@Luther Kealoha


Accoudée sur le mange debout qui vous sert de table, t'observe ta soeur et ses amies qui s'enfilent à la chaine des shots de tequila pendant que tu sirotes de l'eau gazeuse agrémentée de quelques glaçons et d'une rondelle de citron-boring-. Les deux cocktails que t'as bu en début de soirée te donnent encore envie de sourire à qui mieux mieux, et tu préfères freiner sur ta consommation d'alcool, histoire de garder le contrôle des évènements à venir. Après tout, tu n'enterreras pas la vie de jeune fille de Grace plusieurs fois dans ta vie, et en tant que soeur, et témoin, t'as envie que la soirée soit parfaite. Grace grimace de l'autre côté de la table après avoir léché le sel sur sa main et écrasé un énième quartier de citron entre ses dents et t'éclates de rire en voyant sa tête tout en t'éventant avec ta main. T'es pas totalement ivre, seulement joyeusement pompette, et t'es plus grisée par l'ambiance qui règne dans le club et dans votre petit groupe de filles que par les vapeurs d'alcool, mais tu regrettes quand même de ne pas avoir un peu plus mangé au diner. Tu tuerais pour un big mac et des frites, peut-être même un sundae, pour y tremper tes frites, un de tes cravings favoris en fin de soirée un peu trop arrosée. Tu portes ton verre à tes lèvres, et tu en profites pour scanner la salle du club du regard. T'es plutôt contente d'avoir réussi à y organiser votre soirée. Les places ici son chères, on y laisse pas entrer n'importe qui, mais comme tu commences à avoir un réseau plutôt bien fourni, t'as réussi à vous avoir une table. Petite, certes, mais une table. T'observe les autres groupes présents et tu te mords légèrement l'intérieur de la joue quand ton regard croise, pour la troisième fois en une demie heure, le regard d'un grand brun baraqué qui dénote au milieu de sa bande d'amis. Avec son man bun, sa chemise lavande, ses tatouages et ses lunettes il sort du lot. T'as du mal à savoir si t'es en train de regarder Superman, ou Clark Kent. Un peu comme s'il avait choisi de prendre le best of both worlds. Tu lui souris, comme les fois précédentes, et tu détournes le regard pendant qu'une sensation de chaleur se manifeste dans tes pommettes. T'es certainement en train de rougir comme une gamine derrière les moustaches de chat que Haley, la meilleure copine de ta soeur a dessiné au crayon khôl sur tes joues quand il a été décidé que ce soir, tu serais un chat. Avec ton serre tête à oreilles et la petite queue noire épinglée à l'arrière de ta robe assortie, tu t'es sentie un peu ridicule au début. Mais maintenant, t'as presque oublié leur présence même si les filles en face de toi, elles aussi affublées de leur costumes - fée, lapin, princesse, extra-terrestre...- sont là pour te le rappeler. Au moins, tu n'arbores pas deux petits pénis clignotants qui s'agitent au bout d'un ressort chaque fois que tu bouges la tête comme c'est le cas de Grace. Tu ris toute seule en la regardant parler pendant que les ornements de son serre tête remuent d'avant en arrière avant de te concentrer sur les paroles qui sortent de sa bouche. Avec la musique un peu forte du club, t'as du mal à tout entendre, mais tu comprends qu'elle est en train de lancer le prochain défi à l'assemblée de filles réunies autour d'elle. Jusqu'ici, vous avez déjà dû aller récupérer auprès d'étrangers une montre, une chaussure gauche et un permis de conduire. T'as réussi à dégoter les trois en un temps records après avoir abandonné l'idée de courir avec tes talons et les avoir remisés sous la table. En collants, déjà prête à décoller quand ta soeur aura annoncé le prochain trésor, tu retiens ton souffle. Trois filles ont déjà été éliminées, et t'as pas vraiment l'intention d'être la prochaine. "Okay les filles. Cette fois vous devez me ramener... Une ceinture!". Six furies, toi y compris, quittent la table en courant et en riant pour aller réclamer une ceinture à la première personne qui voudra bien vous donner la sienne. Dans ta course, ton regard croise à nouveau celui du grand brun, et tu avises rapidement la belle ceinture de cuir qui maintient son pantalon beige sur ses hanches. Sautant sur l'occasion, tu zigzague entre les gens qui se trouvent entre vous et tu t'arrêtes devant lui et son groupe d'amis, le souffle court, pour lui réclamer l'objet de ta convoitise. "Salut... Est-ce que tu voudrais bien me prêter ta ceinture un instant? C'est promis, je te la ramène en un seul morceau!"

@Elliot Vance

C’est Luther qui a suggéré ce club, il est proche d’une partie de l’équipe des bartenders pour avoir suivi des cours de mixologie avec eux. Comme ils ne tenaient pas tous ensemble, son groupe s'est scindé en deux et navigue entre une belle table à places assises et l’extrémité du comptoir de bar. On l’a désigné préposé à lever la main lorsqu’un membre de la bande souhaite happer un barman pour une nouvelle boisson. Il a plutôt bien accompli sa mission au cours des premières heures de la soirée - sa carrure comme sa familiarité avec le personnel aidant - mais il faut reconnaître que depuis une demi-heure, il est un peu plus distrait. Il a commandé un mojito alcoolisé au lieu d’un virgin pour son amie Emily et la barmaid derrière le comptoir s’est pris un vent quand elle est venue le saluer en prenant son shift quinze minutes plus tôt.

Il s’est copieusement excusé auprès d'elle depuis mais ne lui a pas avoué qu’il avait été distrait par un regard échangé avec une inconnue, deuxième reprise, et par le second sourire un peu timide qu’elle lui a adressé - à la première occasion il lui a répondu par un sourire un peu surpris et puis à la seconde par un sourire amusé. Le groupe dont elle fait partie a d’abord attiré sa curiosité quand il a vu ce petit amas de copines s’éparpiller en courant dans le club, avant de revenir à leur table et recommencer leur manège. Entre deux conversations avec ses amis, il a essayé de comprendre ce qu’elles traficotaient toutes et les regards ont commencé à s’échanger.

Comme le dit la locution populaire, jamais deux sans trois, donc il n’est pas surpris que quelques minutes plus tard leur regards se croisent à nouveau et que leurs sourires s’échangent à nouveau, il pince les lèvres franchement rieur en la voyant détourner le regard, avant de pencher la tête vers Emily conscient que perchée sur un tabouret à sa droite, elle vient de donner un coup de coude à un ami commun et vu la teneur de leur propos, Luther comprend qu’ils ont remarqué le manège et les échanges de regard eux aussi. Avec le bruit ambiant, il lui faut une seconde pour percuter qu’ils sont en train de le chambrer et de lui sortir qu’il est un aimant à midinette - il vient de leur raconter qu’une de ses élèves d’escalade, de quinze ans sa cadette, lui a fait des avances et qu’il en savait pas trop où se mettre quand ça lui est arrivé - , c’est vrai qu’elles ont l’air un peu jeune cette bande de copines.

Il commence à protester et pour démontrer sa bonne foi il tourne le regard vers le mange debout où elles sont rassemblées et s’interrompt en remarquant qu’il n’y a plus personne. Enfin, il reste une jeune femme, qui attends seule à la table. C’est pas elle, c’en est une autre qui regarde pas du tout dans sa direction. Il parcourt le club du regard,  un peu déçu que sa mystérieuse inconnue souriante ait disparue. La recherche ne sera pas longue, leurs regards se croisent pour la quatrième fois, mais la distance entre eux s’est quelque peu diminuée, il a l’impression qu’elle le scanne de la tête au pied et une seconde plus tard elle est face à lui et lui réclame sa ceinture sous le regard surpris de Luther et de ses amis.  

Il ne sait pas trop où donner de la tête pour être honnête. Son visage qu’il voit de manière précise pour la première fois, les moustaches et les oreilles de chat, sa demande pour le moins insolite ou la rapidité avec laquelle elle s’est faufilée entre les fêtards jusqu’à le rejoindre. Il entend un ami rire et faire la remarque à voix basse que d’habitude c’est plutôt le numéro de téléphone de Luther qu’on demande.  “ Ma … ceinture ?! ” qu’il s’exclame. Si son ton exprime la surprise, son corps lui réagit plus rapidement que son cerveau et ses mains décident de décrocher la boucle toutes seules. Avant qu’il est le temps de réaliser, il enroule la ceinture de cuir sur elle-même et la lui tend et ouvre de grands yeux surpris en la voyant déguerpir vers sa table haute après remerciement.

Il remarque la queue de chat et ses pieds nus chaussés de collants alors qu’elle s’éloigne, puis tourne la tête vers ses potes et leur demande d’un air toujours un peu interloqué si eux aussi ont remarqué qu’elle ne portait pas de chaussures. Il se décolle du tabouret sur lequel il s’était vaguement assis et se hisse sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir au mieux ce qu’il se passe à la table haute où la petite assemblée féminine s’est à nouveau rassemblée. Une de ses amies le tance faussement - apparemment quand on fait sa taille il est de très mauvais goût de gagner encore dix centimètres en se mettant sur la pointe des pieds, et puis il finit par s’excuser et traverse la salle avec une certaine curiosité.

Lui n’arrive pas à se faufiler aussi efficacement qu’elle et il finit bien par attirer son regard avec le petit mouvement qu’il provoque en se frayant un chemin dans la foule. Leurs yeux se croisent pour la cinquième fois en trente minutes et finalement il se retrouve face à elle à mi-chemin entre leurs groupes d’amis respectifs, entouré de danseurs et de fêtards qui ne leur prêtent pas attention mais les bousculent un peu. Il baisse les yeux sur elle, mais ne s’arrête pas sur son visage, son regard descend jusqu’à la pointe de ses orteils. Il faut avouer qu’à sa propre surprise apercevoir ses petits pieds gainés dans des collants, nus sur le sol probablement un peu crado du club lui fait un petit effet. En haussant la voix, il relève les yeux “ Tu veux que j’te prête mes chaussures aussi ?” demande-t-il avec un sourire amusé, avant d’ajouter “ Honnêtement, j’ai peur qu’elles soient un peu grandes ! ”.

@Luther Kealoha


Tu sais pas très bien ce qui t'as pris, de venir le voir, lui, pour lui demander sa ceinture alors qu'il y a littéralement des dizaines d'hommes autour de toi, bien plus proches du point de ralliement qui auraient surement été ravis de te prêter leur ceinture. Mais avant même que t'ai le temps d'y réfléchir, t'as fendu la foule de danseurs et tu te retrouves devant ton inconnu, à lui confirmer que hmm, hmm, c'est bien sa ceinture dont tu as besoin. T'as un regard amusé pour son ami, qui fait remarquer qu'en temps normal, c'est plutôt son numéro qu'on lui demande, et tu hausses légèrement les épaules comme si ça te paraissait totalement normal de commencer à le déshabiller avant d'avoir ne serais-ce que demandé son prénom. Pour autant, tu ne manques pas de noter dans un coin de ta tête que l'idée de lui demander son numéro est également une option envisageable. Bien qu'interloqué, il s'exécute et tu te mords légèrement la lèvre inférieure quand tu te saisis de son accessoire avant de lui souffler un rapide merci et de t'éclipser aussi vite que t'es arrivée.

Tu cours vers ta table et dans la manœuvre, tu bouscules quelques danseurs à qui tu lances des excuses dans le vent, sans même prendre le temps de t’arrêter ou de te retourner. Quand t'arrives enfin à ta table, haletante, toutes les filles encore en lice sont déjà revenues avec une ceinture et c'est sous les moqueries et les petits coups d'épaules et de hanches taquins que tu apprends ton élimination. T'aurais dû t'en douter, qu'en traversant quasiment tout le club pour récupérer ton trésor, tu finirais par faire partie des perdantes, mais aller voir quelqu'un d'autre ne t'as même pas effleuré l'esprit. Grace, l'air solennel te tend un shooter et une tranche de citron que tu prends en levant les yeux aux ciel et en les accusant d'avoir triché. Tu plaisantes évidemment, et t'acceptes ta punition. Tu lèches la peau tendre entre ton pouce et ton index, et tu laisses Haley verser un peu de sel sur ton poignet. Les moqueries sont remplacées par des exclamations de joie et des encouragements et après avoir soufflé un petit coup pour te donner du courage, tu laisses à nouveau ta langue courir sur ta main. La tête penchée en arrière, t'avales le contenu de ton verre minuscule avec une grimace quand après avoir mordu dans le citron, une sensation chaude et piquante vient te bruler la gorge. Tu fais claquer ton verre sur la table en le reposant, et tu te surprends à tousser en riant sous les applaudissement enivrés des autres filles qui se mettent à chanter des chansons paillardes qui ne font qu'augmenter ton hilarité.

T'as les yeux qui brillent légèrement quand un mouvement de foule parmi les danseurs te fait tourner la tête. Ton regard croise à nouveau celui de l'inconnu et tu souris en attrapant la ceinture que t'as posé devant toi pour te diriger vers son propriétaire. T'entends Haley derrière toi dire aux autres de regarder parce que t'as l'air d'avoir trouvé un admirateur, et tu te retournes pendant ton périple pour lui lancer un regard réprobateur que t'accompagnes d'un geste obscène qui les fait toutes éclater de rire. Quand tu reportes ton attention devant toi, il ne te reste que quelques pas à faire pour te retrouver face au bel Apollon. Debout, il est encore plus impressionnant et tu te mords à nouveau la lèvre inférieure quand tu vois son regard couler sur ta silhouette. Tout à coup, tu prends conscience de ce à quoi tu ressembles dans ton déguisement de fortune, et tu rougis. Ton regard suit le sien vers le bas et quand il atteint tes pieds, que t'as toujours mal aimé -trop grands et carrés à ton goût-, tu recroquevilles par réflexe tes orteils dans ton collant. Finalement, tu relèves les yeux vers lui dans un éclat de rire quand il demande si t'as aussi besoin qu'il te prête ses chaussures qui risquent d'être un peu trop grandes. "J'en ai bien peur oui! Mais ça ira, j'en ai une paire un peu trop petite qui m'attends là-bas". T'esquisses un geste vers ta table, comme s'il risquait d'avoir oublié l'endroit d'où tu lui lançait des œillades un peu plus tôt et tu lui adresses un sourire mordu, à la fois timide et amusé. T'accuses une bousculade d'un danseur qui s'excuse en posant la main sur ton épaule et tu reportes ton attention sur ton charmant inconnu à qui tu tends finalement sa ceinture. "Merci encore... J'ai perdu, mais... Ca valait le coup..." Tu glisses dans un haussement d'épaules en essayant de parler un peu au dessus de la musique bien trop forte pour pouvoir tenir une conversation en toute décontraction.

@Elliot Vance

Il se décale et jette un oeil vers la table qu’elle lui désigne en parlant de ses chaussures. Il y a un instant furtif où le mouvement de danse et de foule qui les entoure se scinde pour lui laisse une vue impérissable sur la table haute, le groupe de copines dans des déguisements plus ridicules les une que les autres - mention spéciale au serre-tête extraterrestre qui lui semble plus proche que d’oreilles de Shrek qu’aut’chose - et la future mariée qu’il identifie comme tel aux petits pénis qui virvoltent au dessus de sa tête. C’est donc un enterrement de vie de jeune fille comprend-t-il au moment où la foule se referme et lui coupe la vue de la table. Il reporte son attention sur son inconnue et avec un petit sourire, il lui dit “ Mmh … Tu as hérité du meilleur costume, hein ?” en touchant du bout des doigts les oreilles de chat qui pointent sur le bout de sa tête. La fée et le papillon vont probablement galérer toute la soirée avec les ailes en plastique collées dans le dos, la princesse et le lapin ont l’air un peu ridicule et l'extraterrestre n'est vraiment pas flatteur. Le costume de chat, lui au moins, donne un vague air de catwoman plutôt cool. “ Tu as perdu … quoi ? désolé j’ai pas très bien compris ce que vous trafiquez la haut ” avoue-t-il avec un petit sourire mi coupable mi innocent, il s’avoue guilty as charged : ça fait vingt minutes qu’il les observe en essayant de comprendre. Il tend la main et récupère sa ceinture avec un nouveau sourire avant de s’écarter légèrement pour passer le cuir dans ses pinces de son pantalon. C’est bien la première fois qu’il doit se rhabiller au milieu d’une boîte de nuit et cette pensée le fait rire légèrement. Un nouveau mouvement de foule le projette vers elle - il remarque à peine que c’est dû à un mélange de musique entraînante et des invitées de l’evjf qui partent à nouveau dans tous les sens en scindant la foule. Il la bouscule en lui donnant un coup de coude dans l’épaule et manque de lui écraser les pieds. Ses orteils ne sont épargnés que par ses réflexes et quand il baisse le nez pour regarder à terre, il remarque qu’elle s’est hissée sur ses chaussures du bout des pieds et qu’il l’a attrapé par les deux coudes pour maintenir son équilibre. Il s’excuse immédiatement pour le coup de coude en faisant glisser sa main vers son épaule. “Oh, je suis désolé, je-j’tai pas fait mal ? On est un peu dans l’passage tu veux qu’on se décale ? Je m’appelle Luther au fait ! ” se présente-t-il en haussant la voix parce qu’autour d’eux des gens se déhanchent en scandant les paroles de la chanson qui a suscité ce regain d’enthousiasme. Il baisse les yeux à nouveau vers leurs pieds et rit plus franchement “Oui, c’est une solution comme une autre, j’imagine.” Il a plutôt l’habitude de faire danser ses neveux et nièces comme ça aux partys de famille mais il va pas chipoter.

@Luther Kealoha


Tu l'imites quand il observe votre table et t'as un sourire quand tu vois ta soeur et ses amies qui s'envoient des verres en attendant que la prochaine mission soit lancée. Maintenant que t'as perdu, t'es plus vraiment concernée alors tu ne te presses pas de mettre un terme à la petite discussion que tu viens d'entamer avec ton charmant inconnu vers qui tu reportes vite ton attention. Il effleure les oreilles en synthétique qui dépassent de tes cheveux et t'as du mal à ne pas trouver ce geste, aussi anodin soit-il, terriblement sexy. "Ah bon, tu trouves?", tu demandes quand il fait remarquer que t'as eu droit au meilleur costume de votre groupe. Pour ta part, t'as été déçue quand les filles se sont vite emparées des deux seuls costumes de fée disponibles. Tu te serais bien vue avec une couronne de fleurs et des ailes, mais s'il préfère les chats...Soit!

Légèrement penchée vers lui pour l'entendre par dessus la musique, t'as un petit rire quand il demande ce que t'as perdu et à quoi vous étiez en train de jouer. T'es quasi certaine que la majorité des personnes présentes dans le club ce soir n'ont pas encore réussi à décider si vous étiez plutôt folles, ou juste en train de vous taper un bon délire. "Oh, c'est une chasse aux trésors! La mariée -c'est ma soeur!- annonce un objet et on doit en ramener un exemplaire le plus vite possible. Evidemment, on peut pas le prendre sur nous même, on doit demander aux gens de nous les prêter. Celle qui revient en dernier, ou bredouille a perdu!". Les éliminées ont un gage: payer une manucure à la mariée, garder le chien du couple pendant leur lune de miel, leur payer un brunch, un cinéma... Tu sais pas encore très bien quelle tâche tu va devoir réaliser te concernant, maintenant que t'as été éliminée, mais tu sais que tu l'accomplira avec plaisir. Après tout, c'est ta soeur, et ce jeu, c'était ton idée... Peut-être pas la plus brillante, mais au moins, vous vous éclatez. C'est le principal.

Sans trop savoir pourquoi, peut-être par pudeur, bien que ce soit ridicule, tu détournes le regard quand il remet sa ceinture. C'est idiot, parce que tu l'as regardé sans mal la défaire tout à l'heure, un geste bien plus tendancieux que celui qu'il est en train d'accomplir, mais tu t'efforce de ne pas l'observer. A la place, t'observe les chaussures qu'il t'as proposé de te prêter. Des chaussures de ville, assorties à sa ceinture. Classe. Clairement quelques pointures au dessus de la tienne. T'aurais l'air maline avec aux pieds. Cette pensée te fait sourire, mais t'as pas plus que ça le temps d'y penser. Tu sens son coude venir heurter ton épaule et alors que tu recules pour accuser le coup, quelqu'un te bouscule dans le dos et te fait avancer de deux pas quand tu n'as reculé que d'un seul. T'as juste le temps d'esquiver les chaussures que tu admirais il y a quelques secondes à peine avant qu'elles ne viennent t'écraser les pieds et dans la manœuvre, tu te retrouves presque dans les bras de ton inconnu. En équilibre sur ses pieds, ses mains chaudes refermées sur tes coudes, tu l'observes de bien plus près que ce que tu n'oserais en temps normal. T'as un petit sourire alors qu'il pose la main sur l'épaule qu'il a heurté. T'as même pas eu mal, mais t'es pas vraiment offusquée à l'idée qu'il te touche non plus. "Non ça va!" Tu cries par dessus la musique tout en secouant la tête avant de la hocher quand il te proposes de vous éloigner de la piste. "Tu... Ca te dis d'aller prendre l'air Luther?" Tu demandes toujours penchée vers lui. Tu dirais pas non pour t'en griller une et échapper quelques minutes à la musique assourdissante et pouvoir faire connaissance sans avoir à risquer une extinction de voix.

Tu suis sont regard des yeux quand il observe à nouveau vos pieds les uns sur les autres, et tu ris à ton tour avant de descendre et retrouver le sol. "Désolée...". Tu replaces une mèche de tes cheveux derrière ton oreille et tu lui adresse un petit sourire gêné. "Je vais prendre mon sac, on se retrouve dehors?". Dans la confusion, t'as même pas pensé à lui donner son prénom, mais le sien trotte dans ta tête alors que tu t'éloignes vers ta table pour y récupérer ta pochette, tout juste assez grande pour y glisser ton téléphone, tes clés, des tics-tacs à l'orange et ton paquet de cigarettes. Uniquement tes indispensables. Alors que tu marches vers la table, t'as le réflexe de te retourner vers le fameux Luther et tu l'aperçois qui t'observe sans avoir encore bougé de là où vous vous teniez ensemble quelques secondes plus tôt. T'as un petit rire pour toi même et tu lui adresses un petit signe de la main alors que ta soeur et Haley restées autour de la table s'empressent de t'entourer pour te poser milles questions. Tu lèves les mains en l'air, et tu les préviens. Tu ne répondra à aucune question, pas maintenant en tout cas. Pour le moment, tu dois aller retrouver Superman à l'extérieur. T'attrapes vite ton sac et tu t'éclipses sous les encouragements de ta soeur et de ses amies pour rejoindre la porte coulissante qui donne sur une cour extérieure où quelques fumeur courageux, et ton bel inconnu, Luther, bravent la fraicheur de la nuit. "Hey..." Tu souffles en le rejoignant. Plus besoin de crier, la musique est étouffée et vous pouvez parfaitement vous contenter de parler normalement pour vous entendre.

@Elliot Vance

Il acquiesce de la tête quand elle lui demande s' il trouve vraiment que son costume de chat est meilleur que les costumes de ses camarades. Ses yeux se posent sur les moustaches dessinées au khôl sur ses joues, l’un des traits a légèrement coulé sous l’effet de la moiteur qui règne dans ce genre d’établissement et il esquisse un geste pour essuyer la coulure avant de s’arrêter, se rappelant qu’il ne la connaît pas assez pour se permettre cette familiarité. Il ferme son poingt suspendu dans les airs et le ramène contre son torse avec un petit sourir gêné qu’il accompagne d’un piteux “ Pardon, désolé .” Il plisse les yeux pour se concentrer quand elle lui explique le principe du jeu, se penchant vers elle pour entendre sa voix par-dessus le brouhaha et la musique. Il n’entend pas tout car honnêtement entre la musique et le fait que son esprit soit davantage concentré à détailler les traits de son visage, il n’arrive pas à se concentrer beaucoup sur ses explications. Mais il comprend l’idée générale et hoche la tête en répondant d’une voix forte “ Oui, je vois, ok ! ” tout en remettant sa ceinture. La fixant toujours, il remarque qu’elle détourne le regard et ça le fait doucement sourire. Ce mélange curieux de courage - d’avoir cherché son regard à plusieurs reprises, d’être venu le voir avec cette demande incongrue - et de retenue - sourires timides et regards détournés - l’attire vers elle, indescriptiblement, comme s' il voulait percer le mystère là- dessous. La suite lui échappe et en quelques secondes, ils sont proprement poussés l’un vers l’autre, il la retient pour l'empêcher de tomber. Il sait bien que les convenances voudraient probablement qu’il s’écarte poliment mais il a l’impression qu’ils sont bien là tout les deux, presque l’un contre l’autre et comme elle ne se dégage pas de sa poigne légère, il se contente de descendre légèrement sa main droite sur son avant bras alors que la gauche tâte son épaule qu’elle déclare allait bien. Il opine immédiatement pour aller prendre l’air “ Oui … oui ! ” Bonne idée définitivement. Il comprend que les autres s’enthousiasment pour cette musique entrainante mais il les trouve plus irritants qu’autre chose, à se bousculer et vivre dans leur monde sans même se rendre compte qu’une rencontre décisive est peut-être bien en train de se dérouler sous leur yeux. Il rit avec elle quand elle descend de ses pieds et puis il lui assure que y a pas de mal, vraiment. Avant de hocher la tête quand elle lui propose de le retrouver dehors. Il reste figé là, à la regarder qui s’éloigne avant de répondre à son signe de main par un sourire et un léger haussement d’épaule. Finalement, il retourne vers ses amis qui ne lui accordent en fait qu’assez peu d’attention quand il leur annonce qu’il sort quelques minutes. Ils hochent la tête, l’une d’eux propose de l’accompagner mais il rit et décline la proposition tout en se penchant pour attraper sa veste qui est posée avec les autres sur le rebord du box de la table. L’un de ses amis au bar relève vaguement qu’il a récupéré sa ceinture mais Luther balaie la réflexion d’un sourire en assurant qu’il veut juste prendre une bouffée d’air frais.

C’est quand il pousse la porte du patio qu’il se rappelle pourquoi il évite habituellement de prendre l’air dans les clubs et les bars. Les odeurs de clope l’entourent et il n’a jamais vraiment été un grand fan de tabac, mais il endurera ça pour la soirée si ça peut lui permettre d’obtenir un prénom, voire même un numéro de téléphone ? L’air de l’hiver est frais, mais comme ça reste Brisbane, même en pleine nuit du mois d'août, une simple veste de costume suffira à le réchauffer. Il enfile la sienne - lin bleu marine - et attend une minute avant que la porte coulissante s'ouvre derrière lui. Tout en lisant un pan de sa veste, il accueille la jeune femme d’un sourire et d’un “ Ha … ma belle inconnue ” rieur, il a conscience qu’un peu bêtement il est déjà entrain de moduler sa voix grave pour la rendre plus chaude qu’elle ne l’ai habituellement. Il la détaille un instant, loin des lumières clignotantes de la piste de danse ou de la pénombre tamisée des tables. La cour est éclairée de lumière extérieure qui lui permet de noter qu’elle a des yeux clairs qui ressortent presque verts dans la nuit. “ Donc … ” Maintenant qu’ils sont là tous les deux, sans musique assourdissante pour les empêcher de s’entendre, il y a un léger silence. Il est conscient que les fumeurs autour d’eux pourraient entendre leur conversation et il a un peu envie de les chasser de là, mais il voit mal comment il pourrait s’y prendre. Il se contente de baisser légèrement la voix et de lui dire avec un sourire taquin “ Alors … après m’avoir soutiré bien des regards, une ceinture et un prénom, est-ce que tu m’accorderai le tien ? ” Il se décale légèrement pour lui ouvrir la vue sur la cour extérieure, puis jette un coup d'œil à ses pieds et lève un sourcil en constatant qu’elle est restée en collant “ Ha, j’aurai parié que tu en aurais profité pour récupérer tes chaussures. ” dit-il en riant avant d’ajouter “ J’ai pas l’intention de t’envoyer courir aux quatre coins du club pour trouver des objets tu sais. ” d’un ton taquin. Il se tourne vers la terrasse, elle est aménagée avec des meubles d'extérieur élégants, similaires au standing de l'intérieur. Ils auraient été en été, il le sait pour être déjà venu ici en janvier, l'extérieur serait aussi bondé que l'intérieur. Mais en ce mois d'hiver, il n'y a pas grand monde qui se réchauffe autour des chauferettes, quelques fumeurs et un date qui est clairement venu là pour échanger également sans avoir à s'épouponer.

@Luther Kealoha


Tu perds ton sourire quelques secondes quand il amorce un geste vers ton visage. Son pouce est prêt à venir effleurer ta joue et les lèvres entre-ouvertes, dans l'expectative, tu peines à faire rentrer suffisamment d'air dans tes poumons. Ca ne dure que quelques secondes qui te semblent s'éterniser. Tu ne connais même pas son nom, et pourtant, t'as envie qu'il te touche. T'es presque déçue quand il se ravise et ramène son poing vers lui. "Ouais, non... Pas de soucis..." Tu secoues la tête et tu souris, gênée d'avoir tant souhaité ce contact avec ton bel inconnu, d'être aussi frustrée qu'il n'ait pas eu lieu. Heureusement, l'univers semble t'avoir entendu puisqu'à peine quelques paires de minutes plus tard, tu te retrouves presque dans ses bras, les pieds en équilibre sur les siens. Ce contact là s'éternise un peu, jusqu'à ce que vous décidiez de vous retrouver dehors, pour pouvoir mieux faire connaissance, loin du bruit ambiant et des gens qui s'agitent.

Tu frissonnes légèrement quand tu refermes la porte extérieur derrière toi, le temps de d'habituer à la fraicheur hivernale. Même si les températures sont loin d'être négatives, il fait beaucoup plus froid dehors que dedans où règne une chaleur moite. Tu rejoins Luther en quelques pas discrets et sa façon d'accueillir ton arrivée te provoque un sourire timide. Sa belle inconnue, hein? Tu rougis un peu, de plaisir, et t'hausses un sourcil interrogateur quand il reprend la parole. Un rire amusé t'échappes alors qu'il évoque les regards que tu lui as soit-disant soutiré. C'est pas exactement comme ça que tu te souviens de vos échanges. Tu te rappelles pas l'avoir forcé à te regarder, ni à te sourire, mais t'es ravie qu'il l'ait fait. Il termine sa phrase et tu réalises effectivement que tu lui as demandé beaucoup de choses, sans rien donner à ton tour. "Oh, oui évidemment. Elliot... J'm'apelle Elliot...", tu lui tends la main brièvement, comme pour sceller ces présentations avant de te raviser. "Pourquoi est-ce que je te tends la main?" Tu commentes gênée par ton réflexe idiot avant de cacher ta main dans ton dos. Tu frottes tes reins avec l'ongle de ton pouce avant de baisser les yeux vers tes pieds, riant à ton tour. "Nope..." Tu secoues la tête avec un sourire. "Je plaisantais pas quand j'ai dit qu'elles étaient un peu trop petites, je suis plus à l'aise comme ça...". T'as beau avoir gagné un peu en popularité depuis que ton blog a décollé, tu ne roules pas encore sur l'or. Ta robe est loin d'être neuve, le noir est un peu passé, et après avoir organisé cette soirée pour ta soeur, t'avais plus vraiment les moyens de te payer une nouvelle paire d'escarpins. Alors t'as fait avec les moyens du bord, au risque de te retrouver avec les pieds pleins d'ampoules demain matin. "Et toi alors, Luther... Qu'est ce que tu célèbres ce soir? Vous aviez l'air plutôt nombreux dans votre coin..." Tu lui demandes tout en farfouillant dans ton sac pour en sortir ton paquet de cigarettes et ton briquet. Tu en glisses une entre tes lèvres avant de lui tendre le paquet. "T'en veux une?", tu demandes avec un sourire. Il décline et tu ranges ton paquet dans ton sac avant de relever les yeux vers lui. "Est-ce que ça te dérange si je fume à côté de toi? Sinon je peux m'en passer, hein?", tu demandes avant même d'amorcer le moindre geste pour l'allumer. T'as pas envie de l'incommoder avec ta fumée s'il ne consomme pas, et encore moins de le faire fuir avec tes mauvaises habitudes.

@Elliot Vance

Elliot. C’est un beau prénom, pense-t-il. Première fois qu’il entend une femme le porter et il aime cette originalité. Il est loin de s’imaginer qu’il va avoir ce prénom sur les lèvres pour les trois prochaines années. “ Enchanté Elliot ” dit-il avant de laisser échapper un petit rire quand elle lui tend la main dans un réflexe un peu maladroit. Il vient à son secours quand elle peste contre elle-même et lui tend la sienne en riant pendant qu’elle fait disparaître la fautive derrière son dos. “ Oh, je peux la prendre, ça ne me dérange pas. ” plaisante-t-il d’une voix douce, avant de jeter un nouveau coup d'œil à ses pieds quand elle lui indique que ses chaussures sont vraiment trop petites. Il finit par faire dériver son regard sur ses propres chaussures de ville, un modèle bien plus élégant que les habituels bottillons qu’il porte souvent en hiver ou que les tongs qui chaussent ses pieds l’été. Il a fait un effort vestimentaire pour sortir ce soir et honnêtement, maintenant qu’il est face à Elliot il est plutôt content d’avoir pris le temps. Il relève le nez quand elle lui demande ce qu’ils fêtent et il hoche la tête quand elle mentionne qu’ils sont nombreux. “ Ha oui, on est un peu trop nombreux en fait, mais je connais le staff donc ils nous ont fait une faveur. ” avoue-t-il, bien conscient qu’un groupe de cette taille se serait probablement fait remercier si il s’était annoncé à la dernière minute comme ils l’ont fait ce soir. Ils n’avaient pas tellement prévu de finir la soirée en club en réalité, ça c’est décidé sur un coup de tête une fois que la facture de restaurant a été réglée, quelques heures plus tôt dans la soirée. “ On fête les …” Il s’arrête, pas sûr que ce soit une bonne idée de préciser qu’il fête les quarante ans d’un ami. Il a toujours été un peu mauvais à déterminer l’âge de ses interlocuteurs, mais il faudrait être particulièrement bouché pour ne pas saisir qu’elle, elle n’affiche pas quarante printemps au compteur. Il a pas l’habitude, Luther il a toujours joué dans sa cour, voir dans celle du dessus, donc il ne connait pas trop le protocole quand un homme décide de flirter avec une femme qui est clairement sa cadette. Il a toujours laissé aux autres, un peu persuadé qu’il était bien au dessus de ce cliché. Il se mord les lèvres avant de trouver son hésitation un peu ridicule. Il va faire quoi ? Prétendre avec trente ans et si il la recroise lui annoncer qu’en fait il en a quarante ? Franchement ! se vilipende-t-il silencieusement. “ On fête les quarante ans d’un ami ? ” termine-t-il, avec une légère pointe d’interrogation dans la voix, comme si il n’était pas sûr que ce soit bien le cas. Il arrive à retenir une grimace quand elle sort un paquet de cigarette et décline sa proposition de partage en secouant la tête et en avouant “ Merci, je ne fume pas. ” Il a pas retouché à une cigarette depuis qu’on lui a proposé lors d’une soirée d’essayer quand il avait dix-sept ans - il avait craché ses poumons comme tout débutant qui se respecte. Comme bien des pratiques sujettes à dépendance, il s’en est soigneusement tenu écarté. Même sa consommation d’alcool est diablement raisonnable. Il aime croire qu’il est exempt d’addiction. Du moins, il croit y avoir échappé, mais il faut reconnaître qu’il a tendance à ne pas résister au sucre qu’il verse à foison dans toutes ses boissons, donc il n’a probablement pas un corps aussi sain qu’il le revendique. Il apprécie grandement qu’elle lui demande si ça le dérange qu’elle fume à côté de lui. Il sait que tout le monde ne se donne pas cette peine et il hésite sur la réponse à donner, mais il finit par opter pour l'honnêteté encore une fois. “ Merci de demander ” amorce-t-il avec un sourire, avant d’avouer “ Mais en fait, si tu le proposes, je crois que j’préfère qu’on évite ” avoue-t-il avec un sourire d’excuse. Mais il comprend pourquoi elle a sorti sa cigarette, lui aussi aurait bien envie d’occuper ses mains et il regrette un peu de ne pas avoir un verre à tenir. Cela lui permettrait d’occuper ses grandes paluches plutôt qu’elles ne pendouillent au bout de ses bras, sans rien avoir à faire alors que l’instant est légèrement gênant comme toutes les rencontres avec des inconnus à qui l’on décide de se présenter sans qu’il n’y ait un seul intermédiaire pour favoriser les échanges. “ Mais je peux t’offrir un verre si tu veux … ça nous occupera les mains aussi bien ” plaisante-t-il.

@Luther Kealoha


T'esquisse un sourire mordu quand il se dit enchanté de faire ta connaissance et tu rougis légèrement quand après lui avoir tendu la main pour la serrer, puis t'être ravisée, il tend la sienne pour que t'ai l'air moins ridicule. Tu lui en es reconnaissante, et tu laisses échapper un petit rire en même temps que t'hausses les épaules. "Si tu insistes...", tu souffles amusée avant de venir glisser ta main dans la sienne pour une poignée de main tout en douceur. "Tout le plaisir est pour moi, Luther...". Tu gardes ta main dans la sienne surement quelques secondes de trop, mais t'apprécie la chaleur de sa paume contre la sienne, et la façon dont ses doigts enveloppent presque entièrement ta main. Vous finissez tout de même pas rompre le contact. Tu sais pas trop qui desserre son étreinte le premier, toi ou lui, ou si vous décidez au même instant qu'il est plus prudent de ne pas prolonger cet instant trop longtemps, mais tu laisses finalement ta main venir se poser sur ton sac qui pend au bout d'une chaine glissée sur ton épaule.

Tu l'interroges sur les raisons de sa présence ce soir, et le nombre considérable de personnes qui composent le groupe qui l'accompagne et t'as un petit haussement de sourcil -légèrement impressionné-, quand il te dit connaitre une partie du staff. "Monsieur a ses entrées, je vois...", tu le taquines le plus naturellement du monde.  Il t'avoue finalement être là pour un anniversaire -quarante ans, un nombre important!- et tu fronces cette fois légèrement les sourcils quand il formule sa réponse sous la forme d'un question. "T'es pas sûr de la dizaine que vous êtes en train de célébrer?". Ou bien il a peur d'admettre son âge? T'as un petit sourire amusé. T'as vite remarqué que son petit groupe d'amis était plus âgé que le tien et pour être tout à fait honnête, ça ne change rien au fait que tu le trouves parfaitement à ton goût, peut-être même que ça lui donne quelques points supplémentaires, cette maturité...Et puis, maintenant que t'as l'occasion de le voir de plus près sans toutes les lumières du club pour faire danser des ombres sur son visage, il t'es difficile d'ignorer les petites rides qui creusent son regard, en particulier quand il sourit. T'es pas encore touchée par le phénomène, mais t'es bien obligée d'admettre que tu trouves ça charmant. Surtout quand il donne clairement l'impression que tu es la raison pour laquelle son visage se fend d'un sourire.

T'es pas vraiment surprise quand il t'annonce qu'il ne fume pas. Avec un corps comme le sien, il bosse sûrement dur pour s'entretenir, et fumer est rarement compatible avec la pratique d'un sport. Même si ça ne t'empêche pas vraiment de surfer, ou de faire du vélo plusieurs fois par semaines, on ne peut pas dire que tu sois une grande sportive pour autant. Tu craches vite tes poumons quand il s'agit de courir plus de quelques minutes à un rythme cadencé. T'es devenue accro à la nicotine quand t'étais adolescente, parce que ça te donnait un air cool et que tu voulais suivre tes copines. T'as jamais réussi à totalement décrocher -c'est pas faute d'avoir essayé-, et il t'arrive régulièrement de pimenter ta consommation de clopes. Toutefois, tu proposes de t'en abstenir et tu réponds par un sourire quand il accepte ta proposition. "Alors on évite...", tu souffles en rangeant ta cigarette et ton briquet au hasard dans ta pochette. Elle risque d'être dans un sale état quand tu la ressortira de là, toute fripée, probablement cassée en deux, mais c'est toujours ça de gagné sur ta santé, et l'occasion de passer plus de temps avec Luther qui propose de t'offrir un verre à la place. T'hausses les épaules tout en acquiesçant: "Va pour un verre!", même si ça veut dire retourner dans le club et ne plus pouvoir vous entendre pendant quelques minutes, au moins vous aurez de quoi vous occuper si le silence venait à s'installer entre vous. T'es pas contre le regarder dans le blanc des yeux, mais ça sera plus supportable avec un verre en mains, même si t'es condamnée à commander un soft, pour être sure que garder la tête suffisamment froide pour récupérer ta soeur et ses copines quand le moment sera venu. Encore que vu la chaleur que tu ressens à l'intérieur chaque fois que ton bel inconnu, Luther, te souris, t'es pas certaine de garder les idées claires très longtemps. "Je viens avec toi, juste pour être sure qu'on a perdu personne dans mon groupe...". Tu ne leur fait pas vraiment confiance, déchainées comme elles sont, elles pourraient vite créer un incident. T'as pas spécialement envie de jouer les nounous, tu vas seulement jeter un coup d'oeil de loin. Hors de question que tu laisses l'occasion à quelqu'un d'autre de faire les yeux doux à Luther.

@Elliot Vance

Il ne lui tend pas la bonne main pour faire une poignée de main en bonne et due forme. A la place, il tend la main gauche alors qu’elle lui tend la droite et quand elles finissent par se rencontrer, pour un peu il pourrait la prendre par la taille et se mettre à valser que ça ne surprendrait personne. Cette pensée incongrue lui tire un nouveau sourire, mais il ne passe pas à l’action. Ca serait lunaire. A la place, il se contente d'envelopper ses doigts des siens, sans surprise sa main est plus grande que la sienne - honnêtement il n’a encore jamais rencontré de femmes qui contrediraient cette règle. Il rougit légèrement quand elle relève qu’il a ses entrées et il proteste légèrement, avec la peur de s’être montré un peu je-me-la-pète. “ Non, non, on a juste suivi des cours de, enfin, de mixologie en même temps. Maintenant ils sont plusieurs à travailler ici et bon … ” Il se tait, brusquement conscient que plus il en dit, plus il peut donner l’impression d’essayer d’avancer des arguments de drague un peu clichés. Le mec qui a suivi des cours de mixologie, franchement. Il pourrait aussi bien s’afficher torse nu sur Tinder avec une planche de surf sous les bras et déclarer dans sa bio qu’il adore voyager. Luther 40 ans       . Quand elle relève son ton interrogatif, il rit et reconnait que c’était bizarre de sa part d’hésiter. “ Non, non. Je suis sûr la dizaine, c’est bien quarante ans. Mais ça ne me rajeunit pas beaucoup. ” plaisante-t-il avec légèreté. Il la remercie d’un sourire quand elle accepte de ranger sa cigarette dans sa petite pochette. Le mouvement attire son regard sur sa taille, puis sur son corps et il cligne des yeux rapidement pour ne pas être indiscret. Il acquiese et lui répond que bien sûr elle peut l’accompagner dans le club. Il aurait volontiers ramener les deux verres ici pour lui éviter un aller-retour dans le temple de la sueur et de la musique forte, mais il entend son argument. Il lui ouvre la porte coulissante et machinalement place une main légère dans son dos quand elle passe par-dessus le montant de la baie vitrée, comme si il cherchait à la stabiliser avant de la retirer tout aussi vite. A l’entrée du club, ils cherchent du regard la table haute, quelques amies manquent à l’appel mais il arrive vite à les repérer - elles sont trois à chercher un objet non identifié, passant de tables en tables, apparemment c’est plus difficile à trouver qu’une ceinture. Il les lui désigne du doigt en se penchant dans son dos, une main posée sur son épaule, l’autre bras qui l’encadre, tendu vers le groupe de copines qui déambulent “ Là-bas, c’est elles non ? ” Il se redresse rapidement, pose son poing sur sa hanche et plisse les yeux en observant leur manège avant de laisser échapper un interrogateur “ Mais qu’est-ce qu’elles recherchent ? ” avant de se tourner vers le bar à l’opposé de la table. “ Anyway ! Un verre, donc ! ” qu’il se revigore en tapotant son épaule d’un air guilleret. Il l'entraîne vers les barmans en l’attrapant par la main, ils ont une piste de danse à traverser et l’étreinte de leur doigt en point d’encrage leur évite de se distancer. Quand finalement, ils sont à portée de vue, il capte le regard d’un ami derrière le comptoir et lève la main en faisant un signe deux. Le temps qu’ils se fraient un chemin jusqu’au bar, le barman est tout à leur écoute. Il limite dans la commande d’un mocktail et demande un Shirley Temple avant d’indiquer à sa connaissance de mettre l’ensemble sur sa tab. Finalement, leurs deux verres à la main, il propose de ressortir pour pouvoir s’entendre parler. Lui de son côté ne ressent pas le besoin d’aller vérifier que ses amis ne s’ennuient pas de lui. Il veut juste passer du temps avec la belle Elliot.

@Luther Kealoha

T'as un sourire amusé quand il t'explique que, s'il a ses entrées dans ce club huppé, c'est parce qu'il a suivit un cours de mixologie. S'il cherchait à être moins impressionnant, comme le laisse présager le fait qu'il ait suspendu sa phrase en plein milieu, c'est un échec. T'es agréablement surprise par l'information. Parce que ça veut dire qu'il n'est pas de ces types qui se contentent de boire pour boire. Non, il a apprit l'art des cocktails et des boissons, ce qui se marie ou non, avec quoi, comment... T'es définitivement impressionnée. "Well, quoi qu'il en soit, je suis contente que vous ayez pu rentrer...". Tu laisses ta phrase en suspend toi aussi, tu laisses planer le doute, s'il en subsiste encore un. Parce qu'on peut pas dire que t'ai été très subtile dans ta façon de lui faire comprendre qu'il te plait. Au moins physiquement jusqu'à il y a environ un quart d'heure. Et maintenant que t'apprends à le connaitre, même si c'est encore très sommaire, t'as seulement envie d'en savoir plus sur Luther/Bel inconnu/Superman. Supermâle, comme l'a surnommé Grace avant que tu ne t'éclipses après avoir récupéré ta pochette.

Tu ris quand il confirme qu'il ne s'est pas trompé dans l'âge de son ami, et tu relèves vers lui tes yeux clairs ourlés de cils épais quand il admet que le fait que le birthday boy ait quarante ans ne le rajeunit pas. "Oh tu sais, l'âge, c'est dans la tête il parait...".T'as du mal à croire qu'il puisse lui même avoir beaucoup plus de quarante ans. A moins qu'il ne soit très, très, bien conservé. Quoi qu'il en soit, si lui ça ne le rajeunit pas, toi en revanche... T'as peur l'espace de quelques instants qu'il ne te trouve trop jeune à son goût. Tu viens de fêter tes vingt neuf ans et t'es pas certaine qu'il ait très envie de se coltiner un bébé toute la soirée. A moins qu'il ne soit un de ces mecs que ça rassure, d'avoir une femme plus jeune à son bras? En toute honnêteté, tu doutes du fait qu'il fasse partie de cette catégorie d'hommes, les sugar daddy. Parce que t'as du mal à trouver sur quel point il pourrait avoir à se rassurer. T'es presque certaine que même ta mère, honnête femme mariée, ne trouverait absolument rien à redire sur l'Apollon qui te tiens compagnie. Sauf sur sa barbe et ses cheveux peut-être, qu'elle trouveraient sans doute trop longs à son goût. De ton côté, tu trouves ça vraiment sexy, et tu te retiens de glisser tes doigts dans son man bun pour libérer ses longueurs et vérifier ta théorie selon laquelle il ressemble sûrement à un Dieu vivant les cheveux lâchés. Tu paries que ça lui donne un petit côté sauvage qui te donne chaud rien que de l'imaginer. Non vraiment, peu importe son âge... Ou le tient... Il te plait, de plus en plus.

Tu le précèdes une fois que vous vous êtes entendus sur le fait de retourner ensemble à l'intérieur pour chercher vos verres et tu sens une douce chaleur se répandre dans tes reins quand il y dépose brièvement la main pour s'assurer que tu ne te prennes pas les pieds dans la petite marche qui marque l'encadrement de la porte-fenêtre. Une précaution qui n'est pas un luxe connaissant ta maladresse légendaire, mais tu notes qu'en gentleman, il n'abuse pas de ce contact. Sa main se retire aussi légèrement qu'elle s'est posée et tu souris pour toi-même quand tu sens la chaleur de son corps irradier tout près de toi après que vous vous soyez arrêtés pour scruter la foule à la recherche des copines de ta soeur. Grace est sagement plantée autour de votre table avec la majorité des filles, elle a l'air de passer un bon moment, ce qui t'arrache un sourire satisfait. Tu t'en veux un peu de l'avoir laissée pour aller discuter avec Luther, mais t'as vite fait d'oublier ta culpabilité quand sa main se pose sur ton épaule tandis qu'il te montre le reste du groupe qui passe de table en table aussi vite que possible à la recherche de ce que tu devines être une alliance. C'est toi qui a établis la liste des trésors, et t'as fait exprès de corser le jeu vers la fin. Tu t'attendais à ce que trouver une alliance dans un club rempli de célibataires -ou de gens qui prétendent l'être- soit difficile, mais pas autant... Elles ont l'air désespérées. Tu acquiesces quand il te demande s'il s'agit bien des filles avec qui tu es venue et tu ris quand il se demande ce qu'elles peuvent bien chercher. "Ahah...C'est un secret!" Tu lances par dessus la musique avant de hocher à nouveau la tête quand il balaye sa question pour mieux reprendre votre périple vers le bar.

Ses doigts s'entremêlent avec les tiens et t'as du mal à lâcher vos mains jointes du regard tandis qu'il se fend un chemin à travers la foule. T'as beau te dire qu'il ne s'agit que d'une simple précaution, pour éviter de vous perdre dans la foule, t'apprécie ce nouveau contact alors qu'il te donne l'occasion de constater qu'effectivement, il est dans les petits papiers des barmans. T'es loin d'avoir été servie aussi vite tout à l'heure. Tu demandes un virgin mojito aux cranberries, une recette de saison, et tu hoches la tête positivement quand il te propose de ressortir. Vous rejoignez l'extérieur où les fumeurs précédents ont été remplacés par d'autres, et t'avises un petit coin lounge où vous pourrez vous asseoir que tu lui désignes du menton. "Là bas, ça te va?"  

@Elliot Vance

Il acquiesce quand elle lui désigne le coin lounge. Assurément, il préfère s’asseoir à rester debout, cela lui permettra de moins réfléchir à ce qu’il fait de son corps dont il est particulièrement conscient right now. Il la suit jusqu’au canapé, les deux verres toujours à la main et puis ils s'assoient ensemble sur un des canapés. Les verres sont déposés sur la table basse, maintenant qu’ils sont assis, il a l’impression qu’il peut juste occuper ses mains en les posant sur ses cuisses ou ses genoux sans se prendre la tête. En réalité, il ne reste pas assis très longtemps, car il ressent vite le besoin de se débarrasser de sa veste de costume. Elle lui tient trop chaud juste après être entré dans le club surchauffé, avoir bravé la foule dans un sens puis dans l’autre. Donc sitôt assis, il se relève en s’excusant pour se débarrasser de la veste en lin qu’il replie soigneusement sur elle-même avant de la déposer sur l'accoudoir du canapé et de se rasseoir à côté d’Elliot.  S’écartant légèrement il se penche pour saisir son verre de grenadine fancy et lui tend un regard interrogateur pour savoir si elle veut son mojito également. Après avoir trinqué machinalement et bu une première gorgée, il se rappelle qu’elle a mentionné que les objets à trouver étaient secrets et que sur l’instant cela avait très vaguement suscité sa curiosité. Il lui demande “ Alors tu connais tous les objets qu’y a à trouver ? Ce n’est pas un peu de la triche, ça doit te faciliter la tâche, non ? ” et puis avec un sourire taquin, il lui jette un regard en biais. “ Enfin, ça ne t’a pas empêché de perdre … Ce qui me laisse penser que, hm. Est-ce que tu as perdu pour moi, Elliot ? ” plaisante-t-il en haussant un sourcil joueur.

Un nouveau léger silence s’installe, pendant lequel il fixe ses chaussures et repose son verre sur la table pour se donner contenance. La situation le fait sourire. Ils étaient bien assez braves pour échanger sourires et regards, mais maintenant qu’ils sont face à face, presque parfaits inconnus, ils n’osent pas vraiment prendre la parole. Son auriculaire tapote le genou sur lequel sa main repose et puis il finit par le décaler pour pousser intentionnellement celui d’Elliot, son petit doigt la poke légèrement au niveau de la commissure de son genou. Ils relèvent la tête en même temps et leurs regards se croisent, il lui fait un sourire confiant, qui exsude la tranquillité. Ils ne disent pas grand chose, mais étrangement il ne ressent pas le besoin de s’en justifier. A cette distance et sous les guirlandes d’ampoule à filament, il distingue définitivement que sous son rideau de cils épais, elle a les yeux verts et cela le frappe. C’est la première fois qu’il remarque cela chez quelqu’un. Ses yeux glissent sur ses pommettes et accrochent de nouveau la légère bavure de crayon khol. Cette fois-ci, il lève la main et ne recule pas, il vient essuyer la trace de maquillage avec son pouce, sa paume qui vient appuyer sur sa mâchoire et puis il murmure “ Est-ce que tes moustaches sont censées disparaître à minuit, Cendrillon ? ” Ses yeux sont rieurs, il pense à ses pieds nus gainés de collant en l’appelant ainsi. “ Parce qu’elles ont l’air de vouloir se faire la malle. ” On dirait une pick-up line, une variante maison de Est-ce ton père est un voleur, parce qu’il a volé toutes les étoiles du ciel bla bla bla, sauf que la chute n’est pas là. Il finit par reculer sa main pour replacer une mèche de cheveux derrière son oreille et puis ses yeux descendent de quelques centimètres pour se fixer ses lèvre qu’il note pulpeuses et à l’arc de cupidon finement dessiné. Il finit par détourner le regard, conscient que fixer la bouche de quelqu'un peut être anonciateur d'un jeu dangereux.

@Luther Kealoha
Installée sur le canapé d'extérieur, somme toute plutôt très confortable, tu te sens pourtant légèrement raide, intimidée.  T'es pourtant pas forcément quelqu'un de très réservé en temps normal, mais Luther t'intimide légèrement... Malgré tout, tu ne peux pas t'empêcher de relever les yeux vers lui quand il se relève aussitôt après s'être assis pour retirer sa veste. Tu l'observe faire sans te soucier d'être trop discrète, et tu ranges dans un coin de ta tête, pour plus tard, l'image qui se dessine sous tes yeux. La façon dont sa chemise cintrée épouse ses épaules massives et son torse que tu devines sans mal très musclé, ses manches qui dévoilent des tatouages éparpillés sur sa peau et qui te donnent envie d'y faire courir tes doigts... Il se rassoit et tu reportes rapidement ton regard sur son visage. Un sourire léger étire tes lèvres sans que tu n'en sois vraiment consciente. Pourtant il s'agrandit quand vous trinquez ensemble. A quoi? A vous? Tu prends une gorgée de ton mocktail, -délicieux-, et tu hoches la tête quand il te demande si tu connais tous les objets à aller chercher. T'as un petit rire quand il fait remarquer, plutôt à juste titre, que c'est un peu de la triche. Il n'a pas totalement tort. Du moins ça le serait si la liste n'avait pas été dressée il y a des mois maintenant. "Techniquement: oui, je les connais tous... Mais je t'avoue que j'ai échafaudé  les plans pour ce soir il y a plusieurs mois et... J'ai une mémoire affreuse pour ce genre de trucs.". Ce truc étant les listes de choses. À faire, à acheter, à jeter, à garder. À trouver... T'es le genre de personne qui devrait faire des listes pour se souvenir de traiter les autres listes. Alors pour t'aider et soulager ta charge mentale, t'as décidé de ne plus en faire. YOLO, comme dirait l'autre...

Il te lance un petit regard de connivence et tu te mords la lèvre inférieure, quand il demande si t'as fait exprès de perdre, pour lui. Sa question te fait monter le rose aux joues, mais pas autant que la façon qu'il a de prononcer ton prénom. Entendons nous, il le prononce comme le ferait le commun des mortels, sans accent ou quoi, mais la façon dont son intonation, chaude, douce, caresse chaque syllabe fait accélérer sensiblement ton cœur dans ta poitrine. T'as presque envie de lui demander de le dire, encore. Tu ris, et tu secoues finalement la tête. "Je vois absolument pas de quoi tu veux parler Luther... J'ai perdu parce que..." Parce que t'as préféré venir lui demander sa ceinture, à lui, plutôt qu'à quelqu'un d'autre. Parce que t'avais envie de voir son sourire de plus près, et que maintenant qu'il est tout près, tu le trouve encore plus attirant que depuis l'autre côté du club. "Non, t'as raison en fait... J'ai pas d'autre excuse qui me vient...". Tu ris et le silence finit par retomber entre vous. Tu sirotes ton verre tout en fixant un point invisible devant toi, bien trop consciente de la présence de ton bel inconnu, qui ne l'est déjà plus vraiment, à tes côtés. Du coin de l'œil, tu remarques son petit doigt qui s'approche de toi et tu l'observe s'approcher avec lenteur de ton genou et venir piquer en douceur dans ta chair tendre. A ce contact, tes yeux trouvent les siens et tu réponds à son sourire par un similaire. Peut-être un peu moins confiant, mais tout aussi apaisé. T'aimes ce genre de petits contacts, anodins, juste pour rappeler qu'il est là, près de toi. Ton corps pivote légèrement de lui-même vers celui de Luther sans que tu sois en mesure de déterminer quand t'as décidé de le faire, et les yeux dans les siens, tu retiens à nouveau ton souffle quand sa main vient se caler contre l'os de ta mâchoire et que son pouce effleure la peau de ta joue. T'as envie de lui demander si t'avais quelque chose à cet endroit -bonjour la honte-, mais t'as subitement la bouche sèche et perdu l'usage de la parole. Finalement, il te donne la réponse sans même que t'ai eu à poser la question, et t'as un petit rire quand il rappelle les moustaches ridicules qui ornent ton visage à ton bon souvenir. Tu secoues la tête à nouveau. Ni toi, ni tes moustaches n'avez l'intention de disparaître. "Tu penses que t'arriverais à me reconnaître sans mes moustaches?", tu demandes avec un sourire malicieux  en référence à la princesse mystérieuse à laquelle il vient de te comparer. T'as toujours trouvé ce dessin animé et son prince idiots, incapable de reconnaître la femme dont il se prétend amoureux sans lui faire par avance essayer une pantoufle de verre que t'imagine sans mal être tout aussi inconfortable que tes propres escarpins. T'espère vivement que même sans costume ridicule, sans moustaches et sans chaussures, Supermâle saurait te retrouver -te choisir, toi- parmi ses prétendantes, que t'imagines sans mal nombreuses...

Les yeux toujours plongés dans les siens, tu sens la peau de ta joue te picôter là où ses doigts t'effleurent pour mieux venir replacer une mèche de tes cheveux foncés derrière ton oreille. Tu l'observe détailler ton visage du regard et tu sens ton palpitant s'agiter dans ta poitrine alors que son regard coule sur ton visage jusqu'à tes lèvres. Par réflexe, tu passes une langue humide dessus, comme pour lui signifier que s'il a envie de t'embrasser, il peut. Là encore, tu sais pas bien quand t'as décidé qu'il pouvait prendre tes lèvres à sa guise, mais t'es presque déçue quand il ne le fait pas, et trop pudique pour initier ce contact à sa place. Alors quand il détourne le regard, t'en profites toi aussi pour tourner la tête et chasser discrètement le chat qui s'est installé dans ta gorge. Tu prends une gorgée de ta boisson et tu jettes un œil aux personnes encore présentes sur la terrasse avant que ton regard ne se pose à nouveau sur le beau brun. T'observe son profil et tu entre-ouvre les lèvres, une question brûlante à leur bord. "Tu vas sûrement penser que je suis dingue, mais j'ai besoin de savoir...", tu souffles avec un petit sourire à son attention quand il te regarde de nouveau, visiblement interloqué par tes paroles. "Est-ce que... Est-ce que ça te dérange si je retire ce magnifique élastique de tes cheveux...? J'ai... J'ai très envie de voir à quoi tu ressembles les cheveux lâchés...". Tu te mords la lèvres inférieure, parfaitement consciente que ta demande est plutôt incongrue, encore plus si on prend en compte le fait qu'il y a encore à peine vingt à trente minutes, tu ne lui avait jamais adressé la parole.
 

@Elliot Vance

Il rit quand elle avoue ne pas avoir d’autre excuse que celle d’avoir voulu le rencontrer pour justifier d’être allé chercher une ceinture qui lui faisait assurément perdre son propre jeu. “ Écoute, au moins tu laisses une chance aux autres de gagner … ” dit-il en plaisantant avant d’ajouter “ Je dois dire que ton approche était plutôt bold, c’est bien la première fois qu’on m’invite à me déshabiller avant même de s’être introduit ” réalise-t-il avec un nouveau rire un peu incrédule. Il lui coule un regard avec un petit sourire en coin, il a toujours été attiré par les femmes qui n’ont pas froid aux yeux, trouvant particulièrement agréable de se faire aborder et de ne pas avoir à faire le premier pas. Il prend toujours un moment pour discuter avec une femme qui vient lui faire du pied parce qu’il trouve que l’initiative doit être encouragée ou récompensée, il ne sait pas trop. Mais il faut avouer qu’avec Elliot il ne ressent pas le besoin de se forcer, il se perd dans son regard avec des petits sourires silencieux entre deux échanges. Quand il effleure son genoux de son doigt, il a l’impression que des petits arcs électriques viennent faire des étincelles entre eux. Il se permet pas d’être plus invasif que ça, il a bien conscience qu’ils se connaissent pas assez, qu’il ne sait pas si elle aime le contact tactile. Il note cependant les petits détails, les indices pourrait-on dire. “ Oui, je suis à peu prêt certain de te reconnaître ” rit-il “Ton camouflage n’est pas si efficace ” taquine-t-il en donnant un peu coup d’oeil aux oreilles de chat. Aux indices qu’il note, il comprend qu’il peut se pencher à tout moment pour l’embrasser, il mentira pas il en a envie lui aussi. Il se voit pas dans un miroir là tout de suite, mais il se doute que ses pupilles sont dilatées quand il fixe son regard sur ses lèvres qu’elle humidifie. Il ferme les yeux quelques secondes, se masse légèrement le menton et détourne la tête. Décidément, il ne connaît pas le protocole dans ce genre de situation. Il a l’habitude de flirter les yeux fermés, mais embrasser des presque inconnues dans un club ça doit faire une bonne quinzaine d'années qu'il ne s'est pas livré à l'exercice. Il a un peu oublié, il a davantage l’habitude des flirts innocents qui dérapent, avec des amies ou des connaissances qu’il côtoie depuis un moment, du slow burn et des taquineries qui construisent une belle complicité. Quand il l’entend lui dire qu’elle a besoin de savoir quelque chose, il se tourne vers elle à nouveau, son genou vient à nouveau pousser le sien dans le mouvement puis il lui jette un coup d’oeil curieux. “ Mh ?” La demande qui suit lui fait lever les sourcils, il retient un petit gloussement et sa poitrine se soulève alors qu’il canalise le rire qui veut nerveusement sortir de sa bouche. “ Ha … mes cheveux hein. ” Il se mord les lèvres, la fixe et s’excuse “ Excuse-moi … c’est pas exactement une surprise ” finit-il par rire. Ca fait cinq bonnes années qu’il les garde vraiment long - il les a eu aux épaules pendant un moment à la mi-trentaine, avant de les laisser pousser définitivement et il s’est bien rendu compte que cela suscite bien des fantasmes. “ Mais je dois dire que c’est la première fois qu’on me pose la question si frontalement et si rapidement ” dit-il. Il a l’habitude que le sujet vienne par écrit, probablement parce que c’est plus facile à assumer. “ Donc ” rit-il, tout en levant les mains pour tirer sur son scrunchie, il a pas fait attention au fait qu’elle a demandé à le faire elle-même, ou plutôt il doit avouer qu’il préfère le faire lui-même, c’est un geste relativement intime au bout du compte. Il passe une main dans ses longueurs pour essayer de les coiffer correctement, tout en passant le chouchou à son poignet d’un geste très machinal “ Satisfaite ? ” demande-t-il avec un petit regard en coin. Et puis en plissant les yeux, il lui sort une petite moue “ Bon, moi j’ai très envie de t’embrasser ” avoue-t-il en se penchant légèrement vers elle, et quand sans surprise elle acquiesce, il se rapproche et vient effleurer ses lèvres doucement. Le premier baiser est léger, il goute la cranberry, il a vite envie de l’embrasser à nouveau, peut-être un peu plus fougeusement, mais ses lunettes viennent cogner son nez et il laisse échapper un rire, un léger gloussement nasal. “Ha shit, pardon, j’ai tendance à les oublier” avoue-t-il en se reculant légèrement avec un petit sourire. Il vient les retirer, plie les branches et les pose sur la table à côté de son verre.

@Luther Kealoha

Tu hausses les épaules quand il fait remarquer que venir l'aborder comme ça, sans autre forme de procès, pour lui demander sa ceinture était un peu culotté, t'as l'air de dire: c'est tout moi, alors que ça n'est vraiment pas dans tes habitudes d'aborder les hommes. Habituellement, tu te contente de swiper à droite sur les profils qui te plaisent jusqu'à ce qu'un match s'annonce à l'écran. Une activité qui jusqu'ici n'a pas été des plus concluantes, t'as surtout rencontré des pauvres types. Ce soir, tu t'es montrée particulièrement entreprenante, t'es sortie de ta zone de confort et tu ne le regrette absolument pas. T'es ravie d'avoir un peu déshabillé Luther, et tu recommencerais si ça te permettait de le rencontrer à nouveau. Si t'avais su, c'est peut-être même sa chemise que tu lui aurais demandé. Quitte à perdre...

Tu souris, amusée quand il fait remarquer que ton camouflage n'a rien de très efficace. C'est vrai que tes moustaches, ne servent pas à grand chose, si ce n'est à te donner l'air d'une gamine au carnaval. Heureusement, il ne semble pas s'en formaliser et surtout, ça ne semble rien enlever au désir qu'il semble lui aussi ressentir pour toi. Parce que si tu es troublée par votre soudaine proximité, par la caresse de sa main sur ta peau, dans tes cheveux, il n'a pas l'air d'être en reste non plus. Tu le vois à la façon dont il te regarde, au léger voile qui passe sur ses yeux quand tu passes une langue humide sur tes lèvres pleines, à la manière dont il se détourne pour se redonner une composition. Tu l'imites jusqu'à trouver à nouveau suffisamment de courage pour lui poser une question qui te taraude depuis que tu l'as aperçu pour la première fois, accoudé au bar, avec cet air sûr de lui. T'as été subjuguée par la facilité avec laquelle il hélait les barmen pour commander ses boissons et celles de ses amis. Et même si tu sais à présent que ça n'était pas seulement parce qu'il dégage cette sorte d'autorité naturelle qui pousse sûrement les mixologues -et les autres gens- à ne rien lui refuser, mais surtout parce qu'il connait personnellement une bonne partie du staff, tu te demandes toujours s'il a l'air aussi intimidant une fois ses cheveux lâchés. T'es presque certaine que ça lui donne un côté sauvage, incroyablement sexy. "Hmm, hmm... T'es cheveux...", tu souffles en hochant la tête, un petit sourire au coin des lèvres qui se transforme en un petit rire quand il t'avoue que ta demande ne le surprend pas. T'es pas surprise toi non plus d'apprendre que tu n'es pas la première à formuler cette demande. En revanche, t'es pas mécontente d'avoir fait les choses différemment des autres femmes. Parce qu'aussi étonnant cela puisse-t-il paraitre, t'as pas envie d'être comme les autres à ses yeux.

Tu retiens ton souffle alors qu'il accède à ta demande. T'observe ses doigts défaire les tours de son élastique qui retiennent sa chevelure en place, et à mesure que l'instant fatidique où ses ondulations retomberont en cascade sur ses épaules approche, tu te mords un peu plus fort la lèvre inférieure. Tu trouves la manoeuvre infiniment sexy, et sans même t'en rendre compte, tu laisses échapper un: So hot, au moment où il passe ses doigts dans ses longueurs pour les coiffer un peu. T'es pas spécialement attirée par les hommes aux cheveux longs en général, surtout quand l'homme en question donne l'impression d'avoir une crinière plus belle encore que la tienne, mais là... Tu te retiens de venir passer tes doigts dans ses cheveux et tu te contente de hocher la tête dans un premier temps quand il demande si tu es satisfaite. "Très..." Tu souffles avant d'écarquiller un peu les yeux quand il glisse, l'air de rien, qu'il a très envie de t'embrasser. T'es pas vraiment surprise, ou peut-être que si, un peu. Agréablement. Il réduit la distance entre vous, et tu te penches légèrement toi aussi. A quelques centimètres de ses lèvres, tu relèves les yeux vers lui et tu sens une douce chaleur se répandre dans tes veines. "J'en ai très envie, moi aussi...", tu murmures alors que l'écart entre vos visage s'est déjà réduit à une peau de chagrin. Tu fermes les yeux, par réflexe, et tu savoures le contact léger de ses lèvres chaudes et sucrées contre les tiennes alors que t'as l'impression qu'un petit feu d'artifice vient d'être tiré dans ta poitrine. Le moment dure à peine quelques instants, et c'est en riant que tu te sépare de lui après que ses lunettes soient venues s'interposer entre vous. "C'est rien..." Tu souffles avec un sourire en l'observant les poser sur la table avant de reporter son attention sur toi. Tu l'observes sans ses lunettes pour la première fois, et à ton tour, tu résistes pas à l'envie de venir dégager son visage des mèches qui l'encadrent maintenant que sa monture épaisse n'est plus là pour les retenir. Tes doigts effleurent sa joue barbue comme il l'a fait plus tôt avec la tienne et tu observes son visage avec attention. Maintenant que tu as goûté à ses lèvres, t'as du mal à ne pas en vouloir plus. "Si tu ne m'arrêtes pas tout de suite... Je crois que je vais t'embrasser encore Luther...", tu souffles en te rapprochant de lui. Tes yeux sont déjà en train de se fermer et ta bouche déjà à la recherche de la sienne, avide de ses baisers.


 

@Elliot Vance


Il prétendra n’avoir pas entendu son so hot parce qu’il est plutôt évident que c’était une réflexion qu’elle se faisait pour elle-même, pas destiné à être entendu de tous, ni même de lui. Mais il a un petit smirk qui passe sur ses lèvres et à nouveau sa poitrine qui se soulève silencieusement quand il retient un rire. Il a vite fait de donner un peu d’ordre à ses longueurs et de changer de sujet. Pas que récolter des lauriers pour sa crinière de lion lui donne envie de disparaître sous terre, mais entre vous et moi, il préfère entendre ça la tête sur l’oreiller, quand absolument personne ne peut surprendre cette conversation. Profiter des louanges sans crainte des moqueries. Hors, la porte coulissante qui s’ouvre pour déverser quelques nouveaux fumeurs tandis que d’autres retournent à l’intérieur du club, leurs cigarettes entièrement consumées, lui rappelle assez crûment qu’ils ne sont pas vraiment seuls. Certes la pénombre tamisée et leur petit coin de canapé à l’écart leur offrent un minimum d’intimité, mais pas plus que ça. Il lui avoue donc qu’il a fort envie de l’embrasser et sans surprise elle lui répond que c’est réciproque. Cela lui tire un nouveau sourire malicieux et il murmure “ Oui, j’avais plus ou moins deviné.” à quelques centimètres de ses lèvres alors qu’il s’est rapproché d’elle. Ce premier baiser ne peut décemment pas lui déplaire. Il est trop sucré et il aime le sucre. Et puis il embrasse Elliot et il commence à franchement l’apprécier également. Se débarrassant de ses lunettes, il relève le nez quand elle vient écarter quelques mèches de son visage et lui fait une petite grimace assorti d’un haussement de sourcils et d’épaules. Oui, c’est pas pour rien qu’il les attache souvent ces cheveux, il aime avoir le front dégagé figurez-vous. Quand elle le met en garde sur ses intentions, il rit doucement et en se penchant à nouveau lui avoue dans un murmure “ Oui ? Ce n’est pas moi qui t'arrêtera, Elliot ”. Il la voit qui ferme les yeux peu avant de l’imiter. Pas de lunette pour faire obstacle cette fois-ci, leurs nez s’effleurent sans se heurter. Il lui apparaît assez rapidement que si personne ne vient les interrompre, ils pourront rester là un moment. Ce ne sont pas les baisers les plus fougueux qu’il ai pu échanger. C’est doux, un contact qui prend son temps et se répète, avec une intention de s’apprivoiser et de se découvrir. C’est vrai que sa main finit par se poser légèrement sur le genoux d’Elliot, ses doigts glissent sur l’articulation et il l’attire davantage vers lui. Leurs jambes s'entremêlent légèrement, il la maintient en équilibre en calant son bras derrière son dos et puis sa main descend de quelques centimètres sur la cambrure de son mollet, contact très léger sur le fameux collant qui a retenu son attention une dizaine de minutes plus tôt. Quelque temps plus tard, sans qu’il puisse dire si cela a duré longtemps, la porte vitrée s’ouvre à nouveau, déversant un autre petit groupe de fumeurs qui referme la baie derrière d’autres fêtards qui s’engouffrent à l’intérieur une fois leur pause clope terminée. Mu d’un instinct, il ouvre un œil et jette un regard vers l’entrée. Parmi les nouveaux arrivants il repère les quatre fumeur.euse.s, irrésistibles gaulois, de son groupe d’amis. Il s’écarte légèrement d’Elliot, pas qu’il ait honte d’être là avec elle, mais il ne tient pas à se donner en spectacle. Sa main la libère de son touché, il se redresse, en secouant légèrement son bras qui commençait à s’ankyloser. Il replace une petite mèche de cheveux derrière l’oreille d’Elliot et puis remarque qu’elle a les joues roses et les yeux brillants. Il mettrait sa main au feu que lui aussi. Après un long regard échangé, il déclare “ Bon … je crois que c’est pas très fair play de te retenir si longtemps loin de ta soeur, t’es pas venu ici pour rater son enterrement de vie de jeune fille …” Son index tapote légèrement son genou alors qu’il lui demande “ Je peux laisser mon numéro dans ton téléphone et on se retrouve pour boire un café ?”. Il a envie de prendre le temps de se poser et de lui poser des questions. D’où elle vient, ce qu’elle fait dans sa vie, ce qu’elle a fait de sa journée, ce qu’elle fera de son weekend, si elle lui accorderait encore un peu plus de temps à l’issue de ce café. Le tout s’en être pressé par un anniversaire d’un côté et un evjf de l’autre.

@Luther Kealoha


"Good..." Tu murmures contre sa bouche alors qu'il t'annonce qu'il ne cherchera pas à t'arrêter si tu venais à l'embrasser encore. Le mince espace qui demeure entre vous a vite fait d'être réduit à néant et tu savoures la caresse de ses lèvres sur les tiennes. Tu ne ressens pas l'urgence qui caractérise souvent ce genre de rencontres et pourrait vous pousser à en vouloir toujours plus, mus par le désespoir de ne peut-être jamais vous revoir après cette nuit. Quelque chose te dis que ça ne sera pas le cas. Un léger frisson remonte le long de ta cuisse et jusque dans ta nuque alors qu'il caresse ton genoux et t'attire vers lui. La main droite posée sur sa mâchoire qui glisse jusqu'à son épaule, puis son avant bras, tu remontes ta jambe gauche sur l'assise du canapé et penchée vers Luther, tu poses la main sur sa cuisse pour maintenir ton équilibre. Tu ne sais pas exactement combien de temps dure votre échange, mais t'as les lèvres qui te picotent légèrement quand il se détache finalement de toi. Le regard fébrile, le coeur qui peine à s'apaiser dans ta poitrine, tu souris alors qu'il replace tes cheveux derrière ton oreille. Tu te sens plus grisée par vos baisers que par l'alcool que t'as avalé au cours de la soirée, ton système envahis par les endorphines.

Le souffle court, tu hoches la tête dans un sourire timide quand il fait remarquer que t'es en train de rater une bonne partie de l'enterrement de vie de jeune fille de Grace. T'as envie de protester, de lui dire qu'elle te pardonnera quand elle saura à quel point tu as le sentiment que ta vie est en train de prendre un tournant inattendu, mais tu t'abstiens, parce qu'il a raison, tu n'es pas venue ici pour flirter avec un inconnu toute la nuit, aussi intéressant et séduisant cet inconnu soit-il. "C'est vrai, je devrais surement y retourner et m'assurer qu'elles vont toutes bien...Et puis... Ton ami fêtera pas deux fois ses quarante ans, j'suis sure qu'il a envie que tu sois sur les photos souvenirs..." Toi, t'aurais envie qu'il soit sur les tiennes... Tu sais pas très bien où tout ça va vous mener, mais tu as la ferme intention de le découvrir, alors quand il demande s'il peut te laisser son numéro -parce qu'en parfait gentleman, il ne demande pas le tien, te laissant le choix ou non de le recontacter- tu hoches la tête à nouveau et tu sors ton cellulaire de ta pochette pour le lui confier. "Un café, ça me va..." Tu souffles avec un sourire tout en récupérant ton portable que tu ranges directement à sa place. T'as pas l'intention de trainer avant de lui envoyer un sms, mais tu préfères profiter des quelques minutes de réalité qu'il vous reste avant de passer au virtuel. Les yeux dans les siens, t'as du mal à prendre congé. "Je ferais mieux d'y aller, avant de changer d'avis et de rester là toute la nuit..." t'ajoutes, dans un petit rire à peine plus audible d'un souffle. Vous vous levez et tu ne penses même pas à récupérer ton verre sur la table basse, pas plus que Luther dans la main duquel tu glisses tes doigts pour rejoindre la fenêtre coulissante restée ouverte après le passage des derniers fumeurs. Tu t'arrêtes dans l'encadrement et, le dos appuyé contre le cadre, tu relèves les yeux vers ton bel inconnu. T'as envie de lui dire que ça a été un plaisir de faire sa connaissance, mais tu t'abstiens, parce que ça te semble un peu trop solennel comme façon de dire au revoir. Comme si justement, vous risquiez de ne plus jamais vous revoir. Alors à la place, tu te contente de lui dire: "A tout de suite...", avant de relever le menton vers lui pour quémander un dernier baiser que vous prolongez plus que de raison. Till we meet again.

Morning after ~ 11.30 am

T'as un sourire aux lèvres qui ne te quitte plus depuis la veille quand tu fermes la porte de ton appartement derrière toi. Tu dévales les escaliers et tu vérifies ta boite aux lettres par réflexe tout en sachant pertinemment qu'un dimanche, aucun courrier ne risque de s'y trouver. T'y déniches pourtant une pub pour un marabout qui te promet le retour de l'être aimé et une vigueur sexuelle inégalable pour seulement trente cinq dollars et t'as un petit gloussement amusé alors que tu glisses le papier dans la poubelle où d'autres prospectus similaires s’amoncellent. Tu pourrais t'agacer de voir que certains de tes voisins n'ont même pas pris la peine de faire quelque pas pour le déposer dans la corbeille, préférant laisser tomber au sol leurs déchets papiers, mais tu es de bien trop bonne humeur pour ça. Pourtant, on ne peut pas dire que tu ais beaucoup dormis, et en général, ça n'est pas spécialement annonciateur d'une bonne journée, mais aujourd'hui est un jour à part. Tu ne sais pas très bien à quelle heure tu as finis par t'endormir. T'as débriefé la soirée avec une Grace particulièrement alcoolisée jusque tard dans la nuit/tôt dans la matinée et tu t'es réveillée il y a environ une heure, le temps de te préparer pour sortir. T'as rien fait d'extravagant: Une longue douche, un peu d'anti-cernes pour limiter les dégâts, une touche de mascara et un peu de stick à lèvres. Tu t'es enveloppée dans une paire de collants neufs, une robe sweat et des Doc. Martens et t'as commandé un Uber pour te déposer devant le Morning after coffee devant lequel Luther t'as donné rendez-vous un peu plus tôt par sms. Il est déjà là quand ton chauffeur s'arrête, quelques mètres avant le café, et il te tourne le dos. Un sourire radieux aux lèvres, tu t'approches le plus discrètement possible de lui. "Excusez-moi jeune homme. On m'a dit qu'il y avait une boutique de ceintures dans le coin... Vous pouvez peut-être me renseigner?"  

@Elliot Vance


Quand elle reconnaît qu’elle devrait probablement y aller pour vérifier que ses amies sont saines et sauves, il hoche la tête avec un sourire qui s’accentue quand elle accepte le café et qu’elle lui tend son téléphone. Il entre son contact en renseignant son prénom - Luther smiley fleur - et son numéro de téléphone puis lui rend le cellulaire. Il se lève avec elle en riant quand elle lui indique qu’elle ferait mieux d’y aller sinon elle risque de ne jamais décoller et il avoue qu’il va prendre la même résolution. Son regard se pose sur leurs doigts qu’elle entrelace avant de l’attirer vers la porte fenêtre, il suit le mouvement. Proche de la porte fenêtre, ils sont quatre de la bande à Luther à tirer sur leurs cigarettes. Il croise les yeux de l’un d’eux tandis qu’il remonte vers la porte vitrée et ne s’étonne pas de l’air de surprise qui se dessine sur le visage de son ami - c’est rare de le croiser dans le coin fumeur des établissements publics. Il entend presque le silence qui s’installe entre les compères, mue d’une franche incrédulité quand arrêté dans l’encadrement de la fênetre  Luther se penche pour embrasser une femme qu’aucun des quatre ne connait. Il rompt le contact plus rapidement qu’elle ne l’aurait voulu probablement car il sent le regard de ses amis dans sa nuque et puis lâche sa main et hoche la tête quand elle lui souffle à toute de suite, il répond “ Absolument ” avec un sourire, bien que conscient qu’en réalité la balle est dans son camp à elle. Alors qu’elle disparaît dans le club, lui ferme les yeux un instant et prend une respiration avant de se retourner pour rejoindre le petit groupe de fumeurs. Ce sont des adultes responsables et assez peu curieux, donc personne ne commente et ils se contentent d’échanger des banalités. Je savais pas que t’étais dans le patio, Luther ! Moi non plus. Je pensais que t’étais passé à la salle de bain. Vingt minutes aux toilettes, Cheryl, vraiment ? Mais les hommes y restent des heures, à croire que vous y lisez le journal. Non, non, je suis juste sorti prendre l’air. Prendre l’air ? On a pas tous la même définition de prendre l’air hein ? Oh pardon, Luther je voulais pas envoyer la fumée vers toi, c’est vrai que t’aimes pas ça. On se retrouve à l’intérieur, mh ? Et, bon, je peux compter sur votre discrétion ? Oui, bien sûr. Il s'engouffre à l’intérieur et retrouve ses proches, il se joint quelques minutes aux conversations, hèle un barman pour une amie et se fond dans le groupe. Puis il finit par céder à la tentation et sort son téléphone. Sa curiosité est récompensée en apercevant la petite bulle qui apparaît sur son téléphone. Numéro inconnu. Un sourire s’épanouit sur son visage et il recule d’un pas, lève le menton à travers la foule pour l’apercevoir de loin. Clairement elle est bien plus pressée de questions que lui ne l’est et il n’envie pas sa position. Son pouce slide l’écran vers le haut et il ouvre la conversation téléphonique.

morning after - 11:30 am

Comme tout vieux qui se respecte, il a beau s’être couché tard, il a été réveillé tôt. Dérogeant à ses habitudes, il est resté allongé dans son lit à somnoler de huit heures à dix heures, heure à laquelle il a fini par sortir le bras de sous la couette pour attraper son téléphone. Le coup d’oeil rituel à ses notifications est suivi d’un scrollage en règle des textos qu’il a échangés hier avec sa nouvelle connaissance avant qu’on ne lui confisque son téléphone. Il l’a récupéré vers deux heures du matin quand ils ont quitté le club. Il enregistre le numéro de téléphone dans ses contacts en réalisant qu’il ne l’avait pas fait plutôt - Elliot smiley chaton . Il ne tarde pas à lui envoyer une salutation et il passera l’heure suivante à guetter les tings qui annonce une nouveau message et à y répondre tout aussi vite. Un premier café, quelques dattes, une douche, un thé, des noix de cajou, un démêlage en règle de sa tignasse - il relève une partie de ses cheveux en bun, un second café, extra sucre et extra lait. Il finit par passer un pull épais en laine torsadé et chausser ses bottillons en cuir brun. Au moment de sortir de son appartement, il passe devant l’imposant miroir trumeau posé à même le sol de son salon. Il hésite, se demande s'il devrait s’habiller de manière un peu plus chic avant de se rappeler qu’elle l’a vu en costume la veille et qu’ils ne font que boire un café. Il se rend au Morning After à pied et arrive avec un peu d’avance, patientant sur le trottoir en jetant un coup d'œil tranquille à son téléphone. Calme apparent. Il a l’habitude de développer des crushs de manière ridiculement anodine et rapide, parfois à la limite d’exaspérer ses proches qui n’arrivent pas toujours à suivre le rythme. Ca n’est pas non plus la première fois qu’il transforme un crush en rencard, ou même que ce date ne se prolongerait quelques semaines ou quelques mois. C’est vrai cependant qu’il n’a pas pécho - comme dirait sa benjamine - en club depuis longtemps et ce facteur quand il se rappelle à lui le rend légèrement nerveux. Il sera face à une - presque - parfaite inconnue. Que sait-il d’elle ? Son prénom, qu’elle a une sœur qui se marie et des chaussures trop courtes, qu’elle surf et qu’elle fume bien qu’elle soit capable de se retenir pour ne pas importuner les autres. Ho oui, et puis qu’elle est probablement beaucoup plus jeune que lui. A moins qu’elle ne soit particulièrement accro aux injections mais dans ce cas, il préfère passer son tour. Le bilan qu’il dresse est bien maigre et il commence à légèrement s'inquiéter. Heureusement pour lui comme pour elle, elle le débusque avant qu’il ne se convainque totalement que c’est de la folie. Il pivote sur ses talons et aperçoit son visage, cela l’apaise instantanément, mais pour une bien courte durée. Il la salue avec un sourire quand elle le taquine sur une prétendue boutique de ceinture auquel il répond par “ Ha tu as donc remisé tes oreilles de chats. ” Ensuite, un silence tombe entre eux et il sent que son esprit s’agite. Cela lui rappelle les silences d’hier soir, mais il n’y a ni l’alcool ni la proximité physique pour les combler. En réalité, il ne sait pas très bien comment la saluer. Son regard tombe sur son arc de cupidon, il y a déjà généreusement goûté, mais il n’oserait pas l’embrasser sur la bouche ce matin. Ca lui paraîtrait un peu intrusif et étrange, out of the blue ; une attitude de couple qu’ils se sont certainement pas encore. A la place, il se penche et dépose un baiser sur sa joue, qui flirte certes un peu avec la commissure de ses lèvres. Il se recule et lui demande “ En forme ? Le mal de tête a disparu ?” il lui désigne la porte du café “ Après vous, madame ! ” et puis en la suivant, il détaille sa tenue de dos. Les Doc et la robe décontractée le rassure sur ses propres choix pendant qu’il lui tient la porte et quand finalement ils s'assoient à une table d’angle, il décide de commenter sur ses chaussures avec une taquinerie. “ Ha, tu as trouvé une paire à ta taille, finalement ?” demande-t-il en poussant doucement le bout des bottes de ses chaussures. Il se saisit du menu qu’il fait glisser vers elle - il connait déjà la carte de ce café de quartier - et puis avoue “ Ne m’en veux pas, mais je suis un peu nerveux …” rit-il “ Il y a tellement à apprendre et je ne sais même pas par où commencer. ” ajoute - t - il en faisant une petite moue. “ Enfin, j’imagine que c’est une bonne occasion pour découvrir ce que tu bois le matin ? ” termine-t-il avec curiosité. Il en sera bientôt à son troisième café.

@Luther Kealoha


Tu souris et tu hoches la tête quand il remarque que tu as laissé tes oreilles de chat à la maison. Après les avoir portées toute la nuit, t’as l’impression que le serre-tête bon marché s’est imprégné dans ton crâne, donnant une toute nouvelle définition à l’expression avoir mal aux cheveux. C’est un peu douloureux au toucher là où, après avoir été coupée pendant si longtemps, la circulation sanguine se fait à nouveau normalement. T’es pas prête de les porter à nouveau ces oreilles, et si vous devez vous revoir, sur du plus long terme, t’espères vivement ne pas avoir fait naître un fantasme les impliquant dans l’esprit de Luther, au risque de devoir le décevoir.

Tu te mords l’intérieur de la joue alors que le silence s’installe à nouveau entre vous, puis tes incisives courent sur ta lèvre inférieure alors qu’il se penche pour déposer un baiser furtif sur ta joue, ses lèvres venant chatouiller la commissure des tiennes, juste assez pour te faire monter le rose aux joues. “Ca va, fatiguée, mais ça va. J’ai réussi à le faire passer avec un cachet…Et toi?”.Tu lui emboites le pas alors qu’il t’ouvres la porte du café et tu lui adresse une petite révérence de la tête, ton sourire malicieux limitant la solennité de ton geste. “Quel gentleman…Mais c’est Mademoiselle…” Tu susurres à son attention tandis que tu passes la porte. Ca ne t’étonnes pas vraiment, qu’il se montre galant. Ca correspond à l’idée que tu as pu te faire de lui hier soir, et ça confirme qu’il n’a rien à voir avec les hommes que tu as l’habitude de fréquenter. En particulier ceux qu’il t’es arrivé de rencontrer dans des clubs. Là où la plupart des mecs auraient profité de votre rapprochement mutuel pour te ramener chez eux, ou pire, te proposer un petit intercourse dans les toilettes, Luther s’est comporté comme on devrait l’attendre de tout homme. Avec respect. Il s’est contenté de quelques baisers relativement chastes, et a fait passer les intérêts de vos proches avant les siens, ce dont tu lui es particulièrement reconnaissante. Parce que la nuit dernière, grisée par ses baisers, tu aurais pu passer le reste de la soirée dans ses bras à savourer la caresse de sa bouche sur la tienne et rater l’un des moments les plus importants de la vie de ta soeur. Au lieu de ça, tu as passé un délicieux moment avec lui, et profité du reste de ta nuit avec, dans un coin de ta tête, la promesse de le retrouver ce matin. Non, décidément, il n’est pas comme les autres. Ca tient sûrement au fait que, si tu en crois les quelques informations que tu as pu glaner à son sujet la nuit dernière, il affiche au minimum une petite dizaine d’années de plus que toi au compteur. C’est la première fois que tu fréquentes -ou plutôt que tu envisages de fréquenter- un homme significativement plus âgé que toi, et ça t’intimide un peu.Beaucoup. T’as un peu peur de ne pas être à la hauteur de ses attentes, à supposer qu’il attende quoi que ce soit de ce qui se passe entre vous. Toi même, tu n’es pas vraiment certaine de savoir ce que tu espères voir découler de ce rendez-vous. Ca fait quelques mois que tu es célibataire, et tu ne sais pas si tu es prête, ou même si tu as envie de te lancer dans une relation sérieuse. Pourtant, quand il te taquine du bout de sa botte et que tu relèves les yeux vers lui, tous tes doutes et tes questions s’envolent. “Tu vas rire, mais celles-ci sont une pointure trop grandes…”. C’est comme ça qu’elles sont confortables. Ca te permet d’enfiler plusieurs paires de chaussettes pour éviter les ampoules qui vont de paires avec ce type de chaussures quand on y prend pas garde.

Il fait glisser la carte sous ton nez, et tu te penches légèrement en avant, les bras ramenés contre ton ventre sous la table -histoire de ne pas avoir à chercher comment les occuper- pour consulter le menu. Tu parcours la liste des boissons chaudes du regard avant de relever les yeux vers lui avec un petit sourire timide quand il t’avoue être un peu stressé. “Je dois t’avouer que… moi aussi…” Tu souffles avant de te mordre à nouveau la lèvre inférieure avant de hocher la tête avec un petit rire quand il fait remarquer que savoir ce que tu prends la matin est déjà un premier pas dans la bonne direction pour apprendre à mieux vous connaître. “C’est pour mieux prévoir les prochains dimanches, c’est ça?” Tu demandes avec un clin d’oeil. “A vrai dire, ça dépend. La plupart du temps, je bois des jus verts - il affiche une grimace qui te fait sourire - Attention, on ne critique pas tant qu’on a pas goûté!” Tu souris à nouveau -comme si t’étais incapable de te retenir-, et t’ajoutes: “Mais le weekend, je m’accorde souvent un café au lait. Avec du sucre. Genre… Beaucoup de sucre…”. C’est la seule façon pour toi de consommer du café, si on fait abstraction de la glace au même parfum qu’il t’arrive de t’accorder de temps en temps, même si t’as un amour quasi exclusif pour la menthe et pépite de chocolats dans ce domaine. “Et toi, Luther, qu’est ce que tu bois le matin?”, tu demandes en appuyant ton menton sur ta main. Tu l’imagines plutôt puriste, genre café noir, serré, et en même temps, tu le vois aussi un peu plus excentrique sur le sujet. T’as du mal à l’imaginer rentrer dans un moule, toujours à la fois Superman et Clark Kent. Comme avec ses cheveux qu’il porte à demi relevés ce matin, best of both world

@Elliot Vance


Il répond avec un sourire qu’il est un peu fatigué également mais qu’il a la chance d’avoir échappé à la migraine. Probablement parce que, comme d’habitude, il a gardé une consommation d’alcool très raisonnable. Ca fait un bon moment qu’il adopte cette stratégie pour ne pas perdre les lendemains de soirée, il a remarqué qu’avec un ou deux verres seulement il se réveillait en pleine forme le lendemain et il trouve sans chicaner son bonheur dans les softs. Quand ils se glissent sur les banquettes, il effleure sans préméditation sa main de la sienne et ses yeux se relèvent, presque surpris, ses doigts se figent et se replient sur eux-même comme pris en faute. Il ramène prudemment ses bras le long de son corps et renchérit sur ses chaussures avant de commenter “ Ha oui … Tu as une manière intéressante d’aborder les pointures de chaussures. ” un peu platement. Il se martelle dans la tête d’être un peu plus cool et détendu, de trouver de la répartie. D’avoir l’air vif et dans l’air du temps plutôt qu’engoncé dans une légère retenue. Mais quand elle lui avoue qu’elle aussi est nerveuse, il se détend légèrement et renchérit “ Bon, on est deux alors. ”. Il n’a jamais été un très grand amateur de hookup en club. Déjà dans sa vingtaine, après quelques essais qui se terminèrent en aventures sans lendemain, il s’était rapidement détourné du concept, pas convaincu que le casual sex soit son truc. Il a toujours apprécié y flirter de manière innocente, un jeu tranquille où les deux parties savent que cela ne durera pas plus de quelques minutes, le temps de commander un verre, de passer devant le videur ou de récupérer son manteau au vestiaire. Mais il n’avait jamais vraiment envisagé qu’on puisse rencontrer des gens dans le contexte surchauffé, moite et bruyant des boîtes de nuit. Certains vous diront que les coups de foudre on ne contrôle pas vraiment où ils ont lieu, et c’est peut-être bien ce dont il s’agit là. En tout cas c’est sa seule explication. Il rit et se détend un peu d’avantage quand elle mentionne les dimanches qu’ils ont évoqué par sms et lui répond d’un ton taquin “ Hé bien apparemment, tu n’en as aucun de libre pendant les deux prochains mois, donc ça me laisse le temps de voir venir. ”. Évoquer leur flirt de la veille le met en confiance, c’est quelque chose qu’il maîtrise mieux que le small talk avec Elliot. Cela aurait un small talk avec une parfaite inconnue, sans conséquence, il aurait effectué l'exercice les yeux fermés. Mais il a l’impression de mettre trop d’enjeux dans ce date, sous prétexte qu’elle lui a vraiment plu la veille, il voudrait monter les marches quatre à quatre au lieu de gravir l’escalier à un rythme plus commode, probablement propulsé par le fait qu’ils ont peut-être brulé une ou deux étapes la veille. Il lui glisse un regard en biais et note les mêmes choses que la veille au soir. Ses yeux verts et ses pommettes hautes. Mais il remarque aussi de nouveaux détails. Sa pupille qui s’ourle de brun, le grain de beauté qui surmonte son arc de cupidon et son profil qui révèle un petit nez retroussé. Sa petite séance d’observation lui fait rater le début de la réponse d’Elliot, en fait, il ne redescend sur terre qu’en entendant jus verts et dans un réflexe il grimace. Il a déjà été en couple avec une nutritionniste qui en était une grande adepte et franchement il n’en a jamais bu un seul qui lui ai plu. Et quand elle proteste qu’il ne faut pas grimacer quand on en a jamais goûté en levant sa main, il attrape sa main pour faire disparaître cet index qui le met en garde et il rétorque en riant “ Mais j’en ai déjà bu ! J’ai juste … franchement j’ai pas accroché. ” avoue-t-il tout en attirant leurs mains vers lui. Son regard se pose sur leur poigne très légère et il murmure “ Oups, pardon. ” tandis que sa main se referme complètement sur la sienne et l’attire sur la table. Il sourit en apprenant qu’elle boit son café avec du lait et du sucre, tout à fait comme lui. Il est incapable de le boire noir, c’est beaucoup trop amer ; mais il n’aime pas non plus de le boire trop allongé car il trouve ça insipide. “ Mh … je bois du thé et du café, les deux, beaucoup, et tous les matins. ” Ça prend beaucoup d’eau pour hydrater ce corps. “ Et je bois mon café comme le tien, latte et sucré. Le thé aussi en fait, j’ai un faible pour le chai et le matcha. ” Avec un sourire taquin il ajoute “ Tu vois, on s’entendra peut-être pas sur les jus verts, mais ça ne nous empêchera pas de boire des boissons de la même couleur. ” Il s’interrompt et relâche sa main quand un serveur vient se présenter à eux en apportant une carafe d’eau. Il lui demande poliment si il peut repasser dans quelques minutes pour la commande, car ils n’ont pas encore pris le temps de regarder la carte. Puis il lui désigne la section des jus de fruits frais et des smoothies sur la carte en lui indiquant “ Ils n’ont pas vraiment de jus verts mais ils ont d’excellents jus pressés à froid et les smoothies sont à tomber, surtout ceux aux peanuts butter, et sinon, moi, j’avoue j’craque souvent pour le ginger ninja ” avoue-t-il en remontant du doigt une ligne qu’il devine indiquer carrot, apple, ginger, turmeric, le menu est un peu blurry faute d’avoir mis ses lunettes. Ensuite, il retourne le menu et lui propose “ On peut regarder pour bruncher aussi si tu as faim ? ”. C’est un estomac sur pattes donc il a toujours un petit creux mais il jette un coup d’oeil réflexe à sa montre, comme pour vérifier si c’est une heure raisonnable pour manger. Ca lui rappelle soudainement le gage d’Elliot et il lui jette un oeil surpris en se redressant, le mouvement de son corps pousse son genou contre le sien et maintient scrupuleusement le contact. “ Mais d’ailleurs, tu leur as apporté le déjeuner ce matin ? On est dimanche, non ?”. Avant d’ajouter curieux “ Est-ce que vous avez toutes eu des gages aussi … time consuming ou c’est toi qui n’a pas eu de chance ? ”.

@Luther Kealoha


T’as un petit sourire, -encore-, alors que vous évoquez tes chaussures et leurs différentes pointures. La vérité, c’est qu’en dehors de tes Docs et des chaussures de la veille que tu n’avais pas porté depuis un bail maintenant, t’es plutôt du genre à passer tes journées les pieds nus -l’avantage de travailler depuis chez toi-. T’as jamais été une grande fan de chaussettes ou de pantoufles, tu te sens plus à l’aise quand cette partie de ton anatomie n’est pas couverte, et quand il s’agit de le faire, t’es plutôt adepte des baskets, des converses, ou des vans souvenirs de ta période Sk8ter Girl au lycée, probablement influencée par des groupes comme Busted, Sum 41, Simple Plan, ou encore Avril Lavigne. C’est toujours le genre de musique que t’écoutes aujourd’hui, quand bien même tes goûts ont évolués et se sont ouverts à d’autres genres, un peu comme ta garde robe. Dieu merci dirait ta mère.

T’es un peu surprise, qu’il puisse être nerveux lui aussi à l’idée de vous revoir après la nuit dernière. T’as du mal à imaginer que toi, Elliot Vance, petite chose insignifiante, puisse l’intimider, mais ça te plait qu’il soit le genre d’homme qui n’ait pas peur de l’avouer. Ca ne fait qu’ajouter aux nombreux détails qui te plaisent chez lui, et qui mis bout à bout, te font déjà regretter d’être engagée auprès de ta soeur et son compagnon pour les prochains dimanches à venir. “Pas faux…Il va falloir que je vois avec ma soeur pour renégocier les termes de mon gage…” Tu souffles avec une moue songeuse. Peut-être que si tu le leur livre la veille, à réchauffer? Ou seulement un dimanche sur deux? Peut-être que tu peux repousser le gage à plus tard? Si ça ne fonctionne pas entre toi et Luther? Peut-être que tu t’avances un peu, vous venez à peine de vous rencontrer et tu ne sais finalement que très peu de chose à propos de l’homme qui se tient en face de toi, mais t’as du mal à t’imaginer quitter ce café et ne plus jamais le revoir. A vrai dire, t’as même du mal à imaginer ne serais-ce que quitter ce café avant de savoir tout ce qu’il y a à connaître au sujet de ton bel inconnu. Sa couleur préférée, son livre de chevet quand il était enfant, le prénom de son premier animal de compagnie, s’il préfère dormir avec les pieds sous, ou en dehors de la couette… Tout. De ton côté, tu commences à en dévoiler un peu plus te concernant en lui exposant ton amour pour les jus verts et tu ne manques pas de le réprimander joyeusement quand il grimace jusqu’à ce qu’il s’empare de ta main pour l’attirer à lui. Ca te coupe dans ton élan et tu baisses toi aussi par réflexe les yeux vers vos mains jointes. “Non, je…C’est ok…” Tu murmures à ton tour avec un petit sourire, les joues rosies alors que par réflexe tes incisives se plantent dans ta lèvre inférieure tandis qu’il t’expose ses préférences en matière de boisson. Thé, café, tout y passe visiblement. De ton côté, tu ne bois que très peu de café, très peu de thé également. Tu carbures principalement à l’eau que tu pimpes parfois avec un peu de menthe, de concombre ou de citron, parfois les trois à la fois. Tu t’accordes quelques boissons plaisir parfois, un café latté, un thé à la menthe ou à la cerise et à l’hibiscus qui, agrémenté de sucre, te donne l’impression de boire un bonbon acidulé, mais la vérité, c’est que tu oublies plus souvent de boire qu’autre chose. Il n’est pas rare que tu déclares une migraine par manque d’hydratation et que ce soit ça qui te pousse à avaler quelque chose. Tu prends note mentalement de refaire ton stock de thés et de café, -juste au cas où…-, et t’as un sourire quand il évoque le chaï. Encore une boisson que tu ne bois que rarement, souvent en automne parce que t’es pas vraiment une adepte du pumpkin spice latte qui fait fureur sur les réseaux mais que tu aimes beaucoup. “J’aime beaucoup le chaï aussi! J’ai jamais goûté le matcha en revanche… Je trouve la couleur jolie, mais j’ai peur de ne pas trop aimer ça…” Tu commentes avec un petit sourire qui ressemble à des excuses, vite remplacé par un vrai sourire quand, une fois encore, il parle de vous au futur. “Je vois ça oui…!”. T’es presque déçue quand il relâche ta main, mais tu la ramènes vers toi sans rien dire et tu salues votre serveur et le remercie pour l’eau qu’il vous apporte avant de reporter ton attention sur le menus et les smoothies que Luther te pointe du doigt. Tout a l’air vraiment bon et en éternelle indécise, t’as du mal à fixer ton choix. “Tout a l’air beaucoup trop bon, je vais avoir du mal à me décider…” Tu confesses avec un sourire en relevant les yeux vers lui quand il propose de bruncher. “Ca me va! J’avoue que je meurs de faim…”. Son genoux vient à la rencontre du tiens, et tu décales ton pied pour que vos mollets viennent aussi se joindre à la fête tandis que tes yeux rencontrent les siens. Tu te mords l’intérieur de la joue, mine de rien avant de secouer la tête. “Nan, ma soeur est probablement encore en train de ronfler dans mon lit à cette heure-ci. Et mon beau-frère ne doit pas être dans un meilleur état…” Tu sais pas exactement où ton frère Caleb a emmené le fiancé de Grace, mais t’es presque certaine qu’ils ont passé une nuit aussi déjanté que la vôtre, si ce n’est plus. “J’ai pas eu de chance, certaines doivent seulement l’emmener dans un spa ou payer une virée shopping…Une fois… Je suis sûre qu’elle a fait exprès de choisir celui-ci pour moi parce qu’elle sait que j’aime cuisiner…”. En vérité, Grace a tiré les gages au hasard, dans un pochon en tissus et s’est contentée de lire ce qu’il se trouvait sur les papiers. C’est pas toi qui a géré cette partie et t’as pas pu voir le papier qui te concernait. Pour ce que t’en sais, ce papier aurait très bien pu ne prévoir qu’un seul et unique petit déjeuner…”Est-ce que tu aimes cuisiner toi, Luther de-la-comté? Parait que vous, les Hobbits, vous avez la nourriture en amour...”

@Elliot Vance

Il lui sourit quand elle mentionne n’avoir jamais goûté de thé matcha et lui propose “ Ho, j’peux en prendre un ce matin, si tu veux y tremper les lèvres pour te faire une idée ? Le secret c’est le lait et le sucre, c’est pas vraiment un thé qui est fait être bu sans. ”. Il se note cette idée au coin de la tête pour quand le serveur viendra les renseigner. Quand elle accepte de prendre un brunch et qu’il retourne la carte pour lire les plats cuisinés, il se décide enfin à sortir ses lunettes pour pouvoir lire les plus petits caractères. C’est quand il commence à les chercher en fait qu’il se rend compte qu’il n’a plus mis la main dessus depuis la veille au soir dans le club et qu’il est bien incapable de savoir où elles sont censées être. Petit rire gêné. “ J’crois que j’ai oublié mes lunettes. ” Qu’il les a perdu serait probablement plus exact. Il n'a pas trop envie de lui avouer que sans ça, il n'est pas vraiment capable de lire les descriptions qui suivent le nom des plats écrits en caractères plus grands à moins d’éloigner la carte. Il trouve que ça manque un peu de discrétion comme technique de lecture et que ça fait un peu trop vieux et même si son ophtalmo lui a répété que c’était parfaitement normal, il a du mal à assumer de devoir sortir des lunettes dès qu’il est assis derrière son bureau. “ Mh … je te laisse regarder ? Dis moi si quelque chose te tente, en fait je connais déjà la carte donc bon, mh, la chachouka est délicieuse si jamais. On peut leur demander pour partager les plats si tu veux. ” Il se doute bien qu’elle va probablement lui répéter que tout à l’air trop bon et qu’elle a du mal à faire son choix comme lorsqu’il lui a désigné les jus et smoothies. Il réoriente la conversation vers son gage, curieux de connaître le déroulement des opérations et puis se met à rire en apprenant qu’elle est la seule à avoir un gage récurrent. “ Ha oui mais tu t’es fait complètement avoir. ” pouffe-t-il avant de répondre à sa question “ Oui, j’aime ça, autant cuisiner que manger j’dois dire” avoue-t-il avec un petit sourire amusé quand elle fait une référence à sa sortie sur le Seigneur des Anneaux. C’est un homme célibataire de 40 ans qui a abandonné depuis longtemps l’idée de manger des plats tout prêts, il a pris l’habitude de se cuisiner à manger toutes les semaines et il est du genre gourmet. “ Mais j’avoue, je suis toujours pas mal occupé donc je vais à l’essentiel, des trucs simples à cuisiner, bon sauf quand on cuisine en famille, là je me retrouve à passer l’après-midi aux fourneaux, hm et de saison aussi.” La saisonnalité est importante puisqu’il tire ses légumes de son potager partagé. “ J’avoue, je jardine donc je cuisine souvent des légumes du potager, du coup heu les saisons tout ça ” et puis il la regarde, pince ses lèvres et jette un regard sur le côté “Rah, mon dieu mais qu’est-ce que j’t’raconte, pourquoi je te parle de parles de légumes, et de potager en plus, on a vu plus trépidant comme sujet de conversation pour un date. ” qu’il se met à rire, en se massant la tempe. Il n’a jamais eu de date Tinder mais des échos qu’il a pu avoir il a l’impression que ça y ressemble un peu. Cette sensation de connaître vaguement la personne pour lui avoir parlé un peu sur l’application et le face-à-face légèrement maladroit au début, faute de savoir quel sujet de conversation aborder. “ Mais du coup, tu cuisines aussi ? Est-ce que tu es du genre à pouvoir partager ta cuisine ou c’est chasse gardé et personne n’a le droit d’y entrer ? ” demande-t-il avec un nouveau rire. Le serveur revient et ils se penchent un moment sur la carte pour se mettre d’accord et commander des boissons et quelques accompagnements. Il commande son matcha latte et un jus de carottes, avant de commander des plats plus appétissants les uns que les autres. Il arrête le serveur avant qu’il ne reparte en lui indiquant qu’ils vont partager les plats. Quand ils sont à nouveau en tête à tête, il demande avec un sourire “ Qu’est-ce que tu as de prévu aujourd’hui ?”, curieux de savoir ce qu’elle fait de son weekend. “ A part, une sieste pour te remettre de la soirée bien sur” plaisante-t-il avec un sourire.

@Luther Kealoha

“Volontiers, oui…” Tu hoches la tête avec un petit sourire timide quand il propose de commander un matcha et de te laisser y goûter. Bizarrement, ça te semble un geste particulièrement intime, presque plus que les baisers que vous avez échangés la veille… Tu te concentres sur le menu qu’il retourne à la recherche de ce qui pourrait contenter ton estomac bien trop vide et t’as un petit sourire attendrit quand il évoque ses lunettes. Tu ne réagis pas tout de suite, tu te contente de hocher la tête alors qu’il propose que tu consultes la carte qu’il connaît déjà par coeur avant qu’un sursaut de lucidité ne te fasse relever la tête, le temps que ton cerveau process l’information. T’avais oublié jusqu’ici, mais tu sais parfaitement où elles se trouvent, ses lunettes, puisque c’est toi qui les a ramassées hier, sur la petite table du club où vous avez abandonné vos verres après que vous vous soyez séparés. “Oh,  mais attends, je peux t’aider avec ça!” Tu ouvres à la hâte la banane qui te sert de sacoche pour en sortir la paire de lunettes que t’as pris le soin de glisser dans une serviette en papier la veille, pour éviter de les endommager. “Je les ai trouvées dehors en sortant fumer et j’avais plus de batterie dans mon téléphone…” Tu déposes le petit paquet sur la table et tu déballes les lunettes que tu déplies. T’esquisses les prémices d’un geste destiné à venir les lui glisser sur le nez -avec option glissage de mèche derrière l’oreille-, que t’imagines beaucoup plus sexy et moins maladroit qu’il ne risque de l’être en réalité  avant de te raviser et de les lui tendre avec un petit sourire gêné.

Tu lui parles ensuite de ton gage, et tu confirmes par un rire amusé le fait de t’être totalement faite avoir dans toute cette histoire. Une chance que tu aimes cuisiner, ce qui visiblement, est également le cas de Luther. Le menton posé dans ta mains, ton coude posé nonchalamment sur la table, tu l’écoutes te parler de lui avec la plus grande attention. Tu hoches parfois la tête, et tu souris pour ponctuer ses paroles. Tu notes qu’il cuisine beaucoup, en famille (?) et de saison, principalement les produits qu’il cultive et tu trouves ça absolument génial, la façon dont il te parle de son potager avec cette fierté dans le regard et dans la voix, même si la partie où il évoque sa famille te fait légèrement tiquer en ton fort intérieur. Est-ce qu’il t’aurait caché une (ex)femme et des enfants? Tu chasses cette pensée lorsqu’il souligne le fait qu’on ait fait plus trépidant en matière de conversation lors d’un date. Tu ne saurais dire pourquoi, mais tu as envie de lui donner le bon dieu sans confession, de boire ses paroles et d’en apprendre toujours plus sur lui. T’as envie de le connaître par coeur, et qu’il te connaisse lui aussi, sur le bout des doigts. “Non, non. Continues! Je trouve ça super que tu produises ce que tu consommes!”. Tu le rassures, sincère avant de hocher la tête quand il t’interroge à son tour sur tes habitudes en cuisine. “Oui, je cuisine beaucoup moi aussi. C’est un peu mon métier, en quelque sorte…” Tu hausse les épaules avant de rire quand il demande si t’es du genre possessive avec ta cuisine. “Un peu des deux je dois dire. J’aime bien tout contrôler, parce que tu vois pour moi, la cuisine, c’est du sérieux. Mais j’aime bien aussi cuisiner à plusieurs…” Tu marques une pause avant d’ajouter: “Non, en fait ce que j’aime vraiment, c’est avoir des commis…” Tu avoues dans un nouveau rire avant que le serveur ne vous interrompe. Tu commandes un grand cappuccino et un jus de pamplemousse et t'ajoute des oeufs brouillés et du bacon au sirop d’érable à la liste des quelques plats que vous vous apprêtez à déguster avant de reporter son attention vers Luther. Nouvel haussement d’épaules suivi d’un rire amusé. “J’en sais encore trop rien. Mais une sieste entre clairement dans l’équation oui! Surtout après avoir avalé tout ce qu’on a commandé!” Tu ris et tu te mords la lèvre inférieure avant de demander: “Et toi, est-ce que tu as quelque chose de prévu…?Ou…”. Tu ne termines pas ta phrase, mais tu es certaine qu’il ne va pas avoir besoin d’un dessin pour deviner où tu veux en venir quand tu viens à nouveau glisser ta main dans la sienne. Ton regard posé dans le sien, t’es très clairement en train de lui demander s’il serait partant pour une sieste partagée. Les câlins sont en option, t’as juste envie de passer plus de temps avec lui, quitte à ne passer toute cette pseudo sieste qu’à refaire le monde et raconter vos vies. encore que tu ne dirais pas non à quelques baisers supplémentaires…

@Elliot Vance

Il penche la tête vers l’avant quand elle amorce un geste pour lui glisser les lunettes sur le nez et rit en constatant qu’elle perd son courage en chemin et qu’elle finit par les lui glisser dans les mains. Il a presque envie de la taquiner, de lui dire que c’est probablement mieux comme ça s’ils ne souhaitent pas finir aux urgences ophtalmiques avec un œil à moitié éborgné. Mais il ne se permet pas la boutade, pas encore trop familier avec sa capacité d’autodérision. A la place, il se contente de glisser ses lunettes sur son nez et de jeter un coup d'œil à la carte, ravi de pouvoir la lire correctement. La conversation dérive sur un passe-temps qu’ils se découvrent en commun et il se sent rougir légèrement sous sa barbe quand il commence à déblatérer sur son jardin potager et le fait qu’il aime la cuisine de saison. Hello boring. Il lui est reconnaissant de venir à son secours en assurant qu’elle trouve ça chouette de cuisiner ce que l’on produit. Il penche la tête d’un air intéressé en apprenant que la cuisine c’est kind of son métier, il lui demande avec curiosité “ Un peu ton métier ? Qu’est-ce que tu fais exactement ?” Il s’imagine que ce n’est probablement pas cheffe en restaurant ou cuisinière de cantine, la cuisine ne serait pas qu’un peu son métier dans ce cas. Mais il n’arrive pas à imaginer d’autres professions qui seraient liées au fait de cuisiner. Il se met à rire franchement quand après avoir insisté sur le fait que la cuisine pour elle c’était du sérieux, elle lui avoue également qu’elle aime particulièrement avoir des commis. “ Ha oui, je vois, tu aimes avoir ta petite armée de commis pour répondre aux ordres.” rit-il. Il ajoute sur le ton de la plaisanterie “ Je suis intimement persuadé que si mes parents ont eu sept enfants c’est parce qu’en fait ils détestent éplucher les légumes et qu’ils voulaient s’assurer d’avoir du monde pour le faire à leur place. ” Ils ont même pris soin d’étaler les naissances sur un laps de temps suffisant pour avoir longtemps une main d'œuvre en cuisine. Ils s’interrompent pour commander ce qui au bout du compte rassemble probablement la moitié de la carte du café et puis en attendant qu’on leur apporte toute cette nourriture, il l’interroge sur ses plans pour l’après-midi. Il plaisante sur l'éventualité d’une sieste et relève la tête quand elle commence à lui répondre. Il hoche la tête quand elle assure que la sieste est bien prévue dans l’équation. C’est un hochement de tête plutôt machinal, pas un acquiescement qui signifierait qu’il a l’intention d’en faire une également. Il n’est pas vraiment un adepte du concept, à moins d’être à un stade très avancé d’une grippe particulièrement carabinée ou que cela soit une métaphore modeste pour partager un moment en charmante compagnie au milieu de l’après-midi. En vérité, comme il a toujours quinze mille choses à faire, il s’était mis en tête que ce café durerait peut-être une ou deux heures et qu’ensuite qu’il préparerait un de ses cours pour la semaine prochaine, qu’il aurait aussi probablement le temps de corriger quelques copies et d’aller surfer en début de soirée. Mais il se rend compte que ces plans risquent d’être un peu chamboulés quand elle glisse ses mains dans les siennes et lui lance un regard qui ne laisse pas franchement de spéculations possibles sur ses intentions tout en lui demandant s' il a des plans. Il hésite un instant, autant tenté que surpris par la proposition. Légèrement impressionné de la voir si audacieuse, à proposer une sieste partagée à un presque inconnu comme elle vient de le faire, la tête à froid dans un café, il finit par répondre “ Rien qui ne soit reportable si tu veux passer davantage de temps ensemble.” en caressant  Il lui dira pas qu’il avait déjà prévu son après midi sans intégrer la possibilité qu’elle lui propose de prolonger ce café ailleurs. Il lui jette un coup d'œil curieux, mais il n’ose pas lui demander de formuler sa proposition de manière un peu plus concrète. Qu’attend-t-elle de cette sieste partagée s’interroge-t-il silencieusement, est-ce qu’il doit lui proposer de monter chez lui à l'issue de ce brunch, il habite à cinq minutes à pied c’est probablement le plus logique, mais si il a misunderstood sa proposition, ne risque-t-elle pas de le prendre pour un goujat ? Il hésite un instant, avant de se raviser et de faire disparaître ces interrogations de sa tête, ils ont bien le temps d’y penser d’ici à ce que leurs verres, tasses et assiettes ne soient vides. Sa résolution est vite aidé par le serveur qui revient déjà avec leurs boissons chaudes. Il pousse le mug rempli de liquide vert vers elle en lui demandant “ Tu veux goûter alors ?”. Il la couve du regard avec un sourire doux alors qu’elle lui vole une gorgée de matcha latte et hausse un sourcil quand elle éloigne la tasse d’elle, curieux d’entendre son impression. Ses pupilles se fixent sur ses lèvres quelques secondes, sur cette langue qui vient essuyer un point de mousse de lait et il détourne le regard, pris d’une envie pas si soudaine de l’embrasser. Il sait déjà qu’il ne le fera pas au milieu de ce café, entouré d’autres clients et des serveurs qui passent entre les tables ; qu’il trouve ça à la fois impersonnel et intrusif de s’embrasser dans un coffee shop. Pour se donner contenance, il prend une gorgée de sa tasse qu’il a récupérée et lui demande ensuite “ Tu m’as parlé de surf hier soir ? Tu en fais souvent ? ” avec une certaine curiosité, tout en étant bien conscient que se faisant il aura épuisé les seules informations qu’il sait d’elle. Le serveur ne tarde pas à revenir avec leurs boissons froides cette fois, et ensuite avec une première volée d’assiettes pour lesquelles ils se retrouvent à faire de la place en riant sur leur petite table. Faute de se laisser à l’embrasser, il profite du ballet de leur mains et leur avant-bras qui s’effleurent pour écarter les tasses de café et les verres de jus de fruit, leur corps qui se penchent en avant et leurs mollets qui se poussent l’un contre l’autre. Il finit par rattraper de justesse des couverts avant qu’ils ne tombent à terre en la bousculant un peu.

@Luther Kealoha


Tu te mords légèrement la lèvre inférieure quand il relève ta remarque sur ton métier, hésitante. Tout le monde ne voit pas ton activité d’un très bon œil. Beaucoup considèrent qu’il ne s’agit même pas d’un vrai métier, mais plutôt d’un passe-temps, une passion. Tes parents ont longtemps été de cet avis, jusqu’à ce que tu leur ouvre les portes de certains palaces et qu’ils puissent profiter de ta petite renommée. T’es pas ultra connue, tu jouis encore d’une certaine intimité, suffisamment pour pouvoir prendre un brunch avec un presque inconnu sans qu’on te t’arrête dans la rue pour prendre un selfie ou te demander des conseils culinaires. Suffisamment aussi pour que ce soit encore à toi d’aller acheter ton papier toilette à la supérette. En somme, tu n’es personne en dehors du cercle de tes abonnés qui ne fait que croître pour autant. “Je suis… Blogueuse…” Tu souffles avec un sourire prudent. “Je crée des recettes, j’en revisite d’autres et je les poste sur mon site avec des photos, je raconte aussi un peu ma vie… Ça m'arrive aussi de jouer les critiques culinaires dans certains restaurants…”. T’es même parfois invitée pour donner ton avis, ce qui ne gâche rien, au contraire. Tu n’aurais jamais pensé te prendre d’affection pour le domaine culinaire, mais finalement, tu ne te vois plus vraiment retourner faire un métier plus traditionnel. T’aimes pouvoir travailler à ton rythme, être ta propre patronne et exercer un métier-passion plutôt que de faire des horaires de bureaux dans une branche un peu boring. Pas que tu trouves ça nul, simplement, ça ne te correspond pas vraiment. Tu aimes la liberté que t’offre ton job, aussi bien en termes de temps, qu’en termes de créativité. Comme tu l’avoues à Luther, finalement, la seule chose qui te manque, c’est une armée de commis prêt à faire la vaisselle et tout ranger derrière toi. “Exactement!”. Tu ris à ton tour avant d’afficher une expression de surprise quand il t’annonce que ses parents ont eu sept enfants. C’est cette information qui te frappe, bien plus que la petite note d’humour qui l’accompagne. Sept enfants… T’as déjà du mal à t’imaginer en avoir ne serait-ce qu’un, alors autant… “Sept? Ils doivent vraiment beaucoup s’aimer! Les miens se sont arrêtés à trois et encore… Si ça n’avait tenu qu’à eux, ils se seraient contenté de deux…”. Grace a été le bébé surprise, la cerise sur le gâteau, mais avec vous trois, ils ont eu du fil à retordre et ont traversé plus d’une crise. A l’adolescence, tu t’es souvent dit qu’ils auraient mieux fait de divorcer, d’être heureux séparément plutôt que malheureux ensemble, mais finalement, t’es bien contente aujourd’hui qu’ils aient tenu le coup. Ça n'en rend vos dîners en famille que meilleurs.
La conversation s’oriente finalement sur vos plans respectifs pour le reste de la journée, et tu te hasarde à lui proposer sans trop de détour de passer votre après-midi ensemble. T’as beau te montrer un peu entreprenante, tu te surprends à retenir ton souffle en attendant sa réponse. Tu n’en mourras pas s’il t’annonce qu’il a mieux à faire, mais dire que tu t’en ficherais totalement, que tu ne serais pas déçue serait un mensonge éhonté. “Cool..” Tu souffles avec un petit sourire de soulagement quand il t’annonce enfin qu’il peut totalement se libérer pour que vous passiez plus de temps ensemble. Du dessines des petits cercles du plat du pouce sur ses mains entrelacées avec les tiennes, et tu laisses un silence à peine confortable retomber entre vous jusqu’à ce que je serveur ne vienne commencer à déposer votre commande. Tu hoches la tête, curieuse, quand il te propose de goûter son thé matcha, et tu portes la tasse à tes lèvres avec une légère appréhension. Tu aspires une petite gorgée avec précaution et tu la garde en bouche quelques secondes, tout juste le temps de te faire aux arôme à la fois sucrés et amers qui viennent chatouiller tes papilles avant d’esquisser une légère grimace tout en repoussant la tasse vers lui. “C’est… Particulier…” Tu avoues avec un petit sourire tout en passant une langue humide sur tes lèvres pour retirer la mousse. Pas ton truc. Tu restes polie pour autant et tu patientes quelques longues secondes avant de t’emparer de ton café pour chasser le goût de sa boisson. “Merci de m’avoir laissée goûter.”, tu ajoutes avec un nouveau sourire. Au moins, ça t’évitera d’en commander un entier par curiosité et de te forcer à le finir pour ne pas gaspiller. Tu prends à nouveau une gorgée de ta propre boisson et tu relèves les yeux vers lui par dessus ta tasse quand il te questionne sur le surf. “Hmm. Oui, plusieurs fois par semaine quand le temps le permet! Et toi?" Tu lui retournes la question tandis que le serveur arrive avec la suite de votre commande. Tu ris alors que vous essayez tant bien que mal de faire suffisamment de place sur la table pour tout faire rentrer et que Luther te bouscule légèrement en rattrapant les couverts. “Quels réflexes…!” Tu commentes avec un sourire appréciateur. Peut-être que Grace a visé juste quand elle l’a renommé Supermâle finalement… Tu souris pour toi-même à cette pensée avant de jeter un oeil circulaire sur votre table qui croule sous les assiettes de victuailles. “Tu crois qu’il y a tout? Parce que sinon, il va nous falloir une autre table!” Tu ris en prenant une tranche de bacon du bout des doigts que tu glisses entre tes lèvres pour en rompre un morceau croustillant avant d'esquisser une grimace de pur bonheur que tu accompagnes d'un petit gémissement appréciateur. Après une nuit un peu trop arrosée, rien de tel que du gras et du sucre.