question pour combler le silence, sans pour autant y avoir réfléchi. Est-ce que cela aurait changé quelque chose si elle lui avait révélé son secret plus tôt ? Est-ce qu’ils seraient là, complètement perdus, à s’échanger ces regards douloureux ? Ou est-ce que la vérité était vouée à les éloigner ? Juliana n’y est pour rien. C’est arrivé, et les circonstances faisaient que le choix de ne pas garder l’enfant lui revenait de droit. Le politicien peine à se positionner, sensation qu’il déteste profondément, sans en vouloir à Jules qu’il y a mis là. C’était une conversation nécessaire pour la jeune femme, pour se libérer du poids du secret ; il s’en veut de ne pas lui rendre la tâche facile. Ruben relève les yeux vers elle mais l’expression sur son visage pique douloureusement son coeur, au point de lui couper le souffle, un instant. Entend son aveu, auquel il répond par un hochement de tête. Il ne peut qu’imaginer ce que ça fait d’être à sa place, après tout ce qu’elle avait vécu. « Je m’en doute… » souffle-t-il, sur un ton réconfortant. Sa justification tient la route, il ne peut pas remettre en cause ses motivations – et le sentiment de culpabilité fait surface. Un accident, ça arrive. Décider d’avorter, aussi, mais personne ne devrait avoir à traverser ça seule. Juliana a les yeux brillants, face à lui. Cette fois, il s’en veut de la faire pleurer. Le cœur craquelle un peu plus quand il voit cette larme rouler sur sa joue. S’empresse de tendre les bras vers elle, pour saisir n’importe quoi, sa cuisse, ou sa main peut-être, finit par tirer le fauteuil sur lequel elle est pour la rapprocher de sa place. « Non, ne sois pas désolée. » Accoudé sur l’accoudoir, Ruben se penche sur elle et glisse ses doigts sous son menton pour plonger son regard dans le sien. « C’est moi qui suis désolé. » Il efface le sillon humide sur sa peau, lui offre un petit sourire, en l’interrogeant du regard. Sait qu’un baiser ne suffit pas à tout réparer mais il veut lui faire savoir qu’il est là, qu’il ne bouge pas, qu’il devrait être celui qui pleure pour espérer qu’elle ne le quitte pas. Le brun se fige dans cette position, caresse sa joue et la fixe longuement avant de rompre le silence : « Je crois que j’ai besoin de prendre l’air, Jules. » Déclaration confuse, sachant qu’ils sont déjà à l’extérieur en terrasse, mais il n’a pas envie d’avoir de continuer leur discussion au milieu de tout ce monde. Il ne lui semble pas avoir déjà avoir mené une conversation où il se trouvait autant en difficulté, comprend combien c’est effrayant de mettre son cœur sur la table. Inconsciemment, il s’est reculé, remettant de la distance entre eux et ses yeux cherchent frénétiquement un autre endroit où se poser. « Tu viens aussi ? » L’invite, pour lui signifier qu’il ne tourne pas le dos, dans cette situation. S’il le pouvait, il mettrait le monde en pause, juste pour y échapper un instant, en sa compagnie. Eux deux, contre le reste.

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@Ruben Roswell
Juliana n'avait peut être pas fait le bon choix mais elle avait longuement pesé le pour et le contre sur la balance de leur idylle et elle avait estimé qu'il était temps de le lui dire bien que s'en voulant de devoir lui faire porter le poids de cette révélation à présent mais elle n'en pouvait plus de porter de secret toute seule ce fardeau qu'elle s'était imposée n'imaginant pas qu'un jour elle viendrait le lui révéler. Le ton est doux et réconfortant Juliana n'en doutait pas car son Ruben ne saurait pas se montrer agressif ou colérique plus encore quand elle se trouve dans cet état de détresse mais peut-elle se fier à son air bienveillant ou bien lui cache t-il les tourments de son coeur qu'elle vient de déchaîner ? Juliana s'imagine le pire car elle a toujours été comme ça, elle a toujours entrevu la fin avant même de voir le début. Une larme roule sur sa joue et elle ne peut la retenir c'est l'émotion et la peur qui prennent le dessus comme un mauvais réflexe toujours présent même après tout ce temps. Il rapproche sa chaise de la sienne et elle vient passer ses mains autour de son bras en posant sa tête contre son épaule cherchant du réconfort auprès de lui plus rassurée quand il la touche que quand il créait cette distance entre eux. «Tu n'as pas à l'être Ruben tu ne pouvais pas savoir. » Il essuie cette larme sur sa joue et elle relève son visage vers le sien se détendant quelque peu au contact de sa main contre son visage.

Il a besoin de prendre l'air un peu plus loin de la foule et du monde environnant et avant qu'elle ne puisse se poser des questions il lui intime de le suivre ce qu'elle accepte en acquiesçant, délaissant cette table et leur commande pour glisser sa main dans la sienne et le suivre un peu plus loin quittant le bruit environnant pour le calme des rues désertiques. L'avocate n'ose briser le silence pour lui laisser le temps de digérer cette information regardant devant elle en attendant qu'il se sente mieux, du moins c'est ce qu'elle ferait si elle savait faire preuve de patience mais après de longues minutes Juliana ne peut s'empêcher de poser sa main contre sa joue et le ramener à elle. «Embrasses moi s'il te plaît, j'ai besoin de sentir que tu es là. » Et pas, dans ses pensées, à des kilomètres d'elle.

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Ruben se sent affreusement mal quand il réalise que la larme sur la joue de la belle, a du être précédée par tant d’autres. Fronce mollement les sourcils parce qu’il s’en veut, lui, car elle n’a rien à se reprocher. Le brun vient à son contact, touché par sa vulnérabilité, les blessures visibles mises à nu dans ce moment. Elle a besoin de lui. Parvient à dénouer quelques tensions en lui, quand elle vient se blottir contre son corps. Esquisse un sourire, un peu triste, avant de caresser sa joue pour faire disparaître cette larme. Leur étreinte silencieuse fait l’effet d’un baume apaisant mais ce n’est pas suffisant pour le calmer, subsistent la douleur qui prend le cœur et cette sensation d’étouffer. Ruben est soulagé qu’elle accepte de le suivre à l’extérieur et de s’isoler des autres clients. Trouvent une cachette à l’abri des regards dans la rue adjacente, ne craignant plus d’être dérangés par des passages et des éclats de voix. Le brun garde sa main dans la sienne, même quand il s’adosse au mur et tourne la tête pour ne pas affronter son regard. Ses respirations deviennent peu à peu plus amples, en usant des techniques de relaxation qu’il connaît par cœur, celles qu’il utilisait quand venaient les accès d’anxiété. Il faut que ça marche. Son cœur s’emballe de nouveau quand la main de Juliana vient trouver sa joue et qu’elle l’enveloppe dans ce regard qu’il interprète comme accusateur. Oui, il a du mal à digérer sa révélation et non, il ne réagit sûrement pas de la bonne façon. « Je suis là. » Silence. Était-ce assez convaincant ? Pour finir sa démonstration, il l’enlace en passant ses bras autour de son cou. Continue de la fixer, va même jusqu’à forcer un sourire mais tout cela sonne faux. Ce semblant de normalité ne colle pas avec cette situation et le sentiment de culpabilité qui lui ronge le coeur. Relâche ses bras dans un mouvement de recul, avant d’expliquer en baissant la voix : « Et je me dis que j’aurais aimé être là. Au moins pour te soutenir. » Plus facile à dire qu’à faire, des mois après l’événement, maintenant qu’ils se connaissent mieux, qu’ils sont ensemble et qu’il lui a ouvert son cœur. Secoue doucement la tête, pour lui assurer que c’est la vérité avant d’expirer lentement. « Je me sens con, en fait. Si je n’avais pas été aussi insouciant ou peureux, par rapport aux relations, peut-être que ça aurait pu se passer autrement. J’ai l’impression de t’avoir fait souffrir directement ou indirectement… ou les deux à la fois. » Fin de sa tirade. Pour lui, ça sonne comme reconnaître un autre faux pas, avant même le début de leur histoire, avant même qu’il ait pu s’imaginer qu’ils arriveraient jusque là. Il s’éclaircit la voix après une pause nécessaire pour rassembler ses pensées et permettre à l’avocate de saisir ce qu’il essaye de lui dire. Un simple “je suis désolé” ne suffit pas. Les deux mains liées dans son dos, il presse délicatement le corps de la brune plus près du sien, assez près pour analyser son regard, son expression, capturer sa réaction. « J’espère que… que tu ne regrettes pas... » Phrase en suspension qui finit comme une question.

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@Ruben Roswell
Juliana accepte de le suivre dehors en craignant le fossé qui pourrait les séparer car elle sait que ça chamboule l'équilibre qu'ils ont essayé de se donner. Elle se demande si elle n'aurait pas du garder son secret mais elle ne supportait plus de le lui cacher alors qu'elle voudrait tout lui avouer pour qu'enfin s'abattent les dernières barrières entre eux, ne méritent-ils pas d'être heureux ? Leurs mains restent soudées mais il tourne la tête et l'avocate perd son regard ce qui lui brise un peu plus le cœur et pourtant elle retient ses mots pour ne pas lui faire plus de mal encore et accentuer ce sentiment de culpabilité quand au fond il n'a rien à se reprocher ils n'avaient pas prévu de se revoir alors il n'aurait pas pu savoir. Il est là mais il ne l'embrasse pas et la distance lui semble plus insurmontable que jamais malgré ses bras autour de son cou et ce sourire qu'il force mais qui n'a rien de vraiment sincère maintenant qu'elle est capable de reconnaître les multiples émotions de Ruben un avantage à bien se connaître. Il retire ses bras et se recule un peu la brune reste figée sur place n'osant s'approcher. «Tu n'aurais pas pu savoir Ruben tu n'as pas à culpabiliser. » Elle le lui rappelle. «C'est de ma faute j'ai du oublier une pilule je n'ai pas fais assez attention.» La passion les avait emporté dans tant d'endroits différents qu'ils ne s'étaient pas toujours protégés et la maniaque du contrôle qu'elle était avec certainement fait une erreur quelque part à moins qu'à deux ils n'aient réussi à déjouer la science ce qui ne serait pas surprenant au vu des nombreux jours passés ensemble et plus particulièrement l'un contre l'autre pour des moments de passion.

Elle secoue la tête refusant de le laisser dire des choses pareilles. «J'étais toute aussi peureuse que toi Ruben je n'envisageais pas non plus une relation à ce moment là, on ne pouvait pas savoir ni toi ni moi ce qu'on serait aujourd'hui. » L'avenir n'avait pas été écrit d'avance pour eux ce n'est que grâce à leurs efforts et leur courage pour surmonter leurs craintes qu'ils avaient pu réussir à avancer ensemble. «Tu ne m'as pas fais souffrir je n'ai rien regretté de tous nos instants j'ai ma part de responsabilité à dedans. » Elle ne lui en a pas voulu et ne lui en voudra jamais pour ça. Ses mains contre son dos elle se laisse faire quand il la rapproche de lui en posant ses mains contre son torse. «Non.. Ce n'était pas le moment et puis nous n'aurions jamais été prêt. Envisager une relation nous semblait impossible alors devenir parents n'aurait pas été possible et puis à ce moment là ma carrière passait avant tout.» Tout comme celle de Ruben elle ne regrettait pas Juliana car ils n'auraient pas pu assumer ce rôle. «C'est juste que te voir avec ce bébé la dernière fois ça m'a fait pensé à ce que ça aurait pu être. » Et c'était une image qu'elle avait aimé. «Je ne pensais pas apprécier autant cette image. » C'est à elle de faire preuve de sincérité.

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ft. @Juliana Chapman restaurant, southbank & west end ♫

Ce moment de révélation devrait appartenir à Juliana, se dit-il. L’eau avait coulé sous les ponts mais la blessure devait rester vive ; la preuve, elle avait avoué que c’était la raison derrière sa distance ces derniers jours. Pourtant, ce sont ses propres réactions qui le surprennent et la jeune femme sait, encore une fois, trouver les mots pour l’apaiser. La tête s’apaise déjà dans la quiétude de ce coin de rue, grâce à quoi, il trouve la force de rassembler ses esprits et d’exprimer ce qu’il ressent. La brune l’écoute avec attention, même quand il rompt le contact et que les mots sortent difficilement. Il sait qu’il repensera à ce moment, quand un jour, il réfléchira aux étapes marquantes qu’ils ont vécu ou encore aux qualités qu’il aime chez elle. Elle se montre patiente, déploie une douceur infinie pour le ramener à lui. Et ce, même quand il arrive à peine à la regarder dans les yeux, même quand il s’éloigne, même quand il ne l’embrasse pas suite à sa requête. Elle souffle un discours contraire à celui de la culpabilité qui lui pèse. Non, il ne pouvait pas savoir, l’idée ne lui aurait jamais traversé l’esprit. La chute était justement plus rude quand elle lui avait dévoilé les faits. Insouciant, c’était vraiment le mot pour le caractériser lors de ce congrès en sa compagnie, ils s’étaient abandonnés aux affres de la passion. Ils s’étaient aimés comme s’il n’y avait pas de lendemain. « Je sais bien… » Et ce qu’il s’apprête à dire n’engage qu des promesses, une réalité qui n’existe pas, mais il ose prononcer ces mots : « Non, on était deux, je suis responsable aussi. Et crois-moi, j’aurais assumé et j’aurais été là, quelle que soit ta décision. Je sais, c’est plus facile à dire, tant qu’on se tient là, sans avoir à donner des biberons et changer des couches… mais je suis sérieux. » Et sincère. Ruben la fixe intensément. Il peut le dire maintenant, il est là.

Plus ils discutent et plus il a la confirmation que Jules est en paix avec son choix. La connaissant, la raison l’a emporté sur les sentiments ; elle devait avoir réfléchi à tous les aspects de la question. Il remet tout le chemin qu’ils ont fait ensemble en perspective. Ni lui ni elle n’aurait parié sur eux. Ruben ne peut s’empêcher de la serrer plus près de lui à cette pensée. Un sourire renaît sur son visage, il est définitivement plus tranquille après ses mots. « Il paraît que ça vous fait de l’effet, les femmes, de voir un mec à l’aise avec un enfant. » Le ton est redevenu plus léger quand il commence à la taquiner sur son aisance avec le petit bout. « Ça t’a perturbé de voir que j’étais plus à l’aise que toi, hein ? » Petit rire qui récoltera sûrement ses foudres, alors il s’empresse d’ajouter. « Je comprends que ça ait pu faire remonter des trucs… Est-ce que ça va mieux maintenant ? » Ruben penche la tête sur le côté, captivé par son regard alors qu’il attend sa réponse. « Il faut que je te dise… j’étais un peu stressé, quand je t’attendais. J’ai cru qu’il y avait quelque chose par rapport à moi ou par rapport à nous… » J’ai eu peur que tu me dises ‘c’est fini entre nous’. Pas pour autant qu’il prend les choses pour acquis, il sait que se dresseront d’autres obstacles mais rien qui ne lui semble insurmontable s’ils croient en eux, comme ils le font aujourd’hui. Une part de lui est soulagée qu’ils puissent communiquer de façon aussi ouverte ensemble. Une autre ressent de l’appréhension, sait que les bases de leur relation sont encore fragiles. Manque cette confiance qui les a tous les deux fait douter avant de se rendre à cette rencontre. Il déglutit difficilement avant de revenir sur sa question, plus tôt dans la soirée : « Tu pensais vraiment que je pouvais te quitter après que tu m’aies annoncé ça ? »

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@Ruben Roswell
Elle ne pouvait plus continuer à porter le poids de ce secret car quelque part il mérite de le savoir et la culpabilité de lui avoir caché quelque chose d'aussi important l'étreint mais Juliana ne savait pas s'il y'aurait un jour un bon moment pour lui en parler et le lui avouer. Ce n'est pas sa faute il n'aurait jamais pu le deviner et elle en prend la responsabilité car elle ne lui en veut pas et ne pourra jamais lui en vouloir pour quelque chose qu'il ne pouvait pas savoir. Alors elle prend le temps de chercher ses mots pour lui ôter ce poids qui n'a pas lieu d'être malgré la distance imposée et sa présence qui lui manque déjà tellement alors qu'il est juste devant elle, Juliana sait qu'il ne s'agit plus d'attachement mais de bien réels sentiments elle les ressent au plus profond de son cœur et bien que les avouer ne soit pas encore facile pour elle, l'avocate sait que les barrières qu'elle avait érigé pour se protéger sont toutes tombées et ce constat qui aurait pu l'effrayer il y'a quelques mois en arrière ne l'angoissait plus maintenant. Ruben est toujours capable de la surprendre même à cet instant quand il lui avoue qu'il aurait été là si elle avait décidé de le garder et elle retient une nouvelle larme en l'essuyant de sa main. «Je sais que tu ne m'aurais pas abandonné, tu aurais été un père formidable tu t'es si bien débrouillé la dernière fois et en réalité je me suis rendu compte qu'à l'inverse.. j'aurais été une mauvaise mère. Je n'aurais pas su me débrouiller avec un enfant. » Elle avait été si stressée de garder ce bébé quand au contraire Ruben s'était si bien débrouillée montrant une patience et un savoir faire qu'elle ne soupçonnait pas et ce rôle lui allait si bien.. Elle s'était projetée un peu trop loin en le voyant avec un enfant dans les bras et n'osait pas le lui dire se contentant de garder ses réflexions pour elle.

Elle n'était pas à un moment de sa vie où elle aurait pu choisir cet enfant à sa carrière et si on lui repose la question dans quelques mois son optique pourrait peut être changer mais en attendant elle se rassure quand il la ramène de nouveau contre lui et qu'elle peut à loisir se blottir dans ses bras. «Oui je l'admet je crois que je t'enviais presque de ton aisance.» Le ton redevient plus léger et un sourire revient sur son visage et elle acquiesce sous sa question. «Oui ça va mieux . » Elle confirme se sentant maintenant plus légère et libérée d'un poids. C'est au tour de Juliana d'être surprise cette fois tandis que ses mains se posent contre les joues du brun. «Je suis désolée je n'imaginais pas que tu puisses penser ça...» Elle avait conscience qu'elle avait crée de l'inquiétude et ce n'était pas ce qu'elle avait voulu bien au contraire mais elle pouvait comprendre que son éloignement ai pu susciter de tels interrogations. «Je n'ai pas envie de te quitter Ruben. » Elle confirme pour lui ôter ses inquiétudes de l'esprit, elle sait qu'ils sont toujours un peu bancales sur certaines situations mais ils avancent ensemble et de mieux en mieux. Juliana rougit de gêne conscience de ce qu'il peut penser. «Tu dois penser que je dois avoir une bien piètre opinion de toi.. mais ce n'est pas ça.» Elle cherche ses mots pour rendre ses pensées les plus concrètes possibles. «Je te l'ai caché tout ce temps et j'aurais compris que tu sois en colère car c'est un fait qui te concernes, j'avais peur que tu me vois comme une menteuse ou quelqu'un de malhonnête et je culpabilisais tellement que.. j'aurais compris si tu avais décidé que c'était fini. » Compris peut être mais elle l'aurait particulièrement mal vécu.

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Il y a des alarmes qui s’allument dans sa tête à chaque fois qu’elle prononce les mots enfant, enceinte, père, mère et tout le champ lexical relié au thème. C’est une façon étrange d’amener cette conversation, très tôt dans leur relation, d’ailleurs. Il n’est pas sûr de tout ce qu’elle avance, leur expérience de baby-sitting n’était pas suffisante pour déterminer s’ils feraient de bons parents ou non et surtout, il n’avait pas envie de se poser cette question. Pas maintenant. Bien qu’il soit sincère dans ses paroles, il n’arrivait pas pour autant à se projeter dans ce rôle. « Je comprends que ça a réveillé des choses en toi, mais Jules, c’est impossible de juger sur ça, si tu ferais une bonne mère ou pas. » la rassure-t-il, une expression plus grave qu’il le voudrait. « Ne sois pas si dure avec toi-même. » l’implore-t-il, en passant une main dans son dos avant de la serrer contre lui. « Tu n’as pas besoin de te comparer à moi, d’ailleurs, je dirais qu’on a fait un super travail d’équipe. » Ils restent un moment ainsi. Rassuré que cette discussion n’ait pas réussi à les éloigner, Ruben dépose un baiser sur ses cheveux. Elle ne bronche pas, il s’ose alors à utiliser un ton plus léger. « Surtout si tu savais le prix de cet aisance… je peux te dire que mes débuts avec Arthur dans les bras n’étaient pas glorieux. » Heureusement qu’Harlan lui avait fait confiance et l’avait guidé aussi, maintenant qu’il était plus à l’aise avec le bambin, c’était un plaisir de pouvoir lier l’utile à l’agréable – apprécier les moments avec l’enfant tout en rendant service à son meilleur ami.

Juliana, aux creux des bras et ses confidences l’invitent à s’ouvrir aussi. Ça ne lui ressemble pas de manquer de confiance, de ne pas faire preuve d’optimisme mais on parlait de relation et il n’était pas expert dans le domaine. Il n’y comprenait pas grand chose, comme il avait préféré s’en tenir éloigné toutes ces années et toutes ces incertitudes étaient sources d’agitation dans sa tête. Un sourire gêné, même quand elle encadre son visage de ses mains pour tenter de le rassurer. La sincérité de ses mots et de son regard suffisent à alléger son esprit. Ouf. Merci. se retient-il de lâcher. Les problèmes n’en sont plus quand ils peuvent se parler à coeur ouvert, de cette façon ; les vérités qui blessent, finalement, ne sont que mauvaise interprétation. « Ça me concerne, c’est vrai et je vais y penser encore longtemps. Je comprends la position dans laquelle ça te mettait, ce qui s’est passé mais tu as fini par me le dire quand même, je n’ai aucune raison de penser que tu es malhonnête. » Sa main pousse doucement la sienne avant d’enlacer leurs doigts, Ruben penche légèrement la tête pour pouvoir l’admirer sous une meilleure lumière. « On avance doucement… ça me fait plaisir. » souffle-t-il, affichant une expression tendre, avant de capturer ses lèvres pour baiser qui l’était tout autant et pourtant, le coeur s’emballe dans la poitrine, un flash de bonheur dans les veines. Il ne peut s’empêcher de sourire contre sa bouche, heureux de la retrouver et de sentir qu’ils sont plus proches que jamais. « Si tu savais tout ce que j’ai envie de faire avec toi… » Son nez caresse celui de la jeune femme, après avoir laissé planer un silence et repris son souffle. Lui non plus n’a pas envie de la quitter. Pas avant un autre verre, une balade en ce début d’année, pas avant de l’avoir présenté à ses amis et ses parents, pas avant un voyage, pas avant une escapade le temps d’un week-end, même pas avant un enfant, voire deux ou trois… mais ça, pas avant longtemps. « Tu es prête à revenir à l’intérieur ? On a encore des flûtes de champagne à vider et un dîner... et puis je pourrais peut-être te parler de mes projets. » Surtout ceux dont tu fais partie aussi.

hold my girl (juliana)

brisbane, australie

south bank & west end