@Earl Rodgers & @Anita Skinner
Elle a passé la journée à envoyer des photos de tenue à Stella pour savoir ce qu’elle devait porter ce soir. Stella, c’est son autre meilleure amie. Sa sœur de cœur, elles se connaissent depuis qu’elles sont gamines et elles ne se sont jamais lâchées. Annie est même la marraine de Billie, son fils et elle en est trèèès fière. Lorsque Stella lui a confirmé une robe, elle a hésité Annie. Robe courte, noire... un peu moulante mais pas trop. Vraiment ? Pourtant, l’espace d’un instant, elle s’est vue belle dedans... avant que les troubles qu’elle ne reprennent pour lui faire manquer de confiance. Mais sous le conseil de son amie, elle a donc validé cette tenue. L’heure arrivant, elle a commencé à se préparer. Annie a laissé ses cheveux boucler naturellement, elle a une espèce de crinière brune qui peut lui donner un peu côté sauvage. Si sa mère l’incite souvent à la lisser, ce soir, elle n’en a pas envie. Elle aime les boucles qui caractérisent sa tignasse. Elle laisse quelques mèches autour de son visage et les attache à demi. Des bijoux aux teintes dorées pour s’assortir avec le noir de sa robe. Ses talons, évidemment. Elle se grandit de quelques centimètres mais pas trop. Elle aime se sentir petite dans les bras d’Earl et ce soir, dieu sait qu’elle va être à son bras.

Elle brumise un peu de parfum sucré, le maquillage est parfait. Jamais elle n’en fait trop, elle n’aime pas ça et elle a surtout retenu que Earl non plus. Voilà Annie est prête, elle est sublime mais elle n’en a pas conscience, pas une seconde, elle s’imagine être le genre d’Earl, bien qu’un petit jeu se soit installé entre eux. Elle pense surtout qu’Earl est toujours dans une forme de séduction avec tout le monde. Il doit y avoir un tas de filles avec qui il fait ça... alors pas la peine de s’imaginer comme être particulière. Ce n’est pas le cas. Son portable vibre sur son lit, elle caresse Fernando qui la regarde depuis tout à l’heure se préparer, un baiser affectueux à son fidèle compagnon et elle file puisque le message indique que son partenaire pour ce soir est là.

Il l’accueille comme il se doit, elle sourit et le laisse la prendre dans ses bras ou presque. Un baiser sur sa joue, elle garde un sourire sur ses lèvres. « - Tu es toujours parfait Earl » Et elle le pense. Il pourrait y aller en marcel pantalon qu’il serait parfait. Il a un style naturel, une personnalité costume, il peut l’enfiler et il brille. Il lui ouvre la portière de façon galante, elle le laisse faire, pas de commentaire et la voilà installée dans la voiture à ses côtés.

« - Donc on part en mission pour savoir si les deux protagonistes d’une émission de téléréalité sont vraiment ensemble – on serait pas un peu taré ? » Elle s’en amuse parce que dit comme ça, c’est fou. La soirée est à Brisbane et déjà c’est une chance, quand on sait que l’Australie est quand même un pays immense. L’espace de quelques secondes, elle regarde par la fenêtre teintée et Earl lui demande si ça va. Elle repose son attention sur l’acteur. « - oui ça va et oui je suis toujours sûre – je suis un peu près sûre qu’en sortant de cette soirée on pensera mériter un prix nobel vu combien cela ne volera pas haut, mais cela sera gratifiant » Elle sourit, sa main est toute proche de la sienne.

Le trajet n’est pas très long, la musique s’entend de la voiture. Elle se penche sur Earl du bon côté pour regarder le devant de la demeure luxueuse. « - Cette maison est au moins trois fois plus grande que la tienne putain, promets que tu ne me lâches pas, je vais me perdre » Ils sortent de la voiture, rapidement, elle glisse son bras sous le sien. Ils sont prêts à rentrer dans la cage aux lions. « - C’est parti... »

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« - Je tiens à dire que je deviens folle que depuis que je te fréquente un peu plus » Elle rit, garde un large sourire sur ses lèvres. Il n’y a qu’avec lui qu’elle peut faire ce genre de chose. Quand on y pense... c’est fou, cinglé. Pourtant, elle est bien trop heureuse de faire cela avec lui. La voiture démarre, ils discutent sur le trajet. Et toujours Earl la fait rire. Cette sensation de plénitude à ses côtés reste infiniment plaisante. Annie oublie ses complexes quand il est là. Il la rend plus confiante et plus forte. Il semble avoir un super pouvoir sur elle. Earl en est-il conscient ? Voit-il les failles si profondes de la jeune femme ? Après avoir déjà bien ri, ils arrivent à destination. Annie se penche pour observer les lieux, sans penser à la proximité qu’elle crée. Elle semble parfum, l’odeur d’Earl et elle sent que son cœur s’envole un peu mais elle ne voit pas comment il la regarde à cet instant. Pourtant, tout passe dans le regard. Pourquoi ne sont-ils pas capables de voir ce que leurs yeux se crient en silence ?

La portière s’ouvre, Earl s’extirpe de la voiture puis Annie suit. Il lui propose son bras et illico, elle s’accroche à lui. Elle a rapidement l’impression de ne rien avoir à faire ici. Pourquoi ? La taille moyenne des filles ici c’est 85D siliconé et des jambes qui font la moitié de sa taille. Earl doit être aux anges. Et si elle pensait les complexes mis au placard, ils s’arrivent finalement avec elle. Des regards se posent sur eux, elle n’aime pas ça, elle se sent jugée, physiquement jugée. Quand elle regarde un instant son partenaire, il semble à l’aise. Il se penche contre elle pour qu’elle entende les mots suivants et surprise d’entendre ce genre de révélation, elle tourne la tête vers lui. Il vient passer un bras autour de sa taille, oh bordel elle adore ça. Pas de comédie ? Si ? Elle se perd dans ce fichu jeu. « - Je suis contente que tu me l’aies dit » Avant qu’elle ne fasse une réflexion justement qui allait à l’encontre de cette pensée. Apparemment les filles blondes décolorées, seins refaits ce n’est pas sa came. Intéressants. Ils sont tout proches, elle a sa main sur son torse, il se passe mille choses pendant ce regard. Il le sent lui aussi ? Et alors qu’elle n’attarde son regard sur ses lèvres, il évoque Matt et elle se replonge dans leur pseudo mission. « - Je vais t’accompagner parce que je suis une petite amie hors du commun et qu’il parait que je suis enceinte » Elle lui fait un clin d’œil. Quelques rumeurs circulées à ce sujet mais rien de trop sérieux. Pour le moment. « - Quoiqu’est-ce qu’on a envie de confirmer ce délire ? » Peut-être pas, pas Annie. « - Ok une bière alors s’il te plait mon chéri » Le mon chéri n’est pas un jeu, il sort tout seul. Il pourrait passer pour du jeu mais non, c’est affectueux et naturel. « - Mais ne t’éloigne pas trop » Et elle le laisse partir en quête de boisson. Il ne faut pas longtemps pour qu’une fille – autre star de télé réalité – se pointe vers Annie. « - OH MON DIEU » S’écrit-elle. Annie tente de ne montrer aucun jugement dans son regard. « - Annie Jones ! Bon sang, je t’adore, j’adore votre série, oh dis moi qu’Earl Rodgers est là » Elle rit Anita. « - Vous êtes tellement beaux, dans la série, dans la vie... vous transpirez l’amour... le désir... Vous êtes au courant que vous faîtes des envieux ? On veut tous ce genre de relation » Annie sent ses joues bouillir. « - Vous vous dévorez du regard... Je te jure que je n’ai jamais vu, c’est si beau » Elle bug Annie... parce qu’elle n’imaginait pas qu’ils puissent être si convaincants. A mois que... Earl réapparaît avec son verre. La blonde qui ne lui a pas trop laissé le temps de répliquer pose ses yeux sur l’acteur. « - Oh, le voilààààà – je disais à ta copine que je vous adore, vous êtes trop beaux » Annie regarde Earl... « - Regarde... ça transpire l’amour en vous ! » Elle est pompette ça se voit mais parfois c’est comme ça qu’on se rend compte des vérités. « - Bref, je vous laisse profiter, trop contente de vous avoir croisé » Et elle se permet un selfie rapide. Quand elle disparait, Annie se tourne vers Earl pour prendre sa bière et en boire une grosse gorgée... « - Tu crois qu’ils sont tous comme ça ? » Et elle a envie de lui demander : tu crois qu’on transpire vraiment l’amour ? mais ne dit pour le moment rien.

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Earl ne tarde pas à revenir. Un soulagement pour Annie qui peine toujours à être à l’aise dans ce genre de soirée, surtout si Earl n’est pas à ses côtés. La fille qu’elle ne croit pas connaitre finit par les laisse, non sans mettre le bordel dans l’esprit de la jeune actrice au sujet de sa relation avec Earl. Elle pouffe un peu à la réplique de son partenaire. Annie roule des yeux aussi mais elle s’en amuse. « - Elle a aussi dit qu’on se dévorait du regard... je pensais que tu mangeais à ta faim » Elle tente une blague, pas sûr que ce soit concluant cet humour. Elle fait quand même mine de regarder autour d’eux pour regarder les autres. « - On est littéralement les plus beaux » Elle en rit et pas sûre qu’elle le pense réellement. « - Fantasmes ? Tu fantasmes toi ? » Sur elle ? Elle n’ose pas aller au fond de sa pensée, elle n’y arrive pas. Il y a mille femmes incroyables et susceptibles d’être le genre d’Earl mais il a aussi dit qu’il ne regardait qu’elle... Elle attrape enfin son verre Annie et boit une gorgée. Un premier compte rendu. Earl a vu Matt mais personne ne semble avoir vu Vanessa. Pour le moment. « - Il était aux bras de d’autres filles ? » Et son regard se pose sur le grand blonde. Il est chemise ouverte, morde playboy. Elle déteste ce genre Annie mais cela semble plaire à pas mal de personne. Il lui propose de goûter son cocktail. Elle boit une gorgée et elle le trouve succulent ce cocktail... mais très sucré... mais délicieux. Sa langue passe sur ses lèvres – se rend-t-elle compte de ce genre si simple mais si sexy ? non, forcément.

Et alors, elle voit Vanessa. « - Là... regarde. » La scène qui suit semble totalement surréaliste. Matt s’est repointée avec une brune sulfureuse aux bras et une scène de couple éclate. Vanesse fait une esclandre et lui balance son verre... il repousse la brune, il court après la blonde... « - On vit une scène de notre saga préférée en live, tu te rends compte ? » Elle est lovée contre lui, elle tient son verre mais son autre bras est callé contre lui, ils sont collés finalement. « - Tu prends des notes, si jamais on doit se faire une scène ? » Elle plaisante. Vanesse passe non loin d’eux et elle semble avoir de véritables larmes. Et Annie sait reconnaître une femme blessée. « - Oh... je crois qu’elle tenait vraiment à lui... il a été maladroit... ok... une brune qui se colle à lui... c’était pas acceptable... j’espère que tu ne me feras jamais ça » Elle repique une gorgée dans son verre à lui pour l’embêter et à nouveau sa langue passe sur ses lèvres et son regard plonge dans ceux d’Earl.

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Son regard se lève vers Earl et son air innocent. Sa robe lui plait, sa robe lui fait de l’effet. Il faut qu’elle garde un peu de contenance pour éviter de se liquéfier sur place. « - Bien sûr » Elle se retient de trop sourire. « - Profites-en alors » De la robe… de ses courbes dans cette robe… de cette soirée… d’elle ? Tout est possible avec cette phrase laissée en suspens. Elle pouffe à la suite de sa réponse. « - Non, je ne parlais pas de fantasmer sur toi…  t’as deux qu’on était deux fantasmes ambulants. Je pensais à fantasmer, sur moi ? » Mais la voilà qui rougit déjà en prononçant ses mots. Et elle ? Fantasme-t-elle ? D’une certaine manière… elle attend le Earl qu’elle découvre jour après jour et c’est lui qui lui plait, sur qui elle fantasme… Qui lui fait de l’effet quand il la touche. Mais ils sont vite rattrapés par les faits. Alors qu’Annie déguste une gorgée du cocktail d’Earl, elle voit une nouvelle scène se profiler. Digne de leur feuilleton préféré. La scène lui fait de la peine et elle ne peut s’empêcher d’être en empathie avec cette fille. Et si Earl faisait la même chose un jour ? Cela sous-entendrait qu’il lui briserait le cœur… Son partenaire répond aux allégations qu’elle tient, elle lui offre un petit sourire, elle se resserre contre lui. « - J’espère que ça ne changera pas… » Souffle-t-elle. Les deux aimants se rapprochent doucement. « - Tu crois que lui jouait un jeu et qu’elle, elle était sincère ? C’est pire que tout… je ne voudrais jamais que ça m’arrive… » Pourtant, elle se laisse avoir dans ce petit jeu entre eux. Un petit rire amusé. « - Monsieur est exigeant même dans le genre de cocktail que je pourrais lui jeter à la figure » Et ça l’amuse. Elle reboit une gorgée, finalement elle aurait dû prendre le même. « - Je vais regretter ma bière… » Son bassin est collé contre le corps d’Earl, impossible de ne pas penser qu’ils ne sont pas en couple. Et c’est cette proximité qui commence à rendre Annie… désireuse d’autre chose. Elle a envie de goûter aux lèvres de l’acteur, ont-elles le goût du cocktail ? L’espace d’un instant, elle en oublie le monde jusqu’à ce que la voix de Matt se fasse entendre. Il appelle Vanessa et alors les yeux curieux de la jeune femme suivent la scène. « - Acte I, scène II mon petit coeur » Matt tente de se défendre ardemment, il supplie devant tout le monde Vanessa. « - Essaie donc de jouer ça… impossible, ils s’aiment… c’est juste ce monde autour d’eux qui est pourri… » N’est-ce pas un peu comme eux, la pression médiatique… et tout le tralalah ?

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Lorsqu’il murmure à son oreille elle frissonne. Non c’est plus que ça, elle frémit, cela réveille, éveille des sensations folles dans son corps, plus précisément au niveau du bas du ventre. Bordel. Il doit savoir quel effet il a sur les femmes. Il doit jouer avec ça et Annie n’est qu’un petit papillon affreusement attiré par la lumière qu’il dégage. Bordel. Elle va se brûler les ailes. Ils commentent la vie d’inconnus et c’est vrai qu’Earl n’a pas tort. Ils sont en train de faire ce que leurs fans font, ils épient un couple qui ne sait pas gérer ce qui se passe entre eux. Annie a une profonde compassion pour eux d’un coup, pour eux. Comédie ou pas. Ils sont peut-être eux aussi piégés dans une comédie imposée. « - parce que tu penses qu’on ne peut lier célébrités et couple ? Que le jeu est fini quand on s’affiche aux bras d’une autre personne ? »

Earl lui offre son verre, galant et boit presque cul-sec sa bière. La suite des faits happe l’attention d’Annie. Elle veut croire que si un mec tente la retenir de la sorte, cela sera sincère. « - Peut-être que c’est sincère… et qu’il n’a que faire des regards autour d’eux… » grande rêveuse Annie. Alors que son bras était autour de sa taille, il la libère pour glisser ses doigts dans les siens. Elle penche sa tête vers leurs mains, appréciant un peu trop ce geste. Prête à le suivre où il voudra. Ils se glissent à travers la foule, que cherche-t-il ? Dans ce palace immense ? Le tour du propriétaire peut être très long. Ils commencent à explorer les lieux. Dans les films il y a toujours des bibliothèques dans les grandes maisons, mais là elle doute en trouver une. Elle tente tout de même d’ouvrir une porte, sans lâcher la main d’Earl…et c’est une couple en pleine action qu’ils découvrent. « - Oh merde pardon ! » Elle referme illico à la fois honteuse et hilare. « - Certains s’éclatent plus que d’autres » c’est vers l’arrière de la maison qu’ils se dirigent. Les jardins où les choses semblent un peu plus calmes.

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Les joues d’Annie virent au rouge c’est sûr. Jamais de sa vie, elle n’avait surpris un couple en train… en train de copuler. C’était clairement sauvage et bestiale vu les cris de qu’ils poussaient, couverts par la musique ambiante. C’est ça le sexe ? Un partage physique, totalement charnel qui a vocation à obtenir un peu de plaisir ? Pourquoi rêve-t-elle de la version romantique ? S’offrir à la personne que l’on aime, avec qui on partage un lien, quelque chose de fou ? C’est sans doute trop demander. Elle le sait, dans ce monde ça n’existe plus. Où alors c’est en voie de disparition. Elle en rit pour la soirée, parce que le moment pour elle n’est pas encore venu, qu’elle ne se sent pas totalement prête. Et qui aurait envie de perdre sa virginité dans une telle soirée ? Naturellement, ils se dirigent vers un endroit plus calme, main dans la main, les jardins s’ouvrent à eux. La piscine n’est étonnamment pas prise d’assaut. Tout est calme, la musique résonne un peu mais tout devient plus audible. Ils se posent dans une balancelle, presque romantique ce cadre. La balancelle est plutôt moderne mais qu’importe.

Earl s’enquit de la température, elle frissonne au même moment. C’est quoi, sa main sur sa cuisse ou la température ? Les deux ? « - Un peu mais rien d’insurmontable » Elle ment un peu, l’air frais vient se coller à sa peau, elle est trop peu vêtue pour une soirée fraiche. Elle va regretter. Il retire trop tôt sa main de sa cuisse, elle regrette le contact chaud. Il balance un peu le siège suspendu et fixe d’un coup droit devant. On dirait presque qu’il est nerveux. Pour quoi ? « - On est venu pour voir Vanesse et Matt… on les a vu… le reste de la soirée m’importe peu… tant qu’on est tous les deux » Elle tourne la tête vers lui, elle sourit mais rougit. C’est presque intime, elle a l’impression de se liquéfier sur place. Elle délaisse ses escarpins dans l’herbe et remonte sur le côté ses pieds. Elle flotte dans cette balancelle. Elle cherche un nouveau contact, sa main… la sienne vient se glisser dans la sienne, doucement, elle passe sa paume contre la sienne, avant d’unir leurs doigts. « - On est bien là.. ? » Un murmure, elle le regarde, ses yeux oscillent sur ses lèvres… elle se perd… Annie.

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Elle frissonne mais pas sûr que ce soit l’air frais qui soit en cause à cet instant. Plutôt l’intimité qui est en train de naître en Earl et elle. Ce moment d’intimité, de complicité, cette bulle qu’ils sont nouvellement capables de créer dès lors où ils se retrouvent tous les deux. Il lui propose de retourner à la fête mais au fond, elle est bien là, ce n’est pas une grande fêtarde Annie, tout ce qu’elle voulait, c’était se retrouver avec lui… partager cette soirée comme la plaisanterie que c’était censé être. Les choses n’étaient pas censées devenir sérieuses d’un coup. Et pourtant, ils sont là dans cette balancelle, les pieds d’Annie ne touchent plus le sol. Plus rien ne semble exister hormis eux à cet instant. Elle fait glisser ses doigts dans les siens, d’une manière un peu délicate et sensuelle. Incapable de s’en rendre compte. Annie est une pureté rare, elle n’est même pas consciente du potentielle qu’elle a. Et de l’effet qu’elle peut faire. Terriblement fatal. Son cœur bat plus fort, elle abandonne son verre sur la tablette de la balancelle. C’est fou toutes les sensations qu’elle est capable de ressentir. De l’excitation, de l’envie, du désir… de la peur… un manque cruel de confiance… Mais lorsque les doigts d’Earl viennent se glisser sur sa peau… sur sa joue, tout s’envole, tout le négatif disparaît. Elle regarde son visage, particulièrement ses lèvres, désireuse d’y goûter, encore, différemment. Ils s’approchent l’un de l’autre, deux aimants… Ils ne s’embrassent pas, pas encore, les deux bouches sont pourtant si proches. Il souffle des mots, ses pupilles retrouvent celles d’Earl. Elle n’e qu’une envie qu’il l’embrasse à cet instant. Son cœur va sortir de sa poitrine. « - Si tu ne m’embrasses pas maintenant Earl, je n’y survivrais pas, mon cœur bat trop fort… » Elle se sent gourde de dire cela mais c’est la vérité. Elle frotte son nez au sien, petit geste tendre, qu’elle aime partager avec lui, seulement lui. Les souffles se mélangent, elle ferme les yeux… elle laisse le destin décider… s’il doit l’embrasser ou si cendrillon devra partir en courant.

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Bon sang, elle ne maîtrise plus les battements de son cœur. C’est quasiment la première fois qu’un truc pareil lui arrive. Elle se perd littéralement dans les yeux d’Earl. Tout deux sourient à sa réplique. L’instant est magique, tout s’arrête. Le monde tourne au ralenti. Suspense intense. Fou. Elle crève d’envie de ce baiser. Et lorsqu’elle ferme les paupières, Earl franchit la faible distance qui les sépare pour poser ses lèvres sur les siennes. Elles sont en terrain connu mais pas conquis. Elles se trouvent, retrouvent. Les langues aussi ce qui fait augmenter le désir, parce qu’évidemment qu’un baiser fait monter la tension sexuelle, bon sang. Tout son corps réagit à ce baiser. Elle en veut plus même si cela lui fait peur, il faut bien l’avouer. Ce baiser est juste fou elle en rit presque quand Earl finit par s’éloigner de ses lèvres. Elle rit en se mordant la lèvre,. Complément enivrée par ce qui vient de se passer. Un large sourire s’étire sur ses lèvres, elle mordille celle du bas. Elle aussi, elle meurt d’envie de recommencer. Et d’ailleurs, lorsqu’il attrape son menton du bout des doigts, c’est elle qui rompt la faible distance. Et à nouveau son cœur s’envole lorsque dansent leurs lèvres, leur langue … qui aurait cru que c’était si divin d’embrasser pour de vrai Earl Rodgers. « - Ça confirme ce que je pensais… » murmure -t-elle entre deux baisers. « - je pourrais devenir accro… » elle rit un peu, non impossible que ce moment dans leur bulle puisse être une comédie.

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Encore quelques instants de plaisirs coupables. De lèvres contre les siennes, de langues se caressant. Elle n’avait jamais senti autant de frémissements dans le bas de son ventre, jamais un homme de lui avait offert autant d’effet. Juste avec un baiser. Elle est ravie qu’il ne brusque pas les choses, qu’il ne tente pas des caresses plus intimes alors qu’ils ne sont pas en zone de confort. Non, elle est bien, tout simplement bien et elle n’a qu’une envie préserver ce moment, juste tous les deux. Elle rit un peu avec lui Annie, elle se rend compte que c’est peut-être un peu niais mais elle ne sait pas réellement comment se comporter, c’est nouveau, les maladresses, elle en aura. Ils restent tout proches, elle frissonne, elle commence à ressentir la fraicheur de la nuit tombée. Un doux baiser sur la joue, elle a noté la différence entre ce baiser... et un baiser de scène. « - Jouer des scènes de baisers avec toi risquent de devenir fade après cet échange... » Sauf si bien sûr, ils repartent sur ce genre d’échange. Elle non plus, elle n’en a plus rien à faire de la soirée, elle est presque prête à rentrer avec lui et se pelotonner dans le canapé avec lui, comme la dernière fois. Il avait fini par s’endormir et elle avait trouvé cela tellement mignon.

Elle le couve du regard lorsqu’il lui avoue ne pas vouloir partager cela... qu’on ne les voit pas. C’est fou mais c’est parfait. Terriblement parfait. Elle n’a pas envie que tout le monde connaisse la vérité, jouer leur jeu est une chose, les sentiments c’est autre chose. Parce qu’il est question de sentiments, elle ressent des choses, tout son être s’éveille. Vingt-six ans qu’elle attend cela ? C’est fou mais peut-être qu’elle avait raison finalement. « - Tu sais, plus les gens voulaient – veulent – nous voir ensemble, mois j’en avais envie... c’est sans doute ce qui m’a rebuté au-début... braquée... parce que d’une certaine manière, le professionnel devenait du personnel aussi... forcé... Et quand on a commencé à se voir, juste nous deux... j’ai réussi à m’ouvrir à toi... juste nous. Notre bulle d’intimité et pas de crépitement de flash... on est bien tous les deux. » Sa voix est un peu rauque sous l’effet de l’émotion.

Quelque chose semble se profiler dans la demeure, Earl lui propose qu’ils aillent voir. Elle se redresse oubliant son verre, elle attrape ses chaussures pour les remettent rapidement à ses pieds. Maintenant, elle sent qu’elle a froid, sa main est froide dans celle d’Earl. « - Allons voir ce qui se trama là-dedans » Les doigts s’entrelacent naturellement et ils prennent la direction de l’intérieur, curieux de découvrir ce qui attire l’attention de tout le monde.

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« - Laisse-moi savourer encore un peu » Elle lui offre une grimace. Elle sait que cette bulle devra éclater. Elle sait que cela est imminent. Si cela peut se faire en douceur, elle prend. La pression tout ça, apparemment ce n’est pas fait pour elle. Les dernières semaines lui ont prouvé qu’elle devait s’écouter un peu plus et souffler. Pour l’heure, elle a trouvé Earl pour souffler... et quant à s’écouter... elle le fait, puisqu’elle vient de l’embrasser. Un baiser loin d’être chaste, il a fait vibrer tout son être. C’est comme se faire réveiller en sursaut au milieu de la nuit. On émerge doucement d’une longue torpeur avant d’être actif et de savoir ce que l’on va faire. Doucement quelque chose se dessine pour Anita. Earl lui offre une possibilité. Une forme de porte de sortie, jouer la comédie mais pas totalement. « - On pourra toujours essayer d’avoir nos moments nous... » Peut-être qu’elle s’emballe, c’est peut-être juste un baiser un peu chaud pour Earl, un truc qu’il fait aux soirées dans lesquelles il se rend.

Leur attention est happée par des mouvements à l’intérieur et Earl lui propose qu’ils aillent voir. Elle se rend alors compte qu’elle est gelée. Sa main glacée retrouve la main chaud d’Earl et elle n’est pas la seule à s’en rendre compte. Il n’hésite pas à lui offrir sa veste de costume. Trop grande certain mais chauffée par la chaleur de son corps. Un petit sourire alors qu’elle passe ses bras dans les manches.  « - Encore un peu besoin de moi ? » Et elle se demande si c’est pour lui... leur bulle d’intimité... ou si c’est pour le jeu qu’ils jouent ? Elle n’ose pas demander, la réponse l’effraie un peu, il faut l’avouer.

A l’intérieur, ils se faufilent pour voir ce qui se passe. Elle ne lâche pas les doigts d’Earl pour ne pas le perdre. Earl demande ce qui se passe. Un sourcil arqué, elle écoute ce qui se passe. Une scène mélodramatique. Annie se hisse à l’oreille de son partenaire. « - Promets moi qu’on ne fera jamais ça, quel enfer » Elle trouve ça trop... trop d’excès, parfois elle se demande s’ils n’ont pas perdu leur lien avec la réalité. Ils vivent dans un show en permanence et tout semble décuplé. Une crainte qu’elle pourrait avoir. Earl l’attire vers lui, est-ce un geste protecteur ? Elle espère, parce qu’elle aime cela. Un petit sourire « - On devrait peut-être partir d’ici avant que les paparazzis se pointent si cela fuite – Qu’est-ce que tu veux faire ? » Elle le suivra ? Sans doute, elle a envie de le retrouver mais peut-être que cette soirée doit s’arrêter là, tout dépend ce dont a envie Earl.

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Il reste évasif, en quoi il a encore besoin d’elle. Elle n’en demande pas plus cela étant, ravie de cette idée. C’est abstrait mais pourquoi pas ? Et devant les informations qu’on leur offre sur la situation qui a ameuté la foule dans la ville, elle demande à Earl de lui promettre qu’il ne fera jamais ça... pas de réaction de ce genre. Elle sait qu’il peut surjouer parfois pour s’amuser. Mais elle ne l’imagine pas devenir violent comme ça. Earl est trop lumineux pour être torturé. Il est vrai qu’il est peut-être temps qu’ils s’éclipsent avant que les photographes se pointent et lui semble penser avant qu’ils ne se prennent une bouteille de champagne dans la tête. « - Imagine la couverture des tabloids – Earl Rodgers aux urgences après une soirée houleuse chez les stars de téléréalité Matt qui lui a envoyé dans la tête une bouteille de champagne – hors de prix. » Elle rit. « - Ok, ce n’est pas très accrocheur mais tu vois l’idée... Quand ça tournera mal, je préfère que l’on soit loin, tu vois » Elle sourit amusée. « - Cela dit, jouer les infirmières pourrait être intéressant » La lèvre inférieure est mordillée en le regardant dans les yeux. Il se tourne vers elle pour lui demander ce qu’elle veut faire. Ses mains glissent sous sa veste, sur ses hanches. La jeune actrice penche sa tête sur le côté, elle sourit. Elle se doute de ce qu’il a derrière la tête, enfin il n’est en rien pressant, plutôt gentleman Earl finalement. Et cela la met en confiance. « - On va chez toi alors... » Elle tire sur sa chemise pour l’attirer à elle. « - Mais avant... » Elle lui vole un baiser, juste un doux baiser, léger. Les autres sont pour eux deux, seulement eux. Ce n’est pas une comédie non plus. « - Je suis curieuse de voir si tu vas me proposer une grille de mots fléchés » Lèvre mordillée, parce qu’elle adore le taquiner et qu’il faut avouer que lorsqu’il se concentre, il fronce un peu les sourcils et que cela lui donne un petit air terriblement sexy. « - Gus nous ramène ? » Comment fait-il avec son chauffeur ? Anita a tendance à prendre les ubers de la production lui envoie sinon elle conduit, elle ne déteste pas ça. « - Je te suis... » Et elle renoue ses doigts aux siens, frissonnent à ce contact. Comment va se passer le reste de cette nuit ? Le mystère reste entier.

@Earl Rodgers & @Anita Skinner


Flirter avec Earl, c’est nouveau ça. Flirter vraiment avec lui. Nouveau et plaisir. Très – trop ? – plaisant. Elle se prend au jeu, se laisser aller, oubliant presque qu’ils ne sont plus tous seuls. Ces derniers temps, ils se sont souvent retrouvés ensemble, à deux, elle oublie qu’il pourrait y avoir un téléphone en train de les filmer. Et qu’est-ce qu’ils filmeraient ses téléphones ? Un couple qui se découvre ? De la sincérité ? Sans doute aux yeux des profanes, cela ne changerait rien au jeu qu’ils donnent habituellement. Pourtant, entre eux, tout semble différent. Est-ce le cas ? L’avenir le dira, elle n’a pas envie de brusquer les choses, de faire peur à Earl, Annie semble être capable de gérer la situation. Enfin pour le moment. C’est nouveau pour elle, elle n’a jamais laissé un homme s’approcher autant. Il ne faut pas tout gâcher. Pas maintenant, pas ce soir.

Mordillement de lèvre, taquinerie. Caresses plus... intimes, plus audacieuses. Earl parvient à faire tomber les barrières une à une. Il est temps de rentrer, la fête prend une drôle de tournure et il ne faudrait pas qu’on les voit en mauvaises postures ici. Elle rit un peu et imagine immédiatement le duo Gus/Earl faire des combats de mots fléchés. Vraiment cela pourrait être fort intéressant. En tout cas, elle le suit, ce soir sans doute qu’elle serait capable de le suivre n’importe où, encore enivrée par ce baiser, ces baisers. Main dans la main, ils s’extirpent de la soirée pour trouver le chemin de la voiture. Annie garde un large sourire aux lèvres aux dires de son partenaire sur la tournure de la soirée. Il ne semble pas totalement étonné mais qui pourrait réellement l’être d’ailleurs ? Ils montent dans la voiture, elle s’installe, contente de retrouver un peu de chaleur. Dans l’obscurité de la voiture, à l’arrière, protégés des vitres teintées... Earl se rapproche d’Annie, dépose quelques baisers dans son cou, presque chastes. Pourtant, elle en frissonne et elle aime ce contact. Elle rit un peu, le levant sa main qui a retrouvé un peu de chaleur vers sa joue. Elle caresse son visage, ses doigts glissent sur sa mâchoire et farfouillent dans ses cheveux. Un sourire attendrit. « - Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? » Plaisante-t-elle. « - On trouvera une nouvelle émission à regarder ! » Elle savoure le contact de sa main sur sa joue, ferme un instant les yeux, elle se laisse définitivement aller. Signe qu’elle fait confiance à Earl. Lui a-t-il montré une fois qu’elle ne devrait pas durant ce mois passé à ses côtés ? « - On s’est quand même un peu amusé et j’ai bu ton délicieux cocktail » Elle rouvre les yeux, le regarde dans les yeux, sourire tendre sur son visage. « - Et on s’est embrassé... » La voiture roule, elle prend la direction de la demeure d’Earl... peut-être que ce n’est pas le bon moment pour évoquer la chose, un regard dans le retro viseur, Gus ne fait pas attention à ce qui se passe à l’arrière, un vrai pro. Peut-être que c’est plus facile d’évoquer les faits dans le noir ?