@Marcus Klein & @Avery Söderberg
Comment on s’habille pour une soirée comme celle-ci ? Ce n’est pas un rancard mais ce n’est pas non plus un ami comme les autres Marcus. Le chef d’orchestre et elle ont eu une histoire, brève certes, sans attente d’une relation amoureuse, sans sentiments mais Marcus indirectement c’est tout de même qui lui permet d’avancer, lui a redonné suffisamment de confiance après les drames qui ont ponctué sa vie. Indéniablement, c’est une relation qui a de l’importance, peut-être qu’elle n’en serait pas là, si elle n’avait pas pu se sentir désirer dans ses bras, peut-être qu’elle n’aurait pas réussi à s’ouvrir à Mason, à comprendre que cette pseudo guerre qu’ils menaient tous les deux n’étaient que le résultat d’une attirance refoulée depuis tant d’années ? A l’époque de sa rencontre avec Mason, elle sortait avec leur patron, son rôle de maitresse n’était pas très glorieux... même si le photographe a marqué son esprit, elle s’est interdit d’imaginer qu’elle pourrait avoir mieux qu’Aidan... Elle a laissé leur querelle prendre de l’ampleur... et puis quelques années plus tard, elle a laissé Aidan lui briser le cœur. Marcus, c’est l’homme après. L’homme qui ne l’a pas jugé, qui a su la faire rire, à qui elle a pu se confier. Ils avaient décidé d’arrêter de se voir avant le Brésil, parce qu’elle ne savait pas quand elle rentrait, parce qu’ils ne voulaient pas se sentir prisonniers. N’était-ce pas le deal après tout, de cette relation ? Alors, elle n’est pas tant surprise de recevoir un message de sa part. Il a dû voir sur les réseaux qu’elle était de retour... mais les choses ont tellement changé. Il n’a pas idée. Avery lui laissé de minces indices. Maintenant, elle va devoir lui parler.

Avec un soupir las devant son miroir, elle se décide pour la tenue qu’elle vient d’essayer. Un pantalon taille haute avec un chemisier. Un trench par-dessus, des baskets blanches aux pieds. Ce n’est pas un rendez-vous, c’est ce qu’elle se tue à penser. Et pourquoi elle a l’impression de tromper Mason ? Terrible comme impression. Lui qui ne se souvient plus de sa petite amie... ne pourrait-elle pas entrevoir un peu d‘allégresse ? Un peu de parfum, une retouche maquillage avant de partir. Et elle sera à l’heure devant l’auditorium. Assise sur les marches du bâtiment, elle envoie un petit sms à Marcus pour lui signaler sa présence. Si elle fumait, c’est sans doute ce qu’elle serait en train de faire. A la place, elle fait défiler quelques photos de cette journée au festival des tournesols avec un petit sourire. La nuit va être belle, simple, elle en a besoin. Parfois une discussion, des mots, c’est plaisant. Cela soulage. Elle l’espère sincèrement. Et qu’est-ce que Marcus attend de cette soirée ? Elle l’ignore.
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Un coup d'œil à sa montre, il se rend compte que c’est le moment de mettre fin à cette répétition. Il tape dans ses mains avec enthousiasme, un large sourire aux lèvres. « On peut s’arrêter là pour ce soir … je vous remercie d’être restés un peu plus longtemps aujourd’hui. Je vous souhaite à tous une bonne soirée ... », et rapidement il remercie les musiciens de quelques signes de tête poli avant de balancer son sac sur une épaule et de prendre la direction de la sortie. Aucun doute : il est attendu quelque part et n’a pas envie de faire attendre cette personne. « Marcus, Marcus ! On va s’boire quelques verres avec quelques-uns, tu nous rejoins? » Le regard se pose sur l’un des percussionnistes de l’orchestre et il pince les lèvres, désolé. « Oh désolé … c’est juste que j’ai déjà quelque chose de prévu et je suis même attendu. Mais une prochaine fois, sans problème. » Une tape amicale et chaleureuse sur l’épaule, et il disparaît.

Dévalant les marches de l’immense bâtiment, il reconnaît Avery sans la moindre hésitation. « Tu sais que tu peux rentrer la prochaine fois … t’es pas obligée d’attendre dehors », dit-il derrière elle pour finalement arriver à sa hauteur et lui offrir le plus chaleureux des sourires. Ravi de la revoir. Ravi de la voir. Avery et lui, ça avait été quelque chose de tendre et d’innocent. Ils avaient été pour l’autre le remède du moment. Sans aucun doute. Il ouvre les bras pour finalement l’y accueillir et l’enlacer une fois que celle-ci s’est levée. Une étreinte amicale ou un peu plus, personne ne sait. J’ai fait aussi vite que possible mais ils sont parfois aussi perfectionnistes que moi … », dit-il en mimant une petite grimace, désignant d’un signe de tête les quelques personnes qui étaient sans doute sur le point de les rejoindre sur les marches, retrouvant leur liberté.

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Un verre, cela n’engage à rien. Et elle a besoin de se vider la tête Avery, besoin de ne pas passer ses soirées chez elle, toute seule à regarder les quelques photos d’elle et Mason au Brésil... un peu plus intimes. Elle pourrait lui envoyer, pourrait lui montrer pour qu’il tente de se rappeler. Seulement voilà, elle craint qu’il se refuse à cela, elle craint que le choc n’aide pas à ce qu’il retrouve la mémoire.  Elle craint finalement bien trop de chose la journaliste. Elle n’est pas certaine de savoir quelle marche il faut suivre. Ce n’est pas tous les jours que ce genre de situation arrive. Et à priori, il n’y a pas de manuel pour aider. Il faut se débrouiller seule. Un psy l’aide, payer par son agence, évidemment mais ce n’est pas totalement suffisant, il l’aide à gérer ses émotions mais le reste ? Il faut absolument qu’elle se change les idées ce soir. Bon est-ce que Marcus est le meilleur plan ? Elle a comme un doute et elle ne s’apaise pour l’heure, pas vraiment l’esprit.

Elle attend le chef d’orchestre devant le bâtiment. Un message lui signifiant qu’elle est là et qu’elle l’attend. L’air est plutôt agréable, il fait beau, elle n’est pas particulièrement pressée. Le musicien ne tarde pas trop, quelques minutes plus tard, le soleil a à peine descendu dans le ciel. Un sourire lorsqu’elle lève la tête pour le regarder. « - Il faisait beau, la couleur du ciel plutôt sympa, j’étais plutôt bien » Elle finit par se redresser, frotte quelque peu ses fesses pour être sûre qu’elles ne soient pas marquées par le sol. « - T’inquiète pas, tout va bien » Elle précise, parce qu’il semble avoir peur du retard éventuel. « - Alors, tu veux aller où ? » Elle commence à avancer, descendre les marches devant l’auditorium pour s’éloigner tranquillement du point de rendez-vous. « - Comment tu vas, depuis ces derniers mois ? » Elle lance aussi une conversation, pour éviter des retrouvailles silencieuses et gênantes.

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« Il faisait beau, la couleur du ciel plutôt sympa, il tourne la tête vers le ciel pour finalement acquiescer et reposer son attention sur elle j’étais plutôt bien. T’inquiète pas, tout va bien. »

« Alors, tu veux aller où ? » Et, il l’imite, lui emboîtant le pas pour descendre les dernières marches de l’auditorium. « On n’a qu’à aller par là - il désigne une des rues principales sur laquelle se trouvaient plusieurs restaurants et bar - on rentre dans le premier endroit qui semble pas trop mal » en espérant que leur choix ne s’arrêtera pas sur le bar dans lequel allaient se retrouver les musiciens de l’orchestre.

« Comment tu vas, depuis ces derniers mois ? » « Hm — je suis pas mal occupé avec ce nouveau poste », il désigne de la main, pouce dirigé vers le lieu qui se trouve derrière son épaule, « je suis surtout occupé à ne pas assassiner certains musiciens. » Un éclat de rire parce qu’il exagère, évidemment. « J’essaie de me fondre dans la masse, de faire mon trou et surtout de me faire accepter mais je crois que je fais absolument tout ce qu’il ne faut pas faire pour être accepté et intégré … je te jure que je pourrais presque écrire un bouquin avec les trucs à ne surtout pas faire … car suffirait de décrire ce que je fais. » Il conclut sa phrase en roulant des yeux. « Rien de bien passionnant – quelque chose me dit que c’est tout différent de ton côté » et il tourne la tête vers elle, un sourcil levé.


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Elle a besoin de se changer les idées Avery. Au fond, même si elle patauge un peu dans cette soirée qui se lance, elle est contente de sortir de sa maison, contente de revoir Marcus, mais c’est terrible l’impression de faire quelque chose de mal. L’impression de tromper Mason alors que pourtant, il n’y a rien, rien du tout et que lui... lui ne se rappelle même pas avoir aimé la journaliste. Et pourtant, elle ne parvient pas à se retirer de la tête cette idée. C’est complexe et c’est ce qui fait qu’elle peine à se lancer dans une conversation dans laquelle, elle est à l’aise. Peut-être qu’il faudra qu’elle mette des mots sur sa situation à Marcus, histoire qu’il n’attende rien d’elle ? Peut-être. Ils se dirigent vers une rue pleine de commerces, restaurants et bars, comme le chef d’orchestre l’a dit, ils pourront entrer dans le premier qui les inspire. L’idée est bonne.

Elle l’écoute, il répond à sa question avec simplicité, elle hoche la tête en avançant, elle tient presque nerveusement la bandoulière de son sac suspendu à son épaule. Il parvient à lui arracher un petit rire, elle le regarde un peu, sans cesser d’avancer. Un sourire reste sur ses lèvres, naturellement et elle commence à se détendre. Avery ne fait rien de mal après tout. « - A ce point-là ? » Cela l’amuse un peu, à croire que la musique et le journalisme mènent le même combat. Des gens snobs et pénibles contre les passionnés. « - Et pour l’instant pas de corps caché sous un tapis, tout va bien ? » Elle s’intéresse sincèrement. « - Tu es passé chef d’orchestre c’est ça ? C’est une grande avancée en tout cas, il faut qu’on fête ça ce soir ! » Et c’est toujours sincère. Elle a pu l’entendre jouer, il est talentueux. Rapidement, il semble vouloir en savoir plus sur elle. Elle garde son sourire, elle est amusée par sa curiosité. Son regard se perd dans les bars qui commencent à l’entourer. Il y en a un qui l’inspire pas mal, un peu indus’ vintage, les canapés chesterfield rétro l’inspirent pas mal à travers la vitrine. « - On s’installe ici et je t’explique ? » Elle prend les devants et pousse la porte. Ils prennent place rapidement. « - Tu bois un truc peut-être ? Je crois que j’aurais besoin d’un verre pour t’expliquer » Un sourire, elle pose ses affaires à ses pieds. Les commandes sont rapidement prises, Avery regarde la serveuse du regard, elle se rattache à cette réalité avant de devoir se plonger dans les pensées des événements antérieurs. « - Je ne sais même pas par quoi commencer à vrai dire » Un haussement d’épaules. « - Le Brésil a été plus mouvementé que prévu... on a subi de fortes pluies avec inondations et glissements de terrain... et cela pas mal chamboulé les choses. »

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« A ce point-là ? »
Il écarquille les yeux et acquiesce plusieurs fois – preuve que oui, à ce point là.
« Et pour l’instant pas de corps caché sous un tapis, tout va bien ? »
«Pas encore, je tiens le coup. »
« Tu es passé chef d’orchestre c’est ça ? C’est une grande avancée en tout cas, il faut qu’on fête ça ce soir ! »
Il acquiesce de nouveau d’un signe de tête, haussant légèrement les épaules et en regardant devant lui. Oui, il était désormais chef d’orchestre principal de l’orchestre du Queensland. Pas mal de responsabilités et un nouveau salaire plutôt intéressant, on ne va pas se mentir. Ça lui permettait d’être un peu plus en sécurité et de pouvoir s’occuper de sa famille, par ailleurs.
«L’occasion rêvée, en fait --- c’est une sacrée chance tout comme c’est une toute nouvelle pression mais ça devrait aller et ouais, » il tourne la tête vers elle un sourire radieux, «en effet, ça se fête. »

« On s’installe ici et je t’explique ?! »
Naturellement il lui emboîte le pas et prend place à ses côtés.
« Tu bois un truc peut-être ? Je crois que j’aurais besoin d’un verre pour t’expliquer »
«OK, là tu commences à m’inquiéter mais je te suis. », réplique-t-il en fronçant légèrement les sourcils, l’air inquiet. Ils passent commande rapidement et il finit par pouvoir poser toute son attention sur la jeune femme.
«Je ne sais même pas par quoi commencer à vrai dire. Le Brésil a été plus mouvementé que prévu... on a subi de fortes pluies avec inondations et glissements de terrain... et cela pas mal chamboulé les choses. »
Acquiescement de la tête.
«Tu n’as qu’à commencer par le tout début, prendre ton temps et ne te sens surtout obligée à rien, tu le sais ? » Son bras se tend pour que sa main puisse finalement se poser sur son avant-bras à elle, un sourire qui se veut rassurant étirant ses lèvres. «Je suis là, je ne bouge pas et on a tout notre temps. » Si la situation allait être compliquée à expliquer, ils allaient pouvoir prendre leur temps. Rien ne pressait. Il était là pour elle, pour l’écouter elle et rien qu’elle.

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Cela l’amuse c’est vrai. Marcus et ce nouvel orchestre. Cela ne semble pas des plus simples mais elle le comprend Avery, cette envie de montrer qu’on est autant capable. Si le monde de la musique et le monde du journalisme semblent n’avoir rien en commun, il faut tout de même se battre pour faire ses preuves. Avery a dû se donner à fond et accepter des articles bien moins intéressants que d’autres avant que son rédacteur en chef n’accepte de l’envoyer à l’autre bout du monde. Une pression sur de jeunes épaules. Marcus. Elle. Ils sont un peu dans le même bateau finalement. Elle sait qu’il doit s’imposer pour se faire respecter dans le milieu qu’il affectionne. Un petit sourire, elle l’écoute, il semble heureux de son nouveau rôle mais reste encore sur la réserve. « - Je suis persuadée que tu fais un merveilleux chef d’orchestre »

Ils avancent pour trouver un endroit où boire un verre. Elle a besoin de se poser pour avoir les idées claires et lui expliquer ce qu’elle a vécu ces derniers mois. Ce n’est pas terminé d’ailleurs, cela ne le sera sans doute jamais, tant que Mason n’aurait pas retrouvé ses souvenirs. Un bar attire son attention, ils s’installent. L’endroit est plutôt sympa. Rapidement on vient prendre leur commande, elle commande un verre de vin espérant que cela puisse lui faire du bien pour se détendre. Elle cherche ses mots, elle ne sait pas par quoi commencer et Marcus fait preuve de douceur. Elle reconnait là, le partenaire qu’elle appréciait retrouver pour se laisser aller et oublier ses problèmes. Un sourire et alors qu’elle s’apprête à se relancer les verres arrivent, un remercie polit évidemment. Ava lève son verre pour trinquer tout de même, il y a du positif dans leur vie, autant en profiter. « - A ta nomination quand même, vraiment c’est mérité ! » Les verres s’entrechoquent doucement et elle boit une gorgée, une grande gorgée. Sa langue passe sur ses lèvres parfumées au vin blanc sucré. « - Ok, alors... dis-moi juste comment on est censé se comporter quand le mec avec qui on est, a oublié que notre histoire a existé ? » C’est vraiment à son ancien amant qu’elle raconte cela. Une nouvelle gorgée de vin pour noyer la détresse. « - Lors de l’incident, l’inondation... il a été chahuté et sa tête a cogné trop fort... il a été extradé pour avoir des soins et quand il s’est réveillé... il avait oublié approximativement deux mois de sa vie... et donc le début de notre histoire... » Elle soupire, prends son visage entre ses mains, elle se sent totalement au bord du gouffre, il faut bien l’avouer.

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« A ta nomination quand même, vraiment c’est mérité ! » »
« Merci, mais suffisamment parlé de moi » dit-il en laissant son verre rencontrer le sien.
Elle semble en avoir gros sur les épaules. Il ne la connaît peut-être pas comme un membre de sa famille mais Avery est une amie, et il reconnaît là qu’il y a quelque chose qui cloche. Elle semble préoccupée et même derrière son sourire, il le voit.
« Ok, alors... dis-moi juste comment on est censé se comporter quand le mec avec qui on est, a oublié que notre histoire a existé ? »
Il fronce les sourcils, son verre à ses lèvres. Il penche même la tête en se demandant s’il a oublié quelque chose les concernant. Parfois, il envoie des messages quand il est ivre … et il est rapidement ivre. Il boit une gorgée en attendant le reste de son histoire.
« Lors de l’incident, l’inondation... il a été chahuté et sa tête a cogné trop fort... il a été extradé pour avoir des soins et quand il s’est réveillé... il avait oublié approximativement deux mois de sa vie... et donc le début de notre histoire... »
Ok. Ce n’est pas lui --- et ça le rassure un peu, on ne va pas se mentir. Son verre se pose en face de lui alors qu’elle prend son visage entre ses mains, et qu’il voit désormais la raison de cette inquiétude, préoccupation. Aussitôt, un bras s’enroule autour d’elle pour la prendre dans ses bras. « Oh bordel, Avery, je suis désolé … » sont les premiers mots qui s’échappent de ses lèvres. « Qu’est-ce que disent les médecins ? Parfois, les souvenirs reviennent, non ? »

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Le temps des confidences. C’est relativement pénible. Est-ce qu’elle est vraiment censée en parler à son ancien amant ? C’est peut-être étrange. Peut-être qu’il ne sera pas le type le plus objectif qui soit. Pourtant Marcus lui inspire que du positif. N’étaient-ils pas sur la même longueur d’onde à une époque ? Lorsqu’ils partageaient la même couche pour le plaisir ? Elle espère que ce feeling charnel pourra se transformer maintenant en amitié, et pourquoi pas ? Cela ne semble pas impossible. En tout cas, il y a quelque chose qui lui fait plaisir, du bien. L’impression d’être dans une réalité qu’elle avait oublié, une réalité qui a été mise entre parenthèse. Les voilà dans ce bar, à trinquer et inévitablement, le sujet se tourne sur elle. Elle aurait voulu profiter pour en savoir plus sur le chef d’orchestre mais c’est vrai qu’elle a été si mystérieuse depuis son retour. Alors elle met des mots sur ce qui se passe dans sa vie. Elle sirote en même temps dans son verre, l’alcool aide à parler, c’est certain. Un petit sourire de circonstance lorsqu’il s’excuse. Avery n’a jamais réellement compris pourquoi les gens s’excuser lorsqu’ils ne sont pas concernés. Un haussement d’épaules muet. Une longue inspiration. Les médecins ? Ils semblent vouloir la torturer... enfin non mais le temps qu’il retrouve des souvenirs est une torture. « - Ils disent qu’il faudra du temps. Qu’il ne faut pas le brusquer, que sa mémoire doit revenir d’elle-même » Un roulement d’yeux. « - C’est une torture... le voir sans pouvoir lui dire réellement la nature de notre relation... » Un rire triste, une gorgée de son verre. « - J’espère qu’ils reviendront, les médecins pensent cela possible, la question, c’est juste... Quand ? » Elle lui fait un petit sourire, un peu trop mélancolique. « - Je me devais de t’en parler... » Et là, elle fait allusion à leur relation passée. « - Tu ne m’en veux pas ? Je veux dire... nous deux ? » Un petit sourire encore. « - Mais comme je ne sais pas trop ce que tu as fait hormis le fait d’être devenu chef d’orchestre... peut-être que ta situation a changé quelque peu aussi ? » Elle a besoin de mettre les choses au claire.