@Luther Kealoha


Un frisson plus violent que les autres te tire de ton sommeil et tu sursautes en grimaçant. Tout ton corps étendu sur le canapé est douloureux. Tu ignores combien de temps s’est écoulé depuis le dernier sms de Luther. T’as l’impression d’avoir dormi des heures et d’avoir en même temps une dette de sommeil impossible à éponger. Tu t’étires autant que tu peux sans trop souffrir et tu plisses les yeux. Chaque mouvement provoque comme des coups répétés dans ta boite crânienne et tu gémis comme une pauvre bête blessée. Lamentable. Tu cherches ton téléphone à tâtons dans le but de demander à Luther de ne pas venir finalement. T’as pas envie qu’il te voit dans cet état. Tu finis par l’atteindre du bout des doigts, mais il glisse sur la pile de plaid sous laquelle tu t’es emmitouflée et tu l’entends tomber lourdement sur le tapis. Tu laisses échapper un grognement de frustration que tu regrettes aussitôt alors que tes oreilles se mettent à bourdonner furieusement.

Une main devant les yeux, résignée à ne plus bouger d’un pouce en attendant que ton amoureux/sauveur n’arrive, tu commences à sombrer à nouveau dans le sommeil quand le cliquetis distinctif de la porte d’entrée qui s’ouvre se fait entendre, accompagné du bruit familier d’un sac en carton sensiblement plutôt lourd qu’on déplace. Tu gardes ta main sur tes yeux jusqu’à ce que tu entendes l’interrupteur de l’entrée qu’on actionne et la voix de Luther t'appeler doucement par ton petit surnom -chaton?-. “Ici…” Tu marmonnes en levant la main pour qu’elle dépasse du dossier et qu’il puisse te rejoindre. “J’espère que tu as fait le stock de bisous magiques au magasin…”

@Elliot Vance

Il l'avait trouvé moyennement en forme deux jours plutôt quand ils avaient passé la soirée ensemble. Pas de surprise, lorsqu'il a appris le lendemain qu'elle était malade. Si le premier jour, il a accédé à sa demande de ne pas passer la voir, il est bien décidé à ne pas se laisser amadouer pour ce deuxième jour de grippe. Il va jouer les garde-malades, quitte à attraper la crève à son tour. A charge de revanche, comme on dit.

C'est avec les bras encombrés d'un sac de bouffe à emporter qui contient un bouillon de poulet encore chaud et d'une poche de pharmacie, qu'il pousse la porte. Il se dirige au son de sa voix et la découvre emittouflée dans le canapé. Il s'arrête, la regarde d'un air interdit sous son amas de couverture, le front brillant et un bout de nez rouge qui dépasse et finit par laisser échapper un petit " Oh ma lépreuse, t'as vraiment pas bonne mine " mi-appitoyé mi-rieur. Merci Luther. Sympathique. Super galant. Il vient poser un bout de fesse contre sa cuisse, sa main se pose sur ce qu'il pense être une hanche sous trentes centimètres de plaid. Les sacs posés sur le sol à ces pieds. " Je t'ai ramené du bouillon de poulet, tu peux manger un peu ? ", et puis il repousse une mèche de cheveux collés à son front et commence à la découvrir légèrement et à retirer les couches de plaid en marmonant " Je suis pas médecin, pas je suis pas sur que t'emmitouffler comme ça soit bon tu sais ... Je crois que ton corps est censé pouvoir respirer, quand même. Un bisous magique par couche de plaid supprimé, c'est mon deal. " propose-t-il en l'embrassant sur le bout du nez - probablement la pire idée pour un nez qui coule, mais whatever, il n'est plus à ça près.

@Luther Kealoha


L’odeur de la nourriture qu’il a ramené emplit rapidement l’appartement et tu ouvres un oeil curieux tout en dégageant un peu ton visage de sous les couches successives de couvertures. L’odeur alléchante se fait de plus en plus forte alors qu’il te rejoint et tu t’efforces d’esquisser un petit sourire souffreteux alors qu’il prend un malin plaisir à te taquiner. “Moques toi…” Tu grommelles depuis le fond de ton divan alors qu’il s’installe à tes côtés. Tu essayes de libérer ta main de sous les plaids pour venir prendre la sienne, mais tu abandonnes vite sous le poids épais des tissus. Tu te contentes de hocher la tête quand il te demande si tu peux manger. T’as beau être un peu nauséeuse, tu n’as rien mangé depuis la veille et tu ne dirais pas non pour avaler quelque chose. “Je veux bien essayer en tout cas, je meurs de faim…”. Tu n’esquisses pas le moindre geste pour te relever pour autant. Au contraire, tu fermes les yeux pour savourer la caresse de sa main sur ton front alors qu’il le libère de tes cheveux. Tu as tellement chaud que la peau de Luther te parait glacée contre la tienne, brûlante. “C’était ça, ou mourir de froid…”, tu commentes alors qu’il te fait remarquer que te couvrir autant est plutôt contre productif. Tu le laisses néanmoins te découvrir progressivement en échange de la promesse de quelques bisous guéritout. “Marché conclu…” tu souffles avec un petit sourire alors qu’il dépose un premier baiser sur ton nez qui t’oblige à renifler bruyamment par réflexe. “Je me sens déjà mieux”. Ca n’est pas totalement vrai, mais tu es certaine que quelques baisers de plus, et quelques plaids en moins, -à en croire Docteur Mamour-, feront vite des miracles. “Merci d’être venu, Lu. Tu es vraiment le meilleur des petits amis, du monde entier tu sais…?”, tu lui glisses entre deux baisers et une quinte de toux. “Mais en vrai, t’aurais dû me laisser agoniser là toute seule. Tu vas être malade toi aussi maintenant…Je vais m’en vouloir…” tu rajoutes en caressant sa joue du bout des doigts que tu as finalement réussi à libérer.  

@Elliot Vance

Il lui fait une grimace qui ressemble vaguement à un duck face quand elle lui grommelle de se moquer et il rétorque “ Tss, boude pas.” avec les yeux qui pétillent. Hochant la tête quand elle lui indique qu’elle avalerait bien un bout, il ajoute “ Je vais te préparer ça dans une minute, après l’inspection générale. ” Il lui plante un bisou sur le nez et étouffe un rire quand elle renifle immédiatement pour lui épargner sa morve visiblement. “ Mh, c’est pas évident dis comme ça ” rit-il quand elle affirme aller déjà mieux. Il commence à dépiauter les couvertures en ouvrant des grands yeux - on dirait que chaque fois qu’il en tire une, une autre apparait dessous et il répète pour lui-même “ mais non je suis pas fièvreuse mon cul oui ”. Quand elle lui caresse la joue, il vient planter un baiser sur sa paume, avant de balayer ses scrupules de la main “ Mais non je vais pas te laisser agoniser solo, et puis t’inquiètes pas, si je suis malade aussi, bah je survivrai bien à une grippe. ” Quand il finit par atteindre la dernière couverture, il observe la petite pile qui s’est fait à ses pieds et il demande “ Mais tu les sors d'où ces couvertures, y en a combien bon sang ? ”. Maintenant qu’il a pu vérifier qu’on était visiblement pas en train de perdre de membres gangrenés sous la pile de plaid, il se relève et lui accorde un deuxième plaid pour la forme, qu’il plie soigneusement en deux avant de la border. Un peu inutilement, tout en lui demandant si elle a réussi à avaler quelques choses depuis hier, il replie toutes les autres couvertures parce qu’il a le sens des priorités Luther dans la vie. Un salon bien rangé, une malade bien bordée au carré et pas de plaid qui traîne à terre s’il vous plaît. Et finalement, il lui sort du sac un pistolet thermomètre et lui dit de checker ça pendant qu’il s’occupe de la soupe. Il ne tarde pas revenir avec deux bols de bouillon de poulet dans les mains en demandant “ Alors ca donne quoi la fièvre ? tu as besoin d'ibuprofène ? ”. Il pose les bols sur la table basse et se glisse à la place des coussins qui soutenaient la tête d’Elliot quelques secondes plus tôt. Il lui dépose de nouveaux baisers - un sur le front et un sur les lèvres, toute prudence remise. “ Viens, relève toi un peu, ça va te faire du bien de manger va.”. Quand elle se redresse et emerge légèrement des couvertures, il lui tend un bol et en prend un pour lui.

@Luther Kealoha



La bonne humeur de Luther est contagieuse et la malice qui pétille dans son regard t'empêche de céder à la mauvaise humeur habituellement inhérente à ces journées moroses où, malade comme un chien, tu comates sur le canapé, incapable de bouger le moindre orteil. Au contraire, tu parviens même à laisser échapper un léger rire quand il procède à ce qu'il qualifie d'inspection générale et peine à croire que tu puisses déjà te sentir mieux après un baiser humide sur ton nez. La vérité, c'est que la seule présence solaire de ton petit ami suffit à te redonner un peu de forces. Suffisamment pour que tu puisses lever les yeux au ciel quand il t'imite grossièrement. "Gna, gna, gna...", tu rétorques avec une grimace avant de laisser place à un nouveau petit sourire tandis qu'il épluche les couches successives de plaid qui s'amoncellent à ses pieds. "J'ai pas compté", tu avoues penaude. "C'est des cadeaux de ma grand-mère. Elle m'en offre tous les ans à Noël... J'suis sure qu'il en reste plein chez mes parents aussi...". La pauvre femme perd la tête depuis des années, et tu n'as pas à coeur de lui rappeler que tu es déjà équipée en plaids et autres couvertures pour les dix prochaines générations de Vance. Alors tu te contentes d'utiliser ceux qui te plaisent le plus et de donner le reste à des associations. Luther ramène le nombre de couvertures à une paire plus raisonnable et tu te laisses gentiment border. De toute façon, tu n'as pas la force de le faire toi-même. Tu essayes de garder les yeux ouverts tandis qu'il plie le reste des plaids avec soin -là où toi, tu les aurais laissés là, sur le sol jusqu'à ce que la maladie soit terrassée-, mais tu ne tardes pas à les fermer et à seulement tendre l'oreille pour l'écouter s'agiter jusqu'à ce qu'il te tende un thermomètre dernier cri digne d'un film de science-fiction. Tu te serais largement contentée d'un thermomètre au mercure glissé sous la langue, à l'ancienne. Au lieu de ça, tu pointes le pistolet sur ta tempe et après quelques secondes, l'écran s'allume en rouge avec plusieurs petits bips répétés qui ne te disent rien qui vaille. Tu jettes un coup d'oeil aux chiffes qui s'affichent sur l'écran analogique, et tu hausse les sourcils de surprise. Tu savais que tu étais malade et fiévreuse, mais pas à ce point... T'es tentée de minimiser quand Luther revient au salon avec la soupe et t'interroge sur ta température, mais tu décides finalement d'être honnête. Juste au cas où les choses ne tourneraient pas en ta faveur. "Trente neuf huit...", tu souffles, encore un peu surprise par cette information. Il y a bien longtemps que tu n'a pas été aussi malade. Avec une grimace et un hochement de tête, tu te redresses tout en lenteur et en courbatures et tu t'installes à ses côtés en prenant soin d'appuyer ton épaule contre la sienne pour être sur de garder un semblant d'équilibre et surtout, pouvoir y poser ta tête qui te tourne légèrement. "Merci...", tu glisses en déposant un baiser sur son épaule une fois l'univers redevenu stable autour de toi. Ton bol serré entre tes doigts pour éviter de le laisser t'échapper, tu portes ta cuillère à tes lèvres et tu rejettes la tête en arrière avec un long gémissement de bonheur quand le liquide brulant coule dans ta gorge. "Hmmm... C'est trop bon... J'ai l'impression de ne pas avoir mangé depuis des semaines...".

@Elliot Vance

Il grimace en entendant qu'elle a trente neuf huit de fièvre. Il fait peut-être le malin avec son termomètre pistolet et son avis tranché sur le nombre de plaids avisé, mais il n'est pas médecin et il se trouve un peu démuni. " On devrait pas t'emmener chez le médecin ?" hésite-t-il , à peu près certain d'avoir toujours entendu dire qu'il fallait consulter au delai de trente-neuf degrés. Il se glisse à ses côtés et la laisse volontier prendre appui sur son épaule pour manger sa soupe. Le bouillon est excellent, il doit le reconnaitre et il avoue avec un haussement d'épaules que c'est de la nourriture achetée à emporter. Quand ils ont fini leurs soupes, c'est lui qui se charge de reposer les bols vides sur la table basse avant de reprendre " Je demanderai bien à ma soeur ce qu'elle en pense quand même ; genre est-ce que tu devrais pas prendre un médicament contre la fièvre ou quoi ? " dit-il en évoquant sa soeur cadette qui est médecin. Il sort son téléphone et lui envoie quelques messages tout en attirant Elliot contre lui. Il enroule un bras autour de ses épaules et sa main fraiche vient effleurer le front brulant de la jeune femme, avant de descendre progressivement sur ses paupières qu'il sent se fermer sous ses doigts. Ils restent en silence quelques minutes, il finit par laisser poser sa tête contre celle d'Elliot qui repose sur son épaule et puis quand il sent qu'elle s'endort vraiment, il la fait glisser sur ses genoux, la tête sur un coussin. Coincé la dessous, il a pas grand chose à faire et il finit par allumer la télé tout en baissant le son. Il se retrouve à échanger avec sa soeur tout en regardant une télé-réalité un peu cheap donc il comprend pas la moitié des dialogues parce qu'il n'a pas mis le volume assez fort pour entendre correctement ce que disent les candidats. Quand Elliot emerge à nouveau, il lui caresse le front et annonce " Ma soeur te met sous ibuprophène ce soir et elle passera te voir demain si ca va pas mieux. " Il relève le nez un instant, braque son regard sur la télévision avant de rebaisser le nez " Elle te prescrie un garde malade à domicile aussi et ça tombe bien j'étais disponible. " rigole-t-il.

@Luther Kealoha


Tu secoues la tête alors qu’il fait remarquer qu’avec une fièvre de cheval pareil, il serait probablement plus prudent de t’emmener consulter un médecin. T’as pas envie d’aller voir le docteur, et puis, ça ne servirait très certainement à rien. A part te prescrire du paracétamol et beaucoup de repos, il ne pourra sans doute rien faire de plus pour toi. Autant économiser le prix de la consultation et l’énergie qu’il te reste à guérir. “Ca devrait aller t’en fait pas…”. Tu forces un sourire pour le rassurer même si ce seul geste te coûte. C’est bien la première fois que tu es courbaturée jusque dans la mâchoire… Tu trouves quand même le courage de te redresser pour manger et tu te sens réellement un peu mieux une fois l’estomac rempli de soupe. Suffisamment pour t’installer dans les bras de Luther et de te laisser aller à un sommeil plus apaisé. La caresse de ses doigts sur ton visage y est sûrement pour quelque chose. Tu l’écoutes à peine alors qu’il décide de demander conseil à sa soeur. Tu sombres dans un sommeil sans rêve et une fois encore, tu ignores combien de temps tu as passé à dormir quand tu rouvres les yeux. Tu constates seulement que tu n’es plus dans la même position et que Luther est toujours là à veiller sur toi. Tu souris à nouveau quand sa main vient caresser ton front et tu acquiesces, résolue au sort qui est le tien quand il annonce que sa soeur te conseille de prendre de l'ibuprofène et de voir comment les choses évoluent. “Ca marche”, tu croasses, la gorge enrouée d’avoir été muette si longtemps avant de chasser le chat qui s’est installé dans ta gorge. Tu suis le regard du Luther alors qu’il reporte son attention sur la télévision et tu hausses un sourcil surpris en constatant qu’il est en train de regarder une émission de télé-réalité. Tu t’apprêtes à plaisanter sur le fait que son choix te déçois beaucoup, voir même à lui demander qui il est et ce qu’il a fait de ton petit-ami quand il t’annonce que sa soeur t’as prescrit un garde malade. Tu te ravises donc, optant pour une autre plaisanterie: “Tu es sûr qu’elle est vraiment docteur? Genre, t’as vu son diplôme et tout, ou elle se ballade juste avec une mallette pour faire illusion? Parce qu’aucun docteur ne m’a jamais prescrit ce genre de médicament…”. Tu souris et tu lui enfonces gentiment un doigt dans les côtes. “Merci encore, d’être là…” Tu ajoutes avec un peu plus de sérieux. Tu ferais la même chose pour lui, sans hésiter, mais quand même. Ca te touche.

@Elliot Vance

L’esprit peu concentré, il suit un couple sur l’écran de télévision qui visiblement se disputent dans un magasin de bricolage pour une raison inconnue tout en jetant des coups d'œil à sa malade endormie sur ses genoux. Son bras vient se poser sur son flanc et ses doigts tapotent distraitement le ventre d’Elliot. Son téléphone a arrêté de vibrer sur l'accoudoir depuis que sa soeur à donné son verdict : ibuprofène, repos et garder un œil sur elle jusqu’au lendemain. Il s’est porté volontaire tout en sachant qu’il s’engage probablement pour une contamination, mais il pense qu’elle a déjà eu lieu deux jours plus tôt de toute façon. Quand elle se réveille il lui annonce la nouvelle avec un sourire encourageant et puis il répond à sa plaisanterie “ J’ai assisté à sa remise de diplôme ça n’avait pas l’air d’être des charlatans ; on t’a jamais prescrit un Lutheprophène 500 mg ? posologie un bisou magique matin midi et soir jusqu’à rétablissement complet ?” Il sursaute légèrement quand elle taquine ses côtes - très chatouilleux ce Luther - et puis hausse les épaules quand elle le remercie. “ Ha t’inquiètes. A charge de revanche dans quelques jours … Prépare toi psychologiquement, je suis le genre d’hypocondriaque insupportable qui gémit dans son lit dès que le 37,8 est dépassé d’un demi degré. ” Il est rarement malade en réalité, probablement l’effet d’un système immunitaire qui côtoie la plèbe des adolescents à longueur de journée. Il finit par se lever en indiquant “ Si t’es réveillée, je vais aller te chercher les médocs et peut-être une tisane gingembre citron et du miel pour ce chat dans la gorge, non ? ” Il met en route la bouilloire dans la cuisine et pendant que l’eau chauffe, part en quête du placard à pharmacie. Il lui faut cinq minutes pour revenir à bon port avec deux grands mugs d’eau chaude ou flotte des petits morts de gingembre et de la pulpe de citron pressé. Il pose le pot de miel sur la table basse, à côté d’une boîte de médicament.

@Luther Kealoha


La réponse de Luther te prend au dépourvu, et ton éclat de rire en l'entendant transformer son prénom en solution médicale miraculeuse se mue rapidement en une quinte de toux et des larmes te montent aux yeux que tu essuies du revers de la main."Jamais entendu parler", tu confirmes un sourire toujours planqué aux coins de tes lèvres tandis que tu secoues la tête en reniflant. "Mais si je dois en passer par là pour aller mieux... Soit... C'est elle le docteur...", tu ajoutes avec un sourire malicieux. "Tu crois que c'est grave si on dépasse la dose prescrite? Genre il y a des risques d'effets secondaires, ça peut rendre accro?". Comme si tu n'étais pas déjà totalement accro à l'Apollon qui partage ta vie depuis bientôt deux ans... C'est déjà un peu tard pour s'interroger sur l'accoutumance... "Vraiment, t'es de ce genre là? Je suis déçue Lu', moi qui t'imaginais ne jamais te plaindre... Mais t'en fais pas, je prendrais soin de toi, même si tu pleures comme un gros bébé..." Tu souris à nouveau. Sa seule présence te redonne la force nécessaire à faire autre chose que dormir. A moins que ça ne soit la sieste express que tu t'es accordée... Quoi qu'il en soit, un thé ne sera lui non plus pas de trop pour te rétablir, alors tu hoches à nouveau la tête quand il te propose de t'en faire un pour que tu puisses avaler les médicaments recommandés par sa soeur. Appuyée sur le dossier du canapé pour le regarder évoluer dans ta minuscule cuisine, tu le couves d'un regard énamouré que la fièvre rend légèrement vitreux jusqu'à ce qu'il te rejoigne au salon en quelques enjambées. "Hmm, ça sent bon..." Tu respires la vapeur légèrement épicée du breuvage et tu te penches pour attraper le miel dont tu verses une généreuse cuillère dans ta boisson avant d'en prendre une tout aussi grosse que tu fourres dans ta bouche avec gourmandise. "Ch'est comme cha que ch'est meilleur", tu précises à l'attention de Luther. "Cuit dans le thé, ça a moins de vertues.", tu ajoutes après avoir ressorti la cuillère consciencieusement nettoyée d'entre tes lèvres et l'avoir replongée dans ton thé pour le remuer. "Tu penses que tu pourras m'aider à prendre une douche ensuite?". Ca fait deux jours que tu comates sur ton canapé et que tu n'as pas changé de pyjama et encore moins lavé tes cheveux collés à ta nuque par la fièvre et tu n'es pas complètement certaine de tenir debout toute seule sur le carrelage humide.

@Elliot Vance


tw humour douteux

Il lui sourit et l'aide à se relever avant de passer un bras autour de ses épaules et de la serrer contre lui tout en riant quand elle renchérit sur le Lutheprophène. " Oui, les effets secondaires sont sévères, genre accoutumance, et du coup c'est pour ça que c'est commercialisé you know ; et aussi parce que moyenner des bisous c'est pas légal aux dernières nouvelles, j'crois bien. " Il se penche à son oreille et lui chuchote qu'accessoirement une exposition trop trop prolongée peut exposer à des risques de nausées matinales if you know what i mean wink wink merci Luther pour ta finesse. Il finit par se lever pour préparer l'infusion en s'excusant pour cette blague un peu beauf et que oui, il sait comment on fait les bébés pas besoin de lui exposer qu'un bisou magique suffit pas, merci bien. Il relève le nez au moment où il presse le jus du gimgembre dans l'eau chaude et remarque qu'elle le couve d'un regard énamouré et fiévreux, ce qui le fait rire un peu aux dépends de la jeune femme. Il finit par revenir vers en elle et une fois libéré d'une tasse sa main vient relever le menton d'Elliot pour déposer un baiser bruyant sur sa joue qu'il accompagne d'un " T'es cute, chaton.". Il hôche la tête quand elle lui dit que le miel est plus efficace nature, c'est bien pour ça qu'il a ramené le pot sur la table sans le mettre directement l'eau chaude mais il ne peut pas s'empêcher de la taquiner gentiment "eche que cha le rend plus efficache de parler la bouche pleine aussi ?". Il hoche la tête quand elle demande de l'aide pour prendre sa douche et bien conscient qu'on lui demande du soutien plutôt qu'une présence galante, il se contente de répondre " Bien sur, chaton, quand tu veux." sans faire d'allusions grivoises au fait qu'il est toujours volontaire pour prendre une douche en sa présence. Avec un sourire, il jette un coup d'oeil à sa mine, cheveux pas des plus reluisants, nez rouge et oeil vitreu, mais il ne fait aucun commentaire. Il est bien conscient que c'est une petite victoire de l'avoir convaincue de se laisser voir ainsi et il irait pas la taquiner sur le sujet qu'il soupçonne d'être légèrement sensible.

@Luther Kealoha


Si sa réponse, formulée à haute voix, te fait sourire, tu pouffes comme une adolescente quand il précise son propos à ton oreille. Une chance que tu connaisses le meilleur antidote s’agissant des éventuels effets secondaires du Luthéprohène: la pilule. Vous ne vous êtes encore jamais interrogés sur le fait de vouloir des enfants un jour ou non, mais pour toi, dans l’immédiat tout du moins, la réponse est claire: tu n’en veux pas vraiment. Tu es attachée à ta vie telle qu’elle est, sans contrainte. Tu n’as pas envie de t’imposer la responsabilité d’élever un autre être humain. Prendre soin de toi est déjà bien assez difficile parfois, inutile d’en rajouter. Tu laisses ça aux autres. Heureusement, comme tu le lui fait remarquer, ce ne sont pas quelques baisers de trop qui risquent de faire de vous des parents. Encore qu’une chose en entraînant une autre…

Tu accueilles son retour sur le canapé et le baiser qui claque qu’il dépose sur ta joue avec un nouveau sourire satisfait et tu met à profit les quelques forces que tu as retrouvé pour t’asseoir en tailleur sur le canapé et préparer ton thé exactement comme tu l’aimes, sans oublier d’avaler une pleine cuillère de miel dans la manoeuvre. Un nouveau sourire contrit, coupable étire tes lèvres closes alors que Luther se moque ouvertement de toi. Tu portes ton pouce à tes lèvres pour en sucer la pulpe devenue légèrement collante après avoir touché le pot de miel et tu lui tires la langue pour toute réponse, tout en grâce et en maturité, tout du moins, autant que te le permet l’état déplorable dans lequel tu te trouves. T’as un peu honte que Luther te voit comme ça. Même si ça fait bientôt deux ans que vous sortez ensemble, tu as toujours fait en sorte qu’il ne te voit que sous ton meilleur jour: coiffée, maquillée, même discrètement, et habillée. Les seules exceptions à la règle, et qui ne font finalement que la confirmer, ce sont toutes les fois où il t’as vu au saut du lit, ou au sortir de la douche. Mais malade, et dans un état aussi pitoyable, jamais. “Merci, Hon’”, tu souffles véritablement reconnaissante avant de te pencher vers lui pour venir lui réclamer un nouveau baiser. Après tout, c’est médicinal…! Reportant ton attention sur la télévision qui tourne en fond, tu observes le même couple que précédemment se chicaner, encore. Tu ne regardes jamais ce genre d’émissions, ça ne t’intéresse pas vraiment de voir des gens se donner en spectacle devant les caméras, et tu as l’impression que souvent, les couples qui participent ne font que se prendre la tête, vingt quatre heure sur vingt quatre. C’est sûrement fait exprès, un ordre de la direction artistique qui ne cherche que le sensationnel, mais tu te demandes toujours malgré tout où s’arrête la fiction, et où commence la vraie vie. “Promet moi qu’on sera jamais comme ces idiots-là, à se bouffer le nez pour des conneries…”, tu commentes avant de lui tendre ton petit doigt. Pinky promise.

@Elliot Vance


Il répond à sa langue tirée par un froncement de nez, son regard se plisse et pétille de malice. Il répond à son remerciement par un léger “ De rien … faut bien que je mérite mon surnom, mh ? ” avec un petit sourire satisfait, comme si il était fier de faire le pont entre le pot-de-miel-qu’il-vient-de-ramener et le surnom qu’elle lui donne parfois. Il accorde volontiers un baiser furtif supplémentaire qu’il dépose sur ses lèvres. Elles ont pris le goût sucré du miel, ce qui n’a rien de trop désagréable. Comme elle, il jette un nouveau coup d'œil à la télévision, remarquant presque qu’elle est encore allumée. Enième dispute de couple sur l’écran, mais on entend à peine leurs voix qui s’échappent des haut-parleurs. “ Ha oui, j’ai baissé le volume pour pas que tu sois empêché de dormir tout à l’heure. ” Coincé sous la tête d’Elliot, il a laissé tourné la télé en bruit de fond, tout en surfant sur son téléphone et en abreuvant sa sœur de demandes de conseil. Mais maintenant, il ne voit plus trop l’intérêt de la laisser allumer et il se penche pour attraper la télécommande au moment où elle lui propose une pinky promise. Il lui offre son petit doigt et répond “ Promis ” tout en appuyant sur le bouton off. Ils finissent leur tisane en silence, appuyé l’un contre l’autre, et puis quand il voit que la tasse est vide, il propose “ à la douche ? ” Il a bien l’intention de mettre en pratique douche, shampoing, brossage de dents, pyjama propre et autres brises de fraîcheur et de propreté. Il lui tend galement le bras quand ils se lèvent, pas certain que ce soit vraiment nécessaire, mais elle a demandé de l’aide et il ne voit aucun inconvénient à ce qu’elle s’appuie sur lui. Une fois à la salle de bain, il récupère le pyjama qu’il lance dans le tambour de la machine à laver - on pourrait presque lire sur son visage un hop, on en parle plus -, vite rejoint par ses fringues à lui - puisqu’on fait une machine - et puis il finit par se glisser à sa suite sous l'eau chaude. Il lui demande “ Ca va, tu tiens debout ? Tu veux pas t’asseoir ? ” d’un air concerné, avant de tenter un trait d’humour en plaisantant “ Est-ce qu’on doit prévoir de faire installer une petite chaise pliante comme dans les douches pour papy-mamy ? ”. Il lui masse les épaules doucement avant de se saisir d’une bouteille de shampoing et de l’aider à se laver les cheveux.

@Luther Kealoha

Ton cerveau enrhumé met un temps à faire le lien entre son surnom et le miel qu’il a rapporté. Tu marques un temps d’arrêt, sourcils légèrement froncés, une moue dubitative au coin des lèvres jusqu’à ce que la lumière se fasse à tous les étages et ton visage s’éclaire instantanément. “Aaah, oui: Hon’!”, tu confirmes avec un petit sourire embarrassé. Heureusement, tu n’as pas à assumer trop longtemps ton manque temporaire de vivacité d’esprit. La conversation s’oriente sur le programme télé choisi par Luther et tu hoches la tête quand il fait remarquer qu’il a fait exprès de ne pas mettre le son trop fort pendant que tu dormais pour préserver ton sommeil. Tu lui adresses un sourire franchement reconnaissant -tu aurais détesté être réveillée par les disputes bidons d’un couple tout aussi bidon-, et tu en profites pour lui faire promettre de ne jamais ressembler à ces énergumènes. Pas que l’exercice soit tellement difficile en soi. Vous avez minimum le quintuple de leur Q.I à vous deux, et vous ne vous disputez que rarement. Pour ne pas dire jamais. Autant dire que cette promesse est déjà tenue d’avance.

Ta boisson terminée, confortablement installée contre Luther, tu hésites un instant quand il te propose finalement de prendre la douche que tu lui as réclamé un peu plus tôt. Tu es bien là, à chiller à ses côtés. Heureusement, il ne te laisse pas vraiment le choix, et avec un petit grognement, tu prends la main qu’il te tend pour t’aider à te relever. Pas vraiment stable sur tes jambes qui ont très peu servies ces deux derniers jours, tu te retiens à son avant bras alors qu’un léger vertige te gagne. Tu t’es sûrement relevée trop vite et la tête te tourne l’espace de quelques secondes à peine. Vite remise, tu suis ton petit ami jusqu’à la salle de bain et une fois débarrassée de ton pyjama et de tes sous-vêtements, tu profites que Luther lance une machine pour entrer sous la douche et t’étirer longuement. Les mains jointes le plus loin possible au dessus de ta tête, tu observes le corps nu du beau brun s'affairer autour de la machine à laver et te rejoindre. Dos à lui, l’eau ruisselant sur ton corps encore endoloris au point que son impact sur ta peau te paraisse, au moins les premiers instants, presque douloureux, tu fermes les yeux et hoches la tête quand il s’assure que tu tiennes debout. “Oui ça va…”, tu souffles en rejetant la tête en arrière alors qu’il masse gentiment tes épaules pour que ton crâne vienne reposer sur ton torse. Détendue, tu rouvres les yeux et darde sur lui un regard faussement réprobateur quand il parle d’installer un siège ergonomique dans la douche. Toutefois, le petit sourire qui déforme le coin de tes lèvres te trahit. “Parles pour toi, Boomer…”, tu rétorque en riant alors qu’il commence à shampouiner tes cheveux. “Hmmm… C’est trop agréable…”, tu souffles, les yeux clos à nouveau alors que tu te laisse aller à son massage du cuir chevelu. “T’as déjà eu l’impression que t’allais te mettre à pleurer si la coiffeuse te massais un peu trop la tête chez le coiffeur?”

@Elliot Vance

Il laisse échapper une fausse exclamation outrée en s’entendant être traité de boomer. L’insulte ! Il est né en 1980, ce qui fait de lui un millénial accompli ce qu’il ne manque pas de rappeler à Elliot en se lançant dans un cours de sociologie de comptoir tout en faisant mousser le shampoing dans ses cheveux. “ J’suis pas du touuut un boomer, au pire je serai p’t-être un génération x, mais en vrai comme je suis né en 1980 je suis tout-début millénial. ” proteste-t-il pour la forme. Il sait qu’elle sait, parce que définir les générations sociologiques fait partie des petits plaisirs inutiles de Luther et qu’il lui a déjà fait cet exposé depuis qu’ils sont ensembles. Plusieurs fois. Mais une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Il se laisse aller à un sourire quand elle avoue que son petit massage épaule-cuir chevelu n’est pas désagréable et lui fait du bien. “ Mmh, j’ai bien fait de venir finalement ? ” et puis d’un rictus un peu fanfaron, il rétorque à sa question “ Non, ce sont les coiffeuses qui pleurent quand elles ont l’honneur de s’occuper de ma tignasse, merci bien. ”. On peut pas vraiment affirmer qu’il soit modeste, Luther, mais c’est vrai qu’il en prend soin de ses cheveux. Pour les protéger du soleil et du sel de mer, il les enduit d’huile capillaire et les bichonne avec un masque de temps en temps. Rien n’est de trop. “ Mais je vais m’arrêter là, je voudrais pas te faire pleurer. ” rit-t-il en exerçant quelques derniers mouvements circulaires à la naissance de sa nuque.   Il rince ses doigts plein de mousse sous l’eau chaude avant d’enrouler ses bras autour du corps d’Elliot et de l’attirer contre son torse. Son menton vient se caler contre le haut du crâne d’Elliot puis il murmure “ Tu veux aller te coucher, ensuite ? ”. Son étreinte dure quelques secondes, puis il se recule légèrement histoire de la laisser se mouvoir. Il décroche le pommeau de douche et entreprend de rincer ses cheveux avec précaution, en empêchant l’eau savonneuse de lui tomber dans les yeux avec la paume de sa main. Finalement, il se dit que quitte à être sous la douche, autant se laver également et le voilà qui se shampouine à son tour. Il maîtrise l’art de se laver très rapidement, passant rarement plus de deux minutes sous la douche et il est très vite propre comme un sous neuf à attendre que sa belle est terminée. Adulte superactif qu’il est, son attention jongle entre la lecture des étiquettes de bouteilles, le grattage d’une trace de calcaire sur la tuyauterie et le dessin de smiley de bonhommes malades sur la vitre embuée - il lui épargne les formules mathématiques, le tout entrecoupé de regards indiscrets qui s’accrochent au corps nu d’Elliot avec un petit sourire. Quand finalement, ils finissent par couper l’eau il lui désigne sa chevelure trempée et dodeline de la tête “ On ferait bien de sortir le sèche cheveux, histoire de pas t’attraper une crève par dessus le marché. ”.