@Marcus Klein & @Victoria Starkov


C’est toujours la même rengaine. Le perfectionnisme de Victoria fait qu’elle ne sait pas quelle tenue adopter pour la journée. La météo est plutôt clémente, presque chaude pour un hiver, même à Brisbane. Après avoir vidé sa penderie, elle opte pour une robe aux tons verts avec quelques motifs fleuris. Ce n’est pas trop habillé et plutôt confortable. Parce qu’elle tient à être belle pour Marcus mais à l’aise pour bouger dans le parc animalier où ils vont. Une paire de baskets claires aux pieds et elle commence à regarder les transport en commun pour se rendre au Sanctuaire des Koalas. En vélo, d’après google maps, c’est quasiment une heure, elle ne se sent pas de faire ce trajet-là. Elle reste fatiguée de sa crise, elle a toujours des vertiges et cette impression que ses crises peuvent arriver à n’importe quel moment. Ce n’est donc pas le moment de prendre le volant pour traverser la ville également. Bon, les transports en commun ne sont pas plus longs que le vélo mais au moins elle sera assise. Elle coiffe sa crinière dorée, elle se maquille un peu, son parfum habituel. Victoria est en avance, elle trépigne presque. Elle nourrit son animalerie avant de partir, elle est un peu nerveuse. Est-ce que c’est un rendez-vous qui compte ? Enfin... elle rencontre son neveux et sa nièce et une fois, il lui a avoué qu’ils étaient très présents et importants dans sa vie. Alors, imaginons que les enfants n’aiment pas Vicky ? Comment les choses se passeront ? Ok, ce n’est pas le moment de paniquer.

Elle finit par prendre son petit sac, elle attrape ses airpods pour le trajet et elle file attraper le tram à quelques rues de là. Elle écoute de la musique classique pour se vider l’esprit. Cela l’apaise quelque peu, elle ne pense à rien quand elle écoute ce genre de musique. Pourtant, le stresse est présent, elle trépigne de la jambe tout en regardant la ville défiler. Elle espère ne pas se faire trop attendre, les transports en commun sont souvent aléatoires. Lorsque l’arrêt clignote, elle descend, les battements de son cœur plus vifs mais rapidement, elle croise Marcus avec deux enfants qui lui tournent autour, un large sourire se dessine sur son visage. Maintenant qu’elle le retrouve, elle sent que ça va mieux. Elle ne sait pas trop comment on doit se comporter avec des enfants, à part le fils d’Harlan qu’elle adore elle n’a pas beaucoup d’amis qui ont des enfants. Arthur est encore tout jeune, contrairement aux deux petits phénomènes qui accompagnent Marcus. Un petit signe de la main et un sourire. « - Bonjour, bonjour ! » Un baiser est déposé sur sa joue, elle couve du regard Marcus, sachant pertinemment qu’un autre type de baiser serait mal venu devant des enfants. Les enfants offrent des sourires mais pour l’heure, peu d’intérêt pour sa personne. Apparemment ce sont les animaux qui ont la côte et c’est sans doute normal vu le lieu dans lequel ils se trouvent.

Ils pénètrent dans le parc et les enfants l’attendrissent plus qu’elle ne l’aurait cru. Ils sont mignons, vifs, ce qui est normal. Victoria ne perd pas son sourire. Elle se laisse volontiers aller contre Marcus, apprécie le doux baiser. « - Ce sont des enfants, ne t’inquiète pas, j’espère qu’ils m’apprécieront quand même » A elle de se hisser sur la pointes des pieds pour embrasser sa joue. « - Et merci de m’avoir proposé... je suis contente d’être là » Cette connexion qu’elle ressent quand elle est proche de lui est si plaisante qu’elle voudrait ne jamais se décoller et pourtant. La petite Jeanny s’approche de Vicky pour attraper sa main et la tirer vers les Koalas. Comme être sûre que la violoniste puisse les voir. Elle se retourne un peu vers Marcus, étonnée de tant de douceur mais si touchée. Elle suit l’enfant et s’approche de l’enclos, ils sont en semi-liberté et il est même possible à un moment de les prendre dans les bras sous surveillance d’un soigneur. Vicky s’accroupie pour être à la hauteur de la petite fille qui alors glisse à son oreille. « - Victoria, j’ai un secret à te dire » Un petit sourire amusée. « - Dis-moi tout » Elle se repenche à son oreille. « - Tu es trop jolie » Ce qui amuse beaucoup Vicky, c’est certain. La vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants ? « - J’ai un secret moi-aussi » Et la petite fille semble avoir des paillettes dans les yeux à l’idée d’être dans la confidence. Vicky fait mine de se penche à son oreille. « - Tu es trop jolie trop aussi » Et elle sent qu’elle marque des points et qu’elle est littéralement sous le charme. Les bras de la petite fille passent autour de la nuque de Vicky, ravie d’avoir tressé ses cheveux d’ailleurs, elle parvient à la soulever avec aisance, malgré son état plutôt faible, l’euphorie du moment lui donne des ailes. De cette façon, elle peut observer encore mieux l’enclos. « - Tu voudras qu’on aille les toucher tout à l’heure » Un oui oui oui de la tête très énergique. Un regard vers Marcus, un grand sourire. « - Je crois que ça se passe bien ? » Lance-t-elle vers Marcus.

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L’appréhension disparaît lorsqu’elle retrouve Marcus. Évoluer sous son regard bienveillant aide Victoria à se laisser aller.  Elle ne va tout de même pas se laisser envahir par l’angoisse de ne pas plaire à deux enfants. Des enfants, voyons. Elle est capable de les séduire, évidemment. Et puis Victoria est capable de douceur infini, est-ce que Marcus a eu l’occasion de le voir ? Peut-être pas dans son entièreté. Disons que leurs rapports n’ont pas été toujours que douceur et n’ont pas débuté dans ce registre. C’est fou quand elle y pense encore, la voilà en date avec ses neveux et nièce alors qu’il y a deux mois à peine, elle le déteste profondément. Peut-être qu’elle ne l’a pas totalement détesté, disons que Marcus a vu ce qu’elle refusait de voir. Il a mis en lumière des soucis, une baisse de régime qu’elle ne voulait pas entendre. La mettre face à elle-même alors qu’elle n’était pas prête à voir son reflet. Il a su la dompter doucement, parce que c’est clairement lui qui a réussi cet exploit, Victoria était déterminée à rester distante avec lui, ne voulant se lier à personne après la disparition soudaine de Joachim. Un cœur sauvage et un dompteur de talent. L’incroyable rencontre. Et maintenant elle avance à ses côtés, en secret, certes mais ils ne voudraient pas tout gâcher en s’affichant si rapidement au sein de l’orchestre. Cela pourrait causer des tensions et elle n’a pas envie d’être au centre d’un drama musical. Il y a des couples dans le groupe, des flirts, évidemment. Quand on passe autant de temps avec les mêmes personnes, c’est normal mais là, on est sur un premier violon et un chef d’orchestre, elle ne voudrait pas que l’on pense qu’elle a des privilèges, elle a assez de son patronyme.

La petite fille la surprend alors, un moment de tendresse qui fait fondre son cœur de princesse. Elle la suit sans se faire prier, trop heureuse d’être le centre de l’attention de cette petite poupée. Victoria s’accroupie pour être à sa hauteur. Quelques échanges plus qu’adorable, Vicky rit naturellement sous l’éclat de cette enfant. Elle termine dans ses bras Jeanny, trop heureuse d’avoir l’attention de l’amie de son oncle. La violoniste cherche le regard de son partenaire... n’osant penser qu’il est son petit ami, elle craint cette appellation, craint de le brusquer un peu trop. Il semble content lui aussi de la douceur du moment. Harry amuse la musicienne. Pas sûr qu’elle tiendra tout le parc avec une enfant de cinq dans les bras, elle qui n’est pas en forme. Peut-être qu’elle a retrouvé un peu de couleur mais les cernes sous ses yeux montrent que la forme n’est pas encore au top. Cela fait plusieurs crises qu’elle fait sans trop comprendre ce qui se passe. Elle les cache à Marcus pour ne pas l’inquiéter mais cela devient de plus en plus compliqué. Il faut qu’elle trouve le bon moment pour lui en parler, mais elle aimerait se sentir mieux pour cela, pour qu’il ne panique pas et s’éloigne d’elle.

Un sourire un peu plus crispé, elle remonte un peu la petite fille dans ses bras qui observe la blonde plutôt que les koalas. Effectivement, elle va se faire les muscles. « - Pour mieux te bousculer, je ne sais pas si c’est dans ton intérêt » Lance-t-elle amusée à Marcus. « - C’est ton amoureuse tonton ? » C’est Jeanny qui réplique cela. Vicky fait les gros yeux, se pincent les lèvres et la voilà qui rougit. Elle n’était pas certaine du terme et voilà que c’est la nièce qui met les pieds dans le plat. Elle rit Vicky, mal à l’aise, mais elle cherche une forme de réponse dans le regard bleu de Marcus. Elle finit par détourner les iris pour fixer dans le vide... enfin dans l’enclos. « - Pff, mais oui c’est son amoureuse, regarde, elle est toute rouge » Elle ne remercie, évidemment, pas Harry pour ce commentaire mais elle en rit, il faut non. Jeanny semble contente de l’entendre. « - C’est à votre oncle qu’il faut demander... » Oui, elle le laisse prendre cette décision, ce sont ses neveux après tout, mais elle est amusée Vicky.

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Aucun des deux adultes présents n’étaient prêts pour la question nature peinture de la petite fille. Évidemment que les joues de la violoniste rougissent. Comment ne pas rougir ? Déjà que le regard de Marcus lui offre cet effet-là, alors forcément, lorsqu’ils parlent d’une espèce d’officialisation. Impossible d’imaginer que les choses se feraient de la sorte. Victoria n’a pas l’intention de se laisser démonter, même avec les mots de Harry qui se montre un peu plus cash que sa jeune sœur. Elle laisse cependant Marcus prendre les rennes, c’est sa famille après tout, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle est censée dire. Lui, comment voit-il les choses ? Et son regard vert se pose sur le chef d’orchestre, sans vouloir lui mettre de pression non plus. Un petit sourire amusé par la situation un peu cocasse. La franchise des enfants est parfois déconcertante mais tout à fait attendrissante. La réponse ne tarde pas arriver, tout le monde l’attendait. Le petit sourire sur le visage de la musicienne s’agrandit. Elle voudrait presque lui voler un baiser à ce moment-là, tant cette confirmation apaise beaucoup de choses en elle. Vicky se mordille la lèvre, elle remonte un peu la petite fille dans ses bras pour qu’elle soit bien installée. Est-ce qu’elle doit déjà dire que Jeanny commence à peser ? Elle ne dira pour le moment pas grand-chose et trouvera un subterfuge.

Alors qu’il avance vers la suite dans le zoo, Vicky ajoute à Marcus : « - J’espère que je pourrais faire le koala moi aussi ce soir » Un regard complice, il sait qu’elle adore se réfugier dans ses bras. Elle n’ira évidemment pas dans les détails, il y a des oreilles chastes. Ils avancent tranquillement, il y a un peu d’affluence mais rien de terrible, ce qui laisse l’occasion de se balader. La partie semi-liberté est un peu plus loin, pour l’heure, ils avancent doucement vers les reptiles présents dans le parc. Les crocodiles. Il semblerait que cela plaise beaucoup aux enfants. « - Whouoh, ils sont vraiment gros tonton, plus grand que toi tu crois ? » Harry semble préférer les reptiles. Cela amuse toujours Victoria, le regard qu’ils peuvent avoir sur leur oncle. C’est le moment que choisit Jeanny pour descendre des bras de la violoniste et ce n’est pas pour lui déplaire. Elle avance vers son frère vers la vitre. C’est plutôt mignon. Vicky en profite pour se glisser sous le bras de Marcus pour se calmer dessus, contre lui. Elle relève le nez vers lui. « - Alors comme ça, je suis votre amoureuse monsieur le chef d’orchestre ? » Une taquinerie adorable. Elle passe réellement un bon moment. On dirait presque un couple avec leurs enfants, un peu fou, peut-être. Victoria sait qu’être mère pourrait être compliquée avec son traitement. Il n’est pas compatible avec une grossesse. C’est ce qui rend l’épilepsie lourde parfois, comment envisager quelque chose sans être certaine qu’elles pourront avoir lieu. Elle se tait sur le sujet, l’idée qui lui a traversé l’esprit. Une chose est sûre ce n’est pas prévue pour le moment. Elle a trop de projet professionnel à mettre en œuvre et elle aimerait profiter avant de devenir mère, encore un peu. « - Tu crois que ça va, ils m’aiment bien ? »

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C’est un peu compliqué d’avoir l’air d’être une fille bien élevée qui ne dit rien d’ambiguë face aux enfants. Pourtant, le regard complice quant à la mention du koala fait mouche, elle le voit parfaitement. C’est tout ce qu’elle désirait après tout. Il faut avancer, les enfants ne se font pas prier pour accélérer le pas pour se diriger vers les reptiles. Il semblerait qu’ils plaisent beaucoup au jeune Harry. Amusée, Victoria suit le rythme, les bras chargés d’une petit Jeanny très câline. Cela lui convient bien, elle la trouve adorable et il faut croire qu’elle a déjà conquis le cœur de la violoniste la petite fille. Elle espère sincèrement que la réciproque est vraie. Faire bonne impression à ses enfants c’est important, il ne faut pas non plus qu’elle se mette de trop la pression mais tout compte à partir de maintenant. Une fois devant les crocodiles, la petite fille lâche les bras de Victoria, délestée d’un poids qui commençait à se faire lourd. Un sourire attendri et elle se glisse dans les bras de Marcus. Elle découvre la complicité qu’il a entre eux, elle a l’impression de faire partie de quelque chose de nouveau. Dans la famille de Victoria, cela n’existe pas. Jamais ses parents ne l’ont emmené au zoo par exemple, elle l’a découvert tardivement avec des amis. Alors forcément tout cela c’est nouveau. Simple, facile mais plaisant. C’est à ça que c’est censé ressembler une famille. Parfois cela lui fait de la peine de se dire qu’elle n’a pas eu une enfance normale. Elle ne doute pas de l’amour de ses parents mais disons qu’il n’est pas conventionnel.

« - Oh parce que le snack est un coin stratégique ? » Elle est curieuse, s’il faut qu’elle découvre les us et coutumes de la petite famille, c’est maintenant. Un sourire élargi sur son visage, elle aime entendre le complément de réponse. Elle prend une fine mine sérieux, ses yeux trahissent sans doute l’humour qu’elle met dans sa réponse : « - Oui, c’est intéressant, j’en prends bonne note » Elle se mordille la lèvre avant de le regarder amusée. « - Évidemment que cela m’intéresse, le jour où tu cesseras de me regarder comme tu le fais à cet instant... je m’inquièterais ! » Elle adore ce regard doux. Mais rapidement, ils reportent tous les deux leur attention sur les petits. Ils ne peuvent pas les perdre de vue. Ils avancent vers la vitre de l’enclos des crocodiles. Victoria a toujours adoré les reptiles, ce n’est pas pour rien qu’elle a une tortue d’ailleurs. Elle s’amuse de voir les yeux émerveillés des enfants. « - Quelle idée, évidemment que c’est le croco voyons, Marcus » Elle l’embête mais c’est très plaisant, elle ne peut pas se retenir de rire. « - Tu vois au moins ta copine elle aime les crocodiles » Et Vicky rit toujours, elle adore le caractère des petits. « - J’adooore les reptiles Harry, je crois qu’on va bien s’entendre » Elle lui tend la main pour un top-là, espérant ne pas se manger un vent terrible mais le garçon n’hésite pas. Il semble content. Et Victoria est ravie de marquer des points. Elle pourrait raconter plein d’anecdotes sur les reptiles, elle a déjà toujours des serpents, quelques gros lézards... bon les crocodiles, disons que c’est complexe, elle aimerait mais ce n’est pas évident d’avoir des opportunités. « - Moi je préfère les lions tonton, les crocrodiles ils font peur » Marcus a encore une alliée « - Ils ne peuvent rien te faire derrière cette vitre, promis » Tentative de la rassurer. « - Tu veux qu’on avance vers les kangourous ? » Il en faut pour tout le monde. « - C’est quand le goûter ? » Le fameux snack ? Harry ne perd pas le nord.

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Elle n’aurait jamais imaginé passer un moment si agréable. C’est simple, comme si elle était censée se trouver-là, comme si elle connaissait les enfants… et pourtant elle continue de découvrir Marcus. Et plus elle le découvre plus elle se sent faiblir pour lui. Il y a une retenue à tout, parce qu’elle écoute autour d’elle, parce qu’elle a déjà eu le cœur brisé, mais les choses se font si naturellement. L’envie d’avancer avec lui, de lui prendre la main, d’être dans ses bras. C’est une douce après-midi, pleine de tendresse qui lui fait comprendre qu’elle ne changerait sa place pour rien au monde. Les rires sont naturels, tout comme les échanges, les enfants ne semblent pas déboussolés à l’idée de leur oncle puisse avoir une chérie. Ce qui est un point positif, c’est certain. Il est temps de quitter les crocodiles pour les kangourous et ils avancent vers l’enclos où l’on peut se promener à l’intérieur et les voir de près. Harry ne semble penser qu’à une seule chose d’ailleurs, le goûter. Cela amuse Victoria, elle a compris le la pause encas était très importante pour les Klein, alors elle compte bien y faire honneur.

Une nouvelle chose intrigue d’ailleurs le jeune garçon, c’est le surnom que tout le monde lui donne, mais dans cette scène-là, Marcus. Vicky. Il n’est pas rare qu’on l’appelle comme ça, Victoria étant un beau prénom mais les diminutifs finissent toujours par arriver. Vicky ce n’est pas si mal. Elle a échappé à Vivi… Torie… Vraiment, elle s’estime plutôt chanceuse de ce côté-là. « - Exactement, ça ne te plait pas ? » Pas de réponse particulière d’Harry qui ne semble pas en faire une affaire d’état. « - Nous aussi on peut t’appeler Vicky » -- « - Bien entendu » Un petit sourire. Le passage du petit portillon pour approcher les kangourous et les wallabies. Ils semblent totalement habitués aux hommes et ne bronchent pas quand on s’approche d’un petit groupe. « - Moi je pense qu’un kangourou ça bat un crocrodile » Ce qui fait rire Harry et Jeanny semble se vexer un peu. Est-ce la fin de l’entente parfaite ? Même les frères et sœurs aimants doivent se disputer un moment donné ? Elle n’a pas de frère, ni de sœur… ce qui s’en rapproche le plus c’est Archibald qu’elle connait depuis qu’elle est petite… puis Elijah … mais c’est encore différent sans doute. « - Est-ce le début une petite querelle ? » Demande-t-elle discrètement à Marcus, histoire d’être au fait des coutumes Klein. « - Ils sont vraiment adorables, ils sont de la chance de grandir ensemble » Elle se rend compte qu’elle aurait aimé partager son enfance avec une sœur ou un frère et qu’elle a bien été solitaire dans tous ses apprentissages. C’est la musique qui lui a tenu compagnie.

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Doucement elle en apprend davantage sur Marcus, elle baigne dans son univers. Loin d’imaginer qu’il soit capable d’autant de patience et de douceur. La première image qu’elle garde de lui est plutôt négative, bien qu’elle se réjouît de l’arrivée d’un chef d’orchestre jeune et dynamique.  Elle a vite titillé son exigence et elle a vite constate son pouvoir de jugement. C’est quelque chose qui l’inquiète un peu, encore aujourd’hui. Si elle faisait quelque chose qui n’était pas en adéquation avec ses idées ou attentes, serait-il déçu ? Est-ce pour cela qu’elle veut toujours être au top. Même lorsqu’elle se sent fatiguée, elle veut bien faire, toujours trop bien faire. C’est son éducation qui lui a offert cela, est-ce réellement un cadeau ? Personne ne sait le dire, elle est toujours en contrôle absolue Victoria, le lâche prise c’est toujours compliqué lorsqu’elle est en public. Elle s’amuse en tout cas de ces petits moments avec les deux enfants. Totalement attendrie par la scène qu’elle voit. Ce qui l’intéresse le plus à vrai dire c’est quand même de découvrir le chef d’orchestre dans son rôle de tonton. Il y met tellement de cœur. Impossible de ne pas penser qu’il ferait un père incroyable. Sans savoir si elle sera celle qui sera à ses côtés à cet instant, elle l’imagine parfaitement dans le rôle. Les doigts du musicien se glissent dans les siens, elle lui offre un sourire tendre. « - Tu vois, j’imaginais que c’était toi, le pire » Pour l’embêter. Cela la rend curieuse de savoir comment il était enfant. « - Je comprends, je n’ai pas eu le chance de grandir avec un frère ou une sœur… c’est la musique qui est devenue mon refuge je crois » Elle roule un peu des yeux avant d’évoquer ses parents. « - Tu as rencontré mes parents, ils ne sont pas modèles de communication ou de délicatesse… j’étais souvent avec des nourrices, si en apparences ils paraissent parfaits… enfin tu sais » Elle ne veut pas trop parler d’elle. Elle repose son regard sur les enfants.

Jeanny arrive en courant, elle vient de voir que l’on pouvait nourrir les kangourous et elle veut absolument y aller. Quoi de plus naturel, Vicky aurait presque envie aussi. Tant de choses qu’elle n’a pas fait quand elle était petite, elle se rend compte qu’elle a tant à découvrir encore, brimée dans un monde dans lequel elle n’a jamais été à l’aise. Un regard pour leurs mains qui se séparent mais pour ne bonne raison. Ce sourire toujours aussi attendrie sur les lèvres de la violoniste. Elle n’avait pas prévu que Jeanny veuille l’entraîner dans toute cette aventure, elle se fait presque tirer par la petite fille, Vicky se retourne un peu perdue mais se laisse totalement guider, elle en rit, forcément. Ils récupèrent des petits sauts en popcorns ni sucré, ni salé, Jeanny en mange une poignée en rigolant avant d’avancer avec plus de prudence vers les animaux. Accroupie à ses côtés, Victoria partage ce doux moment avec l’enfant. Elle lui met même de quoi nourrir les animaux aussi. Pour la première fois, Victoria nourrit donc un kangourou, totalement amusée, un rire qui résonne avec tendresse.

Puis Jeanny retrouve son frère un peu plus loin, Vicky se relève, avance vers Marcus en se frottant les mains. « - Je crois que c’est bon, les kangourous m’adorent ! » Elle prend une mine de petit ange, tout en continuant d’avancer vers son compagnon. « - Tu passes un bon moment ? » Elle lui demande avec tendresse, passant ses bras au-dessus de sa nuque pour savourer un doux instant avec lui. « - C’est plaisant de te découvrir dans ce genre de moment… » Vraiment.

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Une famille nombreuse. Marcus ne verra sans doute pas la nervosité dans les yeux de Victoria. Elle ne devrait pas projeter autant, c’est certain, mais voilà, c’est plus fort qu’elle, leur relation évolue et elle projette un peu. Et quand elle l’entend parler de vouloir une famille nombreuse, impossible de en pas douter de la suite des évènements. Elle ne montre rien, ce n’est clairement pas le moment de voir, mais quand on connaît un peu Victoria, on sait que c’est le genre de chose qui reste dans sa tête, dans ses pensées. Pourquoi donner de faux espoirs à un homme qui semble en avoir tant ? Pour l’heure rien n’est fait, mais trouver le courage de lui parler de sa maladie devient plus compliquer. Loin d’être pressée de briser tout ce qui se passe entre eux. Alors elle se tait, ne dit rien, continue cette journée comme si tout allait bien.

Elle a l’habitude Vicky de mimer son bien être, elle l’a fait tellement de fois que c’est presque naturelle. Trop soucieuse d’inquiéter autour d’elle, que l’on puisse l’imaginer fragile… ne l’est-elle pas pourtant ? D’une certaine manière elle mériterait que l’on fasse attention à elle, d’une autre, elle ne laisse la chance à personne de s’en apercevoir. « - Tu serais parfait en papa gâteau » et elle rit, sourit, ne perd pas de son éclat. Jamais. Si Marcus sait déceler la tristesse en elle, c’est grâce à son oreille musicale. Et pas de violon à l’horizon.

Elle passe un doux moment avec les enfants, en oublié ses craintes, son mal être et cette fatigue pesante. Les regrets de ne pas s’être reposée arriveront plus tard sans doute mais elle aurait aussi regretté manquer de telles choses. De retour vers Marcus, elle se frotte les mains après avoir nourri un peu les kangourous gourmands. Le besoin de proximité se fait ressentir, elle l’enlace hisser sur la pointe des pieds. En temps normal, elle serait déjà en mode koala, pour palier à leur différence de taille. Heureuse de savoir qu’il passe un bon moment, que cette journée lui plaît. « - A ce point-là ? » Mais elle n’est que trop ravie de cette réponse. « - Ton corps d’Apollon est certes pas mal, mais je t’ai détesté avec au début… » une moue amusée prend place sur son visage. Elle l’embrasse encore et alors – était-ce si prévisible ? – Harry arrive accompagné de sa sœur. « - Beurk c’est degueuuu » ce qui arrache un rire à Vicky, contre les lèvres de Marcus. « - Oh parce monsieur n’a pas d’amoureuse peut-être ? » Elle taquine Harry qui rougit. Et se lance alors à sa poursuite pour le chatouiller et le taquiner. « - C’est quand qu’on caresse les koalas ? » Jeanny semble ne pas en avoir terminé. Il reste encore quelques trucs à voir dans ce parc mine de rien. « - On se met en route ! » Elle tend la main à la petite fille trop heureuse de la saisir et encore une fois elle cherche le regard approbateur de l’oncle. « - Et après je crois pouvoir dire qu’il sera l’heure de la glace » et là les enfants semblent d’un coup bien plus enthousiastes qu’ils ne l’étaient.

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L’épisode koalas est absolument géniale. Victoria n’a de cesse de rire, ce sont des instants comme ceux-là qui lui a manqué durant son enfance. Elle a l’impression de faire partie de quelque chose, d’une famille. C’est assez étrange mais plaisant. Impossible que son père se montre ici en short et chemise hawaïenne, totalement décontracté. S’il devait venir, cela serait pour quelque chose d’officiel et forcément costume cravate de rigueur. C’est ce qu’elle reproche à la politique. Elle est heureuse que son père s’épanouisse dans ce milieu mais il entache tout ce qui est autour... elle en l’occurrence. On ne la voit jamais comme elle-même mais comme la fille de... c’est quelque chose de frustrant. Et là, d’être ici... sous le regard innocent de deux enfants, qui ne savent sans doute même pas qui est son père, elle se sent normal. Vivre. Il y a ce cliché, presque de famille où un membre du staff les prend en photo pour immortaliser les enfants et leur koalas dans les bras. A la sortie du parc, Vicky ne résiste pas à l’appel de la boutique de souvenirs et offre une peluche à chacun, pas de jaloux. Mais il faut avouer que ce qui compte le plus pour Harry à ce moment-là, c’est la glace qu’il va manger dans peu de temps.

Ils avancent un peu, à la recherche un parc pour s’installer. Corné de glace pour tout le monde. Les enfants semblent se régaler et Jeanny en a déjà partout. Harry parle alors de son oncle, on sent une profonde fierté dans ce qu’il raconte à Vicky. Elle se pince les lèvres, touchée de tant d’amour entre toute cette famille. Impossible de répondre, Marcus s’en charge avant. Oui, elle est au courant, même pour le piano d’ailleurs. Seulement le voilà qui la dépeint comme une rockstar. Un non de la tête s’agite pour faire comprendre au petit garçon que ce n’est pas vrai. « - Ton oncle est aussi très douée pour les flatteries ! Je ne suis pas une rockstar, je joue du violon... et je fais des concerts aussi... Ton oncle a encore beaucoup à découvrir » Elle regarde son petit ami – est-ce vraiment comme cela qu’il faut qu’elle le voie alors ? – avec un sourire mystérieux et amusée. Victoria est la musique incarnée, muse parmi les muses... elle joue, elle chante et elle pourrait même danser, elle a eu une formation pour et aime encore pratiquer après tout. C’est ça quand on n’a pas de frères et sœurs et des parents exigeants, tous les soirs une activité nouvelle. « - Tu viendras me voir jouer un jour ? A l’orchestre ? Avec son oncle en chef d’orchestre ? » Elle espère voir les deux frimousses un jour, être capable de savourer un concert de musique classique. Elle tend sa glace à Marcus pour qu’il la goûte et en profite honteusement pour lui en mettre sur le nez, et son rire résonne encore. Les enfants s’en amuse aussi. « - C’était beaucoup trop tentant, je suis désolée ! » Elle rit, c’est communicatif. « - Je ne suis pas tannnnt désolée que ça » Elle lui tend une serviette et essuie le bout de son nez. « - j’espère que tu ne m’en veux pas trop ? » Victoria fait mine d’avoir peur, ce qui est totalement faux.

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Et elle roule des yeux, va pour être une rockstar aux yeux des enfants. Après tout ce n’est pas méchant. Pour le reste, elle sait bien que sa famille n’est pas fan de la musique qu’il fait, mais cela n’empêche pas que son neveux ou sa nièce même plus tard... pourraient apprécier. « - Si nos chers Harry et Jeanny ne viennent jamais, tu ne saurais pas s’ils pensent comme le reste de ta famille » Les goûts et les couleurs. Et puis, sa famille n’a jamais dû voir Marcus à l’œuvre, pour ne jamais ressentir le moindre frisson ? Il n’y a pas besoin d’être amateur de musique classique pour en ressentir l’intensité. « - Et puis, on pourrait faire un concert plus moderne pour attirer ta famille » Elle ne lâche pas, c’est peut-être stupide. Peut-être qu’il ne le prendra pas. Elle l’admire, elle aimerait que sa famille voie ce qu’elle voit. Stupide sans doute oui.  En tout cas l’idée semble plaire à Harry qui affirme qu’il aimerait venir. Vicky lui répond avec un clin d’œil complice. Tout n’est pas perdu, vraiment pas. Et puis ses deux enfants tiennent profondément à leur oncle... elle est persuadée qu’ils seraient ravis de découvrir l’univers de leur oncle. D’ailleurs, n’est-ce pas lui qui voulait les faire venir à une répétition ? Il y a une carte à jouer.  

Elle tente quand même de détourner l’attention, pour qu’il ne rumine pas le tout. Une glace tendue, le nez dedans... un combo qui déclenche l’hilarité de tout le monde. Il faut avouer que cela l’amuse beaucoup oui, évidemment, elle n’est pas désolée mais Marcus l’a parfaitement remarqué. C’est sans compter la justicière du groupe, Jeanny est adorable. Le sourire ne quitte pas les lèvres de la violoniste. Tout est mignon, beaucoup trop et si naturel. Victoria continue de manger sa glace. Parfum framboise et tiramisu, un peu étonnant mais délicieux. Et alors Harry semble se poser beaucoup de question au sujet du métier de son oncle. Une question au sujet de son rôle et cela fait sourire Vicky. Le chef d’orchestre tente d’expliquer sa position. Sa langue passe sur ses lèvres pour en récupérer le parfum sucré. Elle apprend que le jeune garçon pratique le rugby. Elle n’est pas experte dans ce sport mais assez en tout cas pour ne pas paraître trop novice. « - Je suis ailier gauche... ou droit ? » La question s’adresse à Marcus, pour avoir la certitude de sa position. Le jeune Harry semble comprendre un peu mieux les choses. Un hochement de tête pour assimiler ce qu’il vient d’apprendre. Il est content de comprendre, c’est lisible dans son regard. « - Et qu’est-ce que vous pouvez me dire sur votre oncle que je ne saurais pas ? » Elle prend un petit air malin, lance un regard malicieux à Marcus. Parce qu’elle veut évidemment connaître quelques dossiers. Les enfants sont si forts pour l’honnêteté qu’il est évidemment qu’il faut leur demander.

@Marcus Klein & @Victoria Starkov


Qu’est-ce qu’elle apprend alors Victoria ? Marcus est nul en sport. Elle note. C’est lui-même qui le dit et elle qui pensait devoir connaître un peu le rugby se rend compte qu’il s’en cogne royalement. Est-ce qu’elle est rassurée à l’idée de ne pas subir les matchs dans les pubs australiens ? C’est possible. Ce sport est presque une religion ici, autant que le foot dans certains pays étrangers. Elle apprend aussi qu’il n’aime pas le poisson. Une grimace. Victoria est allergique aux fruits de mer mais le saumon en revanche, le thon aussi... deux plats qu’elle adore. En bonne cuisinière qu’elle est, elle trouvera toujours comment le substanter et lui faire plaisir. Elle ne s’en inquiète pas. Un hochement de tête presque sérieux, faussement sérieux. Elle a très envie de rire à tous les faits qu’elle découvre. Une découverte adorable. Et puis il dessine, un sourcil s’arque chez la jeune femme, il dessine mais n’est pas doué en coloriage, tiens donc. Amusant. Victoria apprend la peinture grâce à un ami, elle ne s’en sort pas trop mal mais elle a de net progrès à faire pour être considérée comme douée. « - Du dessin, quel niveau les princesses ? Titanic ou plus Picasso ? » Elle fait exprès de donner des références que les enfants ne comprennent pas... mais il est certain que Marcus lui comprendra où elle veut en venir. Elle parle de dessin de nue, évidemment. Et puis les gros mots. Elle rit un peu, c’est toujours un peu choquant pour les enfants, c’est certain. Victoria se pince les lèvres, se mordille même l’inférieur. Elle finit sa glace et espère ne pas en avoir autant que Jeanny autour de la bouche. « - Je prends note de tout ce que vous m’avez dit, ça pourrait m’être utile » Un petit haussement de sourcils ironique vers Marcus. Elle n’en fera sans doute pas grand-chose mais c’est certain qu’elle retient tout de même.

Elle frotte un peu ses mains pour retirer l’impression de sucre sur ses doigts. « - Après le goûter, quel est le programme chez les Klein ? » Parce qu’elle est intriguée, maintenant qu’elle baigne dans les rituels de la petite famille. Prête à repartir pour de nouvelles aventures, c’est certain. Alors que son regard sillonne tout autour d’elle, elle se sent prise d’un vertige, si bien qu’elle semble ailleurs un moment, comme une absence, est-ce que cela va passer inaperçue ? Lorsqu’elle s’en rend compte, elle papillonne des yeux et sourit légèrement, presque timidement, espérant que personne n’ait parlé... personne n’est remarqué. Elle gère. C’est exactement ce qu’elle pense.

@Marcus Klein & @Victoria Starkov


Un petit sourire, un regard complice et une Victoria intriguée à l’idée qu’il dessine des princesses Disney. Elle arque un sourcil d’étonnement, mais cela l’amuse clairement. C’est sans doute un talent précieux quand on est le tonton d’une petite fille aussi adorable que Jeanny. Les iris vertes de Vicky observent le chef d’orchestre débarbouiller la petite avec tendresse. C’est comme si elle n'avait pas mangé de glace après ce petit nettoyage en règle. Elle sourit, pensive, elle aime ce qui se passe ce qu’elle vit. L’instant présent est agréable, impossible de ne pas y prendre goût. La volonté que cela ne s’arrête pas mais la sensation que l’après-midi touche à sa fin. C’est d’ailleurs ce que répond Marcus, il n’y a rien de plus, un retour à la réalité et un repos bien mérité. « - La glace n’était pas autorisée ? Seriez-vous un hors la loi mon cher Marcus ? » Le ton amuse les enfants et c’est tant mieux. Elle est ravie d’avoir assez d’humour pour plaire à des enfants. Elle n’est pas réputée pour son côté fun, Vicky, elle sait parfaitement bien le cacher. Son air est toujours trop sérieux, sauf peut-être depuis quelques semaines où elle retrouve doucement le sourire. « - C’est passé trop vite, c’était chouette, j’espère avoir l’occasion de vous revoir les petits monstres » elle s’amuse de ce terme. « - On n’est pas des monstres » Jeanny s’indignerait presque. « - Les plus mignons des petits monstres » Et cela semble convenir à tout le monde.

Et il y a cette absence. Son cerveau qui déconne, qui se met en pause. L’esprit vide, c’est presque une perte de connaissance, éveillée pourtant, invisible. Combien de temps ? Vicky n’est pas sûre, ne sait pas. Qui a remarqué ? Personne visiblement. Elle sent la nausée la saisir, elle serre les dents, contracte la mâchoire. Il y a du mouvement autour d’elle mais elle ne perçoit pas grand-chose. La violoniste revient à elle lorsque Marcus s’adresse à elle, ses yeux se lèvent vers lui, elle esquisse un sourire maitrisé, absent mais cache ce malaise en elle pour ne pas gâcher ce moment. C’est comme cela qu’elle a été élevée, ne jamais montrer qu’on est mal. « - Oui, bien sûr » est-elle convaincante ? Elle l’espère. Elle se rend compte que les enfants ne sont plus autour et les cherche du regard pour les découvrir en train de jouer. Il faut noyer le poisson, alors elle vient se lover contre Marcus, dans l’herbe fraîche. « - Et toi, ça va ? » Est-ce qu’ils se voient après, est-ce qu’elle rentre en transport en commun ? « - Nous, on fait quoi après ? » Question tendre, pour savoir s’il veut l’avoir pour lui après cette interlude familiale.