C’est au côté de Joshua Lorenzi qu’il assiste à cette opération et il lui laisse la dernière tâche. La plus importante. Celle de lancer un courant électrique dans ce palpitant avant de le relancer, de s’assurer que ce dernier puisse se relancer. Si le regard d’Archie est rivé sur l’intérieur de cette cage thoracique, il a le cœur serré dans la sienne. Un regard échangé avec son mentor, et c’est d’une prise pleine d’assurance qu’il agit … et c’est un sourire dissimulé derrière son masque qui apparaît sur ses lèvres quand il voit ce cœur se contracter et battre à un nouveau rythme. Son sourire s’étire encore un peu plus sous son masque quand on annonce la stabilité des vitales du patient … un père de famille, d’après ce qu’il avait entendu dire. Une vie de sauvée. C’est pour cette raison qu’il voulait à tout prix se spécialiser dans la chirurgie cardiaque. Il avait le sentiment de pouvoir avoir au moins le contrôle sur quelque chose, servir à quelque chose … et voir ce cœur battre de nouveau à un rythme régulier, ça valait tout l’or du monde. Le duo s’échappe alors de la salle d’opération pour laisser les assistants s’occuper de la suture. Archie se libère de sa blouse, de son masque et de sa charlotte à petits pois (toujours avoir la classe est essentielle). « Merci de m’avoir pris avec vous », qu’il finit par lancer à celui qu’il voit comme un mentor. Et, il l’est. Car il est doué le Joshua Lorenzi. Alors, quand il avait débarqué aux urgences pour lui annoncer qu’il allait avoir besoin d’une autre paire de mains pour un cas … Archibald avait eu le sentiment de flotter plus que de marcher.